- 51 bis – Jean-Louis MURAT … son enfance … suite …
Lors de la campagne promo de l’album « Babel » Philippe CORNET pour le compte de « Focus » recueille les confidences de Jean-Louis BERGHEAUD qui lui parle de son enfance : « Tuer le cochon ? Je ne connaissais que ça. Je devais avoir 7 ou 8 ans et chez mon oncle c’est moi qui était en charge de nettoyer les boyaux de la bête. Lorsqu’on la saignait, on me présentait en premier ce flot de sang rouge et chaud. D’ailleurs ici aussi, on mettait sécher les saucissons, dans le bâtiment là, devant. De là à dire que le cochon n’a plus de secret pour moi (sourire). Pour sur, on ne mange que de la viande élevée de manière naturelle : tu savais que le petit lait des vaches servait aussi à nourrir les porcs ? D’où la tendresse de la viande, mes enfants ont du mal avec les repas de l’école. »
Le cochon tué, on se rassemble pour la photo …
A chacun sa manière de le préparer … nous sommes dans les années 60 …
Le tout est découpé avant mise au saloir … ou distribution aux voisins …
A la campagne, mais en ville aussi, jusque dans les années 1960, on élève le cochon pour le tuer. En Bretagne, sitôt le cochon égorgé et saigné on lui passe de l’eau brûlante sur le corps afin de lui ôter la soie qui lui recouvre le corps et particulièrement le dos. Ebouillanté, l’animal est mis à nue avec la lame d’un large couteau. Ensuite un coup de chalumeau et le tour est joué. Les jours qui suivent, toute la maison est encombrée des morceaux de viande avant qu’ils ne soient rangés dans de grandes jarres puis salés. Il y a les morceaux qu’il faut mettre de côté parce qu’il y a peu la voisine vous a offert un morceau de son cochon. Le tout est pesé. Mettre plus qu’on a reçu serait pris pour de la prétention. Mettre moins assimilé à de l’avarice. Des réputations se sont perdues pour quelques grammes. Je pense qu’en Auvergne l’état d’esprit devait être le même.
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En définitive, ce « Babel » outre la mort du père nous raconte en filigrane toute l’enfance de Jean-Louis …
Beaucoup rêvent d’écrire un tube, celui qui les fera connaître, celui qui leur rapportera de la « caillasse » … MURAT refuse ne serait-ce que cette idée de « tube » … espèce de chanson commerciale, affublée d’une musique aguichante et de mots consensuels ou tout simplement insignifiants … Par contre MURAT rêvait d’écrire une chanson qui retrace tout ou partie de son enfance, qui ait le goût d’autrefois, qui le ramène à le ferme, où : « tout était si bien ! » … Eh bien, cette chanson figure au casting du double album « Babel », il s’agit du « Jour se lève sur Chamablanc » …
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… LE JOUR SUR LÈVE SUR CHAMABLANC …
« Le jour se lève sur Chamablanc
C’matin Bozat est encore blanc
Les enfants dorment c’est l’été
Dans le pays où je suis né ».
Les grands parents de Jean-Louis se sont connus sur la pentes de « Chamablanc ». La vie de berger dans la montagne n’est pas facile, c’est peu de le dire. Le berger vit souvent seul avec ses moutons. Pour se protéger du vent, du soleil ou de la pluie il ne dispose que d’une cabane rudimentaire …
Ruche de paille … aux environs de 1900 …
Cabane portable à bras …
Roulotte à toit de paille … 1950 …
Jeunes vaches tractant une roulotte … 1950 …
Gros plan sur berger endormi …
Les photos ci-dessus sont extraites du remarquable travail effectué par Monsieur LASSURE que je remercie pour son esprit de compréhension … http://www.pierreseche.com/roulotte_de_berger.htm
Dans son livre : « La vie pastorale dans les Monts Dore » (1932) Georges BERTRAND écrit : « Le bâtier avait pour guérite un toit clos, couvert de chaume, en bois ou en zinc et monté sur deux roues, un timon permettant d’y atteler des vaches pour le déplacement ».
« Là-haut surveille un Jean-le-Blanc
Le vieux ruisseau part en chantant
A la recherche de rien vraiment
Dans le pays où dort l’enfant ».
« Le vieux ruisseau » ??? Celui de VENDEIX où Jean-Louis s’ébrouait enfant …
« Seul dans l’étable Levacher
Soigne le veau de l’enragée
Grand-mère a mal c’est l’été
Dans le pays où je suis né ».
Le vacher se doit être à l’étable à la première heure, avant même le patron. De bonne heure ? Je veux dire par là entre 4 et 5 heures pour la première traite. C’est l’animal qui vous fait vivre. Rien de plus normal qu’il vous impose ses heures. Dans les petites exploitations, le vacher c’est souvent le fils du voisin. Avant même d’aller à l’école, de travailler au cul des vaches, voilà qui vous construit un homme !
Jeune vacher en Auvergne … 1950 …
Etable d’une ferme de superficie moyenne …
« Le foin coupé vers le Vendeix
Sera tout bon à ramasser
Martin vient nous aider demain
Il sera tôt si le temps nous tient
Y a si peu d’heures à ramasser « .
