- 62 – Jean-Louis MURAT … et Marie AUDIGIER … épouse … amie …
Belle Marie …
S’il est une personne qui joue un rôle essentiel dans la vie et dans l’œuvre de Jean-Louis MURAT … c’est bien son ex épouse MARIE AUDIGIER …
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En Juin 1989 pour le magazine « 20 ANS » le chanteur Auvergnat confie à Juliette COPE : « Je suis très heureux en amour, je vis avec la même fille depuis 10 ans. Je préfère les femmes qui s’assument ».
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La même année de 1989 pour « Les Inrockuptibles » (n° 18) MURAT répond aux questions de Christian FEVRET et notamment à celle-ci : « C’est quoi aller au fond ? ». L’Auvergnat enchaîne : « Je ne sais pas, c’est entrouvrir son tombeau et frôler ». (…) « J’ai frôlé à plusieurs reprises, ce qui maintenant me donne une force. Je suis dans une phase ascendante, mais je ne suis pas à l’abri d’une rechute ». (…) « Ce qui te touche le plus lorsque tu sombres, c’est que la vie devient infernale pour la personne qui t’aime, pour ceux qui t’aiment. Et tu te dis que ce serait une lâcheté de les quitter. Ceux qui quittent définitivement soit sont des lâches, soit ont le sentiment que personne ne les aime. Pour moi, ce n’était pas le cas, quelqu’un m’aimait« . FEVRET poursuit : « Il y a quelques années, tu as parlé de cette période avec des mots très crus, très réalistes. Le regrettes-tu ? ». Réponse : « Je regrette un peu, oui. Ca a été une connerie de ma part, mais je ne m’en rendais pas compte. Personnellement, ça ne me pose pas de problème, mais … c’est pour les gens qui m’entourent. Pour moi, on peut tout dire, je ne cache rien dans mes chansons. Les barrières, ce sont les autres ».
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En octobre 1991 Laurent RIGOULET pour « Libération » écrit un long article intitulé : « Pierre fendre au pays de MURAT ». Ce papier correspond à la sortie de l’album : « Le manteau de pluie ». RIGOULET y explique les conditions dans lesquelles le chanteur, est amené à quitter la coupe du monde de football qui se déroule en Italie, compétition où il tient un rôle de chroniqueur pour un journal sportif. Voici ce qu’en dit le journaliste : « D’angoisse il s’est mordu la bouche. bagages bouclés sans attendre, le couple file vers Rome, pour finalement rebrousser chemin à grande vitesse (200 km/h). Objectif Clermont. La route est longue, crispante. Sans un mot jusqu’au pied du Cervin. Où vient la rupture. « Ca a chauffé », dit-il. Excédée par la débandade Italienne, elle quitte l’appartement de l’impasse Clermontoise pours Sugères; lui rejoint Pessade, où Virgin a loué une maison isolée à son poulain pour y ruminer le successeur de Cheyenne Autumn ». La relation entre MARIE et Jean-Louis aura souvent été orageuse. Pourtant, ces deux là se sont aimés comme des fous ! Sugères ??? C’est une petite localité du puy de Dôme où habite la mère de Marie pour qui Jean-Louis a énormément d’affection.
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Toujours en 1991, pour « Les carnets de l’hebdo » Jean-Louis répond aux questions de B. UCROS :
B. U. : Vous ne faites pas de mystères à propos de votre vie privée. N’avez-vous jamais regretté d’avoir parlé de Marie AUDIGIER, votre compagne ?
JLM : Vraiment pas, parler d’elle c’est lui rendre justice. Si je suis ce que je suis, c’est grâce à elle. Marie, c’est trois thérapies à elle toute seule.
B. U. : C’est quelqu’un de très positif, très fonceur, tout votre opposé …
JLM : Avec Marie on n’est d’accord sur rien. Et c’est ça qui est important pour qu’un couple tienne debout. Je connais peu de couples qui tiennent dans la ressemblance. Marie est très féminine et carrément à l’opposé de moi. Je suis heureux de la complémentarité ultra efficace qu’on a tous les deux.
B.U. : Est-ce qu’elle accepterait de chanter vos chansons ?
JLM : Hors de question. Elle ne veut surtout pas que j’intervienne dans ce qu’elle fait. Elle fait strictement ce qu’elle veut. Marie tient à sauvegarder son identité et elle a bien raison. Bien évidemment elle ne pourrait pas chanter ce que j’écris (et inversement) puisque nos univers sont différents.
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Christian FEVRET pour le journal « Les Inrockuptibles » (n° 31/1991) pose cette question à MURAT : « Où trouve-tu du plaisir ? ». Ce à quoi il répond : « Etre avec la fille que j’aime. Il n’y a que dans mon histoire avec Marie que je prends de la hauteur. Bien que ce soit extrêmement compliqué, qu’on ait chacun un caractère de cochon ».
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En janvier 1992, MURAT est en pleine promotion, pour « Rock & Folk » Jean-Louis déclare à Alain GALES : « En ce moment, c’est Marie qui se tape tout le boulot de rangement et d’entretien de la ferme. Je ne suis jamais là. Mais quand tout ce cirque de promo sera fini, on va prendre quelques bêtes. Je passerai mon temps entre faire le paysan et utiliser le studio ».
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Fin 93, au sortir du concert de Lyon, Jean-Louis et Marie se séparent. C’est le début d’une traversée du désert. L’album « DOLORES » est considéré par MURAT comme le disque de la séparation …
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En avril 1994 pour « Les Inrocks » (n° 54) à l’occasion d’une interview croisée avec Jean-Loup TRASSARD le chanteur d’Orcival déclare : « Marie est exceptionnelle. J’ai eu de la chance ».
