- 5 bis – Jean-Louis MURAT … l’époque CLARA … 1977/1980 … (suite) …
Une coupure de presse qui m’a été adressée par « un ami qui me veut du bien » m’a conduit à poursuivre mes investigations sur l’époque CLARA …
Ainsi donc en avril 1979 le groupe CLARA et son leader Jean-Louis BERGHEAUD auraient enregistré une maquette aux studios « Magic Productions » à RIOM. Sans plus attendre je prends donc mon bâton de maréchal et m’en vais à la recherche de ceux qui ont connu cette époque, se sont investis pour que vive la musique en Auvergne.
Patrick VACHERON et Fabien TOURNUT …
Il s’agit là des deux créateurs du 1er studio d’enregistrement en Auvergne. Il fallait oser. C’est un vrai studio avec synthé ARP 2600 acheté à Londres, un magnéto 24 pistes, une console et des micros haut de gamme … Au moment ou Patrick et Fabien lancent l’opération « Magic Productions », en 1976, ils baignent dans la musique depuis 10 ans déjà. Ensemble ou séparément, ils ont joué dans des groupes tels que « POP LOS ANGELES » – « MOTIF » – « CONTACT » ou « S.O.S. ». Ils ont donc une parfaite connaissance du milieu rock en Auvergne. Ils forment un binôme idéal pour monter un studio : Fabien (le gestionnaire) et Patrick (le spécialiste du son).
Top of the pop …
« Magic Productions » ouvre en 1978. Le studio s’installe route d’Ennezat à Riom. Au tout début VACHERON et TOURNUT rêvent d’attirer les pointures du rock. Leur modèle n’est rien moins que le studio du château d’Hérouville près de Pontoise. Le showbiz préfère ce qui est clinquant. Nos compères Auvergnats cherchent à attirer dans leurs studios tous les nouveaux du rock régional. Ils fondent leur propre société de production : « New Magic Productions » sonorisant des concerts et des tournées, celles de PLASTIC BERTRAND entre autres, et s’engouffrent sur le marché des pubs radio que l’essor de la bande FM vient d’ouvrir.
Le 21 avril 1979, le festival « Rock d’ici » rassemble 10 groupes Auvergnats dans la salle des fêtes de Riom. Pour 20 francs, le public peut entendre : « ATTILA ET LES AUTRES » – « JUDAËX » – « LARSEN » et « CLARA » notamment. Ces derniers ont déjà fait parler d’eux. Les musiciens de La Bourboule ont été conspués quand ils ont joué en première partie de « MOTÖRHEAD » à Clermont. Le chef de file du groupe n’a pas supporté l’affront. Il traite les spectateurs de « cul de plomb, de public de merde, dans une ville de merde » et les « Bourbouliens » quittent la salle sous les quolibets et les canettes de bière qui volent. Ce chanteur a pour nom Jean-Louis BERGHEAUD. A Riom BERGHEAUD et ses musiciens reçoivent un bon accueil tant du public que de « Magic Productions », où ils répètent souvent. C’est dans ce studio qu’ils vont enregistrer la maquette de « Passions privées » un album qui sortira en 1984 sous le nom exclusif de MURAT (décision des producteur). Sur la pochette de cet album, les musiciens se nomment Alain BONNEFONT, Christophe PIE et Jérôme PIETRI, soit la fine fleur du rock Auvergnat. Tous ont joué et enregistré à de nombreuses reprises chez « Magic Productions » devenant au fil des ans des musiciens presque attitrés du studio. Autre habitué des lieux : Denis CLAVAIZOLLE. Son nom apparaît sur une flopée de disques enregistrés à Riom.
Denis CLAVAIZOLLE au bar de « M.P » route d’Ennezat …
Plus de 200 disques furent enregistrés à « Magic Productions » parmi lesquels :
- Dynamita (année 1978) …
- 38 tonnes (1982) …
Ce groupe de « hard rock » se forme dans les années 1975/76 en région Parisienne. Il comprend : Yann MOKEDDENE (basse) son frère Amar (batterie) Lionel DUHAUPAS (guitare). Les rejoignent Gilles SUDAN (guitare) et Jacques BERETE (chant).
