- 34 – … journal d’un retraité …
Aujourd’hui 14 juillet, j’ai ouvert la télé et suis tombé sur le reportage d’un jeune militaire Français (maître chien) envoyé en Afghanistan dans le cadre d’une mission de protection. Il en est revenu amputé d’une jambe, son chien n’a pas été blessé. Le reportage nous montrait les retrouvailles entre l’homme et le chien … J’ai bientôt 60 ans mais j’ai pleuré comme un enfant. S’il fallait repartir ? Il le dit lui-même bien sur qu’il repartirait ! J’admire ce jeune homme mais ne partage pas sa foi …
J’ai fermé la télé et suis parti promener mon chien. Je lui raconte tous mes chagrins. Il ne répond jamais mais il comprend tout ! Me promenant, j’ai repensé à ce jeune militaire, moi qui l’ait été … tout en étant foncièrement et même viscéralement anti-militariste. Il n’y a rien de plus inutile que la guerre. Ceux qui la décident, ne sont jamais ceux qui la font. Ceux qui tombent au front, ne sont pas les premiers, mais toujours les seconds. La solidarité entre les soldats ? Bien sur qu’elle existe ! Mais aujourd’hui (n’était-ce pas déjà le cas hier ?) les égoïsmes l’emportent largement. Chacun pense plus à sa propre carrière, à son avancement, qu’à l’intérêt général. Il est vrai qu’aucune profession n’est épargnée je pense par ce phénomène.
A 60 ans, que vous le vouliez ou non les jours vous sont comptés. Je suis à la retraite depuis moins de six mois. L’homme MURAT m’a beaucoup aidé à passer ce cap … parce que c’en est un, de se retrouver sans occupation officielle … seul face à soi-même, à son épouse … que l’on ne voyait au préalable que quelques heures dans la journée. Je n’ai aimé que cette femme … mais si mal ! Je l’aime encore comme au premier jour. Lorsque j’ai ouvert mon « Blog » sur MURAT j’ai eu droit à une mini polèmique à cause d’une « petite fille à la culotte blanche »… C’était elle « la petite fille »dont j’avais toujours rêvé. Les filles du forum (Acacia, Marie-Laure, Rhiannon et Audrey entre autre sont venues à mon secours). Je les en remercie.
Aujourd’hui 14 juillet 2011 j’ai décidé, dans le cadre de mon Blog d’ouvrir un journal où je vous ferai part de mes états d’âme sur les sujets les plus divers. Je vous parlerai de choses simples, sans prétention. Souvent MURAT sera présent. Chaque matin il m’accompagne dans mes promenades. Je sais, « certains » vont rire de moi. Mais qu’importe rien ne les oblige à ouvrir cette porte.
-
Première réflexion : lisant des articles sur MURAT j’ai mis à jour des faits de sa vie intime … c’est lui qui parle de ses enfants. Il le fait librement. Je donne les références de ce que j’avance. Avais-je le droit ? Ai-je bien fait ? Je ne sais pas … Je n’ai aucune certitude … Pourtant je ne souhaite rien retirer. Si polémique il y a, le le ferai. Ce n’était pas l’objectif. J’essaye d’être le plus honnête possible.
***
-
17 juillet: dans une semaine, je m’envole pour la Thaïlande … 15 jours de vacances à peine. Les 1ères vacances que je prends depuis 1989 … date où j’ai entrepris d’être éducateur sur mon temps libre. En fait c’est devenu un second métier. Je n’aime pas les vacances. Les « enfants » ont depuis plus de vingt ans constitué une « excuse » pour ne pas partir en vacances. Je pars pour faire plaisir à mon épouse … En Thaïlande nous avons notre fils et un petit-fils (Franco Thaïlandais) que je n’ai jamais vu. Mon épouse si … Les vacances ??? C’est changer d’habitudes … Ne plus avoir ses repères … et ça m’inquiète. MURAT dit la même chose (Cf page 25 … « sentiment nouveau »). Serait-ce nos gênes de « paysan » ??? Je ne veux surtout pas m’identifier à … Je suis biens conscient que je ne suis qu’un modeste fonctionnaire … qui a quitté la terre … pour ne pas encombrer une maison où … il restait 5 enfants à nourrir … à éduquer …
Combien de fois n’ai je écouté ce générique, caché au fond de mon lit, lorsque j’étais adolescent ! Vous avez 15 ans la vie n’est que rêve ou illusions. Les rêves ne sont plus, les illusions sont perdues depuis longtemps. Pourtant … je suis resté le p’tit garçon que j’étais à 15 ans … Je suis toujours surpris que l’on puisse être méchant … Je déteste la violence. Pendant 35 ans j’ai vécu avec une arme de dotation, jamais je n’ai mis de balle dans le chargeur. Allant par la même à l’encontre de tous les règlements de ma profession … Lorsque vous restez un enfant, vous conservez au fond de vous beaucoup de naïveté … Je ne comprends pas que l’on puisse être méchant … Lorsque je suis entré en « Muratie » je pensais qu’il n’existait que partage … Que nenni … là aussi j’ai du ravaler mes illusions …
Rencontrer MURAT a été une vraie chance pour moi. Tous les soirs, tous les jours, je me promène au milieu de ses vers, de ses mots qui ne sont qu’illusion … recherche du temps perdu … L’Auvergnat m’aide à garder cette âme d’enfant … Les adolescents dont j’ai la charge également …
Comme tout un chacun je connais les incertitudes de la vie qui n’est pas un long fleuve tranquille. Je suis un mari heureux. Ce qui me soucie le plus c’est l’avenir de mes … de nos enfants … dans ce monde « sans pitié ». Nous avons été des parents permissifs … peut-être trop ??? De quoi demain sera fait ??? Avoir 20 ans aujourd’hui est tellement difficile ! Je m’en remets à Dieu et prie pour que, ceux que j’aime, soient heureux.
Dieux, je ne sais pas s’il existe (???). Je hais les hommes qui le représentent sur terre …
***
-
Samedi 6 août 2011 à 22 h 39 : Je remets petit à petit les pieds sur terre … Les voyages forment la jeunesse (?) Oui très certainement. Les voyages forment à tout âge serai-je tenté de dire …
En moins de deux semaines passées sur le sol Thaïlandais j’ai autant appris que dans le reste de ma vie … Pour être heureux (?) point trop d’argent il ne faut … en tout état de cause l’appât du gain par tous les moyens n’est pas source de bonheur. Pendant 15 jours j’ai vécu au milieu de gens démunis de tout … ce qui « nous semble essentiel » et je n’ai été entouré que de sourires. Je ne vous parlerai pas de Bangkok mégalopole ou richesse et pauvreté se disputent le terrain. Je vous parlerai de la région de KORAT ville de 150.000 habitants, située 200 km à l’Est de la capitale. J’ai vécu l’essentiel de mon temps dans un petit village d’ agriculteurs qui vivent de la riziculture et de la production de fruits. Toutes les maisons ont le confort minimum. Les hommes couchent à même le sol. Les femmes sont occupées à la cuisine et aux taches ménagères. Les petits enfants sont confiés à la garde des grands parents. Il n’est pas rare de voir 4 générations vivre sous le même toit. Tout le monde se respecte. Les « vieux » ne sont pas exclus. Ils sont les amis des enfants. Le riz constitue la base de l’alimentation. Les fruits les plus variés sont disponibles dans les arbres des jardins. L’ananas local c’est tout simplement … « un vrai bonheur » … idem des bananes. Le végétarien que je suis n’a mangé qu’une seule fois de la viande : du porc qui vous fond dans la bouche !
Sur les marchés locaux, les paysans viennent vendre leur production. Alors que « chez nous » les marchés ne sont plus fréquentés que par les retraités, la-bas, les enfants déboulent de partout. Ce pays est d’abord riche de sa jeunesse. Tout le monde travaille. Sans activité : pas de salaire. Alors que dans la capitale les militaitres sont présents partout, en Province ils se font plus discrets.
Les chiens (?) Chaque maison en possède au moins un. Ils dorment et se promènent dans la rue. Entre eux, aucune agressivité. Ils s’aiment où s’ignorent. Ils sont à l’image du peuple. Les chats ? Deux ou trois par foyer. Ils se nourrissent eux-mêmes. Les lézards qui courent sur les murs des maisons (intérieur et extérieur) constituent l’essentiel de leur nourriture. Les chats sont indispensables, ils vous informent de la présence des serpents. Dans les jardins, trouver un serpent de deux mètres est chose courante. Je n’ai pas connu ce désagrément.
Les enfants scolarisés reviennent de l’école vers 17 heures. Ils portent l’uniforme. Ils en sont fiers. Je les ai vus se baigner dans l’eau de la rizière. Je n’ai jamais vu d’enfants aussi heureux ! Ils vous disent bonjour en joignant les mains. Ils vous sourient sans arrière pensée. Sourire la-bas est une forme de politesse.
Les jeunes filles sont belles, trop belles. Elles tiennent parfois boutique à l’issue de l’école. Vendre n’est pas l’objectif principal. Attirer l’oeil de l’européen est la préoccupation première, y compris en campagne. C’est un peu le drame de ce pays qui pour des dollars et des euros laisse partir sa jeunesse au bras de touristes « adipeux » qui ont la bedaine aussi ventrue que leur portefeuille. A l’aéroport de Bangkok c’est inimaginable de voir le nombre de filles « canons pas possibles » … tenir la main de mecs qui n’ont d’autre argument que celui de leur argent … C’est à vous dégoûter du monde …
L’utilisation de l’eau … voilà une autre chose qui m’a étonné. Pour se laver un coin douche avec un grand bac d’eau et une cuvette que vous vous versez sur le corps. L’eau est froide … presque tiède … c’est vivifiant … c’est ainsi que devaient se laver les 1ers hommes. C’est se redécouvrir. L’eau de la baignoire me semble à présent bien peu attirante. Dans chaque jardin d’immenses vasques ou jares attendent l’eau de pluie. Les rizières sont alimentées par l’eau d’un lac qui surplombe cette région montagneuse. Rien ne se perd.
Pas de chômeur, pas de clochard. J’ai pensé à MURAT l’auvergnat … le travail est la seule source de revenu. Le seul défaut qui ne soit pas toléré est celui de la fainéantise.
La télévision (?). Je l’ai peu regardée. Elle est au service du pouvoir en place et du roi. Ce dernier est aimé de son peuple. Les dignitaires qui l’entourent sont serviles au possible et détestés de la plupart.
C’est à regret que je quitte ce pays. J’y ai appris la sérénité. J’y ai appris la douceur de vivre … Ne rien faire de la journée … et au bout du compte se dire avant de fermer les yeux que le jour qui s’achève aura été bien agréable. Pour celà point besoin de folles occupations. Il suffit de goûter à des plaisirs simples. Laisser passer le temps à l’ombre des fruitiers … regarder la lune aux premières heures de la nuit … écouter tomber la pluie sur le toit de la maisonnée … Voir dormir les enfants … Les entendre rire … Faites mon Dieu qu’ils ne cèdent pas aux tentations du tout « US » chewing-gum et « coca » en tête … Ce combat là n’est pas gagné hélas.
A l’aller et au retour escale à Abu Dhabi où tout n’est qu’opulence. Une chose m’a particulièrement choqué : au départ de Paris Roissy la présence dans l’avion de jeunes femmes musulmanes voilées de la tête au pied. Là n’est pas le scandale. Celui-ci provient de l’accoutrement de l’homme accompagnant ces deux femmes : pantalon mi mollet bariolé, casquette vissée de côté sur la tête … boucle d’oreilles et tatouages … D’un côté le « cake » qui écoute de la musique, le baladeur aux oreilles, de l’autre la femme soumise et voilée qui s’occupe des enfants … Tous les extrémismes ont le don de m’irriter …
Tant à Abu Dhabi qu’à Bangkok nous avons toujours eu à faire à du personnel bilingue parlant couramment la langue de Shakespeare. Au retour à Roissy la 1ère image à laquelle je suis confronté : est celle d’un douanier français qui s’échine avec les doigts pour répondre aux questions d’un passager étranger … 2ème image : celle d’un jeune homme qui trie les poubelles , en sort une boîte de fromage qu’il s’empresse d’engloutir … Pauvre France !
Au retour à la maison … j’ai retrouvé les mots … prémonitoires de MURAT :
(…)
« Ne t’attends qu’à toi seul
La fente du volet
Est une vaste plaine »
(…)
« Ne t’attends qu’à toi seul
L’obscurité épaisse
Montre certaines choses »
(…)
***
-
Mardi 16 août 2011 à 11 heures : Alain LEPREST vient de mourir … Il s’est donné la mort au pays de Jean FERRAT. Il a décidé de faire sa valise, quitter cette Terre ou rien ne va …
Les médias qui l’ont ignoré de son vivant, fait fi de son talent, seront les premiers à lui tresser des louanges aujourd’hui ! Celà me révolte. Qu’espèrent-ils ? Gonfler leur audimat ? A longueur de journée, sur les chaînes publiques, ils nous bassinent avec les « Hallyday/Bruel/Maë et Obispo … ». Je ne parle que des Français … Mais que dire de « Lady Gaga et Britney Spears … qui ont le poitrail aussi développé que le pois chiche niché dans le cerveau ???
