- 84 – Jean-Louis MURAT … un vrai sportif …

Lorsque, au début des années 50, vous vivez à la campagne, plus ou moins éloigné de la ville, la vie vous oblige à être dégourdi. Dès cinq ans, vous n’avez d’autre choix que de participer aux travaux de la famille. Ce sont les troupeaux à garder, les vaches à qui qui il faut changer de pacage, ce sont les ruisseaux qu’il faut nettoyer, c’est le foin qu’il faut rentrer dans la grange … Tout se fait à pied, même le trajet de l’école. Avant d’être sportif on est donc débrouillard. Au bout du compte, au sortir de l’enfance, vous avez acquis ce goût de l’effort … d’ailleurs il n’y a pas d’autre choix. A la campagne, au sortir des années cinquante, qui ne gagne pas son pain ne voit pas le lendemain. Jean-Louis BERGHEAUD dans : « Le Nouvel Observateur » (21 mars 2002) déclare à Sophie DELESSAIN : « Mes grands-parents n’avaient pas de tracteur, ils faisaient tout à la main. Dès qu’on savait marcher, on participait aux travaux : sortir le fumier, traire les vaches … »

Adolescent, ce sont les courses à vélo entre copains. C’est la pêche à main nue dans les eaux vives de la montagne. C’est les filles qu’il faut courtiser. Lorsque vous êtes de la campagne, ce n’est pas gagné d’avance, c’est tout un sport ! Le 10 octobre 2000, dans une interview accordée à Olivier NICKLAUS  le chanteur Auvergnat confie : « J’ai voulu être pilote de chasse jusqu’à 15 - 16 ans ». Voilà un rêve qui passe. Jean-Louis BERGHEAUD à des problèmes de migraine, je crois bien qu’il porte des lunettes (?) Très tôt il faut subvenir aux besoins d’une petite famille. Jean Louis BERGHEAUD pare au plus pressé et vit de petits boulots parmi lesquels celui de moniteur de ski ! Mesdames et Mesdemoiselles qui êtes passées entre les spatules de Jean-Louis vous avez eu bien de la chance ! Pour le magazine  » La montagne et alpinisme » (2013 /n° 4 décembre) MURAT évoque les « sommets Alpins » en ces « années de galère » : « Il fallait bien que je gagne ma croûte, mais tant qu’à faire, autant aller le plus haut possible … ». Le journaliste Fabrice LANDREAU précise : « Il va travailler pour VUARNET, le fabricant de lunettes et être employé comme « skyman » dans plusieurs grandes stations de ski des Alpes Françaises : Tignes, Val d’Isère, Chamonix, Avoriaz ou encore Morzine ». (…) « Durant cette période, il pratique beaucoup de ski hors pistes seul « quitte à y rester ». MURAT précise : « Je détestais les pistes balisées, damées. Je n’aurais jamais pu devenir moniteur pour emmener des clients entre deux remontées mécaniques ! J’ai appris le ski avec des copains, un peu tout seul, comme la guitare et le piano … ».

En février 1988 Bruno BAYON pour le compte de « Libé » nous dresse le portrait d’un sportif accompli : « Spartiate. Sa nourriture : le fromage. Ne fume pas, sobriété, frugalité. Une tasse de café, bagarre. Non à la défonce, mais sports à l’excès : ski de fond à LAQUEUILLE. Bien découplé (1,75 ?), dégaine sportive, le visage en pâte à modeler fripée, regard d’Iggy mi glace intérieure cassée mi chien couché, « triste et beau comme un grand reposoir ».

« Vers 13 h, mange légèrement, descend chez CASS à droite, où il dépouille l’Equipe et Libération à sa table habituelle ». (…) « De là, saut à faire jusqu’au stade, pour courir comme tous les jours après déjeuner« . 