Ce premier 45 tours produit à Riom se négocie aujourd’hui à prix d’or chez les disquaires spécialisés dans le « hard rock » …
- Tokio (année 1984) …
- Voodoo child (recto/verso) …
Ce groupe comprend Manu GONZALES (chant) Gérard MEDIAVILLA (guitare) son frère Paco (guitare) Alain OLIVIER (basse) et Bernard (batterie).
Ce groupe est originaire de COURPIERE (Puy de Dôme). Le 12 février 1985 il enregistre son 1er album chez « Magic ». Aux divers concerts de « hard rock » qui ont pour cadre la région de Clermont, « VOODOO » partage l’affiche avec « FA FA FA » (BONNEFONT) et « SOS » (VACHERON) …
J’ai plaisir à vous offrir un titre magnifique de « VOODOO CHILD » … Pourquoi ils n’ont pas réussi à percer ??? J’adore ce titre ! Il me rappelle le son de mes 20 ans lorsque je fréquentais les bals dans mon Sud Finistère natal. Je prends là un coup de vieux … Moi non plus : « Je ne veux pas devenir vieux » !!!
De nombreux chanteurs régionaux dont Philippe IMBEAUD (le père de Morgane) ont gravé leur voix sur vinyle route d’Ennezat …
- Philippe IMBEAUD
- François FAYE
- Alain VERGNE
- BOUDU
- Tonio ESCAMEZ
« Magic » dont le logo a été dessiné par Guy FORGEOIS en plus d’enregistrer des disques, mais aussi des maquettes en pagaille, s’est spécialisé dans la pub pour les radios, a travaillé pour « POLYDOR » – « PATHE » – « EMI » … Bref, tout le gotha Auvergnat du rock est passé par là. L’aventure se termine vers la fin de 1989 le début 1990.
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Par mail j’ai contacté Patrick VACHERON lequel a eu l’extrême gentillesse de me répondre en ces termes :
« C’est l’association de deux personnes passionnées de musique et de son qui a donné naissance à Magic- Productions au milieu des années 70. Le premier studio d’enregistrement professionnel Auvergnat. Fabien TOURNUT (Batteur) et moi-même (Claviers/synthé) avions fondé un groupe avec d’autres amis musiciens. Un de plus, me direz vous, car effectivement, ils en fleurissaient de toutes parts ,et le rock auvergnat commençait réellement à s’imposer sur les scènes Clermontoises. Mais si tous ces artistes ne manquaient pas d’occasions ni de lieux pour se produire et faire découvrir leur musique au public, rien n’existait encore pour graver leur talent sur K7 ou Vinyle. Pour cela il fallait « monter à la capitale ». Fabien et moi avons donc décidé de créer une structure qui permettrait à la musique auvergnate d’être « immortalisée » sur bande magnétique. Après deux ans de travaux et d’aménagements, le studio est sorti du sol et nous y avons installé un équipement assez sophistiqué pour l’époque, surtout en province. « MAGIC-PRODUCTIONS » était né… Les enregistrements se sont enchainés, les artistes se sont succédés, et doucement la réputation a franchi les frontières du Puy De Dôme pour intéresser quelques labels et maisons de disques Parisiennes, tels que RCA, EMI, WARNER, POLYDOR etc …
Parallèlement à mon rôle d’ingénieur du son au studio, il m’arrivait également d’être sollicité pour sonoriser des concerts « live » sur des évènements particuliers. C’est lors de l’un de ces festivals, auquel je participais à la Bourboule, que je me suis retrouvé derrière les « manettes » du groupe CLARA et que j’ai rencontré Jean-Louis BERGHEAUD, qui était déjà, une figure de la scène Clermontoise. Nous avons sympathisé et tout naturellement, lorsqu’il a décidé d’enregistrer des maquettes pour promouvoir CLARA, c’est vers « Magic-Productions » qu’il s’est tourné. Jean-Louis était déjà très charismatique et très exigeant dans sa démarche musicale et sonore. Son caractère bien trempé, sa détermination, sa soif de réussir, son