- 79 – Jean-Louis MURAT … le cow-boy Auvergnat …
Dans une interview accordée à Julien COTTIN pour le journal « L’Express » et parue le 31 octobre 2013, Jean-Louis MURAT déclare : « Je suis longtemps resté avec le souvenir du cirque de BUFFALO BILL, qui était venu à LA BOURBOULE, amenant avec lui des Indiens Sioux. Dans la mythologie de ma petite enfance, je me disais que j’étais surement un descendant des Indiens des hautes plaines. C’est comme si l’Auvergne était mon Amérique, mon Indiana : je me sens un peu comme les cow-boys des westerns. C’étaient mes héros ! A l’époque, la mère de mon meilleur copain que l’on surnommait « Le Gaulois » ça ne s’invente pas ! avait des poneys. On aurait presque dit des Appaloosas, ces petits poneys Indiens. Ensemble, on a chevauché partout dans les paysages d’Auvergne, et je pense que c’est tout ce qui a construit le fond de ma nature un peu nostalgique. Je me demande toujours ce que je fous ici ! Et quand on me dit Auvergnat, je pense à tout ça … En fait, je me sentirais plus Indien ou cow-boy ».
« Nez percé » et son cheval Appaloosa » … 1895 …
Lorsque vous êtes enfant, le « cirque » a sur vous une influence marquante. Âgé de 5 ou 6 ans, je me souviens que mes grands-parents m’avaient conduit au cirque qui se produisait non loin de chez nous, à proximité de l’école maternelle, sur une aire de repos située en plaine campagne, à la lisière du village. Ce cirque familial se déplaçait à roulottes tractées par des chevaux ! Pour moi c’était : « La piste aux étoiles ». Je me souviens des trapézistes des clowns et des dromadaires … une parcelle de « bonheur volé » au milieu d’une enfance qui n’aura été que « travail ». De cet instant fugace, je garde un souvenir tenace. Lorsque vous vivez dans le « noir » (dixit BERGHEAUD) ou dans la « crasse » les lumières et les sourires du cirque vous irradient plus encore !
Il ne faut donc pas s’étonner de voir MURAT en 2013 évoquer l’image et le souvenir des indiens Sioux vus à LA BOURBOULE. Il faut se rappeler aussi que, le 1er album à consacrer MURAT, le mettre en lumière, aura été : « Cheyenne Autumn » … Tiens nous y revoilà … les cow-boys et les indiens. En 1989, dans les colonnes de « Paris Première » Jean-Louis MURAT évoque ses préférences cinématographiques. L’un de ses premiers choix va pour : « Les cheyennes » de John FORD (1964). Il déclare : « C’est le titre Français de « Cheyenne Autumn ». C’est un hasard que mon album porte le même nom. Je m’en suis rendu compte après sa sortie. J’ai du intégrer le titre du film, puis je l’ai ressorti comme ça … Quant au film …, c’est la période crépusculaire de John FORD, un des films de sa fin de carrière. C’est sûrement le film le plus pro indien de John FORD. Il a du me marquer justement pour ça. Sinon ce n’est pas le film que je préfère de FORD ».
L’affiche des « Cheyennes » …
MURAT poursuit : « My Darling Clémentine » (« La poursuite infernale ») est celui qui me touche le plus avec la fin de : « L’homme qui tua Liberty Valance ». Les vingt dernières minutes sont bien ».
