- 54 – L’histoire des chansons … 4ème partie …

… La dame aux camélias …

(Inédits de la période internet 1998/2000).

 

Ce titre  fait partie des nombreux inédits mis à disposition par MURAT sur le net, durant la période 1998/2000. Personnellement, je n’avais pas lu le roman d’Alexandre DUMAS  (fils).  Voilà qui est fait. Je comprends à présent mieux la teneur et le poids des mots de l’Auvergnat …

(…)

« Sur le lit des fées de Marguerite

Armand, dans le noir

Fou de désespoir, fou de désespoir ».

Armand dans les bras de Marguerite … 

- 54 - L'histoire des chansons ... 4ème partie ...  armand-aux-pieds-de-marguerite-199x300

 (…)

« Envie de plaisir Marguerite,

Loin de Bougival, jalousie ».

(…)

 Marguerite dans les jardins de Bougival …

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(…)

« D’amour tragique Armand vacille,

Seul dans son chagrin, ce soir fondu au noir ».

(…) 

Marguerite écrivant sa dernière lettre à Armand … 

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Le titre « La Dame aux camélias » est en lui-même une réponse à toutes nos questions. C’est de fait un hommage au roman et surtout à l’héroïne de DUMAS (fils). Et pourtant, à l’écoute de ce titre je n’avais pas fait le rapprochement … C’est manquer de bons sens …

MURAT  s’identifie à ARMAND … je vous laisse le soin de deviner qui se cache sous les traits de Marguerite … dans la vie du Brenoï ???  Une … Marguerite d’un soir ???

Dans le Paris frivole des années 1850, Marguerite GAUTIER est une courtisane richement entretenue par un Duc bien plus âgé qu’elle. Belle et spirituelle, la jeune femme s’affiche avec son amie PRUDENCE dans les théâtres et dans les soupers fins. Pourtant, Marguerite est malade, phtisique et condamnée à brève échéance. Elle a choisi de consacrer les dernières années de son existence à une quête effrénée de tous les plaisirs. Parmi ses nombreux soupirants, le plus empressé est le Comte de VARVILLE. Elle se moque de lui. Par contre, l’amour sincère d’Armand DUVAL, qui la regarde comme une femme et non comme une courtisane, la touche profondément. Elle éprouve bientôt pour lui une jolie passion. Qu’importe,  alors que le Duc l’abandonne, l’important est de garder Armand près d’elle. Celui-ci s’apprête à aider sa maîtresse désormais sans ressource, mais cette liaison compromet le mariage de sa soeur avec le fils d’une riche famille. Son père intervient alors en secret auprès de Marguerite. Le vieil homme  croyait trouver une femme légère et découvre une femme amoureuse. Emu, il obtient néanmoins de Marguerite qu’elle s’efface. Convaincu d’avoir été abandonné, ARMAND veut se venger et, lors d’une soirée à laquelle MARGUERITE  assiste avec VARVILLE, il affiche une liaison feinte avec OLYMPE , autre courtisane. Désespérée, ruinée, malade, MARGUERTITE n’a plus qu’un souhait : revoir ARMAND  avant de mourir. Le jeune homme qui a appris la vérité de la bouche de NANINE la servante de MARGUERITE, arrive au chevet de sa bien aimée pour en recueillir le dernier serment d’amour …

Voilà pour le roman … ci-après la vie …

 Alexandre DUMAS fils (1824-1895) n’est autre que la progéniture du romancier Alexandre DUMAS (1802-1870) et d’une couturière : Catherine Laure LABEY  (1793-1848),  sa voisine de palier. Il est enfant naturel. Le 17 mars 1831, Alexandre DUMAS  (père) reconnaît son fils. Sa mère en fait de même quelques semaines plus tard. L’enfant est confié à la garde de son père qui le met en pension.

Laure LABEY  … dessin non signé …

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Ci dessous le portrait de la « Marguerite » du livre …

Alphonsine PLESSIS est née le 16 janvier 1824 à NONANT (Orne). Son père est le fils d’un prêtre à la vie dissolue et d’une prostituée campagnarde qui monnaye ses charmes contre quelques bollées de cidre. Sa mère Marie DESHAYES est née de l’union d’une fille de nobles désargentés contrainte d’épouser un domestique. Les époux se chamaillent régulièrement. Le père met un jour le feu à la maison dans l’espoir de se débarrasser de sa famille. Livrée à elle-même, Alphonsine travaille comme servante dans un hôtel à EXMES  (61) puis dans une fabrique de parapluies à GACE,  toujours dans le département de l’Orne. A 12 ans elle subit les assiduités d’un septuagénaire odieux. A 14 ans son père la confie à des parens éloignés, épiciers rue des deux écus (actuelle rue Berger) à Paris. Elle travaille comme blanchisseuse, puis cordetière rue de l’Echiquier, et modiste rue Saint Honoré. Elle se fait un petit pécule et s’habille de façon plus recherchée. A 15 ans, un restaurateur de la Galerie Montpensier s’entiche d’elle et lui offre un meublé rue de L’Arcade. C’est ensuite Agénor DE GRAMONT duc De Guiche qui succombe à ses charmes et l’arrache à son premier bienfaiteur. A 16 ans, la petite paysanne se déplace déjà sur les grands boulevards dans une voiture de maître avec un épagneul noir sur les genoux. Elle change son prénom et ajoute une particule à son nom. Alphonsine PLESSIS n’est plus … Marie DUPLESSIS est née … Elle parfait son éducation (danse, lectures, maintien, piano …). Tout y passe. Elle s’installe rue d’Antin où elle rencontre le Marquis Edouard DE PERREGAUX. Ce dernier jette à ses pieds des rentes considérables, l’emmène en Allemagne et lui achète une maison à BOUGIVAL.

Marguerite « alias Marie DUPLESSIS » au balcon de l’auberge ARNOULD à BOUGIVAL

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En 1844, à 20 ans donc, Marie DUPLESSIS passe sous l’aile protectrice du Comte STOCKELBERG (80 ans), cénile, mais non dénué de moyens. Elle ne supporte qu’une fleur : le camélia que ses amants lui offrent par brassées.  Un beau soir de septembre 1844 au théâtre de Vaudeville Alexandre DUMAS  fils fait la rencontre de Marie … c’est le début de leur histoire …

 Alexandre DUMAS  (fils) est terriblement marqué par l’ enfance difficile qu’il a connue. Devenu adulte, il mène une existence mondaine, très coûteuse. Comme son père il est un écrivain reconnu. Très certainement pour les raisons précédemment évoquées, il est particulièrement attiré par les sujets de société (drames familiaux, adultère, divorce …). Il sera également considéré comme un auteur à scandales.

La liaison entre Alexandre DUMAS (fils) et la courtisane Marie DUPLESSIS  va durer de septembre 1844 jusqu’en août 1845. Elle serait devenue ensuite la maîtresse de Franz LISZT puis du Comte Edouard DE PERREGAUX qu’elle épouse en Janvier 1846 à Londres. Leur mariage est un échec à cause du père du Comte. Marie rentre en France, reprend sa vie d’antan, en dépit de la phtisie qui la mine. Le 3 février 1847, Marie s’éteint seule et abandonnée sauf de ces deux derniers amants que sont Gustav Von STACKERLBERG et le Comte DE PERREGAUX … Comme elle n’a plus d’argent, elle est inhumée dans une fosse commune. Le Comte la fait exhumer pour lui assurer des funérailles convenables. Alexandre est à Marseille. Il compose en sa mémoire : « Péché de jeunesse » puis en 1848, à l’âge de 24 ans « La dame aux Camélias »

Je vous offre ce court extrait de « Péchés de jeunesse »

« Pauvre fille ! On m’a dit qu’à votre heure dernière,

Un seul homme était là pour vous fermer les yeux,

Et que, sur le chemin qui mène au cimetière,

Vos amants d’autrefois étaient réduits à deux ! ».

« Et bien soyez bénis, vous deux qui, tête nue,

Méprisant les conseils de ce monde insolent,

Avez jusques au bout, de la femme connu,

Et vous donnant la main, mené le convoi blanc ! ».

« Vous qui l’avez aimée et qui l’avez suivie !

Qui n’êtes pas ceux qui, Duc, Marquis ou Lord,

Se faisant un orgueil d’entretenir sa vie,

N’ont pas compris l’honneur d’accompagner sa mort ! ».

 Portrait de DUMAS lorsqu’il rencontre Marie …

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Dans sa préface, DUMAS affirme l’authenticité de son récit. Il écrit : « Mon avis est qu’on ne peut créer des personnages que lorsque l’on a beaucoup étudié les hommes ». (…)« N’ayant pas encore l’âge où l’on invente, je me contente donc de raconter. J’engage donc le lecteur à être convaincu de la réalité de cette histoire dont tous les personnages à l’exception de l’héroïne vivent encore ».

Dans ce roman DUMAS raconte donc l’histoire d’amour vécue avec Alphonsine alias Marie DUPLESSIS à qui il donne le nom de Marguerite GAUTIER. Pour ce qui le concerne il emprunte le nom d‘Armand DUVAL. A noter que les initiales « A.D. »  sont identiques à celles de l’auteur. Par ailleurs lorsqu’elle lui écrivait … Marie commençait toujours ses lettres par le doux surnom de « ADET »

 En 1847, Alexandre DUMAS  dresse le portrait de « Marie » ou « Marguerite » comme il vous plaira : « La personne qui m’a servi de modèle pour l’héroïne de la Dame aux camélias se nommait Alphonsine PLESSIS,  dont elle avait composé le nom plus euphorique et plus relevé de Marie DU PLESSIS. Elle était grande, très mince, noire de cheveux, rose et blanche de visage. Elle avait la tête petite, de longs yeux d’émail, comme une Japonaise, mais vifs et fins, les lèvres du rouge des cerises, les plus belles dents du monde; on eût dit une figurine de Saxe. En 1844 lorsque je la vis pour la première fois, elle s’épanouissait  dans toute son opulence et sa beauté. Elle mourut en 1847, d’une maladie de poitrine, à l’âge de 23 ans ». (…) « Elle a fini pauvre dans un appartement somptueux, saisi par ses créanciers. Elle possédait une distinction native, elle s’habillait avec goût, elle marchait avec grâce, presque avec noblesse ».