besoin de bousculer, de déranger, d’innover, de rechercher en permanence, son éternelle insatisfaction (même lorsque tout semblait lui plaire quelques instant auparavant ) et cette faculté incroyable de nous emmener là ou il voulait aller, de nous enfermer dans son monde, son regard bleu profond, transperçant, sa culture d’une richesse incroyable et sa voix monocorde et envoutante, j’avoue que ce fut très déstabilisant, mais certainement l’une de mes plus belles rencontres artistiques. Les maquettes de CLARA seront présentées à William Sheller avec qui le groupe va collaborer quelques temps et finir par se dissoudre. Comme pour beaucoup de groupes à cette époque, les maisons de disques cherchaient à en extraire le leader (souvent le chanteur) et concentraient leurs efforts sur lui. C’était plus simple et moins onéreux, et la tendance était à la carrière solo, voire au « coup » de marketing : un titre, un tube et au revoir. Plus tard, Jean-Louis refera appel à moi pour des prises additionnelles sur son album Passions privées enregistré à Paris, notamment sur les titres « Lindberg business », « La Louve », « Je traine et je m’ennuie » et « Passions privées ». J’enregistrerai donc quelques guitares de Jérôme PIETRI, quelques harmonicas de Pascal MIKAELIAN, mais surtout des voix lead de Jean-Louis, car il se sentait plus à l’aise dans son Auvergne natale que dans le stress parisien.
Quelques temps après, j’enregistre le Groupe TOKIO pour « BERNETT MUSIC ». Ce sera ma première rencontre avec Denis CLAVAIZOLLES (aux claviers) et Franck DUMAS (à la guitare) qui vont plus tard collaborer avec Jean-Louis.
« Tokio » … avec CLAVAIZOLLES et Franck DUMAS …
Le « Studio MAGIC-PRODUCTIONS » finira par fermer ses portes pour des problèmes de rentabilité. En effet, les artistes souvent auto-producteur (et même sous contrat) manquent sévèrement de budget, obligeant Fabien et moi à pratiquer des tarifs plus proche du mécénat que de la réalité financière de nos investissements immobiliers et d’équipements. Je vais donc quitter Riom pour installer un nouveau studio à LEMPDES, toujours dans le Puy de Dôme. Ce studio qui s’appelle « Les Amandiers » deviendra par la suite le studio MBS (Music Boulevard Studio) et Franck Dumas, cité plus haut dans le groupe TOKIO , en sera le directeur artistique. Franck est aussi le leader du Groupe « Blue Matisse », avec Denis CLAVAIZOLLES, signé chez « Warner ».
Je n’avais plus beaucoup de contact avec Jean-Louis à cette époque, sa carrière végétait un peu, et je fus agréablement surpris lorsqu’il appela MBS pour venir y enregistrer son prochain album qui s’appellerait « Cheyenne Autum ». Les séances d’enregistrement se sont déroulées un peu comme des répétitions. Jean-Louis arrivait le matin avec des textes, des mélodies et des idées musicales, et tout se construisait sur place, tout s’échafaudait au fil des heures, des jours. On abandonnait un titre, pour y revenir plus tard, selon son inspiration ou son humeur du moment. Denis CLAVAIZOLLES (claviers), Jérôme PIETRI (guitariste) et Alain BONNEFONT (bassiste et compositeur) ont activement participé aux arrangements et couleurs musicales, toujours au service du texte et sous l’œil du maître. Les prises de base (rythmique, batterie, basse, guitare, claviers) pour l’architecture des morceaux ont été réalisées par Christophe DUPOUY, puis toutes les prises additionnelles pour l’habillage et les orchestrations (guitares, claviers, chœurs de Marie Audigier, voix de Jean-Louis, harmonica, etc. …) faites par moi. Ensuite l’album a été mixé à Paris, excepté « Si je devais manquer de toi » entièrement réalisé à « MBS ».