A la campagne c’est le temps qui commande. A l’époque de la fenaison le paysan est toujours inquiet. Il faut faire vite avant que la pluie ne vienne. Tout le monde est sur le pont. Même les femmes participent au ramassage du foin. A la fin des années cinquante on commence à voir de beaux décolletés sur les charrettes à foin. A la ferme les femmes ne s’épilent pas sous les bras. Je ne sais pourquoi, cette image de « femme avec des poils sous les bras » m’est toujours restée … Pour le travail la femme se doit d’être l’égal de l’homme.
Le ramassage du foin à la fin des années 1950 …
« Les poules ont plus rien à manger »
Les poules font partie de la famille. Les plus hardies viennent même dans la cuisine pour y picorer les restes de pain. C’est un plaisir que d’aller chaque matin dans la grange ou le poulailler à la recherche des oeufs.
« C’t'y pas l’Henriette là-bas au loin
Qui nous fait signe de la main
Le vent de pluie va se tourner
Et nous asperger tout l’été
C’est une misère d’être aussi bon
C’est une misère d’être aussi con.
Faudrait nous couper les genêts
C’t'hiver le bois va nous manquer ».
À la campagne et plus encore à la montagne, le bois est indispensable. L’hiver venu pouvoir se chauffer est une condition de survie. Il faut donc couper le bois et l’entreposer pour qu’il sèche. Ce n’est qu’après qu’au poêle le bois pourra crépiter, vous ravir l’œil et vous chauffer les esgourdes. L’Auvergne est un pays de « scieurs de bois » qui essaiment dans toute la France de St Michel au mois de Juin.
Scieurs de long Auvergnat …
Sur mon Blog, il y a quelque temps, en guise de remerciement j’ai reçu ce poème chanté venant tout droit du Québec, signé : Pierre ROCHETTE … Je vous le livre tel quel …
… LA CHANSON DU POÊLE À BOIS …
« Ma mère faisait des toasts su l’poêle à bois quand j’t’ais p’tit gars, quand j’t’ais p’tit gars à m’disait le bonheur, c’est comme le beurre ça fond dans bouche aussitôt qu’on y
touche mais si tu me tiens ben la main pis qu’tu me donnes un gros câlin m’en va t’serrer si fort que dans vie tu manqueras jamais de rien y aura d’mon poêle à bois dans
chacun d’tes chagrins ».
« Mon père mettait des bûches dans l’poêle à bois quand j’t’ais p’tit gars, quand j’tais p’tit gars y m’disait la passion, c’est comme la braise dans l’fond ça vire en cendre, si tu
la laisses descendre mais si tu r’gardes tes souliers pis ma manière de t’es lasser m’en va serrer si fort que dans vie tu manqueras jamais de rien y aura d’mon poêle à bois
dans chacun d’tes chagrins ».
« C’est pas pour rien qu’ma maison c’est la rue comme un p’tit gars, comme un p’tit gars dans cheminée, quand j’vois sortir d’la fumée ca m’rappelle le poêle à bois de mon
passé j’ai ma mère au creux d’ma main pis mon père au boutte du soulier m’a les aimé si fort que dans vie y manqueront jamais de rien y aura d’leu poêle à bois dans
chacun d’mes câlins y aura d’leu poêle à bois dans chacun d’mes câlins ».
Signé : Pierrot « vagabond céleste ».
« Pas comme l’aîné des Taravant
Qui veut voir si le monde est grand ».
Ils ont recouvert de goudron
Le ch’min qui mène chez le baron
On compte vraiment pour moins que rien
Dans ce pays où tout me tient ».
Au début des années 1960, les routes empierrées de nos campagnes ont laissé la place à des routes goudronnées. Un progrès indéniable diront certains. Une mise en marche de nos campagnes vers l’industrialisation, la déshumanisation. J’ai connu ces chemins creux. J’y cherchais des nids. Plus vous étiez éloignés de la ville et plus vous attendiez ce désenclavement. Sauf à être baron ou Seigneur des lieux comme l’indique si bien MURAT …
Année 1930 … empierrage des routes vers Auzon …
Travaux de goudronnage dans les années 1950 …
Ces routes lisses et noires ne font pas que des heureux. C’est ainsi que le curé de SOUSTRONGNE nous livre ce poème intitulé : « On a tué l’âme de nos routes » : « Les plus jolies routes du monde/Passaient jadis sur mon coteau/Aujourd’hui, elles sont immondes/Habillées à l’ordre nouveau » (…) « L’hiver, sous le neige et la glace/Nos routes n’avaient jamais froid/Se réchauffant de place en place/A quelque calvaire de bois/De nos jours à flot de goudron/On a tué l’âme de nos routes« .
« La chienne, le dogue sont bien collés
Bien avant l’heure que j’me suis levé
Ils ont couiné toute la nuit dans le pays d’ici
Cuire la rhubarbe pour le petit
Qui a toussé toute la nuit
Tout est humeur et pissenlits
Dans le pays le pays d’ici ».