Ma conclusion : Les écrits de DUMAS et les chansons de MURAT  sont de la même veine … ils disent les vicissitude de leurs vies … le premier en fait des romans … le second des chansons. Ils sont des témoins de leur époque  …

 Un exemplaire de « Péchés de jeunesse » … 

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***

… Aux plus beaux chevaux …

(Inédit myspace du 2 Octobre 2009). 

Dans une interview accordée au journaliste François ARMANET  pour le compte du « Nouvel Observateur » Jean-Louis MURAT  déclare : « Je suis dingue des chevaux. Ah ! Coucher à l’écurie avec les chevaux« .

Ce titre est une ode au cheval, compagnon des jours heureux ou Jean-Louis BERGHEAUD  vivait avec François …

(…)

« Viens mon tendre

Viens m’entendre ».

(…)

 Cheval tendre …

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Le p’tit BERGHEAUD aime parler aux chevaux, il aime leur contact. Il n’y a donc pas qu’à « Bijoux » qu’il racontait des histoires … qu’il livrait ses secrets. Il n’y a rien de plus sensuel que le contact de la peau d’un cheval (entre douceur et rugueur selon que l’on caresse le poil dans le bon sens ou pas) …

 

(…)

« Viens mon coeur,

Viens danseur,

Aux plus beaux chevaux.

Plus de larmes,

Plus de drames,

Demain sera beau ».

(…)

Cheval danseur … 

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Le cheval est tendresse, caresse. Il danse devant vos yeux quand il est heureux et,  de vous voir joyeux,  fait briller ses yeux. En sa compagnie, vous voyez belle la vie. Le cheval nous enchante et la vie se chante.

(…)

« Coeur sauvage ».

(…)

 Cheval interrogatif …

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(…)

« Coeur courage,

J’aime te chanter ».

(…)

… Le Breton … cheval courageux s’il en est … 

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(…)

« Quand tout saigne,

Quand tout peine,

Quand viennent mille mots.

Coeur fidèle,

Chante au ciel :

Demain sera beau ».

(…)

Cheval pensif …

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Le cheval est fidèle. Ses yeux noirs lisent même votre chagrin. Son hennissement vous montre son contentement, vous invite à oublier vos tourments …

(…)

« Long hiver,

Solitaire,

Viens, demain sera beau ».

(…)

Cheval solitaire …  

 

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Le cheval aime la solitude. Il se passe facilement des hommes. Et bizarrement, il aime sentir qu’on l’aime. Quand un cheval est votre ami, c’est pour la vie. Enfant, je passais de longues minutes à regarder dans les champs,  les chevaux de mon père. Tantôt ils avaient la tête baissée occupés à se rassasier, tantôt l’air fier, la tête en l’air, à humer le vent … Jamais ils ne semblaient s’ennuyer. J’avais 5 ans, n’avais pas encore fréquenté l’école, j’étais devenu l’ami d’une vieille  jument prénommée « IZBA ». Lorsque j’apparaissais à la barrière du champ, à pas lents « IZBA » venait vers moi pour chercher quelques caresses. Elle me laissait mettre mon nez sur son vieux museau. C’est l’une des choses qui me manque le plus de mon enfance … Jamais plus je n’ai retrouvé cette sensation de douceur et de sensualité mêlées.

(…)

« Caresse la peau

Tout en lèvres,

Tout en miel,

Viens demain sera beau ».

(…)

Le museau du cheval … 

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Chaque jour, hiver ou été,  j’allais donc voir « Izba » au champ. Nous avions  en charge, mes frères et moi,  d’aller ramasser le crottin de cheval. Selon ma mère il s’agissait du meilleur engrais qui soit. J’y allais souvent seul. Ainsi je pouvais raconter tous mes malheurs  ou mes bonheurs à « IZBA ». Un matin d’automne, un gros monsieur, conduisant un gros camion est venu à la maison. Je ne le savais pas encore … mais c’était le boucher. Atteint par le limite d’âge « IZBA » avait été vendue … J’ai vu mon père lui taper dans la main : « affaire conclue ! ». Ce fut l’occasion de ma première vraie colère. J’eus beau me rouler par terre, taper du poing et des pieds, crier, pleurer … Rien n’y fit. « IZBA » monta dans la remorque … Mon père récupéra quelques billets … Dieu sait combien j’ai pu le détester en cet instant. Je ne me rendais pas compte qu’il fallait rembourser le … Crédit Agricole … Ce jour là j’ai peut-être cessé de n’être qu’un enfant, et j’ai regardé les adultes d’un autre oeil. Peu de temps après, « BAMBUCK » mon chat noir passait sous les roues d’une voiture et décédait … En quelques jours j’avais compris que pour vivre il faut commercer, que sur terre nous sommes tous mortels.  

 Cheval fier …

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 Que les esprits chagrins se rassurent, je ne cherche pas à m’identifier coûte que coûte à Jean-Louis BERGHEAUD … cependant, lorsqu’il chante et conte  son amour des chevaux … je comprends parfaitement ce qu’il dit entre les lignes … j’imagine les images qui se cachent derrière les mots.

Magnifique cheval aux aguets … tout en intelligence …

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 (…)

… Demain sera beau … Aux plus beaux chevaux …

(…)

 

 ***

… Cabri c’est fini …

(Inédit myspace du 1er août 2009)

(…)

« De masque et de chapeau le CABRI« .

(…)

« Fracas de ridelles, collision d’échelles,

CABRI, c’est fini ».

(…)

« Vit de foutre et de vin, le CABRI« .

(…)

« Cabriolet verse dans la brume épaisse,

CABRI, c’est fini ».

(…)

« Bitte d’amarrage, engin de levage,

Tout allait à l’usage, le CABRI.

Pile de nuages, forfait de pillages,

Tout était usage pour le CABRI« .

(…)

« Sombre violette, enfile ta jupette,

CABRI, c’est fini ».

(…)

Avec les textes de la première heure, ceux de la période « Suicidez-vous … », le titre« Cabri c’est fini »  constitue indéniablement l’une des chansons les plus énigmatiques du chanteur Auvergnat.  Et si cet inédit de MURAT  nous dévoilait un peu plus, qui est BERGHEAUD  ???  Un … « CABRI » ??? 

Comment en suis-je arrivé à cette conclusion ? En expurgeant du texte tout ce qui n’avait pas rapport au mot « CABRI ». Ce que faisant, je me suis aperçu que, chaque fois que le mot était utilisé, il nous projetait  une image, nous fournissait un instantané de MURAT/BERGHEAUD. La phrase : « Vit de foutre et de vin, le CABRI » est à cet égard édifiante, criante de vérité. Celà me semble si évident. MURAT  va puiser les mots au plus profond de lui-même … Celà correspond à cette période où il se cherche :  l’époque « CLARA » où il commence à écrire comme un fou après s’être chicaillé avec son ami BONNEFONT.  Beaucoup de ses inédits,  trouvent leur origine dans ses heures partagées autour du buron.  Il en va ainsi du « Fier amant de la terre » écrit en 1979 et intégré à l’album « Mustango » en 1999. Il y a dans ce texte beaucoup de ressemblances avec celui de « CABRI c’est fini ». Je vous laisse juge : 

« Je suis du peuple nu qui se déchire en toi ».

(…)

« Je suis un étrangrer dans tes wagons d’amour ».

(…)

« J’avance dangereux fort comme l’ours blanc ».

(…)

« Je te laisse imbécile avancer dans la joie »

(…)

« J’ai vécu tant d’années malade à en crever »

(…)

Jean-Louis BERGHEAUD  dit MURAT va, inlassablement chercher dans son enfance les mots de ses textes. Petit il s’imaginait les choses de telle ou telle façon (c’est la période « CABRI ») … La réalité est toute autre, faite de bric et de broc … de heurts … d’espoirs déçus … d’autres qui ne sont plus … C’est :  »le masque et le chapeau », « le foutre », « la bitte d’amarrage, engin de levage », « enfile ta jupette » … 

 A la fin des années 50, le p’tit BERGHEAUD vit avec François et Thérèse dans une ferme d’un autre siècle. Lorsqu’il a dit celà, dans le contexte où il l’a dit, à BAYON, sans s’en rendre compte l’ami Jean-Louis a noirci le tableau. Beaucoup de ses copains vivaient dans des conditions à peu près similaires. Je n’en suis pas certain, mais je pense que dans la ferme sise au lieu-dit « Lecreu » il y a quelques vaches, un taureau, et quelques chèvres. Les caprins c’est l’affaire des femmes qui en tirent, lait, fromage et chevreaux pour la consommation familiale. Le surplus peut être vendu sur les marchés de proximité et constituer ainsi le « porte-monnaie familial ». Nous sommes dans une agriculture de quasi auto subsistance. je vois bien Jean-Louis donner à boire au chevreau et dormir à côté de lui.  C’est la période « CABRI »  … 

 La chèvre et ses petits …

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Par ailleurs, François et Thérèse ne sont-ils pas les « Bergers de Chamablanc »  ??? Alors, vaches, chèvres  ou moutons … Peu importe. Peut-être même que le grand-père a connu le « tsabone di pastore »  ou cabane de berger  ???

 Habitacle rudimentaire … la « chabonne » …

 

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L’élevage du mouton était jusqu’à la moitiè du XXème siècle une activité bien présente dans beaucoup de villages d’Auvergne. Le berger travaillait dehors par tous les temps. Pour passer la nuit au milieu des pâturages de montagnes, à proximité de ses bêtes rassemblées au parc, le berger disposait d’un abri mobile rudimentaire : « la chabonne ». Grâce à ses roues et au timon, le berger pouvait lui-même déplacer la cabane au fur et à mesure de ses rotations à l’intérieur du parc. Cette roulotte fut d’abord recouverte de chaume puis de zinc. Guère plus confortable qu’une niche de chien, le berger y accèdait par une porte coulissante.