Toujours en 1991 (n° 31 Les Inrocks) MURAT déclare à Christian FEVRET : « A part le foot et lire l’équipe, les plaisirs y en n’a pas à la pelle ».  Le journaliste embraye: « Tu es d’ailleurs passionné au point de te rendre sur place pour suivre les compétitions : la Coupe du Monde, le Tour de France, les 24 H du Mans. Est-ce un moyen simple de tromper l’ennui ? » Réponse de l’Auvergnat : « Ce sont des rêves d’enfance. J’ai tellement fantasmé sur tous les trucs de sport sans voir ce que c’était vraiment. C’est une façon d’aller au plus près de sa passion. Mais j’en retire comme à chaque fois de la déception. J’attends toujours la lune et comme évidemment je ne trouve jamais la lune, je fais toujours la tronche. C’est comme à Naples, lors de la Coupe du Monde, au bout de trois jours j’ai dit : « On se casse », je ne veux pas briser mes rêves sur ces réalités lourdingues. Le Tour de France, 2 jours ça suffit. C’est à la fois les rêves de l’enfance et un fantasme sur l’héroïsme. Pour moi, tous les sportifs sont des héros. C’est donc aller le plus près possible des héros, toucher les héros. Bernard HINAULT, pour moi c’était tout, l’homme le plus génial du monde, et puis le rencontrer, discuter avec lui … Encore que c’est avec lui que j’ai été le moins déçu … Tu te dis : « Ah bon c’est ça ». C’est comme la fille la plus belle du monde, tu la vois le matin et tu te dis : « Ah bon elle pue … Elle pue, elle chie, la plus belle fille du monde » … (rires). Entendre PLATINI  dire : « Pardon où sont les toilettes », ça me dégoûterait (rires) … C’est la déception permanente ». 

Lors de son premier « FREQUENSTAR » (1990) Laurent BOYER présente à BERGHEAUD, comme invité surprise, rien moins que Bernard HINAULT. Le champion cyclise dit quelques mots pour évoquer le chanteur : « C’est un amoureux du sport » (…) « Le sport lui permet de garder la condition physique ». (…) « C’est un battant, quelqu’un qui sait ce qu’il veut ». MURAT feint d’être surpris. Il est mal à l’aise dans cet échange programmé de compliments. Il pense tellement de bien du champion qui s’adresse à lui … et comble d’ironie c’est lui qu’on flatte. MURAT refuse de tomber dans le panneau. Par des mots non dits, restés sur le bord des lèvres on devine toute l’admiration qu’il voue au Breton. Il se contente d’un : « Je l’ai rencontré une fois à Rennes … J’ai toujours admiré les coureurs cyclistes ». Pour évoquer les bienfaits du sport avec BOYER, le chantre Auvergnat laisse échapper : « J’aime assez forcer le corps » (…) « C’est une bonne punition ».  MURAT serait-il sado maso ??? Non je pense qu’il aime tout simplement le dépassement de soi …

Dans un article paru en 1991, intitulé : « Les passions de Jean-Louis MURAT«  voici ce que déclare le « Berger de Chamablanc » : « Se surpasser physiquement complète l’effort de la création artistique. Du sport j’en ai toujours fait. Du foot, du rugby, du vélo, du cross … J’ai continué depuis mon adolescence à pratiquer le sport et ça m’a beaucoup aidé. Dans mon esprit tout est lié. La course à pied est devenue un élément indispensable, ça me remet les pieds sur terre« .  

Dans « Libé » daté du 7 octobre 1991 Laurent RIGOULET écrit : « Dans La Montagne qu’il lit chaque matin avec l’Equipe MURAT a relevé la phrase d’une voyante : « 1991, j’y vois rien de beau ! ».

Comme indiqué précédemment en 1990, durant la coupe du monde de football se déroulant en Italie, MURAT est engagé par le journal « Libération » pour y rédiger des chroniques régulières. En fait de chronique, il n’en délivrera que deux. Laurent RIGOULET (Libé du 7 octobre 1991) nous en rend compte en ces termes : « Chroniqueur de la coupe du monde de football terré dans une chambre napolitaine vers les immeubles vagues du stade de San Paolo, martyrisé par les humeurs de la mama qui l’héberge, Jean-Louis MURAT, en lévitation écrit : « Puanteur de la famille, puanteur de la ville. Je ne supporte plus les gens charmants dans leur état cadavérique, je m’approche au plus près,  je renifle et je juge de l’état de décomposition de la bête : irrémédiable. Je veux partir ». Dans ce comportement, à la limite irresponsable, faisant fi de tout, on reconnaît MURAT. Il aurait très bien pu passer un mois en Italie, aux frais de la princesse, y rédiger ses petits articles … Non, trop de choses ne lui plaisent pas, il s’en va en claquant la porte. Vous imaginez l’embarras de ceux qui sont intervenus pour que cette place de choix lui soit décernée ! MURAT c’est aussi ça : l’art de se mettre tout le monde à dos ! Hélas !