Voilà qui avait de quoi intriguer. Voir le chien du voisin collé à la chienne de la maison. Je n’ai donc pas été le seul à m’interroger sur ce phénomène. Jean-Louis BERGHEAUD nous le chante, c’est donc que cela a troublé son imaginaire … A la campagne , dans les années 1960, il ne faut compter sur personne pour répondre à vos questions lorsqu’il s’agit de sexualité. C’est pourquoi des questions vous n’en posez pas. La nature vous apprendra tout …
Nouage entre deux chiens … essai d’y mettre fin … à proscrire …
« L’facteur est pas encore passé
Je veux voir les avis de décès
C’est à 9H00 pour le Fernand
Faudra tous y aller, nom de nom
Jean-Pierre va mal mon pauvre monde
Un gars comme ça si seul au monde
M’en parle plus faut travailler
Dans le pays où je suis né ».
Dans les fermes, plus encore lorsqu’elles sont isolées, la visite du facteur est une bénédiction. Avec le facteur on a des nouvelles de la ville, de ceux qui demeurent de l’autre côté de la colline. Le plus souvent on parle de ceux qui ne vont pas bien.
La tenue du facteur de campagne … sacoche en cuir …
Les facteurs titulaires sont habillés par l’Administration. Ils bénéficient d’une tenue d’hiver et d’une tenue d’été, comme dans l’Armée et la Gendarmerie. Par temps de pluie l’eau alourdissait leur pèlerine. La tournée se faisait à bicyclette ou à pied, plus tard à moto. La journée du facteur commençait à 6 h 30, la tournée proprement dite s’effectuant en 6 – 7 heures ! Etre titulaire et avoir de l’ancienneté vous laissait la possibilité de choisir votre tournée. Certaines étant considérées plus difficiles que d’autres.
La rencontre du facteur en tenue d’été et du bouilleur de cru …
« L’Yvonne est partie en auto
Elle a encore si mal au dos
Encore huit jours m’a dit Pierrot
Avant qu’on la r’trouve au tombeau ».
A la campagne la mort est familière. Pour ne pas assister à l’enterrement d’un voisin, il faut qu’il soit votre pire ennemi. Etre absent sans raison, par oubli ou ignorance du fait est considéré comme une ignominie. Dans la famille du défunt il y a toujours quelqu’un qui compte les présents et les absents. Chacun est là pour honorer le mort mais aussi pour faire savoir qu’il est du nombre. Un enterrement se termine toujours au bistrot du coin. On discute du mort. Si la famille est argentée c’est elle qui paye la tournée générale. Nombreux sont les hommes qui le soir reviennent ivres à la maison, et chacun de se demander s’il ne sera pas de la prochaine fournée. Alors, autant en profiter n’est-ce pas ? Malade on ne le reste pas longtemps.
Sortie du corbillard à Ste Florine (Haute Loire) …
Personne ne souhaite être une charge pour la collectivité. Les « vieux » savent tirer leur révérence. Pas d’acharnement thérapeutique. Chacun se fait à l’idée du « grand départ ». Se savoir « inutile » insupporte plus que le mal lui-même. Il n’est pas rare non plus qu’on aide les gens à mourir. Un oreiller appuyé assez longtemps sur les voies respiratoires et vous passez de vie à trépas.
« Et la belle fille cette traînée
Quelle vermine il nous a ram’née
Elle peut même pas d’mander pardon
C’est une garce pour de bon ».
A la campagne, c’est souvent celle qui est « rapportée », celle qui vient du village d’à côté, qui se trouve affublée de tous les défauts de la terre. Les femmes ne sont pas les moins méchantes …
« Encore ton père mauvais qu’il est
Qu’a pas encore fini d’cuver
Cuver le vin de nos moissons
C’vaurien mérite pas son nom ».
Dans les années soixante l’alcoolisme est un mal qui ronge nos campagnes. La Bretagne (encore moins que d’autres régions) ne fait pas exception à la règle. Les femmes battues sont légion. Personne ne le sait. Personne ne le dit. Cela fait partie des secrets de famille. Les enfants sont les témoins fragiles de bien des violences. Inexplicablement, vingt ans plus tard, alors qu’ils en ont tellement souffert, ils reproduiront les mêmes gestes, gagnés à leur tour par l’alcoolisme … La forge est le lieu de rendez-vous préféré des agriculteurs. Plus encore lorsque la femme du forgeron tient guinguette. C’est souvent le cas. L’homme trouve toujours des excuses pour aller à la forge. C’est une tournée, puis deux puis trois … Les compagnons de beuverie ne manquent pas . Les femmes s’habituent, ne disent rien ou si peu. Les grands parents feignent de ne rien voir. Ainsi va la vie … qui jour après jour nous rapproche de la mort …
Le bistrot d’autrefois …
***
Extrait de « Chagrin violette » (Babel/2014)
(…)
« Père jeté en prison
Au soir de novembre
Met mon cœur en prison
Les soirs de novembre ».