L’affiche de « My Darling Clémentine » …
L’affiche de « L’homme qui tue Liberty Valance » …
Dans la même interview le chanteur Auvergnat est invité en conclusion à désigner ses trois films préférés. Au troisième rang MURAT place « Rio Bravo » réalisé par Howard HAWKS (1959). Il précise : « C’est un classique ». (…) « C’est parfait, c’est une tragédie Grecque ! Il y a une unité de lieu, de temps … Chez moi, j’ai une effigie de John WAYNE. Comme aux enfants à qui on demande « qui aimerais-tu être quand tu seras grand ? » Moi c’est John WAYNE ! Et puis John WAYNE c’est une création de FORD ! »
L’affiche de Rio Bravo …
En 1989 pour « L’évènement du Jeudi » MURAT est interrogé par Yann PLOUGASTEL sur les raisons qui l’ont poussé à écrire « Cheyenne Autumn ». Réponse de MURAT : « Pour rompre la solitude et vaincre la tristesse des délaissés ». La formule est belle … trop sans doute … et donc obligatoirement réductrice … MURAT omet volontairement ou non d’évoquer « Buffalo BILL » et « Sitting BULL » qui sommeillaient en lui.
En 1989 toujours, pour « L’Express/Le vif » le journaliste Régis CERFONTAINE interpelle MURAT : « Cheyenne Autumn » ??? Il répond : « Ces deux mots se sont imposés à moi comme si je les avais toujours côtoyés intimement. Une sorte d’amnésie obsessionnelle« .
C’est donc en 2013 que Jean-Louis BERGHEAUD nous révèle le fin fond de sa pensée lorsqu’il évoque le cirque Buffalo Bill et les Indiens Sioux … MURAT est ainsi fait. Il aime cultiver le paradoxe. Il aime suggérer sans révéler … Il s’imagine toujours « mieux ailleurs » … « mieux dans une autre époque ». Aux « yéyés » il préfère les « ménestrels », aux douceurs de la France il préfère les plaines du Far-West.
Jean-Louis BERGHEAUD a une passion particulière pour les chevaux. Petit, il montait à cru !
Vers qui va sa préférence ??? Les « cow-boys » ou les « indiens » ??? Il ne le dit pas vraiment, préférant nous laisser dans l’expectative. L’un de ses héros préférés est John WAYNE, le « cow-boy » par excellence … En même temps, il justifie son choix pour « Cheyenne » en parlant d’un scénario « pro-indien » ! En Bretagne comme en Auvergne j’imagine, dans nos écoles, il y avait toujours les « bons » et les « méchants » - les « gendarmes » et les « voleurs ». Bizarrement, j’ai toujours été du côté des opprimés et des méprisés. J’allais rarement au cinéma. J’y ai toujours vu les « cow-boys » triompher des « indiens ». J’en ai gardé une vraie amertume. Chaque fois je me disais que ce n’était pas juste !
Mais revenons à MURAT, j’ai toujours beaucoup de scrupules à parler de moi, même si c’est entre les lignes. L’appellation de cirque « BUFFALO BILL » m’interpelle … Pourquoi accoler ce nom à celui d’un cirque ??? Ce questionnement m’a mené vers de belles découvertes … J’aime à croire que Jean-Louis BERGHEAUD curieux par nature s’est, bien avant moi, lancé dans les mêmes recherches …
William Frédérick CODY dit « Buffalo Bill » naît le 26 février 1846 dans l’Iowa. Le jeune CODY passe sa plus tendre jeunesse à courir dans les prairies. A la mort de son père il n’a que 11 ans. Sa mère déménage dans le Kansas, où il travaille pour une compagnie de chariots en tant que convoyeur de bestiaux (cowboy). Il n’a que 14 ans quand il participe à la ruée vers l’or à Pikes Peak, puis rejoint le « Pony Express » l’année suivante. Il fait partie de ces jeunes cavaliers qui franchissent les Montagnes Rocheuses afin de porter le courrier entre le MISSOURI et la CALIFORNIE. Pour un gain de temps, chaque messager effectue le trajet en solitaire et non pas en diligence (plusieurs hommes et chevaux). Le jeune CODY acquiert ainsi une parfaite connaissance du pays, de ses montagnes, de ses rivières, de ses traquenards …
La recherche de l’or à Pikes Peak …
Le transport de l’or …
Jeune cavalier avec son courrier …