Le 20 janvier 1992, dans « Madame Jour de France » le bougnat se livre à Patricia BOYER DE LA TOUR : « Je ne pense qu’à l’amour des femmes ». La journaliste ajoute de sa plume : « La seule chose qui vaille vraiment la peine avec la lecture de L’Equipe et les matchs de foot ». C’est à croire que MURAT  aime se confier aux journalistes féminins. En effet cette interview est intéressante à bien des titres. On y découvre aussi ceci : « Direction SPA pour une autre télé. Anecdote : le périple s’effectue en voiture depuis Paris et la conduite sportive de Jean-Louis ne trouve plus de candidats parmi la caravane promotionnelle (MURAT, RENAUD et ses musiciens, les attachés de presse) : « Putain, le camion en faaaace ! Il est gentil MURAT mais je ne monte plus avec lui ». MURAT aime les courses de voitures, il aime donc aussi conduire de façon sportive.

Dans « L’Evènement du Jeudi » (n° 478 du 30 décembre 1993) interrogé sur ses : « héros dans la vie réelle » MURAT rétorque : « Les cyclistes et les footballeurs » !

Le journal « L’Equipe » du 10 février 1994 consacre en page intérieure un article intitulé : « Jean-Louis MURAT, sportif en coulisse ». Le journaliste Olivier VILLEPREUX est à la plume. MURAT lui confie : « Je lis l’Equipe tous les matins ». Le chanteur évoque son départ précipité de Naples en 1990 (vu plus haut). VILLEPREUX écrit : « Il quittait Naples et la plume après un Argentine URSS où « MARADONA jouait mal ». MURAT s’en explique brièvement : « C’était le délire dans le stade. Ils étaient tous pour l’Argentine, ça te filait la trouille. Ils étaient prêts à tuer les Russes. Cette ambiance hystérique et méchante, je ne la sentais pas du tout. Faut y aller dans les tribunes ! Pour moi il y a différentes manières de voir le foot. On peut le lire dans l’Equipe, regarder Canal, ou aller voir une petite équipe à côté de chez soi ». L’affaire « VA/OM » date de 1993. MURAT effleure le sujet en ces termes : « Toutes ces affaires dans le foot … C’est la vieille bourgeoisie contre les bougnoules ». Raccourci facile je trouve … Comme souvent MURAT est dans la provoc … En conclusion de cet article Olivier VILLEPREUX reprend la plume : « Au départ de sa tournée, il voulait faire coïncider ses dates de concerts avec les étapes du Tour 1952, enlevé par COPPI, une de ses idoles. Irréalisable, ce vœu, MURAT a trouvé un autre moyen de se dédoubler dans un film, le Tour de France de MURAT, mis en scène par la réalisatrice de Comment font les gens, Pascale BAILLY. Entre deux dates il revêt maillot et cuissard et entraîne dans son amour du vélo une fille à qui il fait réciter la vie de MERCKX comme un « Pater », tout en lui faisant découvrir ses lieux de légendes ». MURAT précise : « J’avais le vélo dans le camion, Pinarello-Campagnolo ». Le journaliste conclu : « Un vélo qu’il compte reprendre dès que possible dans le but de participer fièrement à l’étape organisée par le mensuel VELO et réservée aux dilettantes, durant le prochain Tour de France ». MURAT assure : « Il faudrait que je me tape 2000 bornes d’ici là ». 