Quant BERGHEAUD écrit, avant que MURAT  ne chante, s’entremêlent les sentiments, les images, les souvenirs de l’enfance et ceux du présent. Cet antagonisme donne souvent des textes peu compréhensibles, voire totalement rébarbatifs pour qui n’aime pas le personnage MURAT/BERGHEAUD. Voilà mon perçu de « Cabri c’est fini »

***

… Ruby …

(Inédit myspace 2009).

(…)

« Tout est pourri dans cette région des morts,

Tout dit, tel est le sort.

Le froid redouble, tout nous éloigne du bord,

Tout dit, tel est le sort ».

« Ruby en assassiné,

Ruby où est la beauté ? ».

(…) 

Jean-Louis BERGHEAUD est un vrai « fondu » des Etats Unis d’Amérique. Longtemps ce pays a été considéré comme une terre d’accueil pour les hommes en quête de réussite. Jean-Louis BERGHEAUD  s’est toujours vu en cow-boy des temps modernes. Adolescent, l’un de ses héros préférés n’est autre que Kit Carson. Les enfants de France raffolent de la lecture de cette bandes dessinée dont le 1er numéro date d’avril 1956.

Kit Carson … n° 40 « Les armes de contrebande » … 

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Après la mort de François, grand-père tant aimé, Jean-Louis BERGHEAUD  se découvre un nouveau père de substitution. Il intégré le collège de La Bourboule, il est en classe de 4ème … Son prof d’Anglais, Arménien d’origine a pour nom Monsieur Oulouhodjian … Il se prend d’affection pour cet enfant de la campagne, un peu perdu dans cet univers de « citadins » … Ce prof marginal lui fait découvrir GIDE  mais également la musique noire Américaine. Dans ses chansons MURAT  évoque souvent le rêve Américain. C’est une référence à James DEAN  : « Trouver la mort/En voiture de sport ». Une phrase simpliste, par trop lisible, dont il ne sera pas fier. C’est également cet inédit « Chappaquiddick »  … qui nous conte le drame vécu par  le sénateur Ted KENNEDY.   En 2005 l’album « Mockba » recèle un titre pour le moins énigmatique « NIXON » avec pour seule phrase : «  Nixon, réponds moi/Je ne peux plus vivre comme ça ! ». C’est de la « provoc gratuite ». MURAT aime prendre le contre-pied de ce qu’attendent ses fans. Il est pris pour un réactionnaire. Il s’en moque bien. En 2003, au grand désespoir de bon nombre de « bobos de gauche » mais aussi de … « droite » qui fréquentent ses concerts,  MURAT fait partie de ces 5% de Français qui osent se déclarer favorables à la guerre en Irak ! Les chroniqueurs des « Inrockuptibles » et de « Libération » s’en offusquent encore ! MURAT  est content, il est dans son monde … toujours là où on ne l’attend pas.

Mais revenons à « RUBY ».   Le 20 janvier 1961 l’Amérique choisit pour 35ème président : John Fitzgerald KENNEDY qui n’a que 43 ans. Il est beau, et représente le rêve Américain. Sa femme est belle, elle a un nom qui respire la France, les tailleurs de chez Coco CHANNEL lui vont à ravir.

John Fitzgerald KENNEDY 

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Le 22 novembre 1963 à DALLAS KENNEDY est assassiné par Lee Harvey OSWALD. Deux jours plus tard, le 24 novembre l’assassin du Président meurt sous les balles du nommé « RUBY » 

Nous y voilà … Rien dans le texte de MURAT si ce n’est la mention « En assassiné » ainsi que le choix du titre, ne donnent à penser que cette inédit traite de cet évènement. On y parle de « mort » et de « sort » … le mauvais. Il faut lire entre les lignes. Mais qui est donc ce fameux « RUBY » ??? Né le 25 mars 1911 à Chicago, il est le 5ème d’une fratrie qui en compte huit. Ses parents sont d’origine Polonaise. Son père : Joseph RUBENSTEIN et sa mère : Fannie Turek RUTKOWSKI ont immigré aux Etats-Unis en 1903. La date de naissance de Jacob Léon RUBENSTEIN (c’est son vrai nom) est incertaine. Au sortir d’une enfance troublée, il sert dans l’armée durant la seconde guerre mondiale sans toutefois participer aux combats. Après sa démobilisation, il s’installe à Dallas où, lui et ses frères changent volontairement leur nom en « RUBY ». Après diverses activités, il se lance dans la gestion de boîtes de nuit et de streep tease, ce qui le met en contact avec le crime organisé. Après un voyage à Cuba en 1959, il rencontre un certain nombre de membres de la mafia de Chicago. Ce passé trouble va entretenir les fantasmes quant au mobile réel de son geste. Arrêté, il affirme : « avoir voulu venger KENNEDY et vouloir éviter à sa veuve un procès pénible ». Ce sera son unique version des faits. Il n’en changera pas. Le 14 mars 1964 « RUBY » est condamné à mort pour assassinat. Ce n’est que lors de son procès en appel, qu’il meurt d’une embolie pulmonaire consécutive à un cancer. Nous sommes le 3 janvier 1967. Jean-Louis BERGHEAUD a 15 ans. Il s’émancipe, il écoute les nouvelles du monde sur le transistor de sa mère … A l’époque, la mort de « JFK » et les épisodes qui ont suivis occupaient toutes les ondes …

RUBY du temps de sa splendeur, dans sa boîte de nuit « Le Caroussel Club » …

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Lee Harvey OSWALD qui s’écroule sous les balles de « RUBY »

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Une nouvelle fois Monsieur Jean-Louis MURAT nous aura permis de nous enrichir et de nous promener dans cette Amérique faite d’ombres et de lumières … RUBY assassin ? Oui ! Et pourtant MURAT dit : « Assassiné ».  Le chanteur Auvergnat pencherait donc pour la thèse qui veut que cet immigré Polonais aurait été désigné d’office par la pègre ou la mafia, pour tuer OSWALD  et éviter ainsi qu’il ne révèle le nom des auteurs ou des commanditaires du meurtre du Président des Etas-Unis : John Fitzgerald KENNEDY !

***

 … Tout dépend du sniper …

(Inédit myspace du 1er juin 2009).

(…)

« Nom de Dieu, tout vacille

Te dit l’observateur.

Tantôt bleu, tantôt gris,

Tout dépend du sniper« .

(…)

Par cet inédit Jean-Louis BERGHEAUD rend hommage au courage des habitants de SARAJEVO qui, à nos portes, au coeur de l’Europe ont connu la barbarie. Le 6 avril 1992 la ville de SARAJEVO est encerclée par les forces Serbes. Le siège de la ville va durer jusqu’en octobre 1995. La population de Boznie Herzégovine (Musulmane) s’est proclamée indépendante. Les troupes para militaires  de Radovan KARADZIC ne vont pas faire de quartier. Les morts civils vont se compter par milliers.  L’avenue centrale est jalonnée de tireurs embusqués (snipers) tirant sur tout ce qui bouge, visant quiconque tente  de rallier l’autre côté de la ville. MURAT nous avait déjà gratifié d’un « Belgrade » magnifique !  Par ce titre il récidive, montrant son intérêt pour la géopolitique. Comme quoi Jean-Louis BERGHEAUD  n’est pas qu’un rustre enfermé dans un monde paysan qui se meurt. 

Sarajavo … le 8 mars 1993 … on y fait ses courses la tête basse pour échapper aux snipers …

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Une petite fille en pleurs dans le cimetière de Sarajevo … 1994

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Il est mis fin au siège de Sarajevo le 21 novembre 1995 par les accords de Dayton. Dans l’intervalle les troupes du Général Ratko MLADIC  ont tristement opéré en toute impunité à SREBRENICA (8000 musulman hommes, femmes et enfants ont été exterminés quasiment sous les yeux des casques bleus de l’ONU !).

***

… Sur mes lèvres …

(Extrait de « O filles de l’eau » titre écrit pour Nolwenn LEROY – date de sortie le 26 novembre 2012).

Sur le forum de Nolwenn je peux lire avec plaisir combien les fans de la chanteuse Bretonne sont ravis de la qualité du texte écrit par l’Auvergnat pour la « belle Finistérienne ». A leurs réactions, je perçois combien ils ne sont pas habitués à lire, à digérer les texes « Muratiens ». Un mot écrit par MURAT  a toujours un sens, voire plusieurs. Un mot choisi par notre « Brenoï » n’est pas là pour donner dans le beau, ce mot ne peut se satisfaire de  la rime … les mots assemblés cachent une histoire, une énigme …  Dans un premier temps, j’ai lu, relu, je n’ai rien compris. Cette chanson est un hymne aux voyages … « sur mes lèvres »  … « aller et retour » … jusqu’à la petite mort  (???) … en « Finistère » … tout au bout de la terre … Ce pays où je suis né … « Sur mes lèvres » … les tiennes … en forme de « Finistère » (???)  …  

Pour Nolwenn la vie n’a pas été un long fleuve tranquille … Il a fallu se battre. En 1998 elle part aux Etats-Unis pour y passer son bac. Puis, elle termine des études de droit à Clermont Ferrand …

(…)

« A l’humide beauté d’une reine dénudée

Il retire sur son compte l’argent pour le voyage.

Des amis à New York lui laisseront l’étage,

Tant la beauté du dehors lui déplaît ».

