- 51 Ter – Jean-Louis MURAT … son enfance … (suite) …
Au fil du temps, Jean-Louis BERGHEAUD est devenu « mon ami » … Je veux dire un ami virtuel avec qui je passe tout ou partie de la journée. Je n’idolâtre pas le personnage. Je suis tout sauf un « fan » de MURAT. Mais il se trouve que la nuit, me réveillant, je pense MURAT. Le matin me levant, je pense MURAT … dans la rue me promenant je chante MURAT, sur les chemins de campagne je sifflote MURAT. Depuis plus de cinq ans que je tiens un blog le concernant, c’est cinq heures par jour, stylo à la main, que j’étudie l’œuvre du natif de MURAT LE QUAIRE. Jamais je n’ai cherché à m’immiscer dans la vie du jeune homme. Je sais que c’est peine perdue, je suis conscient que c’est le meilleur moyen de s’attirer les foudres du « Berger de Chamablanc ». J’ai trop de respect pour le personnage pour me risquer à l’importuner !
J’ai du vivre une dizaine de concerts de MURAT. Jamais je n’ai cherché à obtenir une quelconque forme de reconnaissance. Reconnaître quoi d’ailleurs ? Je suis un autodidacte qui ne se prend pas pour écrivain. J’essaye d’écrire simplement, en faisant le moins de fautes d’orthographe possible. C’est tout et point barre ! Jamais je n’ai été traîner mes guêtres en pays Auvergnat. A travers l’œuvre de Jean-Louis, de par ses interviews j’ai eu plaisir à me promener dans l’enfance de Jean-Louis BERGHEAUD. Comme lui j’ai été élevé par mon grand-père homme de triste réputation. Je parle de mon aïeul. C’est sans doute pourquoi je l’aimais tant.
Depuis peu de temps, de véritables amis de MURAT se sont manifestés auprès de moi pour me dire toute l’estime qu’ils portaient à Jean-Louis. C’est ainsi que Alain PIQUET qui fut un temps régisseur du « Brenoï » a pris la plume pour m’adresser un petit mot gentil à l’intention de Jean-Louis, « ami fidèle s’il en est » (dixit PIQUET).
Depuis quelque temps ces témoignages se sont succédés. Certains ont pris place dans la galerie des portraits des anonymes qui disent aimer MURAT. Pas plus tard que ce matin, je reçois un mail d’un neveu de Jean-Louis qui me dit tout le bien qu’il pense de son oncle. Souvent les artistes, ou ceux qui réussissent ne sont pas très estimés dans leur proche entourage familial. Il est des jalousies qui peuvent se comprendre. Me trouvant dans une situation similaire il n’est pas certain que je n’aurais pas été victime de ce syndrome : être jaloux de celui qui occupe le devant de la scène. C’est un réflexe bien Français, j’allais dire Breton ou Auvergnat ! Là, pour le cas, mon interlocuteur dont le grand-père était le frère de François, éprouve un sentiment de fierté lorsqu’on évoque le sieur Jean-Louis MURAT. Toujours il reste dans la mesure. Je devine qu’il ne veut pas divulguer des secrets de famille, si tant est qu’il y en ait ! A chaque fois que je consacre une page nouvelle au « Brenoï » il se manifeste par des mots simples. Il y a peu il a lu les pages que je consacre à l’enfance de MURAT. Il m’écrit : « Ce qui est écrit sur sa jeunesse, décrit bien la vraie famille BERGHEAUD ». Quel plus beau compliment que celui là. Le jeune homme n’en dit pas plus. Moi je n’essaye pas de lui tirer les vers du nez. Nous savons chacun rester à notre place, ne pas dépasser certaines limites. Ce matin donc, sans que je lui demande, le jeune homme me fait le cadeau de deux clichés qui représentent la ferme où Jean-Louis a vécu sa petite enfance …
Voici donc la ferme ou vivait François, sa femme et le « Brenoï » … Elle a pour nom « Les Pessounes ». Elle est située au lieu dit « Le Creux » commune de LA BOURBOULE. Elle appartient à la commune. François y était locataire. Il travaillait une fermette d’environ quinze hectares. Voilà je n’ai révélé aucun secret. Je n’ai trahi la confiance de personne. Des amis « Muratiens » m’ont adressé des clichés de la ferme de Douharesse où demeure Jean-Louis et sa famille. Jamais il ne me viendrait à l’idée de les mettre à disposition. MURAT, sa femme et ses enfants y sont. Je m’en voudrais de violer leur intimité. Le cas présent est différent. Cette maison à présent rénovée, dotée d’une route goudronnée, résonne encore des cris du petit BERGHEAUD … c’était il y a si longtemps … Ce n’est pas original, je ne peux m’empêcher d’emprunter à MOUSTAKI : « Passe passe le temps/Il n’y en n’a plus pour très longtemps » …
Hasard ou pas, toujours est-il que dans une interview accordée au journal « Le Soir » belge MURAT évoquant le titre « Suicidez vous le peuple est mort », répondant à cette invitation : « Rétrospectivement ? » déclare : « Dans un premier temps, j’ai écrit cette chanson pour décrire le sentiment d’explosion familiale que j’ai vécu en arrivant en ville : tu es élevé à la campagne, tu penses que tu vas être fermier et puis, tout d’un coup, la modernité des années 70 tue tout cela et tu te retrouves citadin. Tu habites dans une HLM, tu ne sais plus qui tu es, tu perds ton identité. Il a fallu que je me trouve une ferme en Auvergne et que je m’y réinstalle dans un truc vaguement familial pour commencer à me reconstruire ». Comme quoi le traumatisme a été immense pour le petit « Brenoï ». On ne peut que comprendre.
MURAT a commencé par : « Suicidez-vous le peuple est mort » ! Est-ce qu’aujourd’hui l’évocation ce titre signe le clap de fin ??? Je suis incapable d’y répondre. Peut-être que « Koloko » le 18 juin nous en dira plus ???
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