Alain LEPREST s’est donné la mort … Nino FERRER avant lui. Les hommes de qualité et de talent préfèrent quitter un à un cette Terre où rien ne va … Celà n’empêchera pas NAGUI et DRUCKER de continuer à occuper l’écran …
Braves gens, prenez le temps de lire et de réfléchir aux mots des chansons qui vous sont proposées. Chez certains (la plupart) vous n’y trouverez que creux et niaiseries. Chez MURAT, chaque jour j’y cueille amour et émerveillement. C’est ma thérapie à moi. Chaque matin je promène mon chien avec les mots de MURAT dans la tête … REGGIANI n’est pas loin … LEPREST faisait également partie de ceux-là …
Réveillez-vous braves gens avant que tous nos poètes aient décidé de quitter cette Terre ou rien ne va …
***
-
Lundi 24 octobre 2011 … un après-midi au cirque …
En ce lundi de pluie salvatrice, le cirque s’est installé place du Parlement en centre ville de Rennes. Mon p’tit fils (5 ans) passant quelques jours chez nous, l’occasion était donc rêvée d’aller voir les saltimbanques.
1ère constatation : la grande majorité des spectateurs sont des enfants, accompagnés soit de leurs grands parents soit du père ou de la mère. Ceux présents sont tous gens aisés.
15 heures : la lumière s’éteint, le clown entre en piste. A partir de cet instant tout ne sera que poésie. Les enfants rient … et moi je pleure. Vite il faut que je me dépêche pour que personne ne se rende compte de l’émotion qui m’envahit.
J’avais 5 ans moi aussi lorsque mes grands-parents m’ont conduit au cirque qui se déplaçait en roulottes de villages en villages. Je ne me souviens de rien et je me souviens de tout. Je n’en garde aucune image mais une sensation que c’était bien, très bien, trop bien …
En ce 24 octobre 2011, je me retrouve dans le rôle du grand-père. J’aimerais tant que ce petit garçon, garde comme moi, un souvenir impérissable de cet après-midi passé au cirque. Je pense aux enfants qui ont faim, qui ont froid. Je pense à tous ces parents qui, dans nos campagnes et dans nos villes, où la solitude est identique, n’arrivent plus à subvenir aux besoins des leurs … Je suis conscient de la chance qu’est la mienne. Les enfants d’aujourd’hui ont tout, au delà de ce qui est raisonnable ou convenable. Les enfants d’aujourd’hui manquent de tout faute de pouvoir distinguer ce qui est essentiel et ce qui ne l’est pas. Nous basculons d’une époque à une autre. Hier tout était permis. Demain tout le sera moins. Il faudra de nouveau aller à l’essentiel. Penser d’abord à acheter de quoi manger … avant de penser à s’amuser. Les temps vont devenir difficiles pour tout le monde. Ils seront ce que nous avons connu. Nous sommes sans doute allés trop loin. Au bout du compte cette marche arrière va être profitable à tout le monde. Nos générations ont vécu à crédit, les générations à venir vont devoir faire disette. Nous devons réapprendre à nos enfants le prix des choses … leur faire comprendre que le bonheur réside dans le travail et non pas dans l’illusoire. Savoir travailler avec ses mains est une richesse inouïe.
« Qu’est-ce que ça veut dire ? » … le clown m’a fait oublier un instant que j’étais grand-père … quelques secondes … fugaces … j’ai oublié cet p’tit garçon à côté de moi … pour redevenir celui que j’étais il y a cinquante ans et plus … « Qu’est-ce que ça veut dire ? » … MURAT chante pour un père qui ne le reconnaît plus … Faites mon Dieu que je n’inflige pas ce fardeau à mes enfants …
Nous étions le 24 octobre 2011 … et les chansons de MURAT m’ont accompagné jusque sur les gradins du cirque … Vous croyez que c’est grave Docteur ???
***
Vendredi 30 mars 2012 , aujourd’hui je m’en vais voir MURAT en concert à Saint Brieuc. 17 heures 00 je suis sur le terrain de foot avec les enfants. Que du bonheur ! Ils ont 10 ans, vous leur donnez un peu, ils vous donnent tant et tant ! Au cours de le séance, j’étais tellement fier d’eux qu’à un moment j’ai arrêté la séance pour leur montrer que j’avais la chair de poule sur les bras. Ils ne connaissaient pas l’expression. En rentrant chez eux, je sais qu’ils en parleront à leurs parents. 19 heures, la séance est finie. Je leur dis que je vais voir MURAT. Ils ne connaissent pas. Ils sont davantage à l’écoute de « Section d’assaut » … Malheureusement ! Une bonne douche, direction les Côtes d’Armor. Je m’étais fait un itinéraire, manque de bol je l’ai oublié à la maison … C’est bien moi …
20 heures 15, je me perds dans le centre de St Brieuc. Deux demoiselles m’aident à retrouver « La Citrouille » salle de spectacle perdue au milieu d’une cité dortoir. 20 heures 30, j’arrive à bon port. Une dizaines de jeunes, casquettes vissée sur la tête, rapeurs désoeuvrés constituent le comité d’accueil. Une bière à la main, ils vous toisent au passage. Je sais c’est ridicule, mais je me force à ne pas baisser la tête, à les regarder fièrement. Pour ces jeunes, je suis le nième bobo qui vient de passer devant eux sans dire bonsoir. Ils n’attendaient d’ailleurs pas ça de moi. Sur le parking situé à cinquante mètres plusieurs dizaines de personnes attendent l’ouverture des portes. En 50 mètres vous êtes passés du monde de la cité, à celui du bobo. Je ne connais personne. Je me sens plus à l’aise dans ce type de situation. Quinze minutes d’attente, me permettent de faire la connaissance de Lina Carniselli et de son mari. Nous échangeons sur MURAT. Monsieur qui est ingénieur accompagne son épouse fan de MURAT depuis deux ans. Lina est vraiment une personne charmante, son mari également. Elle nous parle de ses copines, au nombre desquelles je crois reconnaître « Acacia » … Les portes s’ouvrent enfin, une fouille, les appareils photos sont interdits !
21 h 00 la salle qui bénéficie d’une bonne accoustique est pleine … 400 personnes minimum. La première partie initialement prévue, pour cause de « Taratata », a fait faux bond. Elle est remplacée par un duo Rennais, chantant anglais, non dénué de talent, dont le nom est tellement compliqué, que je ne l’ai pas retenu. C’est dommage, comme quoi il vaut mieux utiliser un nom de scène qui soit simple. MURAT par exemple … ça sonne bien !
22 hoo … peut-être plus, peut-être moins, je n’ai pas de montre … MURAT apparaît en scène. Il est accompagné de ses trois compères. La sobriété de Stéphane tranche avec la chevelure rutilante et ébouriffé du remplaçant de Fred. Superbement coiffé, MURAT a l’air en pleine forme. Il a pris un coup de jeune notre Auvergnat. Les joggings en solitaire semblent lui faire le plus grand bien. Notre homme est souriant. Il se plaint de la lumière trop forte à son gré … trop de lumière ? « Difficile de s’aimer ! » Tout le monde n’a pas compris. MURAT ne s’en offusque pas. La lumière enfin règlée il nous emmène dans la « Pampa » … La voix est fabuleuse. Je n’aime pas me mettre au premier rang. je suis au milieu de la salle. Je ne regarde que lui. Les 60 piges lui vont à ravir, tout comme sa chemise bleu roi, presque noire. MURAT a la taille d’un sportif … chose qu’il a toujours été. Suivent « Les rouges souliers » … sur scène cette chanson gagne en épaisseur, en qualité. Je ne vais pas vous passser la setlist en revue. En 4 le nouveau titre : « Je ne cesse de penser à toi » … guitare voix magnifique ! Puis une chanson que j’ai du mal à reconnaître « Je me donne » … et c’est vrai qu’il nous donne tout MURAT. Il crie, il pleure, il chante, jamais il ne sourit. Mais toujours le ton est juste. MURAT est tout à ses chansons. « Qu’est-ce que ça veut dire » … Hello Papa … c’est poignant au possible. Pour finir il a le visage de la mort. Très peu de spectateurs ont compris qu’il s’adressait à son père atteint de la maladie d’Alzheimer. La surprise de la soirée aura été le nouvel inédit, j’ai nommé « Belle » … MURAT indique qu’il s’agit d’une nouvelle chanson, qu’il ne la connaît pas ou mal. Il laisse même les musiciens commencer le titre seul … Le son est effectivement celui de la variété … Murat s’en amuse … mais dès qu’il commence à chanter, de concert avec son trio, il transforme ce titre en vrai bijoux … « Belle » c’est qui ??? Jeanne la pucelle … celle dont tout le monde se revendique … MURAT s’amuse avec les mots … chante et parle … parle et chante … joue de ses doigts … Il est visiblement heureux de parcourir ces notes … Si ce n’était MURAT … ce titre ferait un tube … tout ce que ne veut pas MURAT ! Moi j’ai adoré … certains disent que c’est sirupeux, moi j’ai trouvé que c’était d’une fraîcheur vivifiante.
MURAT discute avec le public. Aucune réponse. Il emploie le mot juste qui fait sourire … public … « de granit ». Bien que la salle soit comble, il faut reconnaître que ce public n’a pas été à la hauteur. A deux mètres de moi, un abruti n’a cessé de déblatérer avec une meuf … L’intermède me permet de discuter avec une jeune fille (25 ans au plus, fort jolie) qui me dit aimer la voix de MURAT … Vous voyez il n’y a pas que des imbéciles. A ma droite un Monsieur qui a réussi dans la vie … lui aussi aime l’artiste MURAT mais regrette ses incartades à la télé. Ni l’un ni l’autre ce connaissent les inédits de « JLM » … Je leur laisse mon adresse mail … et je me promets de leur adresser « Les faces » dès le lendemain. Faire partager et aimer MURAT doit être notre rôle à nous les « anciens ». Il ne faut pas garder que pour nous cet artiste essentiel qu’est MURAT. Faisons le connaître aux jeunes générations … à ceux qui ne le connaissent qu’à travers le prisme des médias. Ceux qui ne connaissent de lui que le mauvais garçon qui passerait pour inculte alors qu’il est si cultivé !
Un timide rappel je trouve … MURAT Invite a frapper dans les mains … il nous délivre une version sublime d’Alcaline … Rien que pour ça cette soirée aura été belle ! Merci Monsieur Jean-Louis MURAT.
Jean-Louis et son trio quittent la scène. Aussitôt, sourire aux lèvres le Jean-Louis est à la sortie pour la signature des autographes. Le stand de Jocelyne est envahi. Plus de poster de la tournée en cours. Je me rabats sur « Mustango ». Une brunette, comme Jean-Louis les aime, mange l’artiste du regard … Jean-Louis signe discute avec les uns, les autres. Visiblement il est heureux. J’attends mon tour. Ce sont mes deux premiers autographes sur le sample « Vendre les prés » et le Hors commerce du même titre. Avant de rentrer dans la salle je les avais confiés à Jocelyne qui s’exclame « Vous l’avez celui là ? » Il s’agit du sample « Libération » (tirage estimé à 100). Jocelyne m’indique n’avoir pu se le procurer. Dans le brouhaha je laisse tomber ma carte de crédit. Je ne m’en aperçois pas. Une admiratrice de JLM la récupère et me la remet. Cette dame charmante adore MURAT. Ca se voit dans ses yeux. Je lui dis que lorsqu’on aime MURAT on ne peut être qu’honnête. Nous échangeons nos adresses mail. Elle possède tous les disques de MURAT mais ne connaît pas « les faces » ou autres « inédits » … Je me suis promis de lui faire visiter ce monde merveilleux … celui d’un fils et petit-fils de paysan, Auvergnat, poète et chanteur à nul autre pareil.
A 1 heures j’étais chez moi. J’ai raconté à mon épouse ce concert. Le 6 avril elle m’accompagne. Sur le chemin du retour, seul dans la voiture, je me disais que j’avais de la chance d’avoir une épouse qui me laisse à ce point vivre mes deux passions que sont : le foot des enfants et MURAT. A 4 h 00, je me suis levé. Il a fallu que je vous fasse partager ce bonheur. Voilà, il est 5 h 43. A 7 heures, il faut que je sois debout … les enfants m’attendent à 9 heures sur le terrain.
***
Avec le recul d’une journée, je m’aperçois que les petits évènements vécus au cours de la journée du 6 avril 2012, constituent un parfait assemblage des problèmes de notre société.
1er accroc 14 h 00, déplacement dans le centre ville de Rennes, aux fins d’y récupérer les places achetées le 25 mars pour le concert de Murat dans le cadre du festival « Mythos ». Surprise : les places ne se trouvent plus à la billetterie centrale mais au parc THABOR ou se produisent les artistes ! Retour donc au domicile. Avant de me déplacer à nouveau, je prends contact par téléphone avec les services concernés. Deuxième surprise, les places payées le 22 mars (compte bancaire débité le 25) sont introuvables. La gestion du festival est confiée aux fonctionnaires de la ville … Je vais devoir passer deux heures à batailler au téléphone pour justifier de ce paiement. Finalement à 17 h 00 je parviens à convaincre les divers belligérants qui se sont succédés pour traiter « cette affaire ». Les places sont trouvées. C’est bien ma chance, la fonctionnaire ayant traité l’achat est malade depuis 15 jours, elle avait perçu le paiement, mais omis d’imprimer les places. Sa remplaçante n’était au courant de rien, ce qui peut se comprendre. Il y a de quoi « péter les plomb », c’est d’ailleurs ce que j’ai failli faire. J’imagine un type comme « JLM » dans une situation identique … Il flotte dans notre société une telle déresponsabilisation !