(…)

Mais qui est donc ce « voyageur » qui squatte les appartements de ses amis (???). C’est une amie du forum réservé à Jean-Louis MURAT celui là … qui m’a mené sur la route … Merci belle « Acacia » … Ce mystérieux personnage n’est autre que Jack KEROUAC

Jack KEROUAC (1922-1969) … 

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Jack KEROUAC né le  12 mars 1922 à Lowell (Massachussets) est un écrivain poète Américain. IL est considéré comme l’un des auteurs les plus importants du 20ème siècle. Pour la communauté « Beatnik » il est appelé le « King of the Beats ». Il a inspiré de nombreux artistes au premier rang desquels on trouve Bob DYLAN … Tiens, tiens, on y arrive … 

Jack KEROUAC a passé la majeure partie de sa vie entre les grands espaces Américains et l’appartement de sa mère à Lowell. Ce paradoxe est à l’image de son mode de vie. Il rejette les valeurs traditionnelles des années 1950. Ses écrits reflètent sa volonté de se libérer des conventions sociales étouffantes de son époque et de donner un sens à son existence. Un sens à sa vie qu’il va chercher également dans la drogue, l’alcool, la religion (notamment le bouddhisme sur la fin de sa vie) et sa frénésie des voyages.

« Jazz poèt » comme il se définit lui-même, Jack KEROUAC vante les bienfaits de l’amour, la passion charnelle étant pour lui : « la porte du pardadis ». Par ses écrits KEROUAC  est perçu comme un des précurseurs du mode de vie de la jeunesse des années 60, celle de la « Beat génération » qui a ébranlé la société Américaine dans ses certitudes. « Sur la route » le roman le plus connu de KEROUAC est une ode aux grands espaces, à l’épopée vers l’Ouest, à la découverte des mondes nouveaux.

Jean-Louis KEROUAC, surnommé « Ti Jean » Jack KEROUAC  est issu d’une famille Canadienne Française, de parents Québècois, originaires de Bretagne, installée dans la ville de Lowell. Son père : Léo KEROACK  (1889-1946) patronyme qu’il modifie en « KEROUAC » lors de son arrivée aux Etats-Unis, est imprimeur. Sa mère : Gabrielle Ange LEVESQUE (1895-1972) est cousine du 1er ministre Québècois René LEVESQUE. Jusqu’à l’âge de 6 ans, Jack ne parle que le Français et apprend l’Anglais comme seconde langue à l’école. A 4 ans, il assiste à la mort de son frère Gérard, alors âgé de 9 ans, atteint de fièvre rhumatismale. Cette mort est une plaie qui ne se refermera jamais et qui, plus tard, le conduit à écrire « Visions de Gérard » en janvier 1956 (publié en 1963).

A 9 ans, Jack entre à l’école publique. Il a du mal à communiquer en Anglais. Il lui faut quelques années pour devenir bilingue. Il perd son diminutif « Ti Jean » pour le prénom « Jack ». En famille il continue de parler le Français averc quelques mots de Breton. Le jeune garçon dispose d’une grande mémoire. Il est très doué pour le sport en général et plus encore pour la base-ball et la course à pied. Il a 11 ans, les affaires de son père périclitent. Léo se met à boire et à jouer. La famille ne cesse de déménager, ce qui va accentuer le caractère itinérant du jeune homme. Sa soeur Caroline se marie et quitte la maison. A 14 ans il se retrouve seul avec sa mère chérie. Il ambitionne déjà d’écrire, ce qui provoque la risée de tous ses camarades. Repéré par les recruteurs de football Américain, il intègre en 1939 la prestigieuse université de Columbia.

« J.K. » en tenue de footballeur US …

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Il fréquente le milieu bourgeois Juifs. Il fait la connaissance de  Seymour WISE qui lui fait découvrir le jazz. Une vraie révolution pour lui. Dans les caves d’Harlem il découvre la musique de Charlie PARKER  et de Dizzy GILLEPSIE ainsi que celle de Count BASIE. Le jazz est sa nouvelle religion. Dans les clubs de jazz il s’initie à l’usage de la marijuana. Ce sera le prélude à une longue descente vers la drogue et l’alcool. A 18 ans, toujours à l’Université de Columbia, grâce à ses succès sur les terrains de football US, il devient boursier.Victime d’une fracture du tibia, il s’adonne à présent à la lecture et fréquente les salles de cinéma. Il goûte non seulement à la drogue mais également à la prostitution. Il vient d’avoir 18 ans et déjà se mettent en place les anges et les démons de toute la vie de KEROUAC. Au printemps 1942 il s’engage ans la marine marchande. Il s’embarque à Boston sur le SS DORCHESTER. Il fait la rencontre des Inuits au Groënland …

Jack ??? Trop la classe …

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Pour n’être pas obligé d’intégrer l’US Navy KEROUAC  simule la folie. Celà lui vaut de passer quelques semaines dans un hôpital psychiatrique. De retour à la vie civile il dépense sa solde dans les bars. Il participe à des orgies homosexuelles. Par l’entremise de Eddie PARKER  sa future femme, il fait la connaissance de Lucien CARR  qui va lui présenter Allen GINSBERG avec lequel il va entretenir une ralation ambigüe, tantôt amant, tantôt ami …

(…)

« Comme deux garçons manqués

Il retire sur son compte l’argent pour le voyage.

Des amis à Woodstock lui laisseront l’étage,

Tant la beauté du dehors lui déplait ».

(…)

Il fait la rencontre de William BURROUGHS.  En août 1944, Jack KEROUAC aide Lucien CARR  à dissimuler le corps d’un professeur de gymnstique tué par  CARR au moyen d’un coup de couteau. « J.K. » est inculpé en qualité de complice et placé en détention.

(…)

« Il pleut

Sur mes lèvres

Comme un frère dans le crime ».

(…)

Les parents dEddie PARKER paient sa caution à une condition, qu’il épouse leur fille. Il se marie donc le 22 août 1944 sans avoir d’autre choix. Le couple s’établit non loin de Détroit. Jack travaille comme vérificateur dans une usine de roulement à billes. Secrètement il s’est mis à l’écriture. Au cours de l’hiver 44-45 il rejoint une communauté comprenant  Allen GINSBERG - William BURROUGHS et Neal CASSADY

(…)

« Avec ses mousquetaires

Il cherche un caractère,

Un caractère léger ».

(…) 

Il fréquente la pègre. Son père Léo décède en 1946. Il travaille déjà frénétiquement à l’écriture du manuscrit  « Sur la route ». Il s’interroge sur lui-même. A chaque contrariété il s’en retourne chez sa mère. En compagnie de BURROUGHS  il tente l’écriture à quatre mains. Dès 1947 les ennuis de santé vont le toucher. La communauté vit par et pour la drogue. En cette année 47 il voyage à travers les Etats-Unis en auto-stop, en autobus, de Chicago à l’Iowa, des rives du Mississipi à celles des Moines. Le besoin d’argent le ramène chez sa mère. Il vit chez qui veut bien le recevoir. Toutes ces expériences seront l’essence du livre « Sur la route » dont il commencera l’écriture en 1951. A la fin de l’année 1950 il quitte New York pour le Mexique. Il y retrouve BURROUGHS. De retour à New-York il y rencontre sa seconde femme : Joan HAVERTY. Il quitte définitivement Mexico en septembre 1951. Il y écrit « Mexico city blues » qui paraîtra en 1959.

Son manuscrit « Sur le route » transmis pour lecture depuis 1952 est rejeté par l’ensemble des éditeurs. Jack KEROUAC affirme avoir dactylographié ce livre d’un seul jet en trois semaines, dans une sorte de fièvre, sur un rouleau de papier de près de 40 mètres de long qu’il a lui-même confectionné. Un livre de Joyce JOHNSON (amie de KEROUAC de 1957 à 1958) dément formellement cette thèse. 

A l’automne 1955, à San Francisco, KEROUAC fait la rencontre de Garry SNIDER passionné de randonnées et de philosophie Japonaise. Ensemble, ils vont inventer le mode de vie des hippies : un couchage dans un sac à dos, quelques provisions, la nudité en groupe, l’errance d’un lieu à l’autre. Le mouvement « hippy » est né ainsi. KEROUAC  s’initie aux haïkus, de courts poèmes Japonais, qui évoquent un sentiment, une atmosphère … En 1956 il écrit : « Visions de Gérard » qui conte la mort de son frère. En 1957 son roman « Sur la route » est enfin édité par Viking press. Le succés de ce roman lui apporte la reconnaissance publique et le confort financier. Il en fait par ailleurs le porte parole de la « Beat génération », celle qui rejette les valeurs traditionnelles, morales et religieuses de cette Amérique puritaine.

Le personnage principal de « Sur la route » : « SAL » qui n’est autre que l’auteur, parcourt donc les Etats Unis en auto-stop. Il y noue des amitiés et des expériences amoureuses de toutes sortes. Le style de vie non matérialiste des divers protagonistes sera à l’origine de bien des vocations parmi les écrivains Américains. La phrase qui suit est extraite du roman le plus célèbre de KEROUAC : « Une fois de plus, nos valises cabossées s’empilaient sur le trottoir, on avait du chemin devant nous. Mais qu’importe : la route, c’est la vie« .  

En 1957, KEROUAC et BURROUGHS embarquent sur un navire de transport à destination de Tanger au Maroc. Ils ont l’intenttion de visiter l’Europe. Le séjour en Afrique se passe mal. Jack rentre à Lowell chez sa mère. Alcoolique notoire, il est sujet à de fréquentes crises de délirium tremens. KEROUAC  refuse tout apparentement politique. Celà finit par lui attirer l’inimitié des leaders de la gauche contestataire. A la fin de sa vie, et ce n’est pas le moindre des paradoxes, il prend position en faveur de la guerre du Vietnam et se déclare nationaliste et pro-américain. Son écriture se focalise sur son passé. En 1965, il effectue un voyage en Europe à la recherche de ses originines Bretonnes. Ce voyage donne naissance au livre « Satori à Paris ».

(…)

« Des amis à Chambord lui laisseront l’étage

Tant la beauté du dehors lui déplaît ».

