- 63 – VOULZY … GOLDMAN … RENAUD … ils n’aiment pas Jean-Louis MURAT … et le disent …

- 63 - VOULZY  ... GOLDMAN ... RENAUD ... ils n'aiment pas Jean-Louis MURAT  ... et le disent ... renaud-229x300

Ils sont légion à ne pas aimer Jean-Louis MURAT. Ils sont encore plus nombreux à ne pas le connaître ou à l’ignorer, ce qui au final revient au même. Lorsque l’on a pour ambition d’être un saltimbanque, l’objectif premier à mon sens, est de se faire aimer du public. Pour cela il est indispensable de donner une belle image de soi. Eh bien Jean-Louis BERGHEAUD dit MURAT n’en a cure. Pire encore, il semble prendre un malin plaisir à se mettre les médias à dos. Quant au public, il n’y a à mon sens aucun chanteur dans notre pays qui ait tant fait pour être détesté, vilipendé, honni par ce même public … Etre chanteur c’est faire partager du rêve , c’est donner des illusions, c’est rendre la réalité de la vie moins cruelle … Ce serait donc être menteur ??? C’est en partie vrai. Souvent on aime tel ou tel interprète parce qu’à tel moment de notre vie, sur des mots qu’il a écrits ou fredonnés,  on a aimé une femme, un enfant, on a pleuré, on a fait l’amour … Le quidam moyen va chercher chez tel ou tel chanteur, le meilleur de lui-même, ce à quoi il s’identifie … A quinze ans j’étais fou d’une chanson de Michel SARDOU : « Je t’aime ». Je ne voyais la vie qu’à travers les paroles de cette mélodie simpliste qui disait :  »Je t’aimerais toute ma vie ». J’étais persuadé que ces paroles doucereuses et mièvres allaient bercer tout le cours de mon existence. A cette époque, toute personne qui devant moi, dit du mal de SARDOU, est détestée sur le champ et  bannie pour toujours. Les chanteurs, personnages populaires, accompagnent les moments heureux et malheureux de notre vie. A travers eux, nous nous aimons nous même. Dire du mal d’eux, c’est assurément vous prendre une volée de bois vert par des fans « meurtris ». Depuis 20 ans à présent, voire plus, c’est ce à quoi s’échine le sieur MURAT ! Non content de critiquer HALLYDAY, de dire qu’il a fait la fête toute la nuit à l’annonce  la mort de Claude FRANCOIS … le voilà qui critique tous azimuts  : RENAUD, Jean-Jacques GOLDMAN, VOULZY, CABREL et consorts. Même « ZAZ » y a eu droit ! Comble d’ignominie BREL  n’est pas épargné ! Les rares à trouver grâce à ses yeux étant BOURVIL  et Joe DASSIN  … choix tellement ringard aux yeux de  »gens simples » qui longtemps placent NOAH  en tête des hommes publics préférés des Français !  Vous imaginez bien que toutes les personnes qui, peu ou prou aiment ces chanteurs, n’ont plus aucune considération pour l’Auvergnat  …  cet « ours mal léché », ce  »prétentieux personnage », tellement « imbu de sa personne », qui confine au « grotesque » … Pour réussir dans la chanson, ce qui veut dire, qu’on le veuille ou non : vendre des albums … reconnaissez qu’il n’y a pas plus mauvais chemin ! Je les entends tous qui disent : « Mais pour qui il se prend celui-là ??? » MURAT peut faire tout ce qu’il veut, le mal est fait, il est irréversible. Il ne touchera plus jamais le cœur de milliers de personnes qui se sont senties blessées des propos peu amènes tenus sur tel ou tel. Ainsi va la vie …

J’en veux à Jean-Louis BERGHEAUD de ternir ainsi et aussi inutilement l’image de Jean-Louis MURAT. Je ne suis pas le seul. Lors de la promotion de l’album « Toboggan »  dans les colonnes de « Paris Match » (n° 3332/2013) le journaliste Benjamin LOCOGNE interpelle l’Auvergnat : « Votre franchise ne vous a pas valu que des  amis dans le métier … ». La réponse fuse : « Ma mère me le reproche encore ! Je sais que l’institution m’a dans le pif depuis ma sortie sur les intermittents. Mais on est là pour gagner sa croûte, pas pour être des pseudo-chômeurs subventionnés. Alors oui, je suis tricard au Printemps de Bourges, aux Francofolies. Mais bon, on s’y fait … ».