Fort de ses expériences précédentes, pendant la guerre civile, CODY sert comme éclaireur dans l’armée fédérale qui livre combat contre les Indiens KIOWAS et COMMANCHES. A partir de 1863 CODY s’engage dans le septième de cavalerie et participe aux combats se déroulant dans le MISSOURI et le TENNESSEE. Le 6 mars 1866 il se marie avec Louisa FREDERICI. Il continue à servir l’armée comme éclaireur. Son rôle : repérer les pilleurs, les Indiens, faciliter aux troupes le passage des rivières. En 1867 CODY est enrôlé par une Compagnie de Chemin de Fer : « La Kansas Pacific ». Cette fois, il est choisi pour ses capacités à chasser le bison dont la chair est destinée aux ouvriers des chantiers. Son surnom de « Buffalo Bill » provient de son habileté à tuer l’animal. Il remporte un duel contre Bill COMSTOCK tuant 69 bisons dans la journée alors que son adversaire doit se contenter de 48 têtes ! En 1868, il réintègre l’armée. Il prend ainsi part à 16 batailles dont celle provoquant la défaite des Cheyennes à Summit Spring dans le Colorado (1869). En 1876 il prend part à la bataille de Little Bighorne. Il y est opposé au chef Cheyenne « Yellow Hair » qu’il tire au fusil, avant de le poignarder puis de le scalper ! Les exploits de « Buffalo Bill » sont racontés et « romancés » par Ned BUNTLINE. « Buffalo » devient même acteur de son propre rôle pendant 11 ans. Une légende est née …
De 1883 à 1912 « Buffalo Bill » organise un spectacle populaire le : « BUFFALO BILL’S WILD WEST SHOW ». Il y retrace la guerre entre « l’homme blanc » et les « peaux rouges ». Aux Etats-Unis et au Canada « SITTING BULL » en personne, participe aux spectacles qui ravissent les foules locales. Le chef Indien ne sera pas autorisé à venir en Europe. CODY a beaucoup d’estime pour les « Indiens ». La guerre finie, il sera un farouche défenseur de la cause des ennemis d’hier …
Buffalo Bill et Sitting BULL réunis … 1895 …
En 1883, avec l’aide d’un dentiste du NEBRASKA, le sieur W.F. CODY monte le « BUFFALO BILL’S WILD WEST SHOW ». D’abord présenté en Amérique du Nord le spectacle débarque en Europe. Il y a eu plusieurs cirques « Buffalo Bill ». Le « vrai Buffalo Bill » du Colonel CODY n’était pas un cirque mais un « side show » genre manège équestre entouré de tribunes couvertes. Ce spectacle est venu deux fois en France. En 1889 ce sont les villes de PARIS – LYON et MARSEILLE qui seront visitées …
Les Indiens de la troupe « Buffalo Bill » sur les Boulevards Parisiens … 1889 …
Affiche du spectacle de 1896 …
Affiche du spectacle de 1899 …
Magnifique portrait de Buffalo Bill …
Ci dessous avec son cheval « Isham » …
En 1905, lors de son second passage dans l’hexagone, le spectacle qui retraçait la conquête de l’Ouest Américain a été présenté dans 120 villes Françaises. La Bretagne est à l’honneur puisque tour à tour : St Nazaire – Vannes – Quimper – Brest – St Brieuc – St Malo et Rennes reçoivent la visite du « Show Buffalo Bill » …
Pas moins de 16 bateaux ont été nécessaires pour faire traverser l’Atlantique aux 800 hommes et 500 chevaux de la troupe. Arrivé en France, tout ce petit monde embarque à bord de trois trains spéciaux qui les conduisent de ville en ville. Les wagons d’une longueur totale de un kilomètre sont Américains. Seuls les fourgons de tête et de queue sont fournis par la Compagnie ferroviaire. Le wagon lit du Colonel CODY est un véritable appartement qui comprend, une cuisine, une salle à manger, une chambre pour les domestiques, une chambre personnelle ainsi qu’un coin toilette. Le débarquement du personnel et du matériel s’effectue entre 7 heures et 9 heures du matin. Les hommes de la troupe procèdent à la mise en place des tentes, à l’installation des écuries, des cuisines, pendant que les indiens installent leurs tepees. En moins de 2 heures tout le matériel du spectacle est amené sur place.