(…)

« Chambord » est pour moi une énigme, pour l’instant non résolue. je m’y attelle … Initialement, le texte écrit par MURAT pour Nolwenn avait circulé avec en lieu et place de « Chambord » la lettre « H » ce qui nous menait à Huelgoat, en centre Bretagne pays des ancêtres de KEROUAC  … Il ne faut pas toujours prendre ses désirs pour des réalités ! Qu’importe le terme « FINISTERE » utilisé par MURAT se suffit à lui-même pour nous mener en forêt et sur les terres du pays d’Huelgoat … 

Très jeune KEROUAC manifeste de l’intérêt pour ses racines Françaises. Son père lui répétait souvent : « Ti jean, n’oublie jamais que tu es Breton ». Jack KEROUAC a donc multiplié les initiatives afin d’identifier ses ancêtres qu’il imaginait nobles, barons, princes de Bretagne ou officiers de MONTCALM. La vérité est toute autre … Mais jamais KEROUAC ne trouvera les clefs de l’énigme. En fait, Maurice Louis LE BRIS DE KERVOACH s’appelait : Urbain François LE BIHAN DE KERVOAC, fils d’un notable de Huelgot (Finistère). La vérité nous la devons à Patricia DAGIES (généalogiste) et Hervé QUEMENEUR (journaliste rédacteur au « Télégramme »). Leurs travaux conjugués permettent d’affirmer que : Urbain François LE BIHAN DE KERVOUAC, né à Huelgoat en 1702 est l’ancêtre Breton de Jack KEROUAC. Fils et petit-fils d’un notaire royal, il s’apprête lui aussi à exercer au sein d’une juridiction en Bretagne lorsque le destin en décide autrement. Au cours d’une noce bien trop arrosée en 1720, il se retrouve accussé de vol et de tentative de viol. Il n’a d’autre choix que de quitter la Bretagne. Le Canada, nouvelle terre de France devient donc sa terre d’exil.

Dès son arrivée au Canada, il modifie son identité, échange de nom et de prénom au gré de ses rencontres et de ses intérêts. En 1733, le jour de ses noces, il reconnaît son premier fils né avant mariage sous un faux patronyme. Il omet de réparer la faute à la naissance de ses deux autres garçons. Il falsifie l’identité de ses père et mère en empruntant le nom d’un châtealin, un voisin de son HUELGOAT natal pour donner l’illusion d’être issu de la noblesse Bretonne. Ses enfants qui portent un faux nom (LE BRIS) et son épouse mariée à un homme n’ayant aucune existence légale, se retrouvent complètement démunis à sa mort en 1736 à Kamouraska. Trois ans plus tard, voyant que son défunt mari ne leur a rien laissé, ni à elle ni à ses enfants, sa veuve renonce, en sa qualité de tutrice, à la propriété d’une terre achetée 450 livres en 1734 par Alexandre DE KERVOACH, sur laquelle il n’avait versé que 12 livres. En 1746, la communauté avec son mari lui ayant été plus onéreuse que profitable, elle y renonce par acte officiel et cède par la même occasion toutes ses créances sur la succession du défunt. Cette succession ne sera d’ailleurs jamais liquidée au Canada. Comme tous ses homonymes Canadiens ou Américains, Jack KEROUAC  est convaincu de descendre de Maurice Louis LE BRIS  DE KERVOACH. Tous les KEROUAC  ou KIROUAC ignorent qu’ils ont été dupés et cette tromperie est l’oeuvre de cet ancêtre dont ils sont si fiers !

Au cours de son voyage en Bretagne en 1965, Jack KEROUAC reçoit un « satori » mot Japonais désignant une illumination soudaine, un réveil brusque ou tout simplement un éblouissement de l’oeil (page 9 du livre « Satori à Paris ») qui relate cet épisode Breton. Durant ce séjour il boit plus que de raison. Il rate son vol Paris/Brest, perd ses bagages, dort pratiquement dans la rue et manque le train du retour, de sorte qu’il décide d’écourter son séjour pour se diriger vers Londres et de là, retourner chez lui pour y retrouver sa mère. A noter cette vie dissolue et malgré tout ce lien indissociable avec sa mère ! Un paradoxe de plus …

(…)

« Des amis sur Saturne lui laisseront l’étage ».

(…)

« Sur mes lèvres

Voilà le Finistère.

Où pourrions nous aller ?

Qu’espériez-vous trouver ? ».

(…)

Au cours de ce voyage en Bretagne il se lie d’amitié avec avec le poète Scaërois Youen GWERNIG  qu’il avait préalablement rencontré à New-York un jour d’avril 1961.. Il était prévu qu’ils se revoient en 1968. La rencontre n’aura jamais lieu. 

Youenn Gwernig … un air de Finistère …

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En 1968, Jack KEROUAC  met la dernière main à son romain « Vanité de Duloz », publié l’année même, et passe la fin de sa vie en compagnie de sa troisième femme Stella SAMPRAS et de sa mère, seul, loin de ses amis de la « Beat génération ». Lorsqu’on l’interrrroge sur cette période il répond souvent : « Parlez-moi de mes origines Bretonnes ! ».

(…)

« A ses femmes d’argile

Il doit meubler le vide ».

(…)

Jack KEROUAC meurt le 21 octobre 1969 à l’hôpital St Anthony de St Petersburg des suites d’une hémorragie oesographique … la mort des alcooliques !  Il n’a que 47 ans. Il lègue à sa femme et ses enfants … la somme de 91 dollars !

Ci gît … « Ti Jean » …

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KEROUAC était un fervent admirateur d‘Arthur RIMBAUD. Il rédige une biographie du poète Français : « L’homme aux semelles de vent », en qui il voit le « clochard céleste ». KEROUAC  appelle à la découverte de la spiritualité et de la mystique par la liberté du voyage. Fervent catholique, il finit par trouver dans le bouddhisme une philosophie de la quête de soi, thème central de la majorité de ses ouvrages.

Le roman « Sur la route » a inspiré de nombreux artistes. Au premier rang desquels on trouve Bob DYLAN  qui en 1965 chante : « On the road again ». DYLAN  est devenu fan de KEROUAC  en 1959 à la lecture de : « Mexico city blues ». A partir de décembre 1963 DYLAN  entretient une relation intime avec Allen GINSBERG, ce qui le rapprocher encore plus de KEROUAC 

(…)

« Pour sortir du néant

Dieu veuillez l’écouter sur un plateau tournant »

(…)

J’ai plaisir à croire que cette phrase fait références à Bob DYLAN (chantant sur les plateaux TV) … dont MURAT  est un fan absolu. L’Auvergnat réussissant une nouvelle fois le gageure, sans les nommer de réunir ceux qu’ils aime dans une chanson …  »Nolwen la Bretonne … KEROUAC  et DYLAN » … Excusez du peu …  

En 2006, le trésor convoité par les KEROUAC ou KIROUAC d’Amérique est retrouvé. Il s’agit de terres et de bois à HUELGOAT. Ces biens retournant en définitive dans la famille LE BIHAN  de HUELGOAT plutôt que de profiter aux héritiers naturels de Urbain François LE BIHAN  DE KERVOAC alias Alexandre le Breton ou Maurice Louis LE BRIS 

La maison KEROUAC  à Huelgoat …

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Pendant que je vous tiens amis « Muratiens » je vous invite à une promenade en forêt d’Huelgoat qui n’a rien à envier à celle de Brocéliande …

Quelle est belle ma Bretagne …

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Merci à Nolwenn LEROY et à Jean-Louis MURAT  de nous avoir permis ce voyage …

***

… Pessade 90 … 

(Extrait du CD Maxi « Col de la Croix Morand »/1991).

Nous sommes en 1990, la coupe du monde de Football se déroule en Italie du 8 juin au 8 juillet. MURAT  sportif et passionné de foot (à l’époque) couvre l’évènement en qualité de chroniqueur pour un grand quotidien national. Il est basé à Naples où joue l’équipe d’Argentine de MARADONA.

Rapidement le jeune homme ne se sent pas à l’aise. Sa montagne lui manque. Sans crier gare, il laisse tout tomber et s’en retourne « Col de la Croix Morand » … Il n’adressera en tout et pour tout que deux chroniques au journal qui l’a commandité.  Ce départ précipité est l’occasion d’une sérieuse dispute avec Marie AUDIGIER sa compagne de l’époque, qui a les pieds bien plus sur terre. Le retour Rome – Clermont s’effectué à « 200 km/heure … sans mot dire ». Marie s’en retourne à SUGERES, petit village situé près de Saulzet le Froid.  Jean-Louis BERGHEAUD  pour sa part se réfugie à Pessade dans une petite maison louée pour lui par la maison de disque « Virgin ». C’est ce que nous conte Laurent RIGOULET  dans un article paru dans le journal « Libération » le 7 Octobre 1991. Je cite : « La-haut vers Saulzet le Froid, une géographie de rêve. La maison aux portes des prés, est à la base d’un triangle imaginaire qui unit le Puy de l’Enfer, le lac de Servières et le Col de la Croix Morand. Au creux d’un bosquet, sous les fenêtres scintille un maigre torrent. MURAT vit seul la plupart du temps, dans son jadin d’Auvergne. Il bat la campagne, prend les bruits, se compose un herbier sonore à l’aide de la dernière tocade, le DAT. Levé à l’aube, il enregistre le silence des pâturages, puis l’écoute, défoncé, roule dans l’herbe  à la nuit « sous un ciel peuple d’étoiles ». Non content d’enregistrer les silences, MURAT  y capte le bruit du vent, de la pluie, le chant des oiseaux, l’aboiement du chien, celui des boeufs. C’est peut-être pourquoi ce  « Pessade 90″ instrumental a un côté sacré … musique d’église tout à fait somptueux.

A 25 minutes de Clermont-Ferrand, le site de Pessade se situe sur le flanc Est du massif du sancy entre le lac de Servière et les contreforts de la Croix Morand. Nous sommes donc au coeur même de la « Muratie »

L’une des richesses de Pessade situé à 1172 mètres (point le plus bas) et 1494 mètres (point le plus haut), est sa grande diversité de paysages. On y trouve les espaces boisés de sapins et de mélèzes ainsi que les estives. On fait face aux magnifiques panoramas de la chaîne des Puys, du massif du Sancy ainsi que des Monts du Forez.