17 h 30, je passe deux heures avec les enfants, voilà qui me permet de me réconcilier avec le monde ambiant …
21 h00, avec mon épouse nous nous déplaçons au jardin du THABOR. Impossible de trouver une place de stationnement disponible à moins d’un kilomètre. Il nous faut donc rebrousser chemin. Finalement, je trouve dans une rue adjacente, dans une zone autorisée, une demi place encore disponible. Je m’explique : l’avant de la voiture est dans les clous, l’arrière en dehors et empiéte donc sur le trottoir mais ne cause aucune gêne. Un bon 1/4 d’heure de marche à pied … voilà qui ne peut que faire du bien. Place Ste Melaine beaucoup de jeunes se promènent. Des cris d’effroi nous parviennent. A 100 mètres un attroupement. Des « bandits » cagoulés s’en prennent à un jeune homme et s’enfuient … bien évidemment ! La victim à la figure en sang, ses amis n’ont pu le défendre. Ils se rejettent chacun la responsabilité de cette situation. Mais que faire contre de tels « fous » ??? L’adolescent, sérieusement blessé au visage, chétif au possible, n’avait rien d’un loubard. Il est tellement facile de s’en prendre aux hommes « faibles » ! Mon épouse appelle les pompiers qui arrivent sur place dans les dix minutes. Le blessé n’a que 16 ans, son seul tort ? Avoir refusé de donner une cigarette, à un autre jeune qui avait le visage cagoulé ! Il est 22 h 10 survient la police … Après la guerre … mais comment faire autrement ! Le blessé est pris en compte par les services de secours, les amis de la victime sont questionnés par les policiers. Il est temps de rejoindre la salle de spectacle …
22 h 15 , nous y sommes ! MURAT se produit sous chapiteau. Une salle circulaire avec places assises et debout. Le concert affiche complet. Curiosité : se mêlent les festivaliers, ceux venus pour entendre MURAT, ceux qui boivent un verre entre amis … Ce mélange hétéroclyte me laisse perplexe. Il y a plusieurs années, MURAT s’était plaint ouvertement des bruits de « fourchette » … A l’époque il chantait les titres de l’album « Tristan » … Je crois !
A 22 h 35, MURAT et ses compères entrent en scène. Pas de chichi. La set list est identique aux concerts précédents. Le public répond présent. Je suis resté au fond de al salle. Je n’aime pas me mêler aux passionnés du premier rang. Je n’ai reconnu personne. Mon coup de coeur ? « Alexandrie » … J’ai lu dans la journée (info fournie par Amparo) que MURAT s’était offusqué que certains de ses titres dont « Alexandrie » aient été mixés et mis à disposition sans les choeurs. MURAT n’était pas au courant. Sa colère est légitime. Les deux premiers titres « La Pampa » et « Les rouges souliers » emportent l’adhésion du public. MURAT est souriant. Puis tout d’un coup, un problème technique … (lumière, son…) qui l’énerve … On l’entend même s’adresser à ses musiciens et dire son énervement … J’ai eu peur qu’il ne parte en vrille … Finalement il se calme.
Un rappel … il nous délivre plusieurs autres titres dont « Alcaline » … vraiment magnifique … « Hombre » … je crois et « Si je devais manquer de Toi » …
Il quitte la salle. Suivent dix minutes de claque et douce surprise MURAT revient pour nous livrer une version sublime des « Jours du jaguar » ... Il chante : « Je ne veux pas mourir … je ne veux pas mourir » ! Il siffle et je me dis que c’est le grand père qui lui a appris à siffler de la sorte … Il nous a livré deux titres de plus qu’à Saint Brieuc … Il a omis « Belle » … Je pense que le choix de l’artiste a été dicté par son expérience précédente en ce lieu …
Pas de Jocelyne, pas de signatures donc. C’est ce qui m’a le plus chagriné. Cet échange avec l’acteur, même s’il est court, constituant un vrai plus. Retour à pied, il est minuit passé. Mon épouse a moins apprécié qu’à Saint Malo (2009). Moi je suis heureux. J’ai trouvé que « JLM » respirait la santé. Il a 60 ans. Je suis certain qu’il fait du sport tous les jours, ça se voit sur lui. C’est le gage de quelqu’un qui veut se battre, qui aime la vie. Moi, ça suffit à mon bonheur !
Dernière surprise : un timbre amende sur le pare brise de mon véhicule. La police municipale est passée par là … J’ai 45 jours pour payer l’amende !
Aujourd’hui 7 avril, le ciel est encre bleu sur la Bretagne. Je m’en vais pour 3 jours avec les enfants : tournoi à St Pierre des Corps. Bon week-end Pascal à tous.
***
Finale nationale U13 à Cap-Breton …
Depuis que je suis à la retraite (1er avril 2011) je m’aperçois que MURAT et les enfants (le foot donc) font de moi un individu « actif », un homme heureux, le p’tit garçon que je n’ai jamais cessé d’être …
Vendredi 1er juin …
7h30 … départ pour la finale nationale de Cap Breton dans les Landes. Responsable des « 12 ans » du Stade Rennais, j’ai hérité du « lourd » mais « fabuleux » privilège de conduire à la finale nationale les « 13″ du SRFC. Vainqueurs de la finale régionale qui se déroulait à Plédran (22), ils ont gagné le droit de représenter la Bretagne à cette finale tant convoitée. Avec la Gambardella, il sagit en effet du seul challenge national par équipe …
L’an passé déjà, ces mêmes enfants ou plutôt huit d’entre eux, avaient effectué ce voyage bien que « 12 ans ». Leurs aînés qui avaient remporté la finale régionale étant retenus par le tournoi international de Plomelin (29). C’est donc avec mes « 12 ans » que nous avions participé à cette épreuve en 2011. Nous avions fini à la 21ème place, mais dans le jeu nous avions démontré de belles promesses et de vraies qualités.
C’est donc fort de cette expérience que nous partons vers le Sud Ouest de la France. C’est la 7ème finale nationale à laquelle je participe en qualité d’éducateur. Je sais déjà que ce s’ra la dernière. C’est toujours un moment important dans la vie d’un jeune footballeur. Nous sommes les favoris du tournoi. J’en suis parfaitement conscient. La qualification et le travail effectué par MATHIEU tout au long de l’année ne me laissent d’autre choix que celui de : GAGNER ! Pourtant, je sais déjà que je ne dérogerais pas à mes principes. Nous ne gagnerons que par le jeu.
Le voyage s’effectue dans la bonne humeur. Les enfants sont décontractés. En juin 2011, au terme d’une année passée sous ma responsabilité, j’avais quitté des enfants. Là, en ce 1er juin 2012, j’ai vraiment l’impression d’avoir devant moi de jeunes hommes. Ils ont tellement changé en une année ! Le travail de MATHIEU ne se fait pas sentir que sur le terrain … Vers 16 heures 00, nous arrivons à destination. La chaleur est étouffante. Nous déposons les parents à leur camping. J’ai oublié de vous dire que nous circulons dans le car des pros avec tout le confort qui sied avec … A 17 h 00, les enfants prennent possession de leurs bungalows. Les chambrées de 4 ont déjà été constituées, par les enfants eux-mêmes. Les choix effectués me conviennent. J’ai décidé de leur accorder toute confiance, eu égard à cette maturité nouvelle dont j’ai fait état précédemment. Ce choix se révèlera justifié de par leur comportement exemplaire, notamment hors les terrains, durant tout ce séjour. La gestion sportive n’est jamais la plus difficile …
Samedi 2 juin …
10heures 30 … l’épreuve de jonglerie que nous n’avons pas particulièrement préparée, à l’inverse de nos adversaires, mais c’est un choix assumé, nous place logiquement à un rang moyen avec un total de 1206 contact sur un total de 1350 qui constitue le maximum autorisé. Dans cet exercice particulier (50 pieds droits/50 pieds gauches et 50 têtes), quelques défaillances surprenantes sont à noter. A contrario, les scores de Brice et Chamsi sont de bonnes surprises. Nos lacunes dans le jonglade de la tête sont cependant trop criantes pour qu’elles n’interpellent pas. Avec des joueurs d’une telle qualité, il doit être facile d’y remédier. Ceci est à retenir pour les années à venir.
11 heures 00 … le 1er match nous oppose à l’équipe de TORCY laquelle a disposé du Paris St Germain en phase régionale. C’est tout dire ! Il s’agit donc à n’en pas douter d’un adversaire coriace. Les deux équipes sont bien en place. L’adversdaire joue en contre, nous laissant l’initiative du jeu. La vitesse de leurs attaquants n’est pas sans nous poser quelques problèmes. Un tir lobé et astucieux de Paul (notre capitaine) s’écrase sur la barre. Notre emprise sur ce match est totale. Il n’empêhe quà la mi-temps (10 minutes), le score est toujours de parité. Nous avons décidé de gagner ensemble à douze. Comme convenu donc, aux « citrons » nous effectuons nos trois changements. Jusqu’au bout du tournoi, ce parti pris sera tenu. J’en suis fier. Je ne pense pas qu’ils soient nombreux à avoir eu ce type de comportement. J’y reviendrai plus tard … Le match reprend. Notre domination est constante. Les passes et les dribles se succèdent. Les Rennais monopolisent le ballon. Nos efforts sont enfin récompensés par un but d’Isaac faisant suite à une série de dribles déroutants dans la surface. Il faut calmer l’enthousiasme de « nos petits ». Ils ont du mal à comprendre … Finalement, ce 1er match importantissime, se solde par une victoire sur le score de (1-0), contre un adversaire de qualité.
La pause de midi s’effectue sans problème.
15 h 30 … second match qui nous oppose au RC Strtasbourg. Notre objectif est de pratiquer un football offensif porté vers l’avant. A l’issue d’une 1ère mi-temps époustouflante de qualité, nous menons sur le score de (4-0) !!! Connaissant la valeur individuelle de ces enfants, je ne suis pas surpris. Chacun met ses qualités techniques au service du groupe. Les spectateurs sont médusés. Les commentaires sont dythirambiques. Je n’entends qu’éloges autour de moi. Les responsables techniques nationaux et régionaux présents lors de ce match semblent dubitatifs. Déjà je sens poindre le danger du « nombrilisme ». Il va falloir tout faire pour essayer de calmer cette euphorie ambiante … A la mi-temps nous effectuons donc nos troix changements. C’est tellement facile lorsque l’on gagne nettement comme c’est la cas. Le score final sera de (4-1), l’adveraire ayant réduit le score sur un beau coup-franc, tiré par un gaucher (du coup de pied s’il vous plait) ! Nos « 13 ans » ont épaté la galerie. Il va falloir remettre un peu d’humilité dans tout ça …
17 h 00 … Les Girondins de Bordeaux seront nos prochains adversaires. Eux ausi ont remporté facilement leurs deux premiers matchs. Ils ont également impressionné les observateurs. Celà n’est pas pour me surprendre puisqu’ils sont sortis vainqueurs au cours de la saison écoulée du tournoi de Cahors (référence dans la catégorie) … Ce match est superbe, magnifique d’intensité et de qualité technique, de part et d’autre. A chaque instant, l’une ou l’autre des défenses est susceptible de plier sous les coups de boutoirs et gestes techniques des attaquants adverses. Globalement, nous avons la main mise sur le match. Bordeaux opérant plus en contre. A la mi-temps le score est vierge. Celà ne nous empêche pas d’effectuer les changements habituels. Aucune des deux équipes ne parvient à faire la différence. Les ballons sont très peu souvent en dehors de l’aire de jeu, ce qui atteste de la qualité des débats. Finalement, c’est sur un coup-franc, légèrement excentré à gauche, à 25- 30 mètres du but adverse, que la décision va s’effectuer. Coup de sifflet de l’arbitre en notre faveur donc. ANTOINE (le bien nommé) s’empare du « cuir ». Je l’enjoins d’user du coup de pied, ce qu’il n’a pas fait depuis le début du tournoi (!!!). Cette fois ci, il le fait magnifiquement, la balle allant se loger dans la lucarne droite du portier Girondin qui ne peut que constater les dégâts. Il reste plus de 5 minutes de temps de jeu. Il faut jouer, ce que nous faisons. Il faut se battre aussi. Avec trop de conviction surement puisque, à la dernier seconde de ce match haletant, l’un de nos milieux commet une faute jugée « grave » par l’arbitre du centre. Ceci nous vaut un coup franc direct aux 13 mètres, face au seul gardien. Ce n’est donc pas un pénatty ou coup de pied de but, mais ça y ressemble. Le capitaine Bordelais prend ses responsabilités et se charge de la sentance. Il s’empare donc du ballon et, du coup de pied, alors qu’en l’espèce il aurait fallu user de l’intérieur, il expédie le « cuir » sur Killian qui, du pied éloigne le danger. Nous l’emportons donc sur le score de (1-0). Je déplore les incidents qui ont émaillé cette fin de match, les mots dits et les attitudes. L’envie de gagner ne doit jamais être plus forte que le respect des règles. Ce n’est pas hypocrisie que de dire celà. Aller à l’encontre de ce raisonnement est aller à l’opposé de nos propres intérêts. Il faut être intelligent donc … modéré. Toust excès se retourne contre celui qui les commet. Je me flatte de n’avoir mot dit. Je pense effectivement que c’est le meilleur moyen de servir l’intérêt des enfants placés sous notre responsabilité.