(…)
A l’époque « aller en prison » veut dire quelque chose. Voilà qui ternit toute l’honorabilité d’une famille. Le gendarme fait peur. Pour des « braves gens » se mettre en situation d’infraction est une tache. Passer la nuit à la Brigade du chef-lieu de Canton, cela veut dire que vous êtes inscrit sur le registre de garde à vue, vous êtes fouillé à corps avant d’être déposé dans la chambre d’écrou. Vos chaussures vous sont enlevées, ainsi que votre ceinture et tous objets avec lesquels vous êtes susceptibles de pouvoir vous blesser, voire davantage. S’il s’agit d’une alcoolémie, ce qui est très probable, vous passez la nuit en cellule aux fins de dégrisement. L’endroit est peu accueillant : il s’agit d’une pièce sombre de cinq mètres sur quatre composée d’un lit de pierre bétonnée avec une simple paillasse. Un trou à même le sol vous permet de faire vos besoins. Lorsque la lourde porte en fer se renferme sur vous, vous vous trouvez dans la pénombre, seule la lumière du dehors vous permet de vous orienter. Entendre claquer les lourds gonds de la porte vous donne froid dans le dos. Le lendemain, la bouche pâteuse, vous êtes extirpé de votre geôle, pour y être entendu. La nuit passée en cellule vous a permis de réfléchir. Dans les années 1960, une épreuve de ce type n’est pas sans laisser de traces … Plus que la prison c’est le « qu’en dira t’on » qui fait mal. A la campagne les langues fourchues ne manquent pas pour qui déroge aux règles. On parle du fils BERGHEAUD … qui est affublé du titre de : « Bon à rien » …
Brigade à cheval à Saugues en Haute Loire …
Les premières Brigades sont à cheval. Le gendarme restera propriétaire de son animal jusqu’en 1919. Depuis 1870 les Brigades à pied prennent de l’essor. En 1937 le cheval est retiré des Brigades. La motorisation se généralise.
***
Extrait de « Neige et pluie au Sancy » (Babel/2014)
(…)
« Père ne faites pas de misère
A grande sœur à petit frère
Faut pas faire de mal aux petits
Quand il neige au Sancy »
(…)
L’alcool vous enlève toute lucidité. La moindre contrariété fait de vous un homme méchant qui s’en prend à son entourage immédiat. Femme et enfants sont les premières victimes des alcooliques …
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Extrait de « Passions tristes » (Babel/2014).
(…)
« Je ne veux pas l’égoïne à minuit ».
(…)
François le grand-père les soirs d’hiver, aimait à se retrouver devant son établi, pour y travailler le bois. Le p’tit BERGHEAUD y a pris goût. L’égoïne, petite scie à poignée et à lame rigide, n’a pas de secret pour lui. Dans cet atelier Jean-Louis est un enfant heureux.
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Extrait de « Dans la direction du Crest » (Babel/2014).
(…)
« La maison d’enfance m’est revenue ».
(…)
« Mon enfance disparaît
Quelle est la lueur qui s’en va
Quel écho quelle voix ? ».
Ce voyage en enfance se termine donc par un lourd point d’interrogation. Une chose me rend optimiste : la certitude que Jean-Louis BERGHEAUD soit resté un enfant … Pour autant je n’oublie pas les nuages noirs et menaçants qui sont au dessus de nos têtes. Notre génération s’en sortira toujours. Nous vivons à crédit depuis des lustres … ceux qui suivent paieront « la casse » … J’ai honte à le dire !
***
Ajout le 6 janvier 2015 …
Le 22 décembre 2014, Jean-Louis MURAT est l’invité de Laure ADLER sur « France Culture ». Ce sont 48 minutes de bonheur qui commencent par une question sur l’enfance du jeune homme. D’emblée l’artiste est amené à nous parler de son enfance. ADLER questionne le chanteur Auvergnat sur : « le premier paysage dont il se souvient enfant ? ». Suit un court moment de réflexion et la réponse fuse : « Le rocher de l’Aigle » … au dessus de la ferme de mes grands-parents … au dessus de « la Fontaine Salée ».
La fontaine salée …
Laure ADLER de poursuivre : « Vous savez traire une vache ? ». MURAT se jette sur la question : « Tout à fait ! Bien sur. J’avais une vieille casserole et une vache qui était ma vache préférée et, en rentrant de l’école, tous les jours, j’allais traire l’équivalent d’un bol de lait … pour le boire ». La journaliste amusée d’enchérir : « Vous avez des vaches maintenant ? ». MURAT de répondre goulûment : « J’ai un peu de terrain, un bâtiment, et je prends des bêtes pour l’été … Je dois m’en occuper toute l’année … J’espère bien finir en m’occupant des vaches ». La journaliste de demander : « Pourquoi ? ». MURAT de confier : « Parce que c’est un souvenir d’enfance … C’est peut-être le plus satisfaisant pour moi, un rapport vrai avec l’animal … avec les vaches ». Puis MURAT nous fait part d’une réflexion de PEGGUY qui en regardant une vache déclare avoir : « l’impression d’une âme bloquée dans son adolescence ou son enfance ». MURAT termine en confiant que : « Il y a de jolies vaches, les enfants le savent, je m’arrête et je parle aux vaches. Je parle beaucoup aux vaches presque tous les jours ».