 Une rue de Pessade …

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La Mairie de Pessade …

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Pessade aux couleurs de l’été …

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Pessade aux couleurs de l’automne …

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Pessade aux couleurs de l’hiver  …

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Pessade nous donne à respirer le parfum de ses pensées …

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Merci Monsieur Jean-Louis MURAT de tous ces plaisirs et voyages  …

***

… Un singe en hiver …

(Extrait de Paradize – écrit par Jean-Louis MURAT pour « INDOCHINE » / 2002).

L’histoire de ce titre : « Un singe en hiver » est celle d’une amitié croisée entre Nicolas SIRKIS, Rudy LEONET et Jean-Louis MURAT,  le chantre Auvergnat. Rien ne laissait croire qu’un jour MURAT  et SIRKIS  travailleraient ensemble. MURAT ne disait-il pas de SIRKIS que c’était un : « Has been » !

Rudy LEONET … né en 1960

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En 1993, à l’occasion de la tournée « Vénus » le groupe « La Variété » dont fait partie LEONET assure les premières parties de MURAT. De là naît une vraie amitié et une estime réciproque entre les deux hommes.

En 2002, le groupe INDOCHINE connait un véritable coup de mou. Les fans sont toujours aussi nombreux, mais les médias sont de plus en plus critiques avec le groupe qui, selon eux, tarde à se « renouveler ». Après « Wax » et « Danceteria » l’album « Paradize » est censé clore une trilogie. La maison de disque menace : « Si l’album ne marche pas, on ne vous défendra pas ».

 Rudy LEONET, directeur de « PURE FM » en Belgique, ami de Nicolas, l’incite à choisir de nouvelles plumes qui seront MANSET « La nuit des fées » et Mickaël FURNON « J’ai demandé à la lune ».

C’est Pauline la fille de LEONET, alors âgée de 8 ans, qui fait les choeurs du titre écrit par FURNON. Dans le clip c’est elle qui chante avec Nicolas.

Jean-Louis MURAT est également au programme. LEONET réussit à convaincre l’Auvergnat d’écrire pour INDO. Le titre de la maquette chantée par MURAT est « Ancien d’Indo ». Il a été rebaptisé par le leader du groupe Français : « Un singe en hiver » , en hommage au roman dAntoine BLONDIN  paru en 1959. Ce roman est passé à la postérité grâce au film d’Henri VERNEUIL  (1962). 

« Je suis rentré d’INDOCHINE hier matin »

(…) 

« Paradize » devait être le dernier album du groupe « Indochine » et « Le singe en hiver » le dernier titre de cet album. Par ces mots le leader du groupe indique qu’il tourne une page importante de sa vie.  Dans son esprit la fin est irréversible. Pour SIRKIS la musique et la vie du groupe représentent ce qu’il a sans doute de plus cher. Vivre sans « INDO », sans les tournées, sans les fans … c’est une sorte de saut dans le grand vide …

(…)

« J’ai rapporté des dahlias et du jasmin »

(…)

Ces fleurs sont bien présentes dans les pays d’Orient ou le jasmin est le symbole de l’amour et de la tentation féminine. Par ces mots MURAT  nous donne à humer aux senteurs de ces pays « inconnus » …

Fleurs de jasmin …

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(…)

« J’y ai laissé ma jeunesse et ma moto »

(…)

Nicolas révèle par ces mots avoir tout sacrifié à la vie du groupe …

(…)

« Bob MORANE  est étendu ».

(…)

Il s’agit d’une référence implicite au titre « L’Aventurier » un des premiers succès du groupe. Cet « aventurier » n’est autre que Bob MORANE, héros inventé en 1953 par le romancier Belge  Henri VERNE. Le texte de la chanson y évoque : Bill BALANTINE « L’ombre jaune »« La vallée infernale »« L’empereur de Macao »

« Bob MORANE est  étendu » … c’est NICOLAS qui s’éteind …

(…)

« Brigitte BEJOT  entendue ».

(…)

Là aussi un hommage  au titre chanté par Dario MORENO  : « Brigitte BARDOT  … BARDOT » ... Des paroles d’une chanson de 1961 qui ont du bercer les oreilles de Jean-Louis BERGHEAUD  lorsqu’il était adolescent … Jean-Louis a 9 ans … Il s’agit d’un des tubes en vogue de l’époque …

(…)

« Je suis rentré d’Indochine et j’ai trouvé

Une vie bien trop facile et bête à crever ».

(…)

Par rapport à sa vie antérieure faite de concerts et de musique tout semble terne à Nicolas. Il lui est impossible d’oublier ces heures passées ensemble, à écrire, à chanter, à partager avec les fans. Sans son groupe Nicolas se trouve confronté à une situation qu’il ne maîtrise pas. Il s’ennuie …

(…)

« Plus loin c’est toujours l’Indo que j’ai trouvé ».

(…)

Ou qu’il aille SIRKIS est confronté à ses démons. Il lui est impossible d’oublier ce qui a fait sa vie d’artiste. De quoi demain sera fait ??? Chanter en solo ??? Des questions qui ne trouvent pas de réponse …

Avec MURAT rien n’est simple, une seconde lecture est toujours possible. Avec ce titre écrit pour le groupe « INDOCHINE » c’est l’évidence même. Le p’tit BERGHEAUD faisait partie d’une fanfare municipale. Dès dix ans il participait avec son père, ses amis d’enfance et les anciens du village aux commémorations du 11 novembre ou du 14 juillet. On y parle de ceux qui ont fait la guerre, on se souvient. La cérémonie terminée, tout le monde se retrouve dans la salle municipale.  On refait le monde. On boit un coup, deux coups … jusqu’à plus soif …. La fanfare joue « La Madelon » ou même « Brigitte BARDOT » … Mais la journée n’est pas finie. Il faut encore passer au bistrot du village. On y remémore les images de ceux qui ont fait la grande guerre. On tresse des louanges à ceux qui ont sauté sur Dien Bien Phû …

Lorsque l’on a fait la guerre d’Indochine … « ON NE PEUT PAS OUBLIER » … le bruit des hélicoptères qui tournoient dans le ciel vous poursuit toujours, vous poursuivra inlassablement … C’est aussi ça que nous chante MURAT … Bien souvent il est vingt heures et ceux qui ont participé au défilé du matin … ne sont toujours pas rentrés. La maman est seule qui attend à la maison … le retour des « Hommes«  pompettes … à l’allure chancelante … saoûlés de mots, de notes, de souvenirs ressassés, de verres qui s’entrechoquent …

(…)

« Sur la piste Ho Chi Minh j’aurais dansé

En l’honneur du Viet Minh j’aurais fumé ».

(…)

Un hélicoptère qui tournoie au dessus de la piste « Ho Chi Minh »  longeant la rivière …

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La piste Ho Chi Minh est un ensemble de routes et de sentiers utilisés par les troupes durant la guerre du Vietnam. Elle relie la République démocratique du Vietnam et la zone sud du Vietnam, en passant par le Laos et le Cambodge. La victoire de « Dien Bien Phû » ou la défaite selon le camp dans lequel on se situe, a mis un terme à la présence Française dans ce pays. Désormais ce sont les troupes Américaines qui vont combattre celles du  Viet Minh.

Le Viet Minh est une organisation politique et para militaire Vietnamienne, créée en 1941 par le parti communiste de ce pays. Ses chefs emblématiques ont pour nom GIAP et HO CHI MINH (ci-dessous) …

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(…)

« J’entends plus les hélicoptères »

(…)

Et pourtant ce bruit d’hélices vous poursuivra toute la vie … Dans ses chansons MURAT aime à dire des choses simples, compréhensibles pour les gens simples de son pays. Son voisin EMILE, lorsqu’il a lu les paroles du « Singe en hiver » … tout de suite il a pensé à ceux qui ont fait la guerre d’Indochine … et pas à autre chose … C’est aussi ce que veut MURAT …

Finalement cet album connaîtra un succés formidable qui va relancer le groupe INDOCHINE. Le critique BAYON dans les colonnes de « Libération » écrivait le 25 mars 2002 : « Un singe en hiver … est une pavane à Dien Bien Phû défunte ».  BAYON prédisait aussi que « Le singe en hiver » serait le titre vedette de cet album … « J’ai demandé à la lune » de FURNON  lui aura volé la vedette …

A l’occasion de la sortie de son album « Grand lièvre » (2011) MURAT  s’étonne qu’en France, rarement les chansons prennent appui sur des évènements historiques comme la guerre 14-18 ou la seconde guerre par exemple. Il prend le contre-pied de celà en écrivant « Sans pitié pour le cheval » et « Rémi est mort ainsi ». Pour appuyer son raisonnement MURAT  prend exemple sur les Etats-Unis ou Bob DYLAN  n’a pas hésité à chanter la guerre du Vietnam. Ses titres « Blowin’ in the wind » et « The times they are a chagin » pour ne citer qu’eux, sont même devenus des hymnes anti-guerre.

Au moment ou le nouvel album du groupe INDOCHINE est prévu dans les bacs (février 2013) il n’est pas certain que MURAT  soit au programme. Pourtant, Nicolas SIRKIS s’était félicité de la qualité d’un texte que lui avait écrit l’Auvergnat. Alors, un titre caché ??? Pourquoi pas ??? Je l’espère de tout coeur !!!

Nicolas SIRKIS

 sirkis

Vive INDOCHINE … Vive Jean-Louis MURAT !!!