Les représentations ont lieu à 2 heures de l’après-midi et à 8 heures du soir. Elle se déroulent le plus souvent sur un champ de manœuvre de l’armée, à l’extérieur de la ville. Les acteurs peuvent être soumis aux intempéries. Il n’en est pas de même des spectateurs qui sont abrités par une immense tente rectangulaire. L’ouverture du spectacle est effectuée par l’orchestre des cow-boys. Buffalo Bill se présente lui-même en compagnie de ses cavaliers. Ensuite s’enchaînent les exhibitions des cavaliers, cowboys, indiens, cosaques, mexicains et arabes. Puis Buffalo Bill et son fils adoptif Johnny BAKER, s’adonnent à des exercices de tir. Le public assiste à une série de tableaux qui retracent la conquête de l’Ouest. Notamment le dernier combat du Général Américain CUSTER à la bataille de Little Bighorn contre les Indiens. Les spectateurs assistent ensuite à des exercices de cavalerie par des détachements Français, Anglais et Américains.
A 9 heures 30 du soir, Buffalo Bill vient saluer la foule, à la tête de ses cavaliers. Il rejoint sans délai la gare où un train est déjà en pression. Ensuite ce sont les gradins d’une capacité de 8000 personnes, les fauteuils et les chaises qui sont démontés pour prendre place dans le deuxième train. Le tout est tiré par des chevaux jusqu’au départ du troisième train.
Photo montage du tepee … Chartres le 5 juin 1905 …
Lisieux le 12 juin 1905 …
St Dié le 22 juillet 1905 …
Moulins le 18 août 1905 …
Poitiers le 12 septembre 1905 …
Montauban le 12 octobre 1905 …
Pendant l’hivers 1905/1906 les troupes et le matériel du Colonel CODY restent en Camargue … Le colonel CODY se lie d’amitié avec l’écrivain et manadier FOLCO DE BARONCELLI. Ce dernier entretiendra une relation épistolaire importante avec un des chefs indiens : Jacob White Eyes. Les chevaux de Camargue rustiques et agiles fascinent les sioux. Chaque année, pour commémorer la mort du marquis DE FOLCO, une délégation d’Amérindiens se déplace en Camargue pour déposer sur sa tombe quelques plumes de faucon.
J. WHITES EYES …
Avant de quitter l’Europe la troupe de Buffalo Bill s’est déplacée sur le site de Waterloo (voir ci-dessous) … Tout un symbole !
Le colonel William Frédérick CODY s’est éteint en 1917 incapable de gérer la fortune née de son travail et des spectacles qui l’auront conduit à visiter une bonne partie du monde.
Mais revenons au cirque, j’allais dire le vrai … En 1924/1925 Sampion BOUGLIONE (1910 – 1967) qui dirige avec ses frères le cirque BOUGLIONE, découvre dans un wagon désaffecté tout un stock d’affiches du show Européen de Buffalo Bill. Il en fait l’acquisition et a la bonne idée de placer son spectacle sous l’égide du cow-boy Américain : le stade Circus Ménagerie Buffalo Bill. En 1928 à Paris, le nouveau « Wild West Show » est un succès. On a déguisé un vieux gitan en Buffalo Bill. Le public feint d’ignorer que « Bill » est parti depuis 1917 !
1926 … le nouveau « Buffalo Bill » … version BOUGLIONE installé à Paris …
Ensuite il semblerait que la famille « William » ait à son tour adopté le sigle « Buffalo Bill« . Nous revenons à un cirque aux dimensions familiales qui promène son chapiteau de village en village. Il est fort probable que ce soit un de ces cirques qui soit passé à LA BOURBOULE au début des années 1960 et ait ainsi frappé l’imaginaire du petit BERGHEAUD. Je n’ai pas trouvé trace de ce cirque et vous m’en voyez marri …
Toujours est-il que ce souvenir aura profondément marqué le jeune homme. Tout jeune adolescent il dévore les « Kit Carson ».
