- 71 – L’ami … Jean THEFAINE …
Monsieur Jean THEFAINE …
Je ne vous connaissais pas. j’avais une profonde admiration pour vous, pour votre plume. Sur MURAT que j’aime tant, il n’y a aucun journaliste ou critique qui, mieux que vous, ait su saisir la complexité du personnage. Derrière chacun de ses excès vous saviez deviner la faille, la blessure. Toujours vous saviez mettre en relief la beauté des textes de MURAT … J’en veux pour preuve ces critiques essaimées au fil du temps, du vent …
- « Rien n’est à jeter dans ce ruisseau de montagne où cascadent des émotions de cristal et de sombres galets ». Voilà ce que vous disiez de « Live in Dolores » (Extrait de CHORUS/1998)
- « Un objet rare, vaguement vénéneux et délicatement chavirant, qui se fait plus troublant à chaque nouvelle écoute ». Critique de l’album « Madame DESHOULIERES » (Extrait de CHORUS n° 36/2001).
- « Un enlumineur qui, plus que jamais, réussit l’alchimique mariage du texte intemporel et de la musique hors d’âge ». Critique de « Tristan » (Extrait de CHORUS n° 63/2008).
En novembre 2011, l’occasion de la sortie de l’album « Grand lièvre » sur son blog, THEFAINE réussit à faire parler MURAT comme personne. Il nous donne même à entendre et comprendre les silences du p’tit gars de MURAT LE QUAIRE. Le titre de l’article ??? « Le dernier des mohicans » Comme un symbole ! Celui qui sait qu’il va partir, lui seul le sait mais il le sait. Qui dit à l’autre : « Continue mon p’tit gars … Sois rebelle … reste en dehors des sentiers battus … Trace ta route sur ces chemins d’Auvergne et de montagne … N’écoute pas le cliquetis de l’argent qui rend ce monde si fou … Qui fait de nos artistes des chanteurs de variété sans saveur, sans rien derrière l’écorce … et souvent même sans aucune écorce ! » .
THEFAINE était estimé de tous. Il savait ouvrir sa porte aux gens simples, ce que je suis. Par mail nous échangions sur MURAT. C’est donc plein d’une vraie tristesse qu’en ce jour d‘août 2012, je me suis rendu à l’église de PANCE pour te rendre un dernier hommage. Dans l’église beaucoup de gens connus. Tout le monde était triste et serein à la fois. Je suis croyant mais non pratiquant. J’ai assisté à une messe heureuse, rythmée des chants que tu aimais. Un message de MURAT a été lu. Il se termine par ces mots : « Jean, tu savais si bien être exigeant et sévère que tu es devenu mon ami. Dorénavant, le meilleur de mon chant portera aussi ton souvenir« . Chacun des mots dits est pesé, lourd d’une profonde tristesse. MURAT, l’homme fidèle en amitié, sait très bien qu’il vient de perdre un ami cher et complètement désintéressé. Un ami simple qui aimait vraiment son écriture, le son de sa voix, celui de sa guitare … cette alchimie qui fait de MURAT un artiste à nul autre pareil.
Il y a peu, j’ai pris contact par téléphone avec la femme de Jean. Elle était absente. J’ai rappelé plusieurs fois. A chaque fois c’était la voix de Jean qui me répondait et me disait de rappeler. J’ai pris contact avec Fred HIDALGO qui m’a fait très bon accueil et je l’en remercie. Il y a un an aujourd’hui Jean THEFAINE nous quittait. Salut Jean. J’ai tellement de regrets aujourd’hui de n’avoir pu ne serait-ce que quelques secondes, dialoguer en tête à tête avec toi, croiser ton regard si franc, si beau ! Salut … Tous les jours promenant mon chien, fredonnant les paroles de MURAT … je pense à toi.
***
Merci pour votre témoignage sensible qui ressemble tant à Jean Théfaine.
Monsieur KEMPER,
je sais qu’avec l’autre Michel (TROADEC) et Fred (HIDALGO) vous faisiez partie du cercle des « vrais amis » de Jean THEFAINE. Je n’attache donc que plus d’importance à ce que vous dites. Un Breton (KEMPER) est avare de compliments, tourne 4 fois sa langue dans sa bouche avant de dire un tel compliment. Cette phrase « QUI RESSEMBLE TANT JEAN » … Voilà qui me rend fier dans mon p’tit coin. MERCI …
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Merci Didier … d’avoir rendu ce bel hommage à Jean Théfaine, je m’associe à toi par la pensée…
Amitiés,
Merci Florence,
bisous à une de mes lectrices préférées.
Didier.
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