BONNEFONT – PIE et CLAVAIZOLLES en répétitions au studio « MBS » …
Le Studio « MBS » subira (pour les mêmes raisons de rentabilité) le même sort que « Magic-Productions » et fermera ses portes définitivement en 1990. C’est à ce moment que j’ai évolué vers le son « Live » et le spectacle. C’est aussi à la même époque que j’ai quitté l’Auvergne pour le Sud de la France. Depuis je me suis involontairement éloigné de la carrière de Jean-Louis. Mais fort heureusement, vous avez su la retranscrire et la perpétrer dans vos blogs et grâce à vos recherches et à votre passion.
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Aujourd’hui encore, Patrick VACHERON continue d’officier pour le groupe de variété « SOS ». Ingénieur du son, il est considéré comme l’un des meilleurs sonorisateurs actuels sur le circuit des bals.
Ce groupe naît de la rencontre entre Christian ARFEUIL et VACHERON. Le 18 janvier 1975, à Bourbon l’Archambault le groupe donne son premier concert. A l’époque Jérôme PIETRI, Christian BORAGNO et Philippe HENRI complètent l’ensemble. 40 ans ont passé. VACHERON est toujours présent. L’actuel chef de file a pour nom Serge TORTOLANO. En 1994 le groupe signe pour « Warner » le titre : « Au jardin d’Eden » qui n’a rien à envier aux succès commerciaux de l’époque. Hélas pour eux, « GOLD » est passé avant …
Merci à toi Patrick de nous avoir accordé un peu de ton temps. « SOS » continue de se produire dans tout le sud de la France. Le succès est toujours au rendez-vous. Allez les voir … A présent, il ne me reste plus qu’à trouver son compère de l’époque : Fabien TOURNUT. Retiré de la musique, Fabien a réussi sa reconversion dans le domaine de l’écologie . Il me semble que du côté d’ISSOIRE ou de RIOM je devrais pouvoir retrouver sa trace. Je m’y attelle.
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Ajout le 3 mars 2015 …
Le 5 février 2015, le livre écrit par Sébastien BATAILLE consacré à MURAT est en vente …
Ce livre n’a d’intérêt que dans les seules interviews de Jean-Bernard HEBEY – William SHELLER et Charlélie COUTURE … C’est HEBEY, alors à « RTL » qui le premier devine tout le talent de MURAT. Les deux hommes ne sont pas faits pour s’entendre. HEBEY loge, nourrit et paye MURAT. Il met à sa disposition les meilleurs musiciens, le meilleur studio Parisien. Il attend donc de son protégé un minimum d’écoute. C’est mal connaître Jean-Louis BERGHEAUD qui n’en fait qu’à sa tête. HEBEY produit le 45 tours « Suicidez-vous le peuple est mort » ainsi que le 6 titres éponyme et enfin le 33 tours « Passions privées ». C’est en échec complet. MURAT s’est mis tout le monde à dos : HEBEY bien évidemment mais aussi »PATHE » la maison de disque, qui ne renouvelle pas son contrat. Je ne reviens pas sur l’interview d’HEBEY puisqu’évoquée largement par ailleurs (page 107).
Venons en à William SHELLER qui lui aussi est en possession de la k7 « Clara ». Voici ce qu’il en dit : « J’ai senti autre chose ». (…) « J’étais soufflé par l’écriture riche et inventive des textes. Il y avait derrière tout cela un futur grand. J’ai eu l’envie (ce qui est très rare) de le voir en répétition et en concert et me suis effectivement déplacé à La Bourboule pour en savoir davantage. Il en est ressorti que Jean-Louis était l’âme du groupe et qu’il était nettement fait pour être un soliste ». Et SHELLER d’enfoncer le clou : « On n’écrit pas des mots comme les siens sans être une très forte sensibilité donc empli de doutes. Il ne s’agissait pas de le flatter par des joliesses de verbe mais pour le conforter dans son talent d’écrivain et d’homme tout court. La musique ça s’apprend ça évolue, c’est un langage qui se satisfait de l’abstrait, de l’émotionnel. Concrétiser les images et les émotions avec des mots est plus difficile ». Les formulations employées par SHELLER sont fortes et soulignent ô combien le talent de l’Auvergnat !