Je m’étais toujours promis de ne jamais parler de moi. Pour une fois je vais déroger à cette règle. C’est sans doute normal et l’inverse est sûrement vrai aussi, les gens de la ville ne comprendront jamais ceux de la campagne. Pourquoi je vous dis ça ? Parce que, il y a dix ans environ, éducateur au Stade Rennais et participant à une finale régionale avec les 13 ans du club, la veille de la compétition, nous étions hébergés dans une ferme auberge du Finsitère Nord. Le samedi matin, histoire de décontracter les enfants avant de rejoindre le stade, le petit déjeuner pris, j’ai invité les enfants à faire le tour de la ferme. Passage par la stabulation libre qu’ils ne connaissait pas. Histoire de se dégourdir les jambes nous avons pris un petit chemin qui menait à une pâture occupée par de jeunes bêtes. Désireux d’impressionner mon petit monde, je leur dis fièrement que je sais parler aux vaches. Incrédules ils me mettent au défit d’en faire la preuve. Sur de mon coup, c’est avec délice que je m’exécute. J’imite le beuglement de l’animal. Interloquée les jeunes bêtes se retournent vers moi. J’insiste. La plus farouche vient dans ma direction suivie des autres. En moins de deux minutes les cinquante jeunes bêtes me font face. Il s’agit de génisses ou de taurillons. Et je leur parle, je meugle, je joue le taureau … Je ne vous dis pas l’étonnement de mon auditoire. Mais il y a une finale régionale, il faut donc revenir aux choses sérieuses. C’est là qu’un de mes « zouaves » entreprend à son tour de prendre le troupeau à témoin. L’attention des jeunes bêtes est donc détournée vers l’adolescent, qui faisant face aux animaux, soudain se retourne, glisse son pantalon, pour laisser découvrir un slip d’un rouge rutilant, puis un derrière rose à souhait. Eclat de rire général. Ceci provoque le départ précipité des bêtes dans tous les sens. Surpris et conscient que les animaux se mettent ainsi en danger, j’invite les enfants à se calmer. Mon énergumène exhibe à présent sa « zigounette » … c’est à mourir de rire ! Je crois que les vaches en rigolent encore. Tout cela pour vous dire que je sais parler aux vaches, que j’adore ça. La vache est un animal très intelligent. Elle devine immédiatement qui lui veut du bien ou non … Cette journée là nous avons été champions régional mais cet intermède campagnard m’est toujours resté.
Revenons à MURAT. Dans une interview récente le chanteur indique que ses grands parents avaient deux vaches. Qu’il fallait allez chez le voisin, propriétaire d’un taureau, pour leur faire prendre bête. Aujourd’hui MURAT a deux jeunes vaches chez lui … la preuve …
(Extrait « Le Vif »/2014) …
A vous Monsieur MURAT, à votre famille, à vos vaches, je souhaite le meilleur pour 2015 … J’espère que nous nous verrons à St Malo … Il faut que je me dépêche à prendre les billets … à Rouen c’est complet !
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Bonsoir, et merci pour ce texte. « Le jour se lève sur Chamablanc » est vraiment une chanson fascinante, peut-être la plus singulière de Babel, de part son orchestration assez différente du reste de l’album, mais aussi de par l’effet produit sur l’auditeur par son texte très direct. Ce n’est pas par hasard qu’elle est placée quasiment au milieu de l’album, en début de disque (c’est aussi le cas dans la version vinyle dont l’ordre des chansons est pourtant différent). C’est pour moi l’un des sommets d’un très grand disque.
PS Je ne comprends pas trop ce que dit la voix américaine qu’on entend à deux reprises (mission spatiale ? – elle parle de Colombus).
Erratum : il faut lire « qu’elle « soit » placée », et non « est ».
Cher ami,
Je rectifie sur le champ. J’aime à ce qu’on me fasse part de ce qui ne va pas. Concernant la voix du cosmonaute ??? Ce sont les rêves du p’tit BERGHEAUD … Merci de faire connaître ce Blog à vos amis … je ne bénéficie d’aucune pub si ce n’est le bouche à oreille … Je n’en souhaite pas d’autre … Bravo pour votre jugement aiguisé sur cette chanson … Merci de contribuer à faire aimer MURAT …
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Rectifié … grand merci pour votre attention …
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Re salut,
la tournure de phrase initiale ou première devait être tellement désagréable ou peu appropriée que j’ai du la modifier … Je ne retrouve pas l’erreur signalée …
D
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Bonjour Pierre-Emmanuel
Pour répondre à votre question, JLM est né en 1952. Le premier homme qui marche sur la lune en 1969 est un évènement pour les gens qui à la campagne ou en ville, ont la télévision ou simplement la radio, sur lesquelles est retransmis l’exploit. C’est LE grand évènement de ces années-là. JLM a 17 ans et c’est quelque chose qui forcément comme tous les jeunes de son âge, le fait rêver. La voix américaine contextualise et resitue l’évènement.
Salut Muse, pas de dégât chez toi ??? Je m’inquiétais, je voulais t’envoyer un message …
Amitiés de Bretagne
D
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On a eu un début de vent-tempête en Béarn hier après-midi, je sortais du premier cours à l’hôpital. Mais après,ça s’est terminé rapidement en pluie et le vent est tombé. Donc pas de souci. Et aucun dégât.
Plein de bises du Sud-Ouest!
Amicalement
Françoise
Bonjour Didier!
Merci pour cet ajout de pages, bienvenu avec certaines chansons.
A corriger à la place de gagnasse, c’est caillasse, qu’il faut mettre.
Et puis deux précisions:
Il existe une chanson auvergnate des scieurs de long.