Pendant des années Jean-Louis MURAT s’est passionné pour le foot. Il n’a pas oublié qu’enfant, un oncle l’avait mené sur un stade de football pour voir jouer les « Princes de Monaco » aux couleurs rouges et blancs. En fait,  la victoire de 98 aura été le déclic. Le foot n’est plus un jeu, c’est avant tout un business. Le rêve s’est envolé. MURAT, fidèle à lui même, au lieu de se voiler la face, en tire les conclusions qui s’imposent. Une interview accordée au journal « L’Humanité » le 3 septembre 1999 (sortie de « Mustango ») accordée à Dominique SEVERAC est édifiante de son nouvel état d’esprit … Je cite MURAT in-extenso : « Le foot :   Les footballeurs, ce n’est pas possible. Je pense qu’ils ont essentiellement un rôle éducatif. La ségrégation, par exemple, diminue beaucoup grâce au sport. Il faut avoir un peu de tenue. La façon de se charger de Virenque, c’est de la gnognotte en comparaison des déclarations d’Anelka. Le joueur donne cette idée que c’est un élu, que le don lui est tombé dessus et envoyez la monnaie, tout pour ma pomme et je vous emmerde. C’est un modèle tragique. Je n’aimerais pas avoir douze ans et porter un tee-shirt Anelka. S’il prend la monnaie, c’est bien parce qu’il y a des crétins comme nous qui ont été pendant quinze ans abonnés à l’Équipe, qui se sont pelés en février à Saint-Étienne, qui ont pris les abonnements Canal pour suivre les matchs, etc. Anelka ne va pas nous dire fuck quand même. Il nous dit :  » Fuck « , on lui dit :  » On t’emmerde « . On t’emmerde. Quand on suivait l’équipe de Georges Boulogne, il était où lui ? Moi, j’étais à fond derrière. Avec les petits résultats de Georges Boulogne, on a peut-être construit un petit bout de parpaing à Clairefontaine où lui a été logé, nourri pour apprendre le job. Il ne va pas venir me dire fuck à moi maintenant. Je ne peux plus supporter cette mentalité « .

« Le cyclisme :  C’est la première année que je ne suis pas le Tour de France. Je ne m’y retrouve pas. Pourtant, j’en ai suivi des étapes avec des journalistes ou tout seul, en allant les refaire en vélo. Je suis toujours dingue de vélo. Mais c’est un peu comme pour le foot : je vais m’intéresser chez nous à la division d’honneur, maxi la D2. Je vais m’occuper de ce qui est indé dorénavant – le foot indé, le cyclisme indé, les courses de cyclo-tourisme. On ne m’y prendra plus. Je ne prends du plaisir qu’en jouant avec les copains ou en allant voir des petits matchs de foot le dimanche après-midi dans la campagne en Auvergne, voir des juniors ou un tournoi de minimes. C’est comme la musique : on n’est pas obligé de se taper Pavarotti et Michel Sardou. La D1, c’est devenu ça. La passion ne se met pas dans ceux qui vendent le plus ou attirent le plus de monde. Il est temps qu’on revoit toute cette façon de penser. Il faut que cela reste populaire. Les sportifs sont en train de couper la branche sur laquelle ils sont assis. Ils peuvent toujours compter sur les médias pour abrutir le peuple et passer leurs petites combines « .

Comme il a raison ! Pire encore … s’il connaissait tous les tenants et aboutissants … partant de la formation du jeune footballeur … C’est à vomir !!! Un jour dans la page  « journal d’un retraité » je vous en ferai part …

JLM à pied d’œuvre avec son vélo …

jlm velo

Le 13 décembre 1999 pour « La Tribune – Le Progrès » MURAT et SKA échangent sur le football. SKA questionne l’Auvergnat : « On connaît votre passion pour le foot. Que vous inspire le 5 – 1 des Stéphanois contre Marseille ? ». MURAT enchaîne : « Si l’ASSE pouvait continuer comme ça avec toutes les grosses équipes, ça me plairait bien !  Ce qui fait peur, c’est que les deux Brésiliens commencent  à attiser les convoitises … C’est le problème du football aujourd’hui : l’argent tue le plaisir. Globalement les footballeurs sont des veaux : ils seraient prêts à faire n’importe quoi pour du pognon. Dans la vie, il faut un minimum d’éthique, et eux n’en ont pas. On va quand même pas mettre ZIDANE au niveau de Michel ANGE« .