Je vous offre le titre écrit par MURAT … chanté par INDO (2012)

Image de prévisualisation YouTube

Ajout le 15 mai 2014 …

Les infos qui suivent m’ont été fournies par : « un ami qui me veut du bien » … Il en est … Elles sont extraites du site « indoforum » consacré au groupe INDOCHINE …

« Avant la sortie de l’album en mars 2002, Sony et Columbia ont fait circuler « dans le milieu » dès la fin 2001 de nombreuses « ébauches-promo » de Paradize plus ou moins finalisées. Il s’agissait de simples CD gravés, avec des pochettes photocopiées en noir et blanc. (Il faut éviter d’acheter de tels promos ; il est impossible de distinguer un vrai d’un faux vu qu’à la base, ce sont ne sont que des copies.). Mao Boy s’y appelle encore « Boy », Paradize « Extasy », Popstitute « Popstitude », etc… Paradize est le seul album d’Indochine à être sorti dans un tel chaos de CD promos différents. L’avantage, c’est que certains fans ont pu profiter des titres de l’album avant sa sortie. Sur ces étranges CD promo, le son est moins joli que sur l’album, il y a moins de relief sur les morceaux, etc… Cependant, certaines de ces versions « démo » pas encore masterisées des titres de Paradize recèlent d’incroyable surprises. En voici un petit florilège : Un singe en hiver (version longue) 4:40 Là où le volume de la piste sur la version de l’album diminue vers 3:12 pour finir le titre à 3:45, la version du promo-sampler… continue jusque 4:40 ! La fin instrumentale du morceau est prolongée de près d’une minute, et la chanson se termine non pas en fondu mais… par une note de piano tenue ! On ne retrouve pas cette fin du titre sur l’album ».

Ci-dessous un cliché comportant les diverses démo qui ont circulé …

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Sur « indoforum » on peut lire : « Ancien d’Indo (par Jean-Louis Murat) 3:35 . Également appelée : Murat song — Démo originale du morceau « Un singe en hiver », intitulée à l’origine « Ancien d’Indo ». C’est une interprétation guitare sèche / voix par son propre auteur compositeur (avec le bruit des hélicoptères fait à la bouche). On a l’impression que J-L Murat est en train de tâtonner, de créer la chanson. Au début du titre, on l’entend même énoncer les accords… Détail amusant : Murat chante à la fin « Bob Morane est descendu… ». La version d’Indochine ne reprend pas ces paroles, mais ces paroles sont quand-même écrites dans le livret de textes de Paradize… On pouvait trouver cette version d’Un singe en hiver sur certains CDR promo sampler de Paradize (Voir ci-dessus).

En 2003 « Le singe en hiver » bénéficie à son tour d’une version single. Voici ce qui en est dit sur le forum d’Indo : « Un singe en hiver (nouvelle version) 4:35 La chanson a été complétement réenregistrée et refaite à l’occasion de sa sortie en single fin 2003 ! Une interprétation de très haut vol qui fait la part belle aux sons électroniques, avec beaucoup de passages planants. Une version majestueuse qui colle beaucoup plus à l’univers de Paradize que la version « quasi-acoustique » que l’on peut trouver sur l’album ».

Au bout du compte ce « Singe en hiver » bénéficie de 7 versions différentes. Le fichier  »discographie complète de JLM » a été modifié en conséquence …

fichier xls

Merci à cet ami qui me veut du bien …

***

… Saint-Ex …

(Extrait du live 1995).

Au même titre que VERCINGETORIX, le brigand Aymerigot MARCHES, Kit CARSON, les cyclistes ANQUETIL, BAHAMONTES ou Bernard HINAULT,  l’aviateur et l’écrivain Antoine DE SAINT EXUPERY fait partie des héros de Jean-Louis BERGHEAUD.

St Ex et Jean-Louis BERGHEAUD se sont nourris d’une enfance difficile mais pour autant  heureuse avant de devenir des hommes … De l’enfance ils conservent une nostalgie indéfectible …

(…)

« Sur le capot noir

Le vent fait

Un bruit de soie »

(…)

« Hé amants de Rio

De Tanger de Santiago

Dans les nuits sans rivages

Vos lettres voyagent.

Oh courrier précieux

Que la vie plus précieux.

Au coeur de la nuit

St Ex a souri

A dix heures et quart

A l’escale de San Juan.

Sur 100.000 étoiles

La tempête se chargera des drames ».

Antoine DE SAINT EXUPERY est né le 29 juin 1900 à Lyon. Il est le 3ème enfant d’une famille de cinq. Son père décède alors qu’il n’a que 4 ans. Sa mère, sans ressources, emmène toute la famille dans le midi sur la commune de La Molle dans le chateau de son père Charles DE FONSCOLOMBES. Sa mère lui lit les contes d’ANDERSEN auxquels il restera attaché toute sa vie.

Frères et soeurs réunis …

st-ex-1

Son grand-père Charles décède à son tour en 1907. La famille trouve asile chez une tante : Madame  DE TRICAUD. Le p’tit Antoine partage sa vie entre la Place Bellecour (Lyon) et le château de St Maurice à Rémens. Il vit une enfance heureuse. Avec l’aide du menuisier du village il met au point un système d’arrosage à vapeur. Il construit même une bicyclette volante qui ne prendra jamais l’air. A la demande du grand-père paternel, en 1909, avec son frère François, il quitte Lyon pour rejoindre le collège Jésuite de Notre Dame De Sainte Croix au Mans. Antoine est un élève moyen. L’internat le désole. Les retours à Saint Maurice ne sont que bonheur. D’autant plus qu’à quelques encablures se trouve un terrain d’aviation. Antoine se plaît à admirer les avions, à respirer l’odeur des moteurs. A l’âge de 12 ans, il réussit même à convaincre un de ces aviateurs à le laisser monter à bord de son appareil, un Berthaud Wroblewski. A 15 ans il découvre BALZAC, DOSTOÏEWSKI, BAUDELAIRE. En 1917, son frère François décède de maladie. Antoine en éprouve un profond chagrin. La même année il obtient son bac. Il monte à Paris pour préparer l’entrée à l’Ecole Navale. Il fait ses classes préparatoires au lycée Bossuet puis à St Louis. Il est accueilli par Madame DE LESTRANGE cousine de sa mère qui l’introduit auprès d’André GIDE, Gaston GALLIMARD ou Jean PAULHAN. Il fait la connaissance de Louise DE VILMORIN  qui deviendra sa fiancée. Il échoue au concours d’entrée à la Navale. Il fait son service militaire dans un régiment d’aviation à Strasbourg puis à Casablanca. Victime d’un accident d’avion en 1923,  il est démobilisé. Il ne se remet à voler qu’en 1926 et effectue le transport de courrier entre Toulouse et Dakar. Jusqu’en 1939 il effectue de très nombreuses liaisons pour l’Aérospatiale où il fait la rencontre de Jean MERMOZ  et Henri GUILLAUMET. Il écrit successivement « L’aviateur » « Courrier Sud » « Vol de nuit » et « Terre des Hommes ». Il termine par « Le petit prince » un conte poétique et philosophique. Le narrateur est un aviateur en panne dans le Sahara. Il y rencontre le « Petit prince » qui s’interroge sur l’absurdité du monde des adultes. Pendant la seconde guerre mondiale, il cherche à se faire engager dans l’aviation. Mais des problèmes de santé font qu’on ne lui confie que des missions subalternes. Le 31 juillet 1944, c’est au cours d’une inspection aérienne en Méditerrannée qu’il disparaîte en mer. Il est reconnu : « Mort pour la France ». Antoine DE ST EXUPERY écrit : « C’est par le dépassement de soi que l’on devient homme ».

St Ex et son ami mécanicien PREVOT au pied du « Caudron Simoun » …

st-ex

 Jean-Louis BERGHEAUD est nostalgique d’une enfance qui n’était que travail et silence … Une vie de labeur adoucie par le chant des oiseaux, le beuglement du taureau …

St Ex quant à lui est toujours resté nostalgique d’un jardin qui n’était que cris et rires d’enfants … dont ceux de François. St Ex est parti, il a plongé dans le bleu de la mer pour y retrouver son frère et son père qui s’étaient déjà évanouis dans le bleu du ciel. Il nous laisse un merveilleux « Petit Prince » qui porte en lui tous les secrets de son enfance.

Un jour viendra, le plus tard posible … où relisant « L’Ange déchu » et tant d’autres titres qui font une « oeuvre »,  on dira  que  Jean-Louis BERGHEAUD  est un poète essentiel.

***

… L’ange déchu …

(Extrait de l’album « Cheyenne Autumn »/1989).

Texte emblématique de MURAT s’il en est. Ce sont des mots sussurés, qui ne veulent rien dire et tout dire à la fois, des mots de l’âme parlant des maux du coeur, des mots qui classent MURAT  ailleurs … sur une autre planète, celle des Rimbaud, Verlaine et consorts …

« Je jette une orange
vers l’astre mort
quand s’éveille l’ange
dans mon pauvre corps
j’arrache les pierres
aux murs épais
du tombeau de terre
où tu m’as jeté ».

« Je monte à grand-peine
par les chemins
que prennent les reines
les assassins
dans cet univers de cendres
où aimer n’existe pas
parfois je prie
mon ange
eh ! ne m’oublie pas ».

« Chaque jour les nostalgies
nous rongent
sans amour nous dérivons
privés de tout retour »

« Je crains tant le souffle
du temps sur moi
j’ai connu sa bouche
dans l’au-delà
fais de mon
âme une branche
de mon corps un talus
mais dieu apaise l’ange
l’ange déchu ».

Dans ce texte « Tout est dit » ! « L’ange » … nous mène à « Un pauvre corps » … qui nous conduit au « Tombeau de terre » … MURAT y évoque le « Souffle du temps » … qui nous propulse vers … « L’au-delà » … où nous attend … « Dieu »  ??? Ce texte n’est qu’interrogations … placé entre désirs et craintes … entre envie de vivre et peur de mourir … entre plaisir, désir, amour et désamour … Tout y est … De tête je crois que la journaliste Anne-Marie PAQUOTTE a parlé de : « Mots venus d’ailleurs » !!! Elle a tellement raison …

Bizarrement MURAT a très peu évoqué ce texte au cours de ces interviews. Et si c’était la « chanson parfaite » celle après laquelle on court toute sa vie ???