Il semble que dès son entrée dans « le monde de la musique » et plus encore dans la sphère de « ceux qui ont réussi », de ceux qui « ont pignon sur rue » Jean-Louis BERGHEAUD s’est rapidement fait des ennemis. Dans le cadre de la promo « Toboggan », MURAT  confie le 21 mars 2013 au journaliste MEREU BOULCH : « Il y a quelque chose de mortel dans le succès. Une fois que tu l’as, qu’est-ce qui se passe ? Je préfère me préserver. J’essaie  de tracer mon chemin. C’est une banalité affligeante mais ce qui compte dans ce métier, c’est de durer. Je mise là-dessus.  Je ne veux pas être un chanteur éphémère. J’ai appris que DOMINIQUE A avait remporté une Victoire de la musique. C’est très bien. Si cela lui fait vendre des disque, si plus de gens viennent à ses concerts, alors c’est une bonne chose. Une fois, ma maison de disques de l’époque, Virgin, m’a emmené aux répétitions des Victoires. Mais comme je suis un impulsif, j’ai failli me friter avec BRUEL  et PAGNY. Je sais qu’à n’importe quel moment ça peut déraper lorsque je suis en public. Surtout si j’ai un imbécile en face de moi. De toute façon, c’est de famille. Chez nous on démarre au quart de tour. Je viens d’un milieu populaire où on dit : « Tu vas fermer ta gueule ou je te fous le verre sur la tronche ». Je vois ça comme une blague, mais cela n’amuse pas tout le monde. J’ai eu beaucoup de problèmes avec le showbiz ou avec les gens qui bossent avec moi ».

Bizarrement, les artistes qui tombent sous les fourches caudines de MURAT  ne s’épanchent pas dans la presse. Le silence est souvent la meilleure des réponses. Certains l’ont bien compris. C’est notamment le cas d’HALLYDY  qui à ma connaissance n’a jamais répondu publiquement aux attaques de l’Auvergnat. Répondre c’est souvent donner du crédit à celui qui vous attaque. Et puis, il faut bien le reconnaître MURAT ne représente plus rien aujourd’hui. Ce n’est pas injure que de le dire.

GOLDMAN en fait de même. MURAT indique que ce dernier a fait de lui un « tricard » aux enfoirés. La vengeance est un plat qui se mange froid. Inutile de perdre son temps à dire du mal de MURAT sur les ondes radio ou à la TV … On fait en sorte que les chansons de l’Auvergnat ne soient pas au programme des « enfoirés »… Voilà qui est joué finement. GOLDMAN n’entachant pas ainsi son auréole de « gentil garçon »   

Avec Patrick BRUEL les relations sont plus tendues encore. Au cours d’une émission TV sur « M6″ intitulée « Nouba »  le chanteur d’Orcival s’en prend ouvertement à la « Bruel mania ».

Un message de la Dolo nous apprend que lors d’une émission radio MURAT est invité à choisir entre  : « Famille je vous aime » et « Famille je vous hais ». Par provocation sans doute, il opte pour la deuxième solution. Quelques temps plus tard BRUEL est confronté au même dilemme. Il choisit « Famille de vous aime » et s’étonne qu’on puisse faire un choix différent. Il cherche à savoir qui a pu répondre « Famille je vous hais ». L’animateur lui répond que ce choix a été effectué par Jean-Louis MURAT. BRUEL l’interrompt sèchement et s’exclame : « Gardez vos mots pour vous ! J’ai beaucoup de collègues mais pas lui ! « . Frontalement par contre BRUEL  ne s’est pas exprimé sur le sujet. Tout en diplomatie, je devrais dire en hypocrisie, son attitude faite de silence souligne un vrai mépris …

En définitive le seul artiste qui ait choisi de croiser le fer avec MURAT, de lui répondre du tac au tac c’est RENAUD. Ils sont de la même génération. Qui a commencé cette petite guerre aussi bête que puérile ??? Peut-être MURAT … Ce n’est certainement pas ce qu’il a fait de mieux. Voilà ce que l’Auvergnat déclarait dans le magazine « PLATINE » évoquant RENAUD  : « Ce n’est pas son engagement que je condamne, c’est sa bêtise ». (…) « Il n’est pas à la hauteur. RENAUD, c’est un showbizier de première, tout le monde le sait dans le métier. Il passe son temps le nez plongé dans les chiffres de vente ».  La réaction du ch’ti ne se fait pas attendre.  Dans les colonnes de « Platine » il répond sans ménagement à son détracteur : « Je ne suis pas à la hauteur ? Pas la tienne c’est sur, je préfère vivre debout ». (…) « Showbizier moi ? Je ne connaissais même pas ce terme. Je le découvre dans ta bouche qui dégueule en permanence sur le métier et tes confrères ». (…) « Ce qui compte, ce ne sont pas les déclarations dans la presse, ce sont les actes ! Tu sembles exceller dans les premières, sans voir que les médias ne t’invitent que pour faire du bruit, du scoop, passer au zapping, tellement ils raffolent de tes déclarations bêtes et méchantes. Tu es leur clown. Le ZAVATTA de la société de spectacle ». RENAUD  termine par ces mots: « Bien à toi, pauvre tâche ! ».