Pour « Magic » (mars 2002) le Brenoï évoque le cas ZIDANE : « Avec Les Rancheros, on a une chanson sur Zidane. (Rires.) Le grand Zizoul Le petit Zizou/Avec son grand et son petit Zizou   (Rires.) Stéphane a toutes les cassettes des matches de l’équipe de France depuis trente ans. Donc, on compare toutes les situations de jeu déli­cates. Chaque fois, on délire: Zizou est arrivé Zidane, c’est un héros. Je ne sais toujours pas si c’est un ange ou un démon. Il grimace comme un serial killer, et il a le sourire de Sainte-Thérèse D’Avila, tu ne sais plus. Il doit être un peu fou, c’est pour cela qu’il est génial au foot. Il y a deux Zizou qui cohabitent dans le même. Chaque fois que je le vois jouer, j’y pense. C’est un mystère, il me fait penser à Johnny, on ne sait pas, on ne sait rien, c’est romanesque ».

Dans le journal « Le Soir » daté du 8 octobre 2003, le journaliste Didier STIERS interroge : « Jean-Louis MURAT écrivant sur le foot, ça donnerait quoi ? » Réponse de l’intéressé : « Je l’ai déjà fait, « Libé » m’avait envoyé en 1990 en Italie sur le Mondial. J’étais correspondant. Je suivais les matchs. Je suis allé à Naples, à Rome, tout ça. J’ai fait la première semaine. J’ai vu ARGENTINE – URSS. A Naples, il y avait une ambiance de chiottes, avec MARADONA qui faisait n’importe quoi. J’ai envoyé un dernier papier à « Libé » en disant : c’est quoi c’te bug, et puis j’ai repris la bagnole pour rentrer chez moi ».

Le 13 mai 2008 le chantre Auvergnat répond aux lecteurs de « Télérama ». Au titre des questions la suivante : « Toi l’amateur de foot, quel est ton favori pour l’Euro 2008 ? ». Réponse : « Je n’aime plus le football. je ne compte pas suivre l’Euro. Le championnat anglais ou italien est plus intéressant ». 

Je ne reviendrai pas sur les propos tenus par MURAT sur Zinedine ZIDANE  lequel à  : « Le QI d’une courge ! ». … Seuls trouvent grâce à ses yeux DESCHAMPS et Thierry HENRY.

Une remarque toutefois, en 2005 pour « So Foot » le berger d’Orcival déclare : « L’équipe de France c’est onze adolescents qui cherchent leur maman. Ils vont peut-être devenir des hommes à 35 ans, mais en attendant, il faut se taper une espèce de petite tribu de nigauds ». Dans les propos de MURAT on sent déjà poindre les évènements de Knysna (2010) et cette grève des « enfants gâtés » du football Français. Si ce n’est pas de la clairvoyance ça (???!!!)

Le 25 septembre 2011, pour le compte de « Nord-Eclair » le journaliste Patrice DEMAILLY interroge MURAT : « Le champion espagnol, un hommage au cyclisme ? ». MURAT acquiesce : « J’ai toujours voulu être champion cycliste. C’est beaucoup mieux de gagner le Tour de France qu’être n° 1 au Top 50″. DEMAILLY interjette : « Malgré le dopage ? » Réponse : « Je suis complètement étanche à ça. Pour moi le dopage n’existe pas. C’est comme la drogue, cela tue les cons ! Les gens qui n’aiment pas le sport n’arrêtent pas de parler du dopage. C’est le cas notamment du journal L’Equipe. ZIDANE ou NOAH chargés comme des mules, ça ne les a jamais dérangés ».

Publié le 9 décembre 2011, dans « Le Point.fr » cette interview signée Michel REVOL. Interrogé sur ses : « héros personnels » l’Auvergnat déclare : « Les sportifs comme Usain BOLT« .