Il faudra attendre 2009 et « Le cours ordinaire des choses » pour que MURAT évoque les cow-boys dans ses chansons. Bizarrement « Mustango » écrit pour partie sur les terres de Jim HARISSON n’y fait pas référence. On peut noter que « Davy CROCKET » y est cité une fois. Je sais … c’est un « trappeur » et non pas un « cow-boy » … mais dans notre imaginaire le parallèle entre « Kit Carson » et « Davy Crocket » ne fait aucun doute. Pour les esprits chagrins, disons que je cherchais une exception à la règle … Avec l’album « Le cours ordinaire … » suivi de « Grand lièvre » et de « Toboggan » Jean-Louis BERGHEAUD … s’approche puis dépasse le cap de la soixantaine. Il ne faut pas se voiler la face, à 60 ans vous êtes à l’automne de votre vie. Ce cap passé … on s’attache souvent à l’essentiel. Lorsque votre métier est d’écrire cela doit être plus marquant encore. Et bien, l’essentiel, vous allez le chercher au plus profond de votre enfance. Pour un père aimant, il n’est qu’un souci qui vaille : le bien être de ceux qui vont rester après vous. Dans ces trois albums MURAT fait le procès d’une société décadente, en manque complet de repères. Lorsque MURAT écrit et chante, c’est dans les chemins qui mènent à la ferme du grand-père sise au lieu dit : « Le Creux » … sur la route de l’école … dans les travées du cirque « Buffalo Bill » … qu’il va chercher des raisons de croire en des lendemains meilleurs.
Sur la pochette de « Toboggan » l’Auvergnat s’affiche en chapeau de cow-boy, enfourchant le vélo qu’il imagine être celui de BAHAMONTES, portant les semelles de vent de « Sitting Bull » … En une prise, une seule, vous avez les rêves d’enfant du petit BERGHEAUD. Rêves déchus, puisque jamais il ne portera le maillot jaune … puisque jamais il n’a pu se résoudre à quitter cette terre d’Auvergne qui fait de lui un paysan, les pieds bien ancrés dans le sol … Les rêves sont rarement faits pour qu’ils se réalisent.
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« Comme un cow boy à l’âme fresh »
(Le cours ordinaire des choses/2009)
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« Voilà l’apôtre du crime
Voilà l’oiseau du malheur
Voilà pourri par le style
Le gougnafier qui fait peur »
« Voilà le bronze en cristal
La conquête du cheval
Voilà la bête cruciale
Ennuagée d’idéal »
« Voilà nourri de racines
Le Buffalo anonyme
Voilà la plainte liquide
Du cavalier en exil ».
« Voilà ma pauvre chanson
L’occasion fait le larron
Au reposoir francisé
Reste que dalle à chanter ».
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Je m’aperçois que MURAT ne nous parle que de lui, une nouvelle fois en des termes peu amènes. C’est bien dommage ! Dieu que cette écriture est belle. Je n’appréciais que peu ou proue cette chanson de MURAT … et voilà qu’elle m’apparaît sous un jour totalement différent. Elle dit tellement de choses sur l’état d’esprit, les états d’âme de Jean-Louis BERGHEAUD.