Dans le magazine « Top 50″ n° 171 du 6 décembre 1989 Jean-Louis MURAT  répond à cette question : « Tu parles des disques précédents … En quoi Cheyenne Autumn est-il différent ? » … Réponse : « Avant j’écrivais plus dans le style chanson d’amour pur. Maintenant j’ai un peu changé le sujet, tout simplement. « L’ange déchu » par exemple, ce n’est pas une chanson sur les turpitudes de l’amour qui alimentent 99% des chansons. J’ai mis beaucoup de temps à l’écrire pourtant. Je fais les paroles et la musique en même temps. Pour certaines chansons je les ai écrites entièrement en une demi-heure. Mais celle-ci m’a pris trois semaines à raison de deux heures par jour, uniquement pour les paroles. Je ne sais pas pourquoi. Bizarre ? Peut-être le fait qu’il n’y ait pas de refrain, c’est plus difficile. heureusement que j’étais à la campagne et que j’avais mon bouquin de poésie à portée de main pour m’aérer le cerveau. C’était l’été dernier, peu de temps après je rentrais en studio pour enregistrer l’album en entier ». 

Pour moi qui, plus que d’écouter MURAT, lit sa prose, je pense que cette chanson est essentielle, fondatrice même dans l’œuvre  de l’Auvergnat. C’est peut-être pour ça qu’il a mis tant de temps à l’écrire ??? Lui dont la patience n’est pas le point fort ??? Lui qui dira plus tard : « qu’une chanson qui ne vient pas tout de suite ne viendra jamais » ??? Ce ne sont pas les mots juste … mais l’esprit y est …   Et oui, si « L’Ange déchu » … était la chanson parfaite … celle après laquelle MURAT  court depuis  l’enfance ??? Au fait, le 1er quatrain écrit par Jean-Louis BERGHEAUD  s’intitulait « Fou F » … il n’avait pas dix ans … Il était amoureux de Françoise mais déjà une autre demoiselle tourmentait son cœur … d’où ce titre interrogatif …

***

 La suite …

http://didierlebras.unblog.fr/57-lhistoire-des-chansons-5eme-partie/

 

Publié dans : ||le 11 octobre, 2012 |16 Commentaires »

16 Commentaires Commenter.

  1. le 11 octobre, 2012 à 20:35 Armelle écrit:

    petit rectificatif, Exmes et Gacé sont bien dans l’Orne mais c’est le département 61.
    merci pour ces recherches, Didier!

    voila la demeure d’Alexandre Dumas à Bougival : le château de Monte-Cristo et le Château d’If existent, comme tu pourras le constater; il m’est arrivé quelquefois de passer devant puisque c’est dans ma région, mais je ne m’y suis jamais arrêtée…
    http://www.chateau-monte-cristo.com/presentation/chateau.html

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    • le 11 octobre, 2012 à 20:46 didierlebras écrit:

      Salut Armelle,
      Je dois avoir Alzheimer qui me guette … Petit, jez connaissais les départements par coeur … Une ville et je situais de suite sur la carte avec le département qui va avec …
      Rectification faite … Amitiés.
      Didier.

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      Répondre

  2. le 26 octobre, 2012 à 23:16 Armelle écrit:

    j’adore cette page sur les « magnifiques chevaux »!
    jusqu’à la dernière photo, j’ai cru que tu citais Murat; beau et triste témoignage! sais-tu que l’une de mes premières poésies, juste après celle dédiée aux « Paysans », est destinée au cheval-ami que j’ai toujours rêvé d’approcher? des trucs que j’écrivais à 18 ans…

    je ne connais pas cette chanson de Jean-Louis, ce serait un plaisir de l’entendre

    Répondre

  3. le 25 novembre, 2012 à 11:26 Muse écrit:

    Didier bonjour,

    L’orthographe attention, c’est RIMBAUD et non pas RAIMBAUD…

    Répondre

    • le 25 novembre, 2012 à 11:44 didierlebras écrit:

      Muse,
      Merci ma belle … Le flair d’Acacia et tes explications ont eu un effet « satori » sur moi …
      Je l’ai déjà dit, les mots que tu utilises et ton oeil aiguisé, sont un + pour ce Blog consacré à Murat …
      Je corrige pour « l’homme aux semelles de vent » …
      Bises.
      Didier.

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      Répondre

  4. le 9 décembre, 2012 à 1:54 bleo écrit:

    Bonjour,
    Votre questionnement sur « Chambord », dans la chanson « Sur mes lèvres » m’a amené à chercher sur le net, par curiosité, et j’ai trouvé la phrase suivante en page 207 du livre « The Dharma Bums » de Jack Kerouac :

    He made a soup that night that I shall never forget and was really the best soup I’d eaten since I was a lionized young author in New York eating lunch at the Chambord or in Henri Cru’s kitchen.

    Cela n’a peut-être rien à voir avec le sujet, mais sait-on jamais ?

    Voici le lien : http://books.google.fr/books?id=Es3fmFyTrIIC&pg=PA207&dq=k%C3%A9rouac+chambord&hl=fr&sa=X&ei=BHm-UJ79GI_Eswbx14GgDg&ved=0CDYQ6AEwAQ#v=onepage&q=k%C3%A9rouac%20chambord&f=false

    Je ne connaissais rien de Jack Kerouac ni d’ailleurs de Jean-Louis Murat. Je les découvre grâce à vous et Nolwenn Leroy et je vous en remercie.

    Répondre

  5. le 3 janvier, 2013 à 23:41 Armelle écrit:

    l’union fait la force, n’est-ce pas Didier? Bravo à Bleo pour avoir résolu le mystère « Chambord » et par le même coup découvert Kérouac et JL Murat.

    Le « plateau tournant » fait bien sûr référence au vinyle 33 tours de Dylan en écoute sur la platine.

    C’est un bien joli choix de la part de Jean-Louis que d’avoir déposé sur les lèvres de Nolwenn (que les américains vénèrent pour sa voix au pouvoir thérapeutique), l’histoire du voyageur éternel que fut Kérouac afin qu’à travers elle, celui-ci retrouve enfin ses terres originelles en Finistère, et qu’elle, en chantant les mots de Murat, retrouve un peu de ses racines auvergnates.
    Terre, mer, voyages et au final toujours ce retour vers nos racines…

    Répondre

  6. le 25 janvier, 2013 à 0:10 Muse écrit:

    Coucou Didier

    je viens de voir que tu avais posté une photo de fleurs blanches qui ne sont pas des fleurs de vrai jasmin mais ce que l’on surnomme « jasmin des poètes » c’est à dire le seringat. La vraie fleur de jasmin étoilé, blanche aussi, possède un tube de pétales à sa base et les pétales en étoile sont moins arrondis, sans compter que les fleurs sont arrangées en ombelles:

    http://www.lasyrie.net/article.aspx?id_rubrique=3&id_article=3941

    Le seringat que tu as mis en photo est simple. Mais il en existe des doubles. J’en ai un au jardin et son parfum au mois de mai-juin m’enchante.

    Répondre

    • le 25 janvier, 2013 à 1:05 didierlebras écrit:

      Merci Muse de ta gentillesse. Ce ne sont pas des mots surannés. Ni encore moins mielleux. Je sais que tu peux être sévère dans ton jugement et idem dans les propos, je n’y attache donc que plus d’importance. J’essaye d’être le + juste possible … quand je fais des erreurs j’apprécie qu’on me le dise … Je sais discerner ce qui est méchant de ce qui ne l’est pas. Ce qui nous importe pour toi comme pour moi c’est de faire connaître Murat, d’en parler et de partager son œuvre. Peu importe que nos avis ne soient pas toujours les mêmes. C’est très bien ainsi. Le respect n’en n’est que plus fort. Il y a peu sur la DOLO j’ai reçu un commentaire qui me flatte au plus haut point, disant que ce Blog n’était qu’un … je cite : « ramassis d’élucubrations ». Commentaire émanant d’un des caciques de la « Muratie ». Des gens qui se donnent bonne figure … A qui MURAT donnerait des baffes … Ce type de commentaire me donne l’assurance que je suis dans le vrai … Je ris de leur connerie … Je plains leur méchanceté … Je plains les compagnes de tel nigauds … Bonne nuit à Toi.
      Didier.

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      Répondre

      • le 25 janvier, 2013 à 15:05 Muse écrit:

        Coucou Didier

        Merci c’est gentil de me dire ça. Ton analyse de JLM t’est particulière. Elle peut ne pas plaire pour différentes raisons.
        Quand je viens sur ton blog, j’aime y apporter une distance critique et analytique qu’elle soit sociologique, psy, historique, technique. Une façon d’enrichir ton travail d’étude large sur JLM et son oeuvre et d’y poser ce qui manque souvent cruellement sur des sites de fans, un peu de pragmatisme et de raison.
        Je trouve ta démarche sympathique pour plusieurs raisons:
        - parce que tu ne te cantonnes pas aux lieux communs mais élargit le spectre de tes recherches à des domaines très différents (littérature, musique, peinture, histoire, géographie, sociologie, anthropologie, linguistique) que tu alimentes parce que tu es curieux et que tu as envie d’apprendre, au moins via le truchement de JLM.
        - parce que la plupart du temps, tu restes hors de l’aspect people et privé…
        - parce que j’ai suffisamment échangé avec toi virtuellement pour comprendre les raisons non dites qui ont motivé et continuent de motiver à l’arrière-plan ce blog. Et que je persiste à penser que ce fond du fond est respectable, sans motivation pernicieuse de gain, d’autopromotion. Ce qui est rare au pays des fans de quelque artiste ils se réclament.
        Si le gars de la Dolo n’a pas su voir tout cela…laisse tomber. C’est pas grave. Si ça se trouve, dans quelques mois, quelques années, ce garçon pensera différemment…Rien n’est immuable en ce monde. Tout change perpétuellement.

        Répondre

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