En 2013 MURAT nous présente son nouveau « Toboggan » … le cul assis sur une selle … coiffé d’un chapeau de cow-boy …

jlm velo 1

Dans les colonnes du « Figaro » (21 mars 2013), MURAT confie à Laurent MEREU BOULCH son désamour définitif pour le football : « Le foot, ça va, j’ai lâché l’affaire… Bon d’accord, il y a MESSI, le nouveau Bonaparte, un génie.  Sinon, les autres, ils sont complètement idiots, vraiment trop bêtes. C’est impossible de s’investir sur des gros nazes pareils qui ne pensent qu’à s’acheter des grosses voitures et à tirer des gonzesses. Ils sont encore plus cons que les rappeurs ! Ils n’inculquent aucune valeur. La Coupe du Monde au Qatar, ça aussi, c’est une bonne fumisterie. Ils ont acheté tout le monde, Zidane a pris une fortune, et maintenant, ils veulent la faire jouer en Janvier. Qui regarde la coupe du Monde ? Les mômes. Qu’est-ce qu’on va leur dire à ces gamins qui ont école en janvier et qui ne pourront pas se lever à 4 h du mat pour suivre les matchs ? Mais c’est quoi ce travail ! ». Dans le même article, il se montre plus indulgent avec les champions cyclistes : « Le seul sport que je continue de soutenir, c’est le vélo… Même pas dopé, Armstrong le gagne le Tour de France. De toute façon, ils étaient tous dopés. C’est comme en musique. Je connais des musiciens chargés comme des mules à l’héroïne qui font des disques pourris et d’autres, vraiment très bons, qui ne boivent que de l’eau ».  Les propos que MURAT continue de tenir sur ARMSTRONG ne sont pas défendables. C’est bien la première fois que nos opinions divergent …

MURAT est donc un « fondu de sport ». C’est toujours le cas aujourd’hui. Le 24 mars 2013 dans les colonnes du journal « Sud-Ouest », le journaliste lui demande : « Dans quel état étiez-vous au moment d’écrire de Toboggan ? «  Réponse : « Très zen. Très méditatif, je lisais beaucoup de philosophie, de poésie, je faisais du sport tous les jours. Ce sont des chansons apaisées, dans la forme en tout cas, peut-être pas dans le fond, parce que j’étais très à l’aise ». 

Aujourd’hui, j’imagine que Jean-Louis est parti marcher ou courir sur les chemins et les routes du Sancy. Mercredi, il accompagnera JUSTINE et GASPARD sur les terrains de sport … Je vois bien GASPARD portant les couleurs d’Orcival … Merci Monsieur Jean-Louis MURAT de m’avoir tenu compagnie … Dans deux heures je pars au foot … celui des enfants … ce foot que j’aime tant … Ils ne se rendent pas compte qu’à douze ans … ils vivent le plus beau de leur vie sportive …

***

Ajout le 28 juin 2016 …

disque140 

L’Euro de foot bat son plein. Je ne suis pas certain que MURAT se passionne pour cette édition se déroulant sur le sol Français. Jamais une compétition sportive n’aura autant ressemblé à un « cirque ». Le pouvoir en place y voit une façon de redorer son image, de grimper à nouveau dans les sondages. Chacun s’en rend compte. Moi cela me dégoûte. J’aime le sourire de GRIEZMAN je déteste la moue de POGBA. Dans quinze jours l’Euro aura baissé le rideau. La France vainqueur ? Je n’y crois pas trop. Il y a tout simplement plus fort que nous : les Allemands par exemple … Après il y aura le Tour de France … puis les Jeux Olympiques … Du temps des Romains les jeux dans les Arènes servaient les puissants … Rien n’a changé donc … Le petit écran nous permet de nous déplacer aux quatre coins du monde … MURAT s’est réfugié dans ses montagnes … Aujourd’hui pour lui comme pour les autres, vivre ou survivre est devenu un sport : il faut se battre pour gagner sa place. Rien n’est gagné  … les dés sont pipés … les pistonnés sont légion … 

*** 

  

Publié dans : ||le 27 janvier, 2014 |2 Commentaires »

2 Commentaires Commenter.

  1. le 30 janvier, 2014 à 21:52 Muse écrit:

    Dans le cas de JLM, le sport lui sert à se canaliser, à gérer sa nervosité et ses angoisses. C’est une sorte de garde-fou, de survie quotidienne.
    Il adule certains sportifs dopés comme Armstrong avec une parfaite mauvaise foi. Mais bon, ça n’est pas une surprise ;-) )

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