La querelle avec le sieur VOULZY éclate en plein été 2007. MURAT reprochant au susnommé  de mettre X années à faire un disque et de n’être qu’un « branleur ». La réponse de VOULZY le 18 juillet 2007 au festival de SPA reste modérée. L’intéressé reconnaît à l’Auvergnat le droit de ne pas aimer ce qu’il fait. A l’inverse de RENAUD il ne tombe pas dans le piège et ne répond pas à des conneries par des conneries. Il reconnaît même aimer ce que fait le chanteur d’Orcival ! Sur le coup MURAT  est indéfendable. On peut critiquer le système fait d’omerta. Mais s’en prendre à tel ou tel et lui reprocher la durée de gestation d’un album … c’est assez misérable ! Voilà le genre de polémique qui dessert celui qui en est à l’origine. Après, il ne faut pas s’étonner  que MURAT  ne soit plus invité aux festivals d’été … en France du moins.

MURAT semble avoir retenu la leçon. Lors de la promotion des albums « LCODC » « Grand lièvre » et « Toboggan » il s’en est bien gardé. Par contre son avis sur le système n’a pas changé. Son argumentation est d’un tout autre poids … elle est même crédible.

Je pense qu’au travers de ces attaques personnelles, futiles et surtout inutiles, pire encore puisque contre-productives, Jean-Louis MURAT cherche maladroitement à attaquer, se démarquer d’un système. Il s’y prend très mal. Il est beaucoup plus crédible lorsqu’en 2011 il critique à juste raison la « mafia » des « enfoirés ». Il n’a pas cité de nom … Mais chacun sait que derrière ces « jolis cœurs » se cachent les GOLDMAN – BRUEL – VOULZY – PAGNY  et SOUCHON  … Je vous livre une partie de l’interview parue sur le « Point.fr » :

Le Point.fr : Vous vous tenez en marge du système. Pourquoi refuser de participer aux opérations caritatives, comme Les Enfoirés ?
« Je trouve ce système dégoûtant. Les jolis coeurs, les plus-généreux-que-moi-tu-meurs, je n’y crois pas du tout. Tous ces artistes sont des monstres d’égoïsme. La vraie générosité, elle est silencieuse. Tu fais, mais tu fermes ta gueule. Ça ne doit pas devenir un élément de promotion ».

Le Point.fr : Les artistes qui y participent n’ont aucune volonté d’aider une cause, selon vous ?
« Non, ils font de la promo. N’importe quelle maison de disque te dira que la meilleure émission de variétés, c’est « Les Enfoirés », et qu’il serait bien d’y être. Tout est dit ».

Le Point.fr : Même pas un soupçon d’altruisme ?…
« Moi, toutes ces qualités-là, l’altruisme, le machin, je m’en bats les c… Ces hommes de gauche patentés, je connais leur mode de fonctionnement. Le plus grand des jolis coeurs, Renaud, je l’ai vu faire un truc qui te conduit normalement en prison. Il est devenu mon ennemi de base, même si on ne tire pas sur une ambulance. J’ai vu aussi des hérauts de la gauche jouer au poker une petite nana perdue, une nana de 16 ou 17 ans. « Elle est pour toi ou elle est pour moi ? » Je les ai vus faire ça, ces mecs qui hurlent à la mocheté du monde dès qu’un chien se fait écraser. Dans le business, c’est pire. C’est un milieu où il faut se taire. Ils ne peuvent pas me supporter, je le leur rends bien. Je n’ai pas d’amis là-dedans« .

Le Point.fr : C’est pourquoi vous avez choisi de vivre et travailler en Auvergne ?
« Oui. Je ne suis jamais arrivé à me faire à ce milieu. Au début, j’avais un appartement à Paris, parfois je me mélangeais un peu, mais c’était une catastrophe. Je me souviens d’une fois où j’ai mangé avec le patron d’une maison de disque et sa grande vedette. Je n’ai pas passé l’entrée. Je leur ai dit : « Je n’ai rien à voir avec vous, je vous emmerde, au revoir, je me casse. »

Il se trouve que pour ces propos tenus à l’encontre des « enfoirés » Jean-Louis MURAT n’a reçu la contradiction d’aucune des personnes mises en cause. Ce silence est assourdissant. Il s’agit sans doute de ne pas donner plus d’écho à ces paroles. Contredire c’est souvent faire le buzz. GOLDMAN et consorts s’y connaissent en communication … Ces critiques contre un « système » proférées par MURAT ont été renforcées par les déclarations de NOAH et RENAUD … On n’en demandait pas tant !