18 h 00 … à la fin de cette journée nous sommes donc en tête de notre groupe avec 3 victoires. Je m’aperçois que je n’ai eu que très peu à intervenir sur le jeu. Les enfants, en plus de leurs qualités techniques indéniables et remarquables ont acquis une vraie maturité tactique collective étonnante. Je pense être pour une part non négligeable dans leurs acquis techniques, dans la maturité tactique, je n’y suis pour rien. Durant toute l’année passée (en U12), tous nos efforts n’ont porté que sur le travail des pieds, la variété de prises de balle, la maîtrise voir l’appropriation du ballon par celui qui joue. Faire les bons gestes techniques avant même de penser au but, faire les petits pas de rattrapage qui vont permettre le bon placement des épaules, utiliser toutes les parties du pied pour dompter le ballon et mieux berner l’adversdaire, lui faire croire ceci pour, en définitive faire celà … Une panoplie de petits gestes qu’ils maîtrisent parfaitement qu’ils soient attaquants ou défenseurs. J’ai bonheur à constater les énormes progrès d’un Vincent SORIN ou d’Evan MENORET pour ne citer qu’eux. Les contre-pieds de Vincent sont de vraies merveilles, lui ouvrant tout l’espace sur l’ensemble du terrain …
La nuit … se passe tranquillement. Les enfants sont calmes, preuve de leur maturité nouvelle. Certains ont toujours plus de difficultés à respecter les consignes en dehors du terrain … Ils se reconnaîtront. Cependant, aujourd’hui, toute déviance aux règles de vie collective est prise comme une faute et ressentie comme telle par l’ensemble du groupe. Ceux qui seraient tentés de ne pas respecter la règle, réfléchissent à présent à deux fois. Les progrès d’Henri Lucien à cet égard sont remarquables ! Les meneurs ne sont plus forcément ceux qui, l’an passé, conduisaient le groupe vers les chemins de traverse … Les valeurs ont été inversées. C’est peut-être celà aussi, avoir un an de plus …
A 22 h 00, je m’endors. Dehors la pluie et le vent du sud-ouest préfigurent un dimanche maussade.
Le groupe de la finale nationale …
Le 3 juin à 9 h 30 … nous affrontons le FC Metz dirigé par WALTER le copain de Mathieu … un bon voire très bon éducateur. En cas de victoire, selon les résultats de nos adversaires directs nous pourrions être qualifiés pour la finale de la finale … L’enjeu est donc d’importance. Durant l’échauffement qui n’est constitué que de travail technique dans de petits espaces (hors la phase initiale de mise en jambe prise en compte par Paul), les enfants semblent calmes et détendus. Je crois l’être aussi. En tout état de cause je fais tout pour que chacun pense qu’il en est ainsi. Le match contre les Messins confirme si besoin était les qualités entrevues la veille. La tactique de l’adversaire, bien en place, est de nous contrer. En une circonstance, il parvient à ses fins, et sans un arrêt de classe de Killian, le hold-up aurait été parfait. Notre équipe monopolise la ballon. A la mi-temps le score est nul et vierge. Nous effectuons nos trois changements. A force de courir après le ballon l’adversaire finit par craquer. HASSAD prend le ballon aux 30 mètres, et, au sortir d’un slalom assourdissant (20 ou 30 touches de balle), il loge le cuir en pleine lucarne. Un exploit individuel qui met en avant les qualités techniques de nos joueurs. ISAAC, pour n’être pas en reste, s’engouffre entre deux adversaires … crochet, roulette, tir … celà fait (2-0) ! Sur la touche on ne parle que du Stade Rennais. Le coach Messin me félicite pour la qualité de jeu proposée. Je sais que ses compliments sont sincères.
Le danger est là … ne pas se laisser griser. Je suis fier des enfants. J’ai des larmes dans les yeux au sortir du terrain. J’évite le coin des parents pour cacher ces larmes de bonheur et ne pas me laisser bercer de trop d’illusions. Je rameute tout le monde direction les vestiaires, pour couper court à la liesse ambiante. Surprise, l’équipe de BOUGOIN JALLIEU ayant disposé de Montpellier à la dernière seconde de ce match, un résultat nul nous est encore nécessaire pour accéder à la finale. Il nous reste deux heures à attendre. Nous voyons jouer les Nantais contre l’OGC Nice. Le jeu fourni de part et d’autre est de piètre qualité. Dans cette poule aucun adversaire ne semble en mesure de pouvoir battre ni Rennes ni Bordeaux qui sont les deux équipes les plus impressionnantes.
11 heures 30 … match contre Bourgoin … Il s’agit de l’équipe représentant la région Rhône Alpe, vainqueur de Lyon et St Etienne en finale régionale. Les renseignements en notre possession nous décrivent une équipe s’appuyant sur un jeu long et direct au service de deux attaquants vifs et puissants. Les enfants sonts confiants. Pour ma part je suis tendu. Malgré les enjeux je n’ai pas changé ma philosophie de jeu. Nous allons jouer pour gagner. L’adversaire engage. Un ballon long entre notre arrière droit et l’ axial nous met d’emblée en difficulté. Une erreur d’inattention, l’adversaire s’engouffre dans l’espace, pousse le ballon devant lui … et d’un pointu vient battre notre gardien. Il s’est passé 5 secondes de jeu !!! Nous voilà menés. Nous reprenons le jeu à notre compte. Deux face à face avec le gardien adverse ne nous permettent pas d’égaliser. L’adversaire quant à lui ne s’embarrasse pas de fioriture, se contenant de balancer vers l’avant ou en dehors du terrain. « Peu importe le flacon … pourvu qu’on ait l’ivresse ». Pire encore,sur un deuxième contre et une nouvelle faute de concentration, nous encaissons un deuxième but. L’incroyable s’est produit. Le coup est rude. A la mi-temps nous passons à deux arrières et trois attaquants. Nous nous procurons des occasions franches de réduire le score puis d’égaliser, mais cette fois la chance ne sera pas au rendez-vous. BRICE marque à une minute de la fin. Le temps d’engager et c’est déjà le coup de sifflet final. Sur le terrain d’à côté Bordeaux s’est imposé. Nous sommes donc trois équipes à 17 points : Rennes – Bordeaux et Bourgoin. Bordeaux est 1er aux jonglages il affrontera donc Nantes en finale …
Il est midi … le rêve s’est envolé ! A aucun moment je n’ai pensé à renforcer notre système défensif pour jouer le contre comme l’adversaire. Le résultat final me donne tort mais j’assume. Ce serait à refaire, je ne suis pas certain que je changerais mon fusil d’épaule … Ayant en charge les « 12 ans » du club, je me fous du résultat intrinsèque. Je n’attache de véritable importance qu’au contenu. Peut-être ai-je tort ? Je me rappelle que l’an passé nous étions allés au tournoi de Gif sur Yvette. Nous n’avions gagné aucun match, et pourtant dans mon compte rendu je disais que nous avions les meilleurs joueurs. La présente saison me donne raison. A 12-13 ans il faut savoir faire fi du résultat net pour essayer de voir plus loin que le bout de son nez. Pour l’emporter il faut savoir être fidèle à ses valeurs. Sans doute que nous n »avons pas assez travaillé techniquement, pour trouver des solutions encore plus diversifiées ou appropriées et répondre mieux encore aux défis physiques et tactiques de l’adversaire. A cet âge la technique doit toujours l’emporter sur le tactique.
Ce goût pour « l’intégrisme » nous coûte peut-être une finale nationale. Aujourd’hui je suis triste de n’avoir pas ramené à MATHIEU le titre que mérite notre école de foot, sans conteste l’une des meilleures au niveau national. Je parle d’école de foot et non du centre de formation (celui du Stade Rennais étant classé n° 1). Le classement que je nous donne n’est donc que subjectif, celui du centre étant bien réel …
Le 6ème match contre LE MANS valait pour le classement final. Il s’est soldé par un (0-0) anecdotique. Le ressort était brisé. Le Mans montant sur le podium grâce à de meilleurs jonglages. Pour ma part c’est la deuxième fois que j’échoue à cette 4ème place, n’étant éliminé de la finale qu’au jonglage ! Jamais plus sans doute, je n’aurais la chance de vivre de tels moments. Nantes bien moins fort que Bordeaux, mais jouant aussi le contre, refusant de prendre le jeu à son compte, l’a finalement emporté. Conclusion : il est plus difficile de gagner en prenant des risques, en jouant … Il se peut d’ailleurs que ça ne soit pas possible dans ce type de compétition (temps de jeu limité) …
Le retour à Rennes s’est effectué dans la bonne humeur. Les enfants avaient déjà oublié cet échec. Moi je n’oublierai jamais. Le vainqueur final est donc le FC Nantes. Aujourd’hui il n’y a aucun point commun entre le football prôné par les Nantais et le nôtre. En finale, les trois remplaçants nantais ont regardé leur 9 copains disputer cette finale … Sur l’ensemble du tournoi je serais curieux de connaître le temps de jeu de ces enfants « supplétifs » … Je ne partage pas ces valeurs. Je soutiens que la victoire ne peut s’affranchir de certaines règles. La victoire doit d’abord être celle des enfants et non celle des éducateurs, les adultes que nous sommes.
Aujourd’hui, je me reconnais une vraie responsabilité dans la défaite. Je me devais de revenir victorieux puisque cette équipe m’avait été confiée. je suis triste de ce résultat et le resterai toujours. Voilà, c’est fini … demain mercredi nous reprenons l’entraînement et la saison à venir, ce sont les 12 ans du Stade Rennais qui seront les champions de France « 13 ans ». Un autre que moi sera leur guide. Je suis certain qu’avec MATHIEU ils s’inspireront des mêmes principes. Au bout du compte, lorsqu’ils auront 3 ou 4 ans de plus, ils s’apercevront que grâce au travail effectué entre 10 et 13 ans (de Thierry à Mathieu) leurs pieds seront devenus intelligents … condition indispensable pour devenir de bons joueurs. Demain je souhaite que tous ces enfants bénéficient de l’estime qu’ils méritent. Depuis 17 ans que je suis au Stade, c’est la plus belle génération que j’ai connue. Il y a là (au même titre que les Rose/Coutin/Saïd/Assoumou/Perron/Lecygne/Diégo/Gerzinho) de vrais talents.
Je suis fier d’avoir été votre éducateur. Vous êtes une si belle équipe !!! La plus belle que j’ai connue depuis que je suis au Stade Rennais …
Les champions de Bretagne 2011/2012 …
***
Les 16 et 17 juin 2012 Tournoi national (U10) de La Chapelle sur Erdre (Loire Atlantique) …
De 1989 à 1996, j’ai connu les bonheurs d’une école de foot en milieu rural, dans ce pays du Maine et Loire que j’ai tant aimé. Depuis 1996 me voilà donc responsable de catégories de jeunes au Stade Rennais. J’y suis donc depuis … et n’y trouve que du bonheur. Malgré tout, au plus profond de moi, j’ai toujours eu le désir de revenir à ce football des « champs » qui, indéniablement est le meilleur de ce que le sport peut nous donner.
Profitant de ma retraite, depuis un an, j’ai le bonheur, tout en gardant mes responsabilités au Stade Rennais, de pouvoir m’occuper de « petits ruraux ». Le terme vous fera rire … PACE constituant l’une des communes les plus « huppées » de la ceinture Rennaise.
Nous avons bossé comme des fous. Souvent vous avez trouvé que j’étais trop exigeant … mais toujours vous étiez présents. Nous sommes partis de tellement bas que nous ne pouvions que nous améliorer. Aujourd’hui je suis fier du bout de chemin que nous avons parcouru ensemble. Les 16 et 17 juin les U10 ont participé au tournoi national de La Chapelle sur Erdre. Dans ce tournoi réputé, d’un bon niveau, vous avez fait montre de réelles qualités. Dans le jeu, vous avez souvent été l’égal des meilleurs. Je sais le chemin qu’il nous reste à parcourir. Je sais que nous y arriverons. Merci à David. Merci les enfants du bonheur que vous m’avez donné. Je vous souhaite à tous de bonnes vacances. On se retrouve fin août !
***
KILLIAN …
Tu avais 13 ans
Tu étais un enfant
Je n’arrive pas à croire que tu sois parti,
Victime d’une violence imbécile, criminelle …
Tu étais la sagesse de ce groupe,
Tu étais fort, tu étais grand …
Toujours, je penserai à Toi,
l’année prochaine, en commençant la saison, devant un nouveau groupe, mes premiers mots seront pour toi.
Je souhaite de tout coeur que ton p’tit frère ait la force que tu avais …
Salut KILLIAN, mon petit !
***
… En forêt d’Aydat …
C’est en forêt d’Aydat
Qu’a été enterrée la petite Fiona …
Nous voilà sur le « Toboggan »
Tout fout l’camp !