Nous sommes en 1984, hors la période « CLARA » donc. Pour autant je choisis d’intégrer au présent des extraits de l’interview de Charlélie COUTURE accordée à BATAILLE. Au cours de cet été MURAT et ses musiciens font la 1ere partie du Nancéen porté par son « avion sans aile ». Voici ce qu’il dit évoquant MURAT : « Il avait un groupe avec lui. D’assez bons musiciens d’ailleurs. Je me rappelle de beaux trais d’harmonica, pas vraiment blues ni rock, c’était de la chanson Française intelligente et créative« . (…) « Ils étaient autonomes, c’est le cas de le dire « auto nomes », ils avaient leurs propres moyens de locomotion. On se retrouvait sur place et on partageait les casterings ». COUTURE d’aborder ensuite le départ précipité de MURAT et de ses boys : « J’ai le souvenir d’un truc avorté ». (…) « On avait pensé qu’ils étaient un peu usés, on avait senti pas mal de querelles internes entre eux, les musiciens et lui ». A l’invitation du journaliste, COUTURE nous conte une anecdote de cette tournée : « Nous voyagions séparément, et je me souviens d’un jour d’angoisse parce qu’ils n’arrivaient pas. Finalement, quelques minutes avant de monter sur scène on les a vus venir et ils ont dû monter sur scène sans même faire la balance. Les uns avaient les mains sales, et ils étaient haletants, car ils avaient eu un accident de bagnole ».(…) « Pour eux c’était grave parce qu’ils n’avaient pas un max de soutien logistique, ils devaient se démerder avec les moyens du bord ».
Hors les propos tenus par Jean-Bernard HEBEY, il me semble que tout le meilleur du livre de BATAILLE soit résumé là.
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Ajout le 17 mars 2015 …
Nous sommes le 21 juillet 1984 … il fait une chaleur torride. J’ai retrouvé trace de l’un des acteurs de cette journée mémorable. Il s’agit de l’un des musiciens qui accompagne MURAT. Volontairement je tairai son nom. Je ne veux pas qu’il lui soit fait reproche de ces quelques confidences. Ce témoin direct nous parle de l’accident de la route évoqué par Charlélie, en ces termes : « Oui, j’y étais ! C’est pas moi qui conduisait ! Je dormais à ce moment ». Il précise : « C’était à Parthenay, on allait faire un festival à Redon avec Jimmy CLIFF, LORDS OF THE NEW CHURCH etc … Nous sommes arrivés pile poil pour le concert ! ». Mon interlocuteur de poursuivre : « Nous on voyageait à part, mais on suivait la tournée COUTURE. Oui il y a eu les flics avec constat. Le mec qui nous a coupé la route était bourré ». Je lui souffle ces quelques mots : « JLM il devait tirer une gueule pas possible ??? ». Il m’assure : « Bah, non. Personne n’était blessé. Après, on a attendu tout l’après-midi qu’on nous envoie un véhicule, il faisait super chaud ! Le plus rigolo c’est que je voulais qu’on s’arrête pour boire un café dix minutes avant et on s’était pris la tête car Jean-Louis MURAT ne voulait pas ! Juste après … Boum !!! « . Comme quoi, il tient parfois à rien que le cours d’une vie ne soit changé.
L’affiche du festival « La Musicomanie » … 1984 …
MURAT est à l’affiche. L’une des chevilles ouvrières de ce festival « La Musicomanie » a pour nom Didier CORNU. Il s’agit là d’un passionné de musique.