Yannick NOAH, longtemps artiste préféré des « Français » est l’une des têtes de turc de MURAT. Accusé de s’être « shooté » par l’Auvergnat, le grand copain de François HOLLANDE s’est offusqué de cela en des termes plein de mépris. Dans les colonnes du  journal « Le Monde » il s’exclame : « MURAT ???  C’est un chanteur que je ne connais pas ».  Je reconnais que c’est bien joué monsieur NOAH  même si je ne vous aime pas. Par ailleurs voire MURAT donner son avis sur le problème du « dopage » lui qui a pris fait et cause pour ARMSTRONG  … Je dois dire qu’il y là un petit problème, une vraie contradiction qui me gêne. Vous voyez bien que mon amour des mots de MURAT  ne m’enlève pas tout esprit critique. Que certains se rassurent, je ne serai jamais fan (atique) ! 

MURAT a le plus souvent bénéficié d’une bonne presse … Ce n’est pas obligatoirement ce qui fait vendre ! Je retiendrais quelques exceptions …

Les critiques les plus sévères sur MURAT sont le fait de Guy CARLIER chroniqueur patenté du service public. Voici ce que dit ce Monsieur le 29 septembre 2006 pour « Télé 2″ avec ce titre évocateur : « Connards » … Je retranscris : « Le dernier album de JLM est excellent. Ecoutez-le, c’est un chef-d’oeuvre. Oui, je sais, c’est de la promotion éhontée, mais je suis d’autant plus à l’aise pour lancer cette affirmation que, longtemps, j’ai considéré JLM comme l’illustration du film d’Audiard : « comment réussir quand on est con et pleurnichard ». Mais aujourd’hui, maréchal Murat, me voilà ! ».

« C’est un ami qui m’a fait découvrir ce CD. Pourtant, ces derniers temps, JLM n’a cessé d’en faire la promotion sur tous les plateaux de télé. Le problème, c’est qu’aucune de ces émissions ne m’a donné envie d’acheter ce disque. Parce que ce n’est pas pour ça que les programmateurs des talks-shows invitent Murat. C’est parce qu’il est un bon client, c’est à dire qu’il est capable de « péter les plombs » à tout moment. La preuve, c’est que ce qu’on retiendra de cette tournée de promo télévisée, c’est JLM chez Denizot « allumant » Johnny, ou bien cette altercation chez Ruquier avec la patronne d’un magazine People. A chaque fois, Murat fini par balancer « connard » comme argument ultime, le public exulte et la télé adore ça. Elle l’invite juste pour qu’il crie « connard ». Il se croit rebelle et indépendant d’esprit, alors qu’il est prisonnier d’un système qui lui fait jouer au rebelle pour faire de l’Audimat ». (…) « Je crains que, dans quelques années , le public se souvienne d’avantage de JLM lançant à la rédactrice en chef de closer qu’elle fait un « torche-cul pour connards » que de son dernier album. C’est dommage ».

Depuis Monsieur CARLIER, profitant de sa présence sur les ondes radio ou TV n’a de cesse ce critiquer le travail de MURAT  lui reprochant son côté geignard, pleurnichard. Voici le type de phrase choisie par CARLIER pour pasticher l’œuvre de l’Auvergnat  : « Il a neigé sur l’angoisse de nos amours mortes du temps qui passe à l’ombre de mes incertitudes quand s’envolent les archanges maudits ».  Voilà Monsieur CARLIER payé pour dire des « bons mots » s’est gargarisé de sa propre suffisance, s’est gonflé de son propre orgueil. A l’inverse de MURAT, il n’y a pas un mot qui ne soit pas pensé, pesé, réfléchi chez CARLIER. Tout est en arrière pensée … TOUT EST DIT POUR FAIRE DU MAL … Mais les critiques de ce type ne vont qu’à des personnes dans la marge, des « bons clients » comme MURAT. Il ne faut surtout pas s’en prendre à des gens en place, faisant partie de l’establishment …