C’est une nouvelle fois la mort d’un enfant qui me ramène vers cette page. Notre société française (plus encore que les autres) est en complet manque de repaires. Les causes sont multiples. J’en vois une qui peut être attribuée à chacun d’entre nous (parents, enseignants, médias …), c’est l’incapacité dans laquelle nous nous trouvons de transmettre à nos enfants certaines valeurs. Il en est une qui est essentielle, c’est la valeur TRAVAIL. Il y a toujours eu des riches, toujours eu des pauvres. Demain, dans mille ans ce sera encore le cas. Autrefois qui travaillait de ses mains ou de son cerveau était toujours récompensé. Celui qui cherchait travail était à même de faire vivre sa famille. Pour avoir un « job » il était indispensable de se lever chaque matin, d’être ponctuel, de dire bonjour et bonsoir à celui qui vous donnait du « boulot » à ceux qui partageait votre journée de labeur. Aujourd’hui, travailler c’est trop dur … on s’y salit les mains. Pour nos chers professeurs c’est « esclavage » que d’être apprenti à 14 ans. Ces « maîtres penseurs » préfèrent sans doute des « ronds de cuir » qui viennent chauffer les bancs de classe et n’écoutent plus d’aucune oreille les mots qui leur sont délivrés. Une société où tellement d’enfants ne savent pas qu’un mot au pluriel s’accompagne d’un « s » est une société en perdition. C’est notre cas hélas ! Aujourd’hui avoir son Bac ne veut plus rien dire. Un exemple ???? Le mot « ponctualité » … je pense qu’un adolescent sur deux qui a son « Bac » n’en connaît pas le sens exact … J’exagère à peine …
La responsabilité des médias dans cette situation n’est pas des moindres. Sur le service public dès 7 heures … vous avez LEYMERGIE ou … « Les bobos parlent aux bobos » … A 12 heures et avant 20 heures c’est le sieur NAGUI qui nous sert de professeur. Les gros mots, les insinuations douteuses foisonnent … tout cela devant un parterre de retraités qui s’esclaffent devant tant de conneries … A longueur de journée on vous parle d’argent facile. La télé est devenue une pompe à fric au service de certains intérêts au premier rang desquels quelques présentateurs qui seront encore là dans 10 ans … si Dieu leur prête vie. Qu’on se rassure ils sauront y mettre leurs propres enfants …
De nos politiciens qu’ils soient de gauche ou de droite, il n’y a rien à espérer. Cela nous conduit à la pire des choses : les extrêmes !!!
Rares sont les hommes publics qui comme MURAT nous ont alerté depuis des années, au détriment même de leur propre notoriété. A fermer sa gueule MURAT avait assez de talent pour dépasser les 100.000 ventes à l’occasion de chaque sortie d’album. Aujourd’hui l’Auvergnat a toutes les peines du monde à joindre les deux bouts. Il ne s’en cache d’ailleurs pas lorsqu’il déclare ; « Je suis sur la paille ». De grâce écoutez MURAT, lisez MURAT … Arrêtez de ne voir à travers ce personnage qu’un « fouteur de merde » … Derrière des mots bruts de pomme il y a tellement de franchise et de bon sens … MURAT a seulement les pieds sur terre … Au travers du titre « Robinson » (extrait de Toboggan/2013) ... tout est dit … Il suffit de lire, de s’imprégner des mots, de leur conférer des images et vous avez le portrait d’une société où tout fout l’camp !
… ROBINSON…
« Apprends à t’orienter de nuit
Apprends à t’orienter de jour
Trouve gîte refuge ou sentier
Apprends à savoir t’orienter ».
(…)
« ami qui va perdre le nord
N’oublie jamais ton azimut
Nord-Ouest dit la boussole
Ne va pas nous faire la culbute ».
(…)
« Où est notre habitat humain
Quel est le chasseur qui m’aimait
A proximité des marais
Apprends à savoir t’orienter ».
(…)
« Sous un ciel sans aucun abri
Apprends à trouver le chemin« .
(…)
Merci Monsieur Jean-Louis MURAT … Murat est en concert à partir d’Octobre … allez le voir … vous y verrez un homme de talent … un artiste rare …
***
Le 20 mars 2014 … 1er jour du printemps …
Cela fait bien longtemps que je ne suis pas venu me promener sur cette page. En fait de « retraité » je n’ai que le nom. A la recherche du temps perdu (moi aussi, bien modeste que je suis …) je me retrouve dans la cour de mon école. C’est une bien triste nouvelle qui motive ce retour aux sources. En effet cette école aux murs épais dévorée par la mérule est promise aux destructeurs.
Ce collège ouvre ses portes en 1927. Le bâtiment imposant a été construit sur le terrain autrefois réservé aux lutteurs de la commune de SCAER. Ces lutteurs qu’évoque le poète romantique Breton j’ai nommé : Auguste BRIZEUX « Scaër le pays des luttes et des joyeux chanteurs aux savantes disputes, Scaër ou les anciens jeux sont toujours honorés ; et qui chaque dimanche, au milieu des prés, dans les beaux soirs d’été, on voit sa mâle jeunesse exercer sous le ciel sa force et son adresse ».
Auguste BRIZEUX (1803 - 1858) …
A noter que le 27 juin 1841 Georges SAND rend visite au poète BRIZEUX qui réside à l’hôtel de la « Croix Blanche ». Plus tard cet établissement prendra pour nom : « Hôtel Brizeux ». A présent cette maison familiale est abandonnée. L’auteur de « La mare au diable » est accompagné du sculpteur David d’ANGERS. L’écrivain venait à Carhaix inaugurer une statue en hommage à LA TOUR D’AUVERGNE.
Au 19ème siècle la Bretagne, qui est paysanne et catholique crève d’un fléau : l’alcoolisme. BRIZEUX a ces mots : « Qui est maître de sa soif est maître de sa santé« .
Mais revenons à l’objet de cette chronique : en 2005 le collège Saint Alain ferme définitivement ses portes. Depuis le bâtiment est laissé à l’abandon. Il n’est squatté que par les rats et les chauves souris …
La façade du collège vue du ciel …
La cour de l’école jonchée de mauvaises herbes …
La grille d’entrée définitivement fermée …
Le mot de la fin je le laisse à BRIZEUX … Il n’est que nostalgie … Le poète Breton dans son poème « Marie » écrit : « Dans l’ombre de mon cœur, mes plus fraîches amours, mes amours de quinze ans refleuriront toujours ».
Je ne résiste pas au plaisir de vous offrir ces autres vers de BRIZEUX qui dans « Bretons » nous décrit sa campagne et les animaux qui la peuplent …
(…)
‘L’été, lorsque du ciel tombe enfin la nuit fraîche/Les bestiaux, tout le jour retenus dans la crèche/Vont errer librement : au pied des verts coteaux/Ils suivent pas à pas les longs détours des eaux/S’étendent sur les prés, ou dans la vapeur brune/Hennissent bruyamment aux rayons de la lune/Alors, de sa tanière attiré par leurs voix/Les yeux en feu, le loup, comme un trait, sort du bois/Tue un jeune poulain, étrangle une génisse /Mais avant que sur eux l’animal ne bondisse/Souvent tout le troupeau se rassemble, et les bœufs/Les cornes en avant, se placent devant eux/Le loup rôde à l’entour, ouvrant sa gueule ardente/Et hurlant, il se jette à leur gorge pendante /Mais il voit de partout les fronts noirs se baisser/Et des cornes toujours prêtes à le percer/Enfin, lâchant sa proie, il fuit, lorsqu’une balle/L’atteint, et les bergers, en marche triomphale/De hameaux en hameaux promènent son corps mort /Tel le loup qu’on voyait ce jour-là dans Coat-Lorh ».
(…)
Voilà des vers qui collent parfaitement à l’univers du chantre Auvergnat …
***
Hormis ce Blog, les enfants prennent beaucoup de mon temps … Le week-end dernier nous participions à un tournoi en salle réunissant les meilleures équipes Bretonnes (Brest, Lorient, Vannes, Guingamp …) Nous l’avons emporté haut la main … Je suis tellement fier de la façon dont ils jouent ! Technique individuelle au dessus du lot, prises d’initiatives obligatoires … tellement loin du jeu stéréotypé que l’on peut voir à la TV !
***
Ajout le 9 juin 2014 …
Pour les « 12 ans » du Stade Rennais la « Graoully Cup 2014« se déroulant les 7 et 8 juin à Metz constitue sans conteste l’objectif sportif de la saison.
« Graoully » ??? Le mot mérite une explication. Le « Graoully » est un animal mythique qui, ayant l’apparence d’un dragon, vivant dans l’arène de l’amphithéâtre de Metz, dévaste la ville avant d’en être chassé par Saint Clément de Metz.
Maintenant que vous connaissez l’animal malfaisant nous pouvons faire plus ample connaissance avec la compétition concernée. Au cours de la saison précédente les « U12″ du SRFC ont atteint le stade des 1/2 finales. Pour la présente édition le plateau semble être d’une autre tenue. En effet 64 équipes briguent le titre. Parmi les invités : Les Olympiques Lyon et Marseille – l’OGC Nice – l’AS St Etienne – le FC Sochaux – le Stade de Reims – L’AJ Auxerre- l’AS Canne et le FC Metz ainsi que l’AS Nancy Lorraine. Voilà pour les clubs Français les plus huppés. Mais les clubs étrangers ne sont pas en reste. Les clubs professionnels Belges sont représentés par Genk – Charleroi – Mons. Les Suisses par le Servette de Genève et les Allemands par le FC BOCHUM. Les clubs de la région et une sélection du Luxembourg complètent ce plateau alléchant. Les clubs non professionnels sont autorisés à présenter deux joueurs âgés de 13 ans. Voilà qui complique encore plus la tâche …
C’est donc le cœur léger que le 6 juin nous prenons le TGV gare de rennes. Une demi journée d’école en moins, voilà qui semble ravir les enfants. François nous accompagne pour la première fois de l’année. C’est avec plus d’une heure de retard que nous prenons pied sur le sol Mosellan. les enfants sont dispersés dans les familles. François et moi nous résiderons dans un 4 étoiles : « La Citadelle » … La classe je vous dis !
Le 1er match du samedi matin nous oppose à Sedan. Une minute de jeu, une bévue d’un de nos défenseurs et nous voilà déjà menés au score. Il nous reste 15 minutes pour revenir dans le match et tenter de l’emporter. Finalement c’est ce que nous faisons sur le score de 2-1. Rien ne sera facile dans cette journée. La chaleur est écrasante sur l’Est de la France. Cette première journée de mise en jambe se solde par 6 victoires et 1 nul contre les Belges de MONS. Nous voilà installés à la 1ère place de notre groupe. Cela nous donne le droit de rencontrer le dimanche matin les « U12″ de l’AJ Auxerre - ceux de l’AP Metz club local (finaliste l’an passé) – et MONS (pour un match revanche donc).
Dans cette deuxième poule seuls les deux premiers sont qualifiés pour les 1/8ème de finale de l’après-midi qui auront pour cadre le stade annexe St Symphorien. L’an passé nous avions eu le droit de fouler le stade des pros. Cette année une pelouse en réfection pour fêter la montée en D1 nous privera de ce privilège. Mais qu’importe !
Le 8 juin … 8 heures … échauffement …
Stade Rennais FC - A.J. Auxerre : (victoire nette et sans bavure sur le score de 3-0).
Stade Rennais FC – MONS : victoire sur le score étriqué de 1-0.
Stade Rennes FC – AP Metz : victoire facile sur le score de (3-1). Dans ce match âpre sans réel enjeu vu nos deux victoires initiales, nous nous sommes mis au niveau de l’adversaire … hélas ! Pas la meilleure façon de préparer les matchs de l’après-midi !
Il est midi. Nous avons rempli notre contrat. Nous sommes 1ers de notre groupe. Cela devrait nous éviter les têtes d’affiche … Manque de chance, Lyon s’est incliné (contre le cours du jeu face à l’AS Nancy Lorraine). Nous affronterons donc Lyon en 1/8ème. C’est le « big match » ! je me dis que nous n’avons rien à perdre. J’essaye d’en persuader les enfants. Ceux-ci profitent pleinement de l’intermède du repas. Je les trouve calmes. La chaleur est étouffante. Malgré un soleil de plomb certains se lancent dans des échauffements d’enfer. Vous me croirez ou pas, j’en ai vu courir dans tous les sens pendant 35 minutes ! Chacun son truc. Nous les Rennais, nous allons faire tout le contraire …
Stade Rennais – Olympique Lyonnais : (1-1) victoires aux tirs aux buts (3-2) …
Que dire ? Beaucoup d’intensité. De la qualité de part et d’autre. Rapidement nous menons au score grâce à Thomas notre goléador … Puis inexplicablement, alors que nous sommes meilleurs techniquement, nous n’arrêtons pas de leur redonner le ballon. Ils égalisent sur un coup de tête ! Enfin nous revenons dans le match. Gabin tient la baraque. Lyon n’est menaçant que par des frappes de loin. Nous avons eu peur de jouer notre football. Nous l’emportons aux pénaltys. Je ne suis pas content. Nous n’avons pas montré le « visage » qui doit être le nôtre. Peur de perdre ou de gagner ??? La peur n’est pas bonne conseillère !
Puis, c’est la séance fatidique des pénaltys … et celui arrêté par Gabin … Pour une fois nous sommes vainqueurs à la loterie …
Ce tir au but arrêté par Gabin, ne va pas changer nos vies. Non, il nous aura donné le sourire, il aura fait pleurer les petits Lyonnais. Du rire aux larmes « mes enfants » le chemin est si court ! Pour nous cet arrêt de Gabin aura permis tout le reste … ce qui va venir. Vous auriez perdu, je vous aurais aimé encore davantage je crois. Vous avez gagné le « droit d’aller en 1/4 de finale » … l’aventure se poursuit. Au foot il faut toujours savoir raison garder, plus encore lorsque vous êtes en charge d’enfants de 12 ans. La victoire ou la défaite ne doit jamais être le seul critère de jugement, ou alors le dernier …
Stade Rennais FC – Schiltigheim : (2-1).