Ma grand-mère paternelle me la chantait quand j’étais enfant:
Il n’y a rien de si fiers que les scieurs de long
Quand ils sont à cheval, assis sur leurs chevrons
Lorigni, lorigna, carmagna tchi tchi greuuuuuuuuu
Tchiiiiiiiiiiiii tchiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Il me semble me rappeler qu’il y avait des scieurs de long dans la famille côté paternel et cette chanson était leur chanson.
Autre précision: le facteur de campagne était appelé facteur rural. Outre la pèlerine, il avait souvent un vélo avec des sacoches et chaque famille lui payait le verre de vin quand il venait. C’était l’usage. Certains refusaient en service, d’autres ne refusaient pas, par goût de l’alcool et finissaient souvent dans un fossé à ronfler avant la fin de leur tournée. Tu as plein d’histoires à ce sujet et se ne sont pas des légendes. En Auvergne, dans le hameau où je vais passer des vacances et que je connais depuis l’enfance, l’ancien facteur que j’ai connu, a fini à la fin de sa journée de travail, saoul comme une barrique et dans un wagon postal et s’est retrouvé à Paris.
C’est marrant que tu en parles car j’ai un arrière-grand-père, Henri, qui a été tué durant la 1ère guerre mondiale qui exerçait la profession de facteur rural et qui ressemblait beaucoup à l’homme de la photo que tu as mise.
Concernant l’alcoolisme des générations, plusieurs facteurs:
- l’alcoolisme peut jouer un rôle avant même la naissance de l’enfant si le père ou la mère boivent.
- Autrefois, le lait était réservé à la vente et donc souvent pour allonger les biberons si on ne pouvait pas allaiter ou que la mère n’avait pas assez de lait, on mettait de l’eau de vie. Et c’était aussi le remède employé par bien des paysannes pour faire tenir tranquille les bébés et pouvoir continuer leur travail sans être dérangées. Il y avait donc beaucoup de bébés déjà alcooliques.
Ca continuait durant l’enfance car pour ceux qui allaient à l’école, l’hiver, on leur donnait une petite gourde de vin chaud et sucré, qu’on appelait en Bourgogne et peut-être aussi dans d’autres régions comme l’Auvergne, du « sauve-la-vie ». On pensait que l’alcool chaud réchauffait les enfants qui devaient marcher longtemps pour aller à l’école. En réalité, l’alcool refroidit et le fameux sauve-la-vie a plus tué les mômes que les a sauvés.
Ensuite tu avais « faire chabrot » et les garçons dès l’âge de 9 ans, faisaient comme leurs pères et mères:
https://www.youtube.com/watch?v=RsjOQwpVpKk
Ensuite, dès l’âge de 12 ans, les enfants pouvaient boire du vin le dimanche. Ceux qui servaient la messe, se sifflaient souvent le vin blanc des burettes à la sacristie.
Et à chaque noce, à chaque fête, les enfants buvaient du vin, terminaient les verres…
Alors l’alcoolisme implanté dans les campagnes, ce n’était pas étonnant. D’autant qu’on tenait le vin comme médicament aussi, fortifiant et meilleur que l’eau. Dans ces conditions et ces croyances, difficile de pouvoir échapper à l’alcoolisme, au moins chez les garçons. Et on en est toujours par sorti aujourd’hui, tu remarqueras…
En Puy de Dôme, tu as des petites routes hors des départementales (pour ne pas être arrêtés par les gendarmes), où tu retrouves de temps en temps des voitures arrêtées en plein champ avec un ou deux hommes ou jeunes hommes, jeunes filles complètement ivres. Et ça doit être pareil chez toi en Bretagne.
Et ici en Sud-Ouest, je peux te dire que les mômes boivent très tôt et que souvent le vendredi matin quand je les ai en cours, ils cuvent le vin et les bières bues toute la nuit du jeudi soir. J’ai même eu des élèves qui durant leurs stages en entreprises, cachaient des bouteilles d’alcool fort pour aller les boire dans les toilettes des clients. Ca fait peur chez des mômes qui ont 15-16 ans. Souvent les jeunes filles sont aussi concernées que les garçons par l’alcool et certaines se retrouvent souvent après avoir trop bu, dans le lit d’un garçon dont pourtant elles n’auraient pas voulu pour un empire. Et les bagarres générées par l’alcool, parfois terminent très mal…
Concernant la rhubarbe, si elle servait pour le scorbut, elle n’était pas utilisée pour soigner la toux (n’en déplaise à JLM). C’était le radis noir en sirop qu’on utilisait, bien sucré, qui était recommandé pour la toux grasse. C’était un remède connu depuis des siècles et qui marchait bien avec les frictions à l’essence de térébenthine pour la fièvre.
Et puis, autre précision, on accole toujours à la campagne (en Auvergne et ailleurs aussi) un article aux prénoms ou aux noms des gens.
L’Henriette, le vacher, le facteur, le drôle c’est à dire l’enfant (le droula en auvergnat), l’ancien, le vieux, l’Pierrot, le Jeannot, le Jeantout, la Germaine.