Un article du magazine « Newcomer » paru le 28 aout 2003 signé Jean-Vic CHAPUS  a particulièrement retenu mon attention. Les mots y sont durs : « Nous aimons Murat car cet aimable auvergnat est un des derniers marrants que compte la musique d’ici. Le gusse est capable de tout : sortir une merde prétentieuse où il duettise avec Isabelle Huppert sur des poèmes signés Madame Deshoulières, monter sur la scène de la dernière Route du Rock pété comme un coing et hurler « Eh malouins, malouines enfilez vous ! » … faire  passer un six titres tout à fait honnête pour un double album de qualité supérieure. Qu’importe. Avec sa dernière oeuvre intitulée « Lilith » (le double album justement) Murat va encore susciter l’admiration sans faille des gens impressionnables (« Oh, la merveilleuse ode à la femme avec un grand F que voilà ! »). Pas chez Newcomer. Murat est seulement un troubadour priapique plus doué et plus érudit que la moyenne (il aime visiblement de plus en plus Neil Young, John Fogerty, Mark Hollis et Oum Kalsoum). A part ça Murat est aussi une grosse fainéasse (plus de la moitié de ces 23 morceaux semble à peine peaufinée) qui n’aime rien tant que se voir chanter, écrire et jouer de la guitare. Forcément cela occasionne des longueurs. Tant qu’il y aura des sérieux pour prendre pour parole divine ses élucubrations, notre clown du Massif Central pourra toujours se serrer de la meuf. Nous ne sommes pas dupes mais nous lui tirons quand même notre chapeau : bravo, mec, tu es le dernier des punks. »

Voilà une critique sans concession, sans doute outrancière, recélant cependant quelques vérités … C’est vrai MURAT  énerve par sa facilité, ses réponses à tout … Il ose être un artiste et ne rien devoir ni demander à personne, surtout pas aux journalistes … Faire ce métier en pensant que l’on peut être totalement indépendant constitue une insulte pour certains. Quelques scribouillards ne le supportent pas …

En 2004, toujours dans les colonnes du magazine « Newcomer », la journaliste Nicky SANTORO écrit : « Jean-Louis MURAT est le clown BOZO des auditeurs de France-Inter ».

En 2005, la pochette de l’album « Mockba » crée la polémique. MURAT  y apparaît les yeux bandés … Voilà qui n’est pas du meilleur effet alors que des journalistes Français sont pris en otage. Un article du « Républicain Lorrain » signé « A.G. » s’en offusque en ces termes : « Le chanteur de variété n’a rien trouvé de mieux pour promouvoir Moscou, son dernier album que de se travestir en victime. En phase terminale ? Et puis victime de quoi ? On se le demande. Sa datcha Auvergnate manque t’elle à ce point de confort ? A t’il été la proie de quelque rôdeur sadique ?  Ou alors serait ce tout simplement les conséquences désastreuses de l’insuccès qui lui colle à la peau ? Puisse l’artiste qui doit se produire prochainement sur les terres du roi des Belges, Albert II, faire preuve d’un peu plus de bon goût ».  Voilà qui n’est pas tendre !

L’une des déclarations les plus malheureuses de MURAT concerne la « brouteuse » allusion faite à une journaliste  de « Télérama » qui aurait émis une critique peu favorable du dernier album du Brenoï. Dans les colonnes du magazine « Grand Seigneur » J.L.M. déclare : “Je me fais tout le temps allumer dans Télérama par une brouteuse de base. La brouteuse me déteste, je suis l’ennemi de la brouteuse. Et d’ailleurs je suis contre le broutage, donc elles doivent le sentir.”

Ce que faisant MURAT  s’est mis à dos tout le lobby « gays et lesbiennes ». Voilà qui n’est pas malin. Et voici ce qu’en dit le journaliste Christophe CONTE le 19 mars 2012 pour « Les Inrockuptibles » : « Avoue qu’il est fâcheux de voir ainsi collées dans ta bouche ordinairement si suave, réceptacle d’une belle langue de pute comme on les aime, de telles considérations au ras de la pelouse. Enfin, je veux dire, d’un goût douteux. Surtout toi, qui jadis mit en musique Les Fleurs du mal de Baudelaire, dont le titre primitif était, tu ne peux l’ignorer, Les Lesbiennes ! Mais, attends, après vérification il n’y aurait pas méprise, tu aurais bien dit ça ? Sans déconner ? C’est de l’humour auvergnat façon Chirac carabin ? Le lichen rare qui nourrissait autrefois ta prose terreuse et boisée t’aurait donc peu à peu transformé en petit bonhomme en mousse ? Je te conseille toutefois de rapprocher ta solitude de celle d’un ancien Premier ministre et candidat fantoche à l’élection présidentielle, Dominique de Villepin, qui déclarait lors de sa visite au Salon de l’agriculture : “Je n’ai pas mis ma culotte de chou pour me faire brouter le derrière par les petits lapins.” Présente-lui ton grand lièvre, vous ferez un beau duo de broute-en-train. Je t’embrasse pas, tu commences à nous les brouter ».

MURAT  nous réserve toujours des surprises … elles ne sont pas toujours bonnes. Il est ainsi … on ne le changera pas !