Ajout le 2 avril 2015 …
Autre affiche de ce festival …
Didier CORNU que j’ai eu au téléphone se souvient de cette période. De mémoire il m’indique verbalement donc : « Le concert de Redon se déroule au parc des sports, les artistes doivent se regrouper à l’entrée de la ville, monter dans des voitures décapotables et traverser les rues de Redon en fête. En ce 21 juillet MURAT qui n’est connu de personne se fait attendre. C’est donc sans lui que le cortège démarre. MURAT nous a été imposé par Charlélie COUTURE. Pour les organisateurs que nous sommes c’est un surcoût qui n’était pas prévu. Pour ce qui me concerne je garde de vagues images du concert de MURAT. Lui et ses musiciens sont donc arrivés après le défilé. Ils avaient été victimes d’un accident de la circulation. Je me souviens qu’ils nous sont arrivés en piteux état ». Le jeune homme ne m’en dira pas davantage. Si un p’tit détail, prof de guitare, il m’indique aimer un des derniers titres de MURAT : « J’ai fréquenté la beauté ». Plusieurs de ses élèves actuels (amateurs de bon niveau, aspirant à vivre de la musique) travaillent avec lui sur ce titre …
1984 … c’est l’époque Punk … Un groupe fait parler de lui … il a pour nom : « ZERO DE CONDUITE ». Il est à l’affiche de ce festival. Formé en 1982, ces jeunes d’Issoudun (Indre) âgés de 11 à 14 ans ont pour nom : Anne Sophie (chant) – Johan (guitare) – Franck (basse) – Guillaume batterie. Les frères LEDOUX (Johan et Guillaume) forment plus tard le groupe « BLANKASS ».
Au Zénith ces jeunes gens ont chanté devant François MITTERAND lui-même. Notre Président voulait sans doute « faire jeune » … Leur titre fétiche : « Je suis mort » … Les paroles sont édifiantes : « Je suis mort/Le braquage a foiré, les flics m’ont mitraillé/Je suis mort » (…) « J’ai une balle dans la tête une autre dans la jambe » (…) « Mon copain s’est cassé il m’a laissé tomber » (…) « Ma mère elle va gueuler ça va cartonner dur » (…) « Je suis mort ». A l’énoncé du titre j’ai pensé : « Suicidez-vous le peuple est mort ». Les paroles ci-dessus m’ont dissuadé de toute comparaison !
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45 tours … année 1984 …
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En 1986 le groupe sort un nouveau 45 tours : « Viré du bahut ».
La belle époque ??? Plus vraisemblablement : « le début de la fin ». On met en exergue ceux qui donnent le mauvais exemple. Hier, on en souriait. Avec du recul on s’aperçoit du désastre … En 1990 le groupe se sépare. Son dernier titre : « Les sucettes » : une reprise du titre écrit par GAINSBOURG pour France GALL.
Décidément, lorsque l’on singe « les autres » c’est le début du déclin. C’est heureux qu’il en soit ainsi …
Fin de cette page consacrée à « Clara » ??? Pas si sur …
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A suivre …
http://didierlebras.unblog.fr/5-ter-la-periode-clara-19771980-1981-suite/
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Encore un travail de fourmis très approfondi, super.
Bravo Didier
Merci Gilbert.
D
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Salut Didier,
très bonne idée que de retranscrire cette épopée du Rock Auvergnat. Les photos des vinyles sont magnifiques. Encore une superbe page…
Thank’s
D
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Beau travail de recherche, Didier et de rencontres aussi. Merci pour ce partage!
Merci Didier pour cet article d’une précision redoutable. Que de recherches et de temps pour réunir autant de détails sur cette époque lointaine. Bravo
C’est moi qui vous remercie du concours accordé. J’ai retrouvé Fabien (retraité). Je lui ai adressé un petit mot. Je l’ai eu au téléphone. Il vous passe le bonjour. J’attends sa réponse. Je suis dans l’expextative : répondra ??? Répondra pas ???
Vous : vous m’aviez oui tout de suite. J’ai pris patience. Rien qu’au ton employé je savais que vous étiez un homme de parole.
D
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Quel beau travail d’investiga
Quel beau travail d’investigation et quelle époque ! merci de nous avoir fait revivre à travers tes lignes l’esprit « Clara » de grands noms que l’on retrouve dans le livre de Patrick Foulhoux « une histoire de rock à Clermont Ferrand »…j’aime beaucoup l’insulte « Cul de plomb » au passage
C’est un plaisir Rhia …
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Beau travail ! merci Didier
Merci belle amie. Bonnes fêtes de Noël à vous et toute votre famille.
D
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Quel boulot! Tu ne lâches rien et tu as bien raison puisqu’ainsi nous faisons un retour vers les tous débuts de l’histoire muratienne; merci Didier et merci aux témoins de cette aventure!
Quel plaisir surtout Armelle !
D
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