Enfin, le vacher en Auvergne est un titre presque nobiliaire jusqu’au début du vingtième siècle. Il désigne les propriétaires terriens auvergnats qui ont parfois un château, des terres aussi bien agricoles que des vignobles avec plusieurs métairies, et ils sont nommés maîtres et maîtresses (parfois nobles, parfois bourgeois, parfois riches paysans ou viticulteurs), ils dirigent leurs propriétés avec un vaste personnel paysan à qui ils louent des petites maisons et qui travaillent comme des bêtes de somme dans l’exploitation toute l’année.
Le terme vacher pour désigner seulement celui qui prend soin des vaches et qui fait le rebouteux aussi par la même occasion,n’arrive que vers les années 30-40. La société est en train de changer. Le vacher peut être effectivement un jeune voisin ou bien le fils de famille qui a reçu le don de ses pères, grands-pères ou d’un voisin pour soigner les vaches et en même temps jouer les sorciers-guérisseurs.
Mais se sont encore le plus souvent des domestiques employés par les fermiers (des jeunes gens comme des vieux, quelquefois chassés de chez eux, des clochards, des tziganes et des gitans de passage aussi de temps à autre) qui se louent à la semaine, voire à la journée dans les fermes au fil des saisons. Routards, couchant dans les étables avec les animaux, passant d’une ferme à l’autre, sillonnant le département, buvant beaucoup, souvent séducteurs des jeunes paysannes à qui l’on dit de se méfier. Certains sont d’honnêtes garçons, orphelins ou soutiens de famille, mais d’autres sont d’anciens bagnards, voleurs, voyous. En Puy de Dôme, on les appelle les gouris et ils ont été longtemps la lie de la société auvergnate.
(j’ai appris ça en lisant Aimé Coulaudon: de la Sioule à la Tiretaine, j’ai même fait une critique du livre sur le forum).
On retrouve ces domestiques de ferme, journaliers, se louant dans les fermes, chez Pagnol dans Angèle (avec Fernandel et Orane Demazis):
https://www.youtube.com/watch?v=7ogHOHe30_o
Mais aussi chez Robert Enrico dans « les grandes gueules » (avec Bourvil et Ventura):
https://www.youtube.com/watch?v=-60DF5eId7M
Salut mq « Muse » à moi …
je te serai toujours d’une vraie reconnaissance pour ce que tu m’apprends. Je suis curieux d’apprendre …
Bises.
D
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Ben de rien, tu sais que je le fais de bon coeur. Plein de bises, Didier!
Je le sais ma grande.
D
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Très enrichissant Muse….tu es un véritable puits du savoir concernant le monde paysan en Auvergne ….j’ai une anecdote concernant les chiens collés…j’avoue que je suis comme Jean Louis …un souvenir quand j’étais encore une toute petite fille ….je vivais en campagne également ma chienne s’était collée avec le chien du voisin et mon père m’avait dit que le seul moyen de les décoller était de balancer un verre d’eau sur l’objet du délit….je me vois de nouveau courir après les chiens avec mon verre à la main pour essayer de les décoller …quelle honte et le voisin et mon père était mort de rire…à l’époque avoir une portée c’était la noyade pour les chiots et je ne voulais pas vivre çà….concernant le vin véridique quand j’allais déjeuner chez ma grand-mère le dimanche ,elle me servait un verre de vin et ajoutait un peu d’eau….;)
Je le dis et le redis … les commentaires de « Muse » sont un vrai + pour ce blog …
D
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Amusante ton anecdote, Rhia! Tu devais être drôlement embêtée de voir ton papa et le voisin rire de toi…
Chez nous aussi, les petits chats étaient souvent noyés après avoir été endormis à l’éther dans un sac en papier. Ca me faisait pleurer énormément. Mais en même temps, c’était un peu obligatoire sinon, nous nous serions vite retrouvés avec une trentaine de chats à nourrir.
Pour mon savoir, il vient essentiellement de mes grands-parents auvergnats d’origine paysanne côté paternel, de mon parrain auvergnat et de ses parents et de ma mémé côté maternel, fan de plantes et de remèdes en tous genres. J’ai eu l’opportunité de naître dans une famille où les grands-parents auvergnats étaient très âgés mais avec encore toute leur tête et des envies terribles de raconter leur mode de vie d’autrefois, leurs petits secrets, transmettre des choses qui leur paraissaient essentielles, des savoirs culinaires, jardiniers, des contes, des légendes. Le fait d’être prof depuis 11 ans, m’a fait prendre encore plus conscience de ces richesses familiales. Donc je me sens responsable de transmettre un peu ce patrimoine quand l’occasion se présente…et puis je continue d’apprendre aussi en me documentant sur leur époque, sur l’Auvergne à différents moments de l’Histoire.
Le vin avec l’eau, j’y ai eu droit aussi quand j’ai eu 12 ans, puis un fond de verre, c’était aussi très traditionnel en Bourgogne. Et encore plus du fait que mon grand-père paternel avait de la famille qui avait des vignes.