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Ajout le 13 décembre 2016 …

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 Touche à tout de talent, Sophie CALLE fait des moments intimes de sa vie : une œuvre. Issue d’un milieu aisé, ce n’est pas une tare, elle fréquente dès son plus jeune âge le milieu des artistes. En 2007, aux éditions « Actes Sud »  sort le livre : « Prenez soin de vous ». Une vidéo de Laetitia MASSON accompagne ce magnifique livre dont le photo de couverture est réalisée par Jean-Baptiste MONDINO. Ce petit film,  dialogue entre deux femmes, s’ouvre par : « Ami amour amant » et se termine par « La maladie d’amour« . Le tout est du meilleur effet. La voix de MURAT accompagnant à merveille  ce tête à tête féminin, j’allais dire mondain. Mais ce serait dédaigneux. Non je trouve que l’ensemble a du goût. Je me suis dit : « Tiens, voilà quelqu’un qui aime MURAT ! ». J’ai donc entrepris des recherches espérant trouver une phrase, un mot qui me conforte dans mes certitudes. Je n’ai déniché  qu’une chose qi se trouve être tout le contraire de ce que j’attendais ! En effet, en juin  2007, pour « Zizane » Sophie CALLE est interrogée sur le nom des artistes qu’elle déteste et, oh surprise, on y trouve : « Jean-Louis MURAT – DOMINIQUE A. et Didier BARBELIVIEN ».   Le mot : « détesté » est même employé …  Qu’importe, on ne peut pas plaire à tout le monde …  Avec du recul je me dis que c’est étonnant, pourquoi choisir dans ce cas MURAT aux fins d’accompagner ce film ? Laetitia MASSON a su être convaincante !

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Je dois vous dire que ce livre est superbe … Il constitue mon Noël 2016 …     

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Publié dans : ||le 22 avril, 2013 |18 Commentaires »

18 Commentaires Commenter.

  1. le 22 avril, 2013 à 15:50 Muse écrit:

    Hello Didier,

    Je crois que JLM déteste plus ses collègues que ses collègues ne le détestent. Souvent parce qu’ils le connaissent peu, aussi bien artistiquement que médiatiquement. Et encore plus souvent parce qu’ils ont bien compris la posture imposture de JLM en interview mais apprécient à leur juste valeur le travail musical et textuel (donc ne se voient pas le critiquer puisqu’ils aiment son travail).

    Disons les choses comme elles sont, JLM a besoin de détester parce que ça le pulse, ça lui donne de l’énergie et ça le pose médiatiquement. Même si c’est contre productif. Il le dit lui-même en parlant d’un mode de fonctionnement familial.

    Maintenant, il pourrait changer. Mais il ne le souhaite pas, par peur, par fidélité familiale, par peur de perdre en authenticité mais aussi de perdre un certain contrôle. Il n’est pas souvent dans l’échange, mais beaucoup plus (en tout cas en interview) en mode guerrier. C’est à dire qu’il lui faut paraître dominant. Donc à partir de là, il est logique que certains lui répondent un peu vertement ou fassent des papiers désobligeants. Dans la série pénible, JLM peut parfois faire très fort.

    JLM a franchi ces dernières années des limites dans la méchanceté. Commencer à insulter une personne à cause de son identité sexuelle c’est quand même d’une violence inouïe. Idem sur les attaques gratuites contre une journaliste sous prétexte qu’elle est une femme donc qu’on peut laminer verbalement.

    Pour Bruel, simplement pour avoir discuté avec lui une fois au cours d’une soirée chez un ami qui travaillait à l’époque chez BMG, j’étais sans doute aussi énervée que JLM tellement le gars est puant, superficiel, manipulateur et profondément immature.
    Entre l’image publique lisse et la réalité du personnage, il y a un abîme vertigineux.

    Son image ne tient la route que par un suivi de fans féminines qui projettent toujours sur lui une image de prince charmant hyper fantasmatique (genre le mari qu’elles auraient rêvé d’avoir avec physique de jeune premier) et sans rapport avec la réalité.

    Les autres, je n’ai pas eu l’occasion de les rencontrer mais ils me paraissent plutôt sympas dans l’ensemble. Après, la critique du système, chacun je pense la fait, peut-être d’une façon moins direct du gauche que JLM. Mais je crois qu’aucun n’est dupe. Et JLM ne devrait pas s’étonner des contradictions de comportements chez certains collègues puisque lui-même est extrêmement contradictoire.