Très certainement un des meilleurs matchs du tournoi, si ce n’est le meilleur. Les adversaires ont droit à des « 13 ans ». Ils ont surtout dans leurs rangs de remarquables joueurs. Les « plus forts chez » eux, ce sont les « plus petits ». Ils vont à 200 … ils caressent le ballon … sur les photos regardez comment leurs pieds prennent la forme du ballon. Sur les clichés des Rennais et des Lyonnais le même constat vaut. C’est en partie à ça que l’on reconnaît le talent chez un jeune footballeur … Pour rappel les jeunes Alsaciens ont battu au tour précédent les « Aiglons » de l’OGC Nice … Vous vous rappelez sans doute … ceux qui nous avaient battus au tournoi national de Basse Goulaine il y a quelque temps …
D’un côté les bras levés, de l’autre la déception. La victoire a choisi son camp. Nous sommes en 1/2 finale. Nous étions menés (0-1). Deux buts magnifiques de Pablo et Edouardo, sur des reprises de volée pleine lucarne … nous mènent en 1/2 finale …
Stade Rennais FC – Sélection du Luxembourg : Victoire (3-0). Nos amis Luxembourgeois ont droit à des « 13 ans » dont un joueur (leur n° 10) qui fait des envieux dans les clubs pros de l’Est dont le FC Metz. Nous les avons rencontrés et battus en poule. C’est donc le match piège par excellence. Cette rencontre vous l’avez prise par le bon bout. La seule consigne qui vous est donnée ??? ETRE BON TECHNIQUEMENT !!! Vous l’avez appliquée à merveille. En « jeunes » on crève des consignes tactiques. Celles qui vous font oublier que c’est avec ses pieds et sa tête qu’il faut être bon d’abord et surtout … plus encore lorsque l’on a « 12 ans » !
Stade Rennais FC – BOCHUM : victoire (1 – 0). Je vais dire le contraire de ce que j’ai dit plus haut mais qu’importe. Sitôt le rappel à maîtriser la balle donné, je vous ait dit quoi ? Anticiper la profondeur ! Maintenant vous savez tous ce que veut dire ce mot : « ANTICIPER » . Plus vous êtes riches de mot et plus vous avez de chances de réussir dans la vie ! On n’est plus dans le foot mais ça aussi c’est très important. C’est Jean-Louis MURAT qui m’a appris ça !
Mais revenons à cette finale remportée par le plus petit des scores. Dans ce match vous avez tout fait : marquer, su défendre ensemble intelligemment … vous avez tiré trois fois sur les poteaux … c’est dire votre emprise sur le match. Techniquement … c’était presque parfait. Un seul regret : que sur les ballons longs des jeunes Allemands il n’y ait pas eu de « contrôle poitrine » suivi de « mise au sol », elle-même agrémentée d’un « extérieur du pied » ou « intérieur » ou « roulette bout du pied » !!! Je sais vous m’avez compris. Après une année passée ensemble nous partageons le même langage …
La victoire est toujours belle. Celle-ci est indiscutable. Elle est avant tout technique. Vous avez mis votre intelligence au service de vos pieds. Je dirais même plus … « vos pieds commencent à devenir intelligents ».
J’ai regardé cette finale avec délectation. Il n’y avait rien à dire ou si peu. Je n’aime pas me mettre en avant. Lorsqu’il y a victoire ce sont toujours « les enfants qui gagnent ». Lorsqu’il y a défaite ce sont « les éducateurs » qui doivent s’attribuer la majeure partie de l’échec. Il y aussi tout simplement que l’adversaire était plus fort. Et ça ce n’est pas grave … Ca doit donner envie de travailler plus encore.
Petite parenthèse : je n’ai pas décidé de quitter le Stade Rennais. Je souhaite continuer à entraîner les « petits rouges et noirs » pendant quelque temps encore si l’on veut bien. J’ai demandé à prendre un peu de recul et n’être plus en charge d’une équipe ou d’une catégorie comme je le suis depuis 20 ans au Stade Rennais. Cela me permettra d’être plus présent avec les « petits de Pacé » et très certainement d’en conduire certains jusque « chez nous », dans cette « école de foot du Stade Rennais » que j’aime au plus profond de moi.
Ci-dessous, en arrière plan, le Président du club qui a reçu nos enfants. Il se reconnaîtra. Grand merci à lui ainsi qu’aux parents qui ont hébergé nos « Rennais ».
Merci à François (ici en arrière plan avec des lunettes noires qui lui vont à ravir) et que vous retrouverez en « 13 ans » l’an prochain. Je suis heureux que tu ais été avec moi pour cette « Graoully cup » …
Ce voyage nous l’avons fait sans les parents, tous restés à Rennes. Un coup de chapeau à Monsieur HASSENFRATZ qui vous a accueilli chez lui et m’a transmis ces belles photos. La vie est faite de rencontres. J’ai rencontré de belles personnes sur la route de Metz. Le président du club local qui nous a reçu, notre ami photographe ainsi que le jeune stagiaire pro qui nous a accompagnés pour la partie finale du tournoi. Chez ce jeune candidat à devenir pro, membre de l’équipe de France des 16 ans partenaire de Nicolas JANVIER (dans cette même équipe) j’ai surtout apprécié la modestie. N’oubliez pas les enfants, qu’il s’agit là de la première forme de l’intelligence.
Autre coup de chapeau : celui que je veux donner aux dirigeants du FC Metz. Je suis sincère et je déteste la démagogie. L’organisation de ce tournoi est un exemple de travail collectif. L’ensemble du staff technique du FC Metz y participe. S’y associe tout le personnel administratif. C’est tout simplement remarquable. L’an passé nous avions été accueillis par l’entraîneur de l’équipe 1ère en personne qui avait pris le temps de discuter avec nous. C’est lui qui cette année a remis à Thomas (notre Malouin d’adoption) le titre de meilleur butteur.
Ci dessous quelques photos choisies … Je regrette que certains n’apparaissent pas sur les clichés ou très peu. C’est un problème de circonstance. Je ne saurais en faire grief au photographe qui m’a livré de si belles photos …
Sont-ce des cigognes qui prennent leur envol ??? Non c’est Joao qui survole le synthétique …
Encore Joao qui donne à son pied … la forme du ballon ! Extrait du match contre Forbach …
Madibacco … Extrait du match de la 1ère journée contre Mons …
Mattéo … contre APM … avant qu’il ne rechute …
Clément … notre capitaine …
C’était un bau voyage … Merci, mille fois … merci les enfants …
Pour tous ceux qui ne connaissent pas Jean-Louis MURAT … notamment mes jeunes footballeurs, je laisse une vidéo de mon chanteur préféré … Comme ça vous connaîtrez …
***
Ajout le 20 juin 2014 …
La saison de foot 2013/2014 se termine. La coupe du monde bat son plein. Les Espagnols sont déjà éliminés ! De la déception bien sûr chez nos amis Ibériques, mais également de la reconnaissance pour tout ce que ces beaux joueurs (INIESTA – XAVI .et les autres) ont donné à leur pays ! Un exemple à suivre pour nous Français qui, à la moindre anicroche, brûlons ce (et ceux) que nous avons adoré(s) …
Mais ce n’est pas de ce football là que je veux vous parler …
Voilà un cliché qui pour moi symbolise trente années passées sur les terrains de football avec les enfants. De face, Jules, un p’tit garçon (12 ans) qui habite à 20 kilomètres de Rennes. Les parents font partie de ces « Français » qui ont à la chance de travailler … Jules nous vient d’un club rural. Il y a de cela deux ans je l’avais remarqué au cours d’une confrontation opposant les clubs de l’Hermitage et de Pacé. Cette année il a donc rejoint les 12 ans du Stade Rennais. Un peu grâce à moi, surtout grâce à lui. Lui, le meilleur dans son club, s’est trouvé confronté à très forte concurrence. Toujours il a travaillé, toujours il a écouté. Rien de plus normal il est récompensé.
Le week-end dernier nous étions au tournoi international de Guerlédan (128 équipes). Et du beau monde je vous dis pas. Ce tournoi est réservé aux 13 ans. Le Stade Rennais y a inscrit ses 12 ans. Avec moi le jeu à une touche est interdit … J’ai bien dit interdit ! L’enfant doit s’approprier le ballon, en faire son ami. C’est avec ces consignes que nous avons fait la nique aux 13 ans du FC Nantes … On aurait pu dire des 15 ans tellement le déficit physique était impressionnant ! Cette photo résume la joie de « mes petits » au coup de sifflet final contre les Canaris … Nous avons su garder le ballon, nous avons su faire courir l’adversaire … Les spectateurs étaient admiratifs de vous voir jouer … Vous terminez à la cinquième place et ne vous inclinez qu’aux tirs aux buts contre le futur vainqueur … Peu importe le résultat, la manière est tellement probante !
Voilà, c’est ce football flamboyant que j’ai décidé de quitter. En effet, à ma demande, je ne serai plus en charge d’aucune équipe l’an prochain au Stade Rennais. Au lieu de cela il m’a été confié, au cours de l’année à venir, la responsabilité technique des 10 – 11 et 12 ans de l’école de foot du SRFC. Le lundi et le mercredi à tour de rôle dans l’année, ils participeront aux séances spécifiques que j’ai mis en place (1 joueur/1 ballon/1 heure/4000 contacts pour les plus forts/l’obligation de jouer de son mauvais pied/l’interdiction de dégager …). Les spécialistes apprécieront. Les mamans de mes « petits » ont tout compris.
J’ai donc décidé de quitter à petits pas ce football chatoyant (celui d’un club pro) pour cet autre football tout aussi attrayant (celui d’un club amateur) …
Ils s’appellent Romain – Noah – Enzo – Gildas – Paul – Thomas – Mathis – Léo – Antoine … Pendant que j’étais à Guerlédan, ils remportaient le tournoi de Chateaugiron. Les échos de ce tournoi me sont parvenus. Les spectateurs ont dit : « Mais qu’est-ce qu’ils jouent bien ! ».
N’ayant plus en charge d’équipe au Stade Rennais le samedi je pourrai m’occuper des 11 et des 12 ans du CO Pacé. De même pour les entraînements qui se déroulent dans la foulée de ceux effectués au Stade Rennais. Mes mercredis seront bien occupés, mais c’était déjà le cas depuis 3 ans … Au Stade Rennais la saison est terminée, elle reprendra le 18 août – Au CO Pacé il nous reste encore trois rendez-vous dont celui d’aujourd’hui et celui de vendredi prochain ou vous serez opposés à vos parents ! A mes « petits » Pacéens je dis par avance que j’ai profité de ma position au Stade Rennais pour vous inscrire au tournoi international de Guerlédan … Maintenant vous savez ce qu’il nous reste à faire ??? TRAVAILLER et encore TRAVAILLER !!! Le football doit être une école de la vie, plus encore aujourd’hui où rien n’est facile !
Un dernier mot pour dire combien c’est valorisant d’avoir à s’occuper d’enfants qui ont autant de talent que ceux du SRFC : Junior – Edouardo – Clément … pour ne citer que ceux-là … C’est ce qui me manquera le plus. Maintenant, je sais qu’à force de travail mes « bleus » sauront se rapprocher des « rouge et noir » … L’an prochain Elouann le gardien U12 de PACE rejoint le club phare Breton … Je lui souhaite bonne chance !
***
A mon ami … qui est parti …
Tu étais un peu, tu étais beaucoup de ma vie … Je m’en aperçois plus encore aujourd’hui … maintenant que tu es parti. Chaque matin tu m’emboitais le pas. Je ne sais qui de nous deux entraînait l’autre. Ton entrain faisait plaisir à voir. Dieu que je suis triste de te savoir parti …
Tu regardes au dehors … tu aimais tant la liberté, pour toi point de collier …
Tu regardes ta maîtresse que tu aimais tant ! Je crois que j’en étais un peu jaloux … Tu es parti sur la pointe des pieds … Tu ne voulais pas nous embêter …
Tu surveilles l’entrée du haut de l’escalier … Des chiens, tu as rejoint le paradis … Je ne peux m’empêcher de pleurer …
Dieu que la mort est dégueulasse …
Ne t’attend qu’à toi seul … comme chante si bien Jean-Louis MURAT !
***
Ajout le 23 mars 2015 …
Depuis que j’ai quitté l’uniforme et ses contraintes je partage mon temps sur les terrains de foot entre le Stade Rennais et un club local (le CO PACE).
***
Ajout le 16 avril 2015 …
Ils veulent m’obliger à voter ??? Jamais je ne voudrai !!! Les gens ne votent plus ??? On fait une loi, une de plus, assortie d’amendes. Pauvre France ! On a le personnel politique que l’on mérite. Tous des menteurs, des professionnels de la politique, payés grassement, n’hésitant pas à faire embaucher, femme, enfant ou maîtresse, tout cela aux frais de la collectivité. En France, on légifère au lieu de se poser les bonnes questions.