Allez avant de te faire la bise, je te poste un lien sur 3 extraits d’un film que j’ai vu en 2012, dont j’avais parlé sur le forum, entre le documentaire et la fiction: Nana, de Valérie Massadian, qui raconte un peu nos enfances à travers celle d’une toute petite fille:
http://www.telerama.fr/cinema/nana-trois-extraits-commentes-par-valerie-massadian,80231.php
Tu y as tout l’univers que j’ai connu, qu’a connu JLM, Didier, que tu as aussi connu un peu sans doute…
Merci ma belle….c’est un réel plaisir de te lire et je ne le dirai jamais assez….as-tu pensé à écrire un bouquin….çà serait très enrichissant pour chacun de nous et je serais une fan assidue….quelles chance ont tes élèves de t’avoir comme enseignante….suivre des cours avec toi quel bonheur !…pourquoi n’étais-tu pas là quans j’étais une toute petite fille bise ma muse
Oui, j’y ai pensé, Rhia. J’écris des histoires depuis l’enfance mais juste pour moi. J’ai publié quelques petites choses depuis différents sites internet d’écriture, mais compte tenu du travail enseignant que j’ai, je n’ai pas le temps de m’y consacrer beaucoup. J’ai même pas pu terminer le roman auvergnat des années 30 que j’ai démarré en 2005. J’en suis presque venue à bout, mais j’arrive pas à être satisfaite de ce que j’écris en ce moment. Je n’arrête pas de raturer, de réécrire des passages, de modifier le rythme. Du coup, je me demande si je ferai pas ça que je serai en retraite si j’ai une retraite ) Je dis pareil pour des expos peinture parce que c’est vrai que mon temps est bien occupé par les cours et les prépas pédagogiques, les expos des élèves et maintenant le temps libre très occupé avec ma fille.
J’essaie de faire mon métier le mieux que je peux, pour apporter le plus possible à mes élèves, mais aussi en hommage à quelques anciens profs de collège et lycée, un prof aux Beaux Arts, eux qui m’ont tant donné. Je pourrais pas enseigner si je ne les avais pas eus. Et ce qui m’émerveille, c’est que même aujourd’hui âgés, en retraite, ils ont gardé cette passion de la transmission, du don de soi…J’espère que lorsque j’aurai leur âge, je serai aussi comme eux.
Bises Rhia!
D’accord avec toi Rhia
D
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Oups la faute!… »pas top » tu corrigeras pour moi mon Didier …
Tu veux parler de quelle chance … Rhia … ça c’est le rhume …
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Oui merci Didier…tu es très tolérant je trouve …bises
Merci Muse de ces douces paroles qui te ressemblent. Ta petite fille a de la chance … Elle s’en rendra compte un jour …
D
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Merci pour cet ajout, Didier. Et merci pour cette jolie anecdote personnelle que tu nous comptes. Les animaux perçoivent en effet très bien si on les aime ou pas. En balade, je discute souvent aussi avec vaches, ânes, cochons (j’adore chanter des chansons aux cochons, les cochons adorent la musique), brebis, poules. Avec Maïa, nous avons passé du temps l’été dernier à discuter avec les animaux et nous continuons à le faire en balade et même à l’appartement avec le chat, qui est un chat très bavard, s’exprimant beaucoup par différents miaulements. Du coup, parler aux animaux parait tout à fait normal et naturel à la petite, comme ça m’était familier lorsque j’étais enfant. C’est un lien riche d’échanges, de joies, de tendresse aussi, qui l’aide également au plan du comportement (il faut être doux, ne pas effrayer l’animal, être à l’écoute, parler doucement), de la psychomotricité (arrêter un geste, se déplacer lentement, ne pas être brusque)et qui pourra toujours lui apporter du réconfort dans des moments difficiles. Tu le sais comme moi.
Concernant JLM, il loue seulement quelques prés pendant la période estivale mais ne doit pas s’occuper des animaux. Les propriétaires des vaches doivent assurer les soins et la traite chaque jour. Il doit juste de temps à autre, quand il est là, et parce que ça lui fait plaisir, aider un peu. Mais ça ne va pas plus loin. Maintenant, c’est sûr que tout le monde ne le ferait pas…même en ayant baigné toute l’enfance dans le monde agricole. Faut aimer ça.
Pour conclure sur le sujet, je te mets deux liens de sketchs berrichons (avec le regretté Patrick Raynal) sur les vaches, histoire de te faire sourire:
http://www.patrick-raynal.fr/vachestop.htm
http://www.patrick-raynal.fr/lanoire.htm
Merci encore Didier pour ces pages!
Amicalement
Muse
Bonjour,
Pour illustrer votre blog, vous avez pris plusieurs photos de mon article « La roulotte de berger d’après des cartes postales et photographies anciennes », publié sur le site pierreseche.com à l’adresse
http://www.pierreseche.com/roulotte_de_berger.htm
le 21 janvier 2013.
Or je constate que l’origine de ces emprunts n’est pas mentionnée et donc que mon travail en tant qu’auteur est passé sous silence. Je vous demanderais donc d’indiquer dans la page afférente les mentions d’usage pour réparer cet oubli. Merci,
Christian Lassure
Bonjour Monsieur,
vous me laissez la journée pour réparer cet « oubli » volontaire. Ma démarche n’a rien de commercial. Je comprends pour autant votre souci et ferai ce qu’il faut pour réparer cet « oubli ». Vous pouvez compter sur moi, cela sera fait dans la journée.
Félicitations pour votre travail remarquable.
DLB
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Bonjour,
Je vous remercie d’avoir fait le nécessaire et mis un lien vers le site pierreseche.com. C’est parfait.
Christian Lassure
merci de votre compréhension
DLB
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