    A la fois il se plaint à qui veut l’entendre de n’avoir pas les salaires et la reconnaissance de ceux qu’il critique et en même temps, il fera tout verbalement et physiquement pour ne rien faire avec eux et les critiquer. C’est super contradictoire.
    Donc il ne devrait même pas être surpris des contradictions des autres.

    L’humain est profondément contradictoire, perpétuellement. Ca fait partie de sa nature profonde. Il faut l’accepter même si ce n’est pas facile. Ca fait partie de la vie.

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  2. le 3 juin, 2014 à 14:48 Caro écrit:

    Un peu avant de me larguer, mon ex s’est mise à écouter Murat, ce qui a accéléré notre séparation. Elle savait que je ne supportais pas ce chanteur. Sa voix, ses textes, sa musique me sont insupportables, mais aujourd’hui je ne suis pas obligé d’écouter ça.

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    • le 3 juin, 2014 à 15:00 didierlebras écrit:

      Accéléré votre séparation ??? Je trouve ça très rigolo … Un commentaire plein de détachement et d’humour à la fois qui me sied à ravir ! Comme quoi, MURAT on aime où on n’aime pas … Voilà quelqu’un qui ne laisse pas indifférent !

      Dernière publication sur  : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...

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  3. le 30 novembre, 2014 à 18:54 gregmeep écrit:

    Ce que je ne comprend pas c’est que JLM s’échine à dresser un long et pertinent diagnostic de toutes ces péripéties pour terminer sur un trivial « Il est ainsi … on ne le changera pas »

    Pour moi c’est une vision « inhumaniste » au possible. Le meilleur de l’homme n’est-il pas dans sa capacité à évoluer, à lutter contre ses bas instincts et ses propres paradoxes, tout en sachant qu’une partie restera toujours présente ? Devenir au cours de sa vie quelqu’un de plus attentif aux autres, au monde et donc à tout ce qui nourrit l’art.

    Exercer son art n’est pas forcement incompatible avec le fait de respecter le travail des autres et même de chanter avec les enfoirés… C’est de la promo bien sur mais ça permet aussi d’aider des gens dans la merde. Qu’y a-t-il de mal à ça ? JLM déteste t-il l’humanité à ce point ?

    Je suis personnellement persuadé que l’on peut être un grand artiste en canalisant sa sensibilité, sa violence, sa révolte et ses contradictions dans ses chansons, tout en vivant en bonne intelligence avec les autres artistes et êtres humains. Brassens, Fontaine sont de bons exemples, il y en a des centaines d’autres si on élargit à la musique en générale…

    Respectueusement

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  4. le 30 novembre, 2014 à 19:24 gregmeep écrit:

    Ce que je ne comprend pas c’est que Didier s’échine …

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    • le 30 novembre, 2014 à 22:51 didierlebras écrit:

      Je ne comprends pas trop … en tout état de cause : merci de l’attention accordée. Je regrette beaucoup que MURAT s’en prenne ainsi inutilement à ses congénères. Qui plus est je le dis … IL n’a pas besoin de ça le bougre … Si vous aimez MURAT, merci de faire connaître ce Blog à vos amis … Je n’ai qu’une seule source de pub : le bouche à oreille …

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  5. le 23 juillet, 2015 à 10:04 Sebast écrit:

    Naguère grand fan devant l’Eternel, j’avoue que je me suis complètement lassé du bonhomme à cause des ses déclarations stupides à l’encontre de ses collègues (sans parler de ce qu’il a dit le lendemain de la défaite de Jospin – il préférait Le Pen ??). S’il faut choisir entre lui et Renaud, alors je choisis Renaud (qui lui est bien rentré dedans, j’applaudis des deux mains). Et Souchon, saHumainement, je préfère même largement Noah. Voilà. Adieu Jean-Louis, j’ai aimé des chansons à la folie, mais depuis 10 ans, tu trimbales trop d’aigreur, trop de rancune, trop de cynisme…

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  6. le 23 juillet, 2015 à 10:05 Sebast écrit:

    Naguère grand fan devant l’Eternel, j’avoue que je me suis complètement lassé du bonhomme à cause des ses déclarations stupides à l’encontre de ses collègues (sans parler de ce qu’il a dit le lendemain de la défaite de Jospin – il préférait Le Pen ??). S’il faut choisir entre Murat et Renaud, alors je choisis Renaud (qui lui est bien rentré dedans, j’applaudis des deux mains). Et Souchon, sans hésitation. Humainement, je préfère même largement Noah. Voilà. Adieu Jean-Louis, j’ai aimé tes chansons à la folie, mais depuis 10 ans, tu trimbales trop d’aigreur, trop de rancune, trop de cynisme… je n’en puis plus.