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En avril 1995 le journaliste Richard ROBERT pour « Les Inrocks Hebdo » (n° 4) recueille les confidences de MURAT : « La vie est sévère avec moi. Elle me redresse, peut-être. J’ai énormément perdu. J’étais couvert d’affection, d’amour, je pensais que ça durerait toujours, ça s’est arrêté d’un coup. Je n’écrivais que pour une seule personne, pour la séduire. J’ai toujours eu dix ans d’âge mental lorsque je finissais une chanson que je la lui soumettais ».
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Le message n° 5598 de la Dolo nous informe que la couleur fleur mauve, violette ou lilas, fait référence à Marie.
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Quelques années plus tard, questionné sur ce dont il était le plus fier MURAT répond (de mémoire) : « Etre resté l’ami des femmes que j’ai aimées » … Tout MURAT est résumé dans cette réponse. MARIE défend toujours avec la même passion son Jean-Louis … En 2011 l’écoutant parler du « Cours ordinaire des choses » et plus particulièrement du titre « Taïga » (sur Inter), je me suis dit qu’elle aimait toujours cet homme …
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Ajout le 4 juin 2016 …
Force est de constater que Marie AUDIGIER qui toujours, contre vent et marée, aura défendu MURAT, se sera peu manifestée pour mettre en avant l’album « Morituri ».
Sans doute que ses nouvelles fonctions (responsable du management d’artistes pour Universal Music France) l’obligent à une certaine réserve. Voilà qui n’est pas de bon augure. Sans doute que le prochain « Koloko » nous en dira plus ? Décidément, par les temps qui courent, vivre en marge, être artiste n’est pas facile. Le pouvoir de l’argent devient exorbitant. Il ne suffit pas d’avoir du talent, il vaut mieux avoir un concept ou une image qui fait vendre, gagner encore plus d’argent à ceux qui sont en mesure de vous en avancer. On n’a plus rien sans rien ! L’ennui nous guette à moins que ce ne soit la révolution ?!
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C’est tristounet…l’histoire avec Marie était beaucoup plus passionnelle…il parle souvent d’elle dans ses interviews…mais c’est la vie …quelquefois on est amené à se séparer meme si on aime encore…il faut prendre un autre chemin et poursuivre sa route…avec Laure ,je pense que c’est l’apaisement et une vie sans histoire…c’est un choix…on est plus dans l’amitié amoureuse…une grande complicité…
Salut Rhia … je pense encore à ton dernier CR … à couper le souffle … J’envisage d’ouvrir un nouveau Blog … sur lequel chacun pourrait nous raconter son histoire avec JLM … photos à l’appui … Je te verrais bien commencer ce nouveau feuilleton …
Bonne soirée.
Didier.
Dernière publication sur : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...
Pourquoi pas ! c’est une bonne idée Didier
Chiche !
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C’est marrant de découvrir que Marie a des originelles maternelles sur mon côté d’Auvergne.
Sugères dans le Livradois, j’y passe régulièrement quand je monte chez nous. La route qui démarre de Parentignat, passe par Sauxillanges est magnifique et le village de Sugères très joli. Il y a de belles maisons, un petit marché sympa. Par contre, je ne sais pas pourquoi (peut-être la relative proximité d’Issoire), mais les prix immobiliers sont plus chers qu’ailleurs, même chose à St Jean d’Ollières. A Sugères, en passant, je salue toujours un petit personnage imprimé sur une grosse enseigne verte, blanche et orange au-dessus d’une boulangerie (sans doute une ancienne petite épicerie) marquée DISAL: un lapin qui rigole.
Sugères, c’est le dernier village avant la grande montée en lacets vers Auzelles, avant le col de Toutée, St Amant Roche Savine. Et après je coupe par Grandval et Bertignat et hop un kilomètre après, j’arrive à la maison. Une route de campagne, de montagne et de forêts profondes où tu vois à chaque fois plein d’animaux sauvages et en belle saison des tas de fleurs et de plantes magnifiques.
Je ne sais pas si Marie avait fait découvrir ce coin à JLM quand ils étaient ensemble car c’est encore plus sauvage que son coin de pays, beaucoup moins touristique et fréquenté en été. Ce qui n’est pas un petit avantage. Le seul évènement marquant et médiatique qui s’est passé pas loin de Sugères, c’est le film Etre et Avoir qui avait été tourné dans le secteur.
Oui cette femme l’aime
et quand bien même , cela nous regarde pas
elle a le droit de lui trouver du talent
d’avoir de l’admiration
merci pour ce blog Marie et respect
le titre » Taïga » est d’une douceur
bravo pour votre blog
impossible de trouver l’album
» Cours ordinaire des choses »
même deezer ne nous fait pas ce cadeau
malgré que l’on paye un abonnement
Merci de votre message … merci de faire connaître ce blog à vos amis …
D
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Je me souviens très bien de cette superbe émission de radio sur France Inter, un splendide portrait de Marie par Harold Manning. L’émission s’appelait « Au temps pour moi », je la regrette encore.
Eléonore,
merci de votre attention.
D
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Merci didier. j’ai lu avec beaucoup d’intérêt cet article sur Marie Audigier, et relevé notamment ceci : « Avec Marie on n’est d’accord sur rien. Et c’est ça qui est important pour qu’un couple tienne debout. Je connais peu de couples qui tiennent dans la ressemblance »
C’est vrai, ils n’étaient d’accord sur rien ! Elle aimait son mec comme c’est pas possible …
D
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