Killian a été tué, assassiné dans une cour d’école il y a deux ans. Je ne sais plus je ne sais pas. L’assassin : un jeune Tchétchène à peine plus âgé. Killian a été enlevé à l’amour de ses parents. Pour l’instant, toujours pas de jugement. Il n’empêche son bourreau est déjà libre et personne n’y trouve à redire ! Dans le cas d’espèce, il m’a semblé que l’institution scolaire était plus soucieuse de se préserver elle même que de faire éclater la vérité. Il ne fallait surtout pas que la réputation du collège soit entachée. L’origine du criminel posait également problème. S’il avait été possible de la dissimuler, beaucoup n’y auraient vu que des avantages …
Hier, à Calais une petite fille de 8 ans a été enlevée dans la rue. Violée, égorgée, elle n’est plus. L’auteur : une personne déjà condamnée à plusieurs reprises. Peu importe qu’elle soit étrangère, ce qui me désespère c’est qu’elle ait à de nombreuses reprises bénéficié de la clémence de notre système judicaire. Mon fils vit depuis plusieurs années en Thaïlande. Je peux vous assurer qu’en cas d’infraction, je ne parle pas de crime ou de délit, il ne bénéficiera d’aucune clémence. Je suis anti fasciste, profondément antiraciste. Pour autant, je pense que : toute personne qui ne se plie pas à nos règles de vie commune, qui aspire à vivre chez nous, à bénéficier de notre hospitalité, doit en cas de faute grave être expulsée sur le champ sans autre forme de procès. Voilà un criminel d’origine Polonaise que nous allons devoir entretenir dans des geôles Françaises déjà surchargées. Il sera condamné à vingt ans ??? Peut-être plus ??? Peu importe. On sait déjà qu’il n’en fera que la moitié. Libre à lui de recommencer. Notre société permissive lui trouvera toujours des circonstances atténuantes …
Les exemples de récidive de crime sont courants. Jamais l’autorité judiciaire ne semble se mettre en cause. Ces messieurs peuvent dormir sur leurs deux oreilles, personne ne viendra les inquiéter, pas même leur conscience.
Les professeurs pédophiles sont l’exception et c’est heureux. Il n’empêche pour chacun de ces cas on s’aperçoit que la justice et le système enseignant ont fermé les yeux, se sont bouchés les oreilles. Le premier souci du système est de se protéger. La ministre de l’enseignement peut s’égosiller sur BFMTV son discours n’est que de circonstance. Quant à la ministre de la justice son silence est ô combien pesant !
Messieurs HOLLANDE et SARKOZY vous qui avez tant promis, vous qui avez menti, vous me donnez envie de vomir. Posez-vous des questions sur vos agissements et vos mensonges. Vous nous éviteriez une loi supplémentaire. Les gens votent pour LE PEN ? A part égale, « Vous » êtes responsables de cette situation et ne pouvez même pas leur en faire grief. Arrêtez de faire des beaux discours, arrêtez de penser à 2017, prenez les décisions de bon sens qui s’imposent quitte à ce que vous ne soyez pas réélus.
Ils veulent m’obliger à voter ??? Jamais je ne ferai, sauf à trouver l’homme ou la femme qui saura accorder ses actes à ses paroles, fera prévaloir l’intérêt général à celui des « partis ».
***
La suite … c’est ici : http://didierlebras.unblog.fr/34-bis-journal-dun-retraite-suite/
***
Je crois que les vacances sont toujours effrayantes parce qu’elles nous ramènent à nous-mêmes, nos angoisses, nos doutes, nos peurs, tout ce que nous avons l’habitude de refouler, d’évacuer rapidement au quotidien…quand on exerce un métier-passion tourné vers les autres, c’est pas un hasard. On donne ce qu’on aurait aimé recevoir et on canalise positivement nos propres turpitudes
J’en sais quelque chose en tant qu’enseignante!
Et quand j’arrête comme la semaine dernière, c’est terrible! L’impression de tomber dans un gouffre sans fond. En plus décompensation totale puisque rupture du rythme de travail et retrouvailles avec soi plutôt compliquées…
Donc je comprends tout à fait ton ressenti, Didier…
Mais quand je vais en Auvergne, c’est comme si j’allais retrouver un socle de sécurité et d’apaisement incroyable. Du coup, se sont des vacances dont je peux pleinement profiter. Parce que c’est seulement là-bas que je m’accorder le droit de penser à moi, à vivre aussi…Et mine de rien, c’est important pour recharger les batteries. Sinon on passe les années scolaires à tombeau ouvert et on arrive jamais à récupérer de la fatigue accumulée.
J’espère que la Thaïlande te permettra de trouver un apaisement pour te donner encore mieux et plus fort à tes jeunes! Parce que tu le vaux bien et encore plus que ça!
Merci Muse de ton amitié … Tu as toujours les mots justes … les mots qui font du bien. Je te souhaite du fond du coeur de bonnes vacances à AMBERT et ses environs je crois … Bises.
Dernière publication sur : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...
Merci Didier! Oui, c’est Ambert et ses environs durant une semaine avec mon compagnon et une vieille amie à qui nous allons faire découvrir le coin et puis la seconde, j’irai faire un tour un peu plus sur Issoire et ses environs voir des auvergnats très chers à mon coeur…Et j’en profiterai pour saluer l’Auvergne pour toi! Prends bien soin de toi. Bises!
enfin, il était temps que j’aille refaire un tour sur ton blog depuis mon retour de vacances;! et je commence par cette page, celle d’un retraité qui trouve enfin un peu de sérénité hors de ses murs et des occupations habituelles. Je pense que dorénavant tu auras plus de facilité à partir, à découvrir d’autres mondes, même sans aller si loin… le bonheur se lit sur ton visage qu’enfin on découvre ici et celui de ta chère femme!
oui Didier, le bonheur est à portée de main et ne coûte rien… l’argent pourri le monde tandis que la nature qui nous fournit le nécessaire pour vivre est plus belle et plus forte que tout!
tiens, je t’embrasse et surtout continue comme ça!
PS. merci pour le petit mot de remerciement vers le début de cette page
Merci Acacia de ton amitié qui m’est chère.
Dernière publication sur : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...
Contente de te découvrir en image avec ta dulcinée et d’avoir le récit de ton séjour, Didier. Tout comme Ulysse, tu fis un beau voyage et ça se lit sur ton visage et celui de ta douce. J’en suis infiniment heureuse et je suis sûre que ça va te donner plus de paix et d’énergie dans ta vie quotidienne, tu accompliras encore mieux ta démarche d’éducation auprès des jeunes.
Plein de bises et prends soin de toi!
Merci Muse,
Content de voir que ce Blog reçoit toujours de + en + de visites. Y compris cette page « journal d’un retraité » … C’est inespéré …
Amitiés.
Dernière publication sur : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...
Coucou Didier, concernant les vedettes qui occupent le petit et le grand écran au détriment d’autres plus vertébrés et poètes, j’ai acquis une certaine philosophie du genre: tout passe…
La chanson de Berger « les princes des villes » est pour moi un repère qui permet justement de prendre de la distance d’avec les artistes que les médias nous imposent sans que ces derniers aient une réelle épaisseur au plan création.
Coucou Muse,
Moi, je trouve ça dégueulasse … je n’admets pas ça d’un service public … Ce n’est pas DRUCKER que l’on met en avant … c’est le talent de jeunes auteurs, de jeunes interprètes … C’est la langue française … c’est l’écriture …
ça me tue …
Dernière publication sur : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...
tout le plaisir est là, dans la lecture de tes impressions toutes fraîches de la belle soirée que tu viens de vivre… des rencontres agréables, le partage de la passion pour Jean-Louis avec d’autres, novices ou non, pour qui notre artiste n’aura plus de secret s’ils viennent faire un tour sur tes blogs.
Merci pour ce bonheur partagé Didier!
Salut Acacia et merci pour tes compliments.
Dernière publication sur : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...
Une très belle page Didier, pleine d’émotions…
un collègue, éduc comme toi…
jfm
Salut Jean-Luc,
Educ où ça ??? Dans quel sport ???
Dernière publication sur : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...
Bonjour Didier,
fidèle lectrice de ton blog depuis un an environ que je l’ai découvert, je suis très heureuse d’avoir lu ton compte rendu du concert de Saint-Brieuc auquel tu as assisté et heureuse de savoir JLM en forme.
Je découvre davantage encore ses chansons via certains sites dont certaines me parlent beaucoup tant par leurs textes que leurs mélodies (ce qui ne m’empêche pas d’acheter ses albums).
Je déplore et ne comprends pas que JlM ne passe pratiquement pas en radio.
Bonne journée,
Marielle
Salut Marielle,
content d’avoir une lectrice supplémentaire. Chaque jour qui passe, je suis étonné de voir augmenter les chiffres des visites. Quand je découvre un nouveau lecteur, qui me laisse un p’tit message je suis ravi. Merci de faire connaître ce blog à tes ami(e)s … Je ne bénéficie d’aucune pub si ce n’est le bouche à oreille … Amitiés …
Didier.
Dernière publication sur : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...
Didier, éduc spé à Grenoble auprès d’enfants et d’ados
jf
Merci Didier pour ce magnifique blog…
« la Dame à la carte bancaire…
Florence
Bonsoir Florence,
voilà un commentaire qui me fait vraiment plaisir ! Je ne suis pas quelqu’un de narcissique. Je ne suis qu’un fils de paysan. Comme toi, j’adore le personnage MURAT … sa voix … j’aime à ce qu’on aime ce chanteur indispensable qu’il est …
Bonne soirée à Toi.
Didier.
Dernière publication sur : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...
Merci pour les récits récents de concerts, Didier.
Que de mésaventures hier pour voir JLM! J’espère que le timbre amende n’était pas trop élevé et que le jeune agressé dont tu as parlé a pu être bien soigné et réconforté.
JLM s’énerve vite, une vraie soupe au lait.
Pour les signatures, je n’ai jamais connu JLM en faisant. C’est une démarche très très récente.
Salut MUSE,
me trouvant au fond de la salle, je n’ai pas saisi le motif de l’énervement … ça a duré 1 ou 2 chansons et puis pfttt ! Ceux du 1er rang ont mieux saisi cet état de colère … Ce que je remarque, c’est qu’il ne s’est pas emballé …
Sur son état de forme générale je confirme également … 1 heure de sourse à pied par jour !
Pour les signatures … c’est depuis la dernière tournée … ou plutôt celle en cours. Un vrai + . A Rennes, le lieu ne s’y pretait pas … donc pas de Jocelyne …
Bon week-end Pascal à Toi MUSE. Je t’embrasse et te remercie de ta franche amitié.
Didier.
Dernière publication sur : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...
merci pour ton compte rendu
nous aurions put nous croiser a st malo
en 2009.nous avons patientez pour des dedicaces ala sortie malheureusement il etait deja parti par une autre porte… phil d angers
Salut Phil,
le 49 je connais très bien … ma fille y réside St Pierre Montlimart … Eram …
Dernière publication sur : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...
tu as eu une drôle de journée hier, Didier mais j’espère que tu as encore les relations nécessaires pour faire sauter cette malencontreuse amende et qu’on ne va pas te convoquer comme témoin pour l’attaque du jeune! quand à l’acquisition de des places de concerts, c’est vraiment scandaleux ce qui t’est arrivé!
Tu n’as pas rencontré Jean Théfaine? il parle du concert de JLM à Rennes sur son facebook…
Ma chère Armelle,
Je n’ai plus de relations dans la police ou la gendarmerie pour faire sauter ce PV. Quand bien même en aurais-je, je ne crois pas que j’en userais. J’ai déjà été verbalisé (défaut de visite technique pour quleques jours de retard) et me suis acquitté de la somme autrrement plus importante … Au jour d’aujourd’hui très difficile de faire « sauter un PV » … non sans blague et c’est aussi bien ainsi … Pas vu Théfaine … Il devait surement être là.
Didier.
Dernière publication sur : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...
Bonjour Didier,
A cette heure où je t’écris, tu dois être entrain de faire ta sieste.
C’est avec beaucoup de bonheur que je découvre ton blog.
Je suis ravi de m’enrichir chaque semaine à tes côtés et de découvrir un nouvel aspect du football : l’intelligence des pieds.
Merci à toi.
L’homme au pied carré
Merci Benoît …
Dernière publication sur : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...
Salut Didier,
Autant j’arrive à te comprendre quand tu me parles foot(enfin je crois)autant je ne comprend rien a ton blog !!! Didier c’est qui Jean-Louis Murat ?
Number 3
Salut Arthur,
Jean-Louis MURAT est un fils de paysan … fier de ses origines … chanteur qui n’a pas la langue dans sa poche … poète doté d’une superbe plume …
Didier.
Dernière publication sur : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...
Hello Didier
La transmission aux enfants a toujours été difficile concernant les valeurs. Quelle que soit l’époque. Il en va de même aujourd’hui. Par contre, le poids des fidélités familiales (tous types d’aliénations et de culpabilisations héritées des ancêtres) a le plus grand mal à disparaître dans les familles, parce les gens ont encore du mal à les identifier et à s’en dégager. Principalement par peur de trahir, d’exclusion, de rejet affectif. Il est donc souvent difficile pour beaucoup d’adultes comme d’ados de s’affranchir de situations toxiques. La peur de l’abandon joue à plein régime et maintient y compris des adultes dans l’immaturité et la dépendance psycho-affective. Et il en résulte de nombreux troubles, pathologies qui affectent toutes les familles de toutes les classes sociales.
Il faudra encore du temps pour que la conscientisation sur ces sujets se fassent.
Le manque de repères concerne tous les pays. Il vient du fait que nos sociétés majoritairement construites sur un modèle économique ultra libéral, considèrent l’individu comme corvéable à merci et son travail comme sans valeur. Ce qui compte dans nos sociétés, c’est le poids financier des banques, des multinationales, les fortunes du gotha. Le travail du plus grand nombre est totalement nié.
Il est donc logique que la valeur travail disparaisse.
Un enfant qui naît dans un milieu modeste et qui voit malgré les efforts journaliers de ses parents dans des boulots difficiles, la situation de misère se perpétuer, ne peut pas intégrer le travail comme quelque chose de positif mais comme profondément aliénant et peu productif d’amélioration sociale.
Un enfant qui naît dans un milieu riche et qui comprend que papa et maman usent et abusent de leur position pour obtenir plus d’argent, plus d’avantages et traitent les pauvres gens comme des esclaves, ne peut qu’avoir un sentiment d’impunité et ne voir le travail que pour les pauvres.