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Ajout le 3 juillet 2016 …
L’album « Morituri » est dans les bacs le 15 avril 2016. L’âge aidant on a de plus en plus tendance à faire référence à son enfance. MURAT ne fait pas exception. Le titre : « La chanson du cavalier » respire les parfums de l’enfance, celui du temps où l’on pouvait encore penser, rêver que tout était possible, que rien n’était interdit. Dans une interview accordée à Philippe MANCHE pour « Le Soir » belge le 7 juin 2016 le chantre Auvergnat précise : « Je ne chante pas pour rien la chanson du cavalier sur ce disque. Le texte est très ressenti. Je me sens beaucoup plus de la civilisation du cheval que de celle du moteur à explosion ». MURAT y fait même références aux indiens : « Je vois une mêlée d’indiens/Sous un grand ciel délavé ». Plus en avant MURAT « le cavalier » s’interroge : « Me suis-je perdu en chemin ? ». C’est à se demander ? MURAT le cow-boy qui aime les indiens n’est pas fait pour notre époque qui n’est que mensonges et faux semblants. MURAT ? C’est le ROCARD de la politique. Il dit des choses simples. Des choses réfléchies, des choses adaptées à l’air du temps, aux petites gens. MURAT et ROCARD détestent le cynisme. Je pense vraiment qu’ils se ressemblent. J’aime l’un et l’autre. ROCARD est parti, aujourd’hui je suis triste. Il pleut sur la Bretagne. MURAT s’est retiré dans sa montagne. Je ne suis pas certain qu’un jour il reviendra dans mon pays. Décidément, il va bien falloir que j’aille me promener en Auvergne … Cet après-midi, je pars sur Concarneau et je vais voir la mer …
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Quel plaisir de lire ce nouvel article… pour moi qui n’ai qu’à lever les yeux de mon ordi, pour croiser le regard de Sitting Bull et les portraits en noir et blanc du peuple indien disparu, sans oublier les nombreux arcs et carquois fixés aux murs par mon indienniste de mari!.
Je suis surprise que tu n’ais pas développé sur le fait que les deux derniers albums, par leur titre, évoquent aussi l’univers indienniste (la légende du Grand Lièvre, le toboggan (moyen de transport des amérindiens du grand Nord, sorte de traîneau-luge).
Ton historique de Buffalo Bill et de son Buffalo Wild West Show est très intéressant!
Côté cinéma, on peut constater que depuis « Danse avec les loups » les indiens ont enfin le rôle qui leur revient et ne sont plus, dans aucun esprit je l’espère, les méchants qu’il faut abattre!
Vive le cow-boy auvergnat!
Salut Armelle,
merci de ton commentaire. Tu as raison, il va falloir que je travaille un peu sur « Le gd lièvre et le toboggan » version indien …
Amitiés.
Bonne et heureuse année à toi et toute ta famille. Heureux pour toi du nouveau bonheur que ce dernier né …
Didier.
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Didier, quel bel article ! agrémenté de belles affiches …je te rejoins sur « la Piste aux Etoiles » , seul divertissement que nous avions le droit de regarder le mercredi soir car le lendemain » il n’y avait pas école » .
« L’homme qui tua Liberty Valance » est un western qui m’a beaucoup marquée… ( formidable James Stewart ) aisni que Rio Bravo ( inoubliable tandem formé par John Wayne et son ami poivrot ) un autre très bon également « Mais qui a tué Billy the Kid ? »…
la formule Cheyenn autum , asbconse, m’évoque L’Automne à Pékin de Boris Vian, inexpliqué lui aussi car l’action ne se situe… ni en automne ni à Pékin !… laissons à M Murat son inconscient fertile.
Et merci à toi pour toutes ces évocations.
Salut Flo,
Dernièrement j’ai regardé plusieurs émissions dont celui de Monaco … ainsi que l’émission avec l’imbécile de Patrick Sébastien … j’adore le cirque … réminiscence de l’enfance …
Bonne semaine.
Didier.
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Merci Didier pour le fruit de ces recherches intéressantes !
Quand au cowboy à l’âme fresh, c’est ma botte secrète pour les jours ou je manque d’entrain … Un petit coup « à fond » au bureau ou dans l’auto et je repars comme au triple galop.
Amitiés et bons voeux à tous !
Salut Cécile … meilleurs vœux à Toi et tous les tiens.
Je garde de côté les infos que tu m’a fournies relatives aux contrepèteries … Je f’rai un résumé et une analyse de tout ça + tard …
Amitiés.
Didier.
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