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    • le 23 juillet, 2015 à 11:00 didierlebras écrit:

      Hélas Seb. je peux vous comprendre ! Je suis le 1er à regretter cette situation …

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      • le 9 décembre, 2015 à 4:36 L écrit:

        Il n’était pas comme ça du temps de Marie. Peut-être qu’elle savait le tenir et le canaliser. Depuis la date à peu près où il s’est mis avec Laure, je trouve qu’il a eu l’air de plus en plus aigri au fil des années, tandis que ses textes étaient de moins en moins bons.

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        • le 9 décembre, 2015 à 8:15 didierlebras écrit:

          Je pense que vous avez raison sur le premier point. Sur la qualité des textes, je ne suis pas du même avis. Le dernier « Babel » au niveau de l’écriture est remarquable. Vous avez l’air de bien connaître le personnage. J’aimerais que vous m’en disiez plus. Merci de votre attention. D

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          • le 1 juillet, 2016 à 12:45 Isa écrit:

            Je n’étais jamais tombée sur cette page. Voilà qui est fait aujourd’hui. Je trouve la remarque de L (qui prend soin, donc, de se cacher derrière une initiale – courage, quand tu nous tiens…!) incroyablement désobligeante. Si JLM « a l’air de plus en plus aigri », ce serait donc imputable à Laure ? Mais qu’est-ce que c’est que ce discours ? Résumons: avant, JLM n’était pas aigri ; avant, il était avec Marie. Maintenant, JLM est aigri; maintenant, il est avec Laure. Donc, il est aigri à cause de Laure. (Désolée, on dirait de l’algèbre booléen ;-) ). Ca, dans mon dictionnaire, ça s’appelle un sophisme. Quant aux textes de moins en moins bons, ah bon. Qui le dit ? Ah oui… « L »!

  7. le 1 juillet, 2016 à 13:42 didierlebras écrit:

    Je ne connais pas « L » … Quant au fait que JLM soit + aigri … Je ne sais pas si c’est vrai. En fait, je ne connais JLM que de loin … Donc je ne le connais pas. Par contre il ne fait aucun doute que Laure soit pain béni pour MURAT. Je connais des gens qui côtoient le couple et tous me disent que Laure est une femme formidable … Je ne doute pas de celà. Encore une fois, je ne peux être tenu pour responsable des propos de tel ou tel … Encore moins lorsque je n’y souscris pas … Merci Isabelle de votre attention !
    D

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  8. le 11 septembre, 2016 à 0:31 jean marc écrit:

    Ce qu’on ne dit pas assez il me semble, et qui crève les oreilles pourtant de plus en plus à mesure que l’on écoute Murat parler dans ses interviews ou ses entretiens , c’est que le pépère est devenu de plus en plus réactionnaire, de moins en moins sociable , et que sa recherche d’intégrité le corsete en même temps qu’elle lui procure sûrement le plaisir de la lucidité et d’une certaine vérité. Les grands solitaires finissent toujours par devenir réactionnaires , je crois, et cette réaction là, contrairement à beaucoup, je la trouve très émouvante pour ma part . Tous ceux qu’il critique ici ne méritent pas ces outrages, mais la plupart, si. Renaud n’est plus grand chose; Bruel est une monstruosité; noah est une aberration . Il a raison de lâcher son fiel, parce qu’à part lui, qui ose dire que ces gens là ne sont pas de vrais artistes, mais des inventions marketing pour des foules hilares et des mères de famille lobotomisées? Personne. Le reste des accusés ne méritent pas la chaise électrique (johnny avant de finir mal, fut tout de même, ne l’oublions pas, un monstre de scène, un chanteur hors normes, presque capable de rivaliser avec les rockers anglais ou américains). Quant au procés envers Brel, il est ridicule encore aujourd’hui ..je n’ai jamais été de son avis là dessus. Brel est grand. Point barre. Et l’homme bREL est sans doute, de ceux que j’ai entendus parler devant un micro, le plus passionnant qui soit (je vous invite à écouter sa radioscopie avec jacques Chancel notamment). Quand Murat attaque brel, il se ridiculise. Quand il attaque Presley et lennon, il se vautre lamentablement. Ce mauvais sang triste qui coule dans ses veines aura sa peau. Comme il a eu celle de Manset.

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  9. le 11 septembre, 2016 à 7:21 didierlebras écrit:

    Ah mon cher Jean-Marc si MURAT avait toute ta lucidité. + que les hommes MURAT critique un « système » …

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  10. le 11 septembre, 2016 à 18:58 jean marc écrit:

    Oh oui je le sais, mais c’est en prenant des noms et en tirant dessus qu’il dessert son discours.

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  11. le 11 septembre, 2016 à 22:20 didierlebras écrit:

    affirmatif …

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