Donc cette valeur travail va être rejetée par tous les milieux sociaux. Je le vois assez régulièrement en tant qu’enseignante et c’est manifeste pour toutes les classes d’âge, tous les milieux.
L’apprentissage est souvent choisi par les jeunes pour moins travailler, non pour intégrer un métier.
Tout le travail des enseignants qui faisons cours en centres de formation d’apprentis, c’est de les pousser à travailler et à s’investir dans toutes les matières. Et ce n’est pas facile. Les patrons d’apprentis rencontrent les mêmes problèmes d’investissement chez les jeunes que nous les profs.
Beaucoup de jeunes sont très immatures, ne pensent qu’à s’amuser, pas du tout à travailler. Donc il faut une équipe pédagogique et tutorale soudée pour parvenir à les mettre au travail. Les moyens de contraintes (saisies sur salaire, exclusions, heures de colle) sont sous-pratiquées, principalement par peur de mécontenter les parents des jeunes et aussi par manque de volonté de mettre des moyens éducatifs.
Encore cette année, on nous baisse le quota d’heures et l’on nous demande à nous profs de modifier complètement notre approche pédagogique tout en mixant des classes n’ayant absolument pas les mêmes programmes. Nous nous retrouvons de plus en plus confrontés à faire plusieurs cours en même temps à plusieurs classes dans la même salle. Et bien sûr, l’accompagnement pédagogique auprès des élèves s’en ressent, ce qui nous fait souci pour l’avenir des jeunes et leur baccalauréat. Mais les directions ne veulent rien savoir. Tout ce qui les intéresse, c’est toujours nous payer moins et nous charger toujours plus d’obligations.
Et avec l’annonce d’Obama pour la privatisation mondiale de l’éducation (marché de plus de 100 milliards), notre métier d’enseignants risque d’être à court terme évanoui, remplacé par des logiciels éducatifs pour ceux et celles qui pourront les payer à leurs enfants.
Dans le même temps, partout en Europe, des millions de parents déscolarisent leurs enfants qui reprennent dès 7 ans, le chemin du travail salarié.
C’est le cas en Angleterre, au Portugal, en Espagne, en Italie et dans pas mal d’autres pays européens, cela dans l’indifférence générale et le frottage de mains des grosses multinationale, le travail des enfants étant un moyen de s’enrichir sans craindre que les enfants se syndiquent ou protestent. Des gosses payés au lance-pierre pour des jobs harassants: femmes de ménage, vendeurs à la sauvette y compris de nuit, mécanique auto, vendeurs sur les marchés, travailleurs agricoles…
La responsabilité médiatique va de paire avec la responsabilité politique, financière et économique.
Je te mets un lien sur un documentaire très éclairant sur le sujet. Le film s’appelle les Nouveaux Chiens de Garde et très peu connu car mettant en cause les collusions et les convergences d’intérêts: Bande Annonce
http://www.jemproductions.fr/cinema/les-nouveaux-chiens-de-garde/#vid
Et documentaire complet en deux parties:
http://www.crashdebug.fr/index.php/dossiers/6159-docu-les-nouveaux-chiens-de-garde-complet
Nagui, comme Lemeyrgie et tous les autres sont aux ordres de grands groupes industriels qui possèdent depuis déjà 40 ans la quasi totalité de toutes les chaînes de télévision mais aussi une majorité de journaux qu’ils soient gratuits, payants, locaux, régionaux ou nationaux.
Qu’ils soient des magazines ou des quotidiens. Et qui possèdent aussi des radios, des maisons d’éditions, des librairies où nous achetons des livres. Nous sommes donc conditionnés entièrement par des groupes industriels et financiers qui nous disent quoi penser, comment penser et qui ont peur de la culture et du savoir, peur que les pauvres s’instruisent. Il faut donc faire du divertissement en lieu et place et inféoder les savoirs scolaires selon les visions idéologiques, politiques et économiques de ces grands groupes.
La liberté de la presse n’existe en fait pas du tout.
Elle a été vendue depuis très longtemps au grand capital. Les journaux et médias libres, indépendants, sont très peu connus du grand public.
Si le sujet t’intéresse et que tu veux prolonger ta réflexion sur le sujet, Didier, tu peux aussi regarder « Fin de Cession » de Pierre Carles, documentaire qui raconte comment l’état a vendu TF1 au groupe BTP Bouygues et ce qui en a découlé comme conséquences dramatiques en terme de liberté, de culture, d’éducation.
Bon visionnage!
Bises amicales
Hello Muse …
waouhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
J’aimerais tant que tous ceux qui aiment Murat … mais les autres aussi lisent ce commentaire … Nous sommes en gros d’accord sur le diagnostic … pas obligatoirement sur la manière d’y remédier … Nous avons chacun nos sensibilités … Je te remercie 1000 fois de tes avis motivés et aiguisés …
Amitiés.
Didier.
Dernière publication sur : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...
Merci Didier pour cette magnifique année passée à tes côtés, je n’oublierai jamais tout ce que tu m’as appris et apporté .Je retiendrai aussi trois choses : jouer avec sa tête, avoir les pieds intelligents et des pieds qui prennent la forme du ballon
Mathéo
Merci Didier pour ces récits pleins d’émotion et de passion, pour les valeurs que tu as su transmettre à nos enfants, des choses parfois si difficiles à leur faire comprendre à 12 ans !!!! Mathéo gardera un si beau souvenir de cette année passée à tes côtés et de ce tournoi inoubliable malgré le regret de cette blessure qui l’a empêché de vivre les choses jusqu’au bout ….
Il est si rare de voir des personnes aussi passionnées, alors un grand MERCI pour tout ce que tu as apporté à nos loulous, pour cette belle aventure que tu leurs as fait vivre.
Sandrine et Gwen
Bonjour à Matteo et à sa maman … tout le plaisir a été pour moi …
A ce soir pour l’entrainement.
DLB
Dernière publication sur : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...
Le meilleur tournoi (metz) je tien a te remercier pour m’avoit tout appris techniquement et bonne chance avec t’es petis de pacé
Merci Eduardo …
Dernière publication sur : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...
Salut Didier
Je suis en total accord avec tes propos, moi aussi je votai, je refuse de choisir entre un incompétent ou un menteur. Je suppose que la place est bonne pour qu’ils se battent à ce point pour être élu. Quand à m’imposer de voter maintenant il n’en est pas question, je ne pense pas qu’une telle loi puisse passer.
Pauvre France.
On est bien d’accord ! Ceux qui proposent cette démarche n’ont d’autre but que d’en tirer un profit personnel … Encore une fois …
Amitiés.
D
Dernière publication sur : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...
Hello Didier,
Je comprends ta réaction. Quel que soit le politique en place (de droite ou de gauche), le vote ne changerait strictement rien aujourd’hui puisque nous sommes revenus à une situation de pouvoir détenu uniquement par une oligarchie de riches à très riches, qui se connaissent tous depuis toujours, ont eu les mêmes études, fréquentent les mêmes cercles, et qui servent leurs intérêts particuliers, ceux des banques et des industriels, au détriment du plus grand nombre des citoyens, et cette façon de faire oligarchique implique également les le Pen qui sont dans les mêmes postures et situations (la dimension facho néo-nazie en plus).
Et les politiques sont plutôt heureux qu’une facho comme la poissonnière de Neuilly ,soit aussi haute dans les intentions de vote puisqu’ainsi avec une bonne dictature, elle finira le travail de casse de tous les acquis sociaux du Conseil National de La Résistance (le fantasme du MEDEF, de l’OCDE, des banques et de l’UE) mais aussi brisera un à un tous les droits fondamentaux. Et en plus, cerise sur le gâteau pour nos politiques, banquiers et grandes entreprises, pays voisins, elle perpétuera la politique voulue par l’Union Européenne avec la casse de tous les salaires qui va avec.
Tu n’as pas écouté ses potes comme le patron d’Air France KLM demander récemment en France l’interdiction de grève des ouvriers (avec mise en prison de ceux-ci) et revenir au travail des enfants dès l’âge de 5 ans comme autrefois, tout ça pour être concurrentiel avec le Qatar et la Chine? Quand j’ai vu la vidéo et écouté le discours de ce monsieur de Juniac, j’avais envie de vomir. D’autant qu’il a été applaudi par tous les grands industriels français présents et le discours s’est tenu en France à la fondation Royaumont financée par le Ministère de la Culture. On atteint des sommets, non?
Quant aux meurtres d’enfants, hélas quels que soient leurs auteurs, il y en a toujours eu et il y en aura toujours quelque gouvernance se mette en place.
C’est évidemment extrêmement grave quand des enfants tuent d’autres enfants. Et ça l’a toujours été. Ca n’a rien à voir avec la nationalité des criminels mais avec l’aspect impensable du crime possible de la part d’un enfant.
Et pourtant c’est arrivé et pas qu’à notre époque.
Je te mets un lien sur un crime terrible commis en 1909 par deux enfants à quelques kilomètres de mon village natal et qui a marqué durablement l’ensemble du département et même au-delà.
http://criminels-yonne.kazeo.com/m/article-3609157.html
Dans ces crimes, il est à noter que tu verras plus souvent des gars d’origines modestes en prison (même pour peu de temps) que des bourgeois et notables propres sur eux, mais tout aussi criminels. Les plus riches, la plupart du temps ne sont guère poursuivis au plan pénal et judiciaire et c’est exceptionnel qu’ils fassent de la prison, même pour des crimes atroces. Même chose pour des militaires…le nombre de gradés qui échappent à toute poursuite et prison et cour martiale alors qu’ils ont violé, battu, parfois tué leurs homologues femmes, c’est juste hallucinant! Ca a été dénoncé il y a peu, mais bien sûr, aucune loi n’est vraiment appliquée pour faire cesser ces crimes au sein de l’armée. La grande muette peut faire ce qu’elle veut…
On attend également toujours une loi sur l’inceste et contre les réseaux proxénètes pédophiles, une loi avec taxation pour empêcher l’évasion fiscale des très grandes entreprises et banques françaises qui volent chaque année des centaines de milliards d’euros à la France…On attend toujours les recherches de police sur le titré de Ligonnès qui a prémédité et tué de sang-froid ses quatre enfants et sa femme à Nantes et dont on entend plus parler, que la police ne recherche même plus. Pas de condamnation non plus de DSK et sa bande pour viols aggravés de prostituées…On pourrait continuer à l’envi la liste de celles et ceux riches à très riches et criminels qui s’en tirent toujours.
Salut Muse,
impressionnant le récit des meurtres effectués par ces enfants … Je ne sais si les photos sont extraites du dossier ??? Remarquable …
Dernière publication sur : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...
Oui, oui, Didier, les photos sont extraites du dossier mais certaines (celles des deux jeunes criminels et des enfants orphelins, du gamin qui les a sauvés) ont été comme souvent à l’époque faites par des photographes professionnels après condamnation et en studio ou en situation, photographes qui vendaient ces photos à prix d’or en cartes postales à des journaux et à des gens que ces crimes atroces fascinaient. Tu avais pas mal de gens qui collectionnaient ces cartes postales de criminels et beaucoup de photographes spécialisés dans ce type de photos. Avant une mise à mort, au moment d’un procès, ce genre de cliché très composé faisait fureur. Donc je suppose que c’est ainsi que ces photos sont remontées jusqu’à nous. Pas seulement par le truchement des archives de gendarmerie et de police.
Une amie m’a offert il y a quelques années un très beau livre sur les grandes affaires criminelles en Auvergne:
http://www.deboree.com/A-43198-auvergne-grandes-affaires-criminelles.aspx
Si ce genre de bouquin t’intéresse…je pense qu’il doit se trouver encore très facilement. Toutes les affaires sont répertoriées par département. C’est intéressant pour comprendre à quel point la dureté de la vie en Puy de Dôme durant des siècles a poussé les gens à la fois à partir ailleurs pour ceux qui le pouvaient encore, ou au crime, par trop de misère.
L’amie qui m’a offert le bouquin, fait de la généalogie sur le département auvergnat du Puy de Dôme et s’est rendue compte durant ses recherches que du côté où vit JLM, c’est le coin du département où il y a eu durant des siècles le plus de suicides, d’infanticides, de mortalité infantile et maternelle en France. Loin devant la Bretagne et la région du Nord. Effarant non?
Effarant … tu l’as dit Muse ! Je te laisse le mot de la fin …
Dernière publication sur : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...
Bonsoir ou plutôt bonne nuit Didier,
je reviens sur ton blog et le lis avec un très grand plaisir, appréciant le travail que tu fais sur JLM et nous amenant à te découvrir par la même occasion.
Quelques réflexions : oui, les crimes d’enfants ont toujours existé, hélas, comme l’a indiqué Muse, mais l’époque veut que nous soyons informés de tout en temps et en heure.
J’apprécie énormément, que ce soit ici ou sur le forum consacré à JLM les interventions de Muse dont je partage souvent les avis et qui sont source d’un grand enrichissement.
Pensée émue pour ton chien.
Bonne nuit,
Salut Marielle,
merci d’aimer Murat et de parcourir mon Blog de temps en temps … merci de le faire connaître à tes amis … ne bénéficie que d’une seule pub : le bouche à oreille … Muse ??? Une richesse !
D
Dernière publication sur : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...
DIDIER,je viens de lire la triste nouvelle,te voila donc parti entrainer les u15 du paradis blanc!!! en souvenir de toutes ces belles annees passees a l’ecole de foot du stade rennais Bernard avec toute mon amitiee…ETERNELLE