- 33 – Jean-Louis MURAT … et la sensualité …
La sensualité est l’attachement aux plaisirs des sens. Dans ses chansons MURAT ne cache rien. Il nous dévoile ses plaisirs ses désirs, tantôt avec des mots crus, tantôt avec des mots doux … En avril 1994 pour « Les Inrockuptibles n° 54″ il déclare : « J’ai tout appris de la vie des animaux. (…) J’ai l’impression que l’apprentissage de ma sexualité vient entièrement de là. Plus je plonge dans l’animalité, plus je suis content. J’aime dans le plaisir des grognements absolument primitifs ». Pour qui ne s’imprègne pas de cette « idée première » MURAT restera toujours une éternelle énigme … Je vous propose donc un voyage avec MURAT en pays de SENSUALITE ..
L’Auvergnat s’est montré nu dans les colonnes de « Magic » … nous a parlé de la mensuration de ce qu’il a de « plus viril » … Je vais donc éviter ces écueils. Je n’y vois aucun intérêt. La « sensualité » il faut aller la chercher dans les mots, dans les phrases, dans les non dits, dans ce qui est suggéré …
En 1991, pour « Les Inrockuptibles n° 31″ il répond aux questions de Christian FEVRET :
C.F. : Où trouves-tu ton plaisir ?
JLM : Il n’y a que dans l’amour que tu peux prendre de la hauteur. (…) Moi, je ne me sens vraiment bien que si je peux donner du plaisir à la fille que j’aime. C’est le seul moment où tu ne te poses pas de question, où tu ne te sens pas archi-déglingué. Ce sont des moments à saisir rapidement parce que tu as toujours l’impression que le plaisir et le chagrin sont cousins germains, que tu prends toujours le plus grand plaisir dans l’anti-chambre de la mort. Tu es dans le plus grand bonheur, mais tu frôles le plus grand malheur. Parler du chagrin ou du plaisir, c’est un peu la même chose. Le manteau, ce sont toutes des chansons de sexe quand même (rires) …
C.F. : Le même thème revient ailleurs sytématiquement, selon des métaphores voisines : dans l’Infidèle, Corridor humide, gorge profonde, « les entrailles vives », même le Col de la Croix Morand …
JLM : Oui, quand je dis Col de la Croix Morand, c’est vulgaire mais c’est col de l’utérus, sans problème. Pour corridor humide (…) sincèrement il ne m’étais jamais venu à l’esprit que le corridor humide puisse être une métaphore sexuelle. (…) L’image du corridor humide venait encore de TARKOWSKI, dans le Stalker. Je voyais le petit enfant du Stalker passer un corridor humide. (…) Ensuite je me suis rendu compte que je parle dans l’éphémère, de l’humidité chérie des femmes, ça m’échappait.
C.F. : Cette chanson a choqué beaucoup notamment les filles. En la matière as-tu des barrières ?
JLM : Çà ne me plairait pas de choquer une femme avec les paroles d’une chanson. (…) Pour moi la grande intrigue c’est le plaisir des femmes. J’ai l’impression que la fonction à peu près utile de l’homme, ou d’un mec comme moi, c’est de donner du plaisir à une femme, tout en restant totalement étranger à ce plaisir là. Il me semble retrouver tout le mystère du monde, tout le mystère de nos vies, de la création. Tu es au coeur d’une femme et tu es au coeur du monde. Tu frôles la mort et le chagrin, malgré tout, tu es dans la joie et le plaisir émerveillé et intrigué. Rien de culturel la-dedans. Ça reste strictement animal, mais tu atteints le plus grand moment de spiritualité.
C.F. : Quand as-tu compris que c’était pour toi une question clef ?
JLM : J’ai toujours été fasciné par les filles. (…) Tout ce qui est féminin me sidère. (…)
… Suicidez-vous le peuple est mort …
« Je souffrais, je souffrais mes dents
J’attendais petit cet instant
Je bandais fort, mais dedans
Quel délice, quel soulagement ».
***
… MURAT …
« Enroule, enroule-toi d’en bas
Enroule-toi autour de moi ».
***
… Sévices amoureux …
« Viens dépêchons-nous je t’aime
Il n’y aura plus de bois dans le feu
Ma bouche est rouge ta lèvre saigne
Et ce froid te pique les yeux
Mon amour est noyé dans la laine
Petit animal frileux
Dans ton bol j’ai mis du miel
Il en restera assez pour le …
Sévice amoureux ».
***
… Cassis Mouillé …
« Je souffre dans les trous d’air
De ta tanière profonde »
(…)
« Être un homme être en rut
Je suis un amant léger
Facile souple et musclé »
(…)
***
… Pourquoi n’as-tu pas dit je t’aime ? …
(…)
« Aimer n’était que jouer, jouer n’était que tricher »
« De l’amour que je viens de gaspiller
J’ai la brûlure sur mes lèvres gercées »
(…)
« Pourquoi n’as-tu pas dit je t’aime
A une fille comme elle
Pourquoi rester cruel
Laisser passer son tour
Quand le besoin d’amour appelle ? »
(…)
***
… La louve …
(…)
« A peine tu me touches
Je t’ouvre les bras
Le souffle de ta bouche
Laisse de la rosée
Sur mes lèvres ».
(…)
***
… Passions privées …
(…)
« Viande rouge sperme blanc
De mes passions privées ».
(…)
« Reste nue sous ta jupe
En ce début Juillet ».
(…)
« Il n’y a qu’une femme
pour calmer mon système nerveux ».
(…)
***
Vous l’avez compris, nous allons nous promener dans l’oeuvre de MURAT, dans ses chansons, ses interviews à la recherche des … mots d’amour … Prochaine étape … « Cheyenne » … Vous verrez, l’homme change avec les années … les responsabilités …
***
En 1991 dans les « Carnets de l’Hebdo » MURAT répond aux questions de B. UCROS :
B.U. : La féminité semble provoquer chez vous une double sensation : fascination et répulsion.
JLM : Attirance – répulsion c’est un paradoxe qu’il faut savoir maîtriser. L’amour c’est essentiellement deux âmes, deux corps. Et des fois, entre l’âme et le corps il y a des choses gênantes. Alors qu’on aimerait être pur esprit, on doit malgré tout assumer son corps. Il faut savoir surmonter le dégoût et l’intégrer dans le processus de l’amour. Moi, je fais des chansons en essayant de dire la vérité. Et comme je fais des chansons sur des moments, il y a aussi des moments de sang … »
***
… Te garder près de moi …
« Nos amours se défont
Tout s’efface ».
(…)
« Veux-tu bien jeter à nouveau
Tes jambes autour de mes reins ? »
***
… Le venin …
« Viens ce soir descends
Jugeons dans le sang
Du plaisir que tu y prends ».
(…)
« Ton amour est un vrai venin
Le poison doux de mes matins ô gué ».
(…)
***
… Pars …
(…)
« Je voudrais tout oublier
La fureur de tes yeux noirs
Le goût de tes péchés ».
(…)
***
… Le garçon qui maudit les filles …
(…)
« A l’heure de céder à l’envie
Le diable dessous ton jupon ».
(…)
***
… Pluie d’automne …
(…)
« Étreinte acharnée
Ventre contre ventre
Amour étranger ».
(…)
***
… Sentiment nouveau …
(…)
« Puis il y eut ce sentiment nouveau
Ce souffle sur ma peau
Le plaisir avec toi
Puis il y eut la joie d’être éveillé
Par le premier baiser
D’une bouche adorée ».
(…)
***
… L’éphémère …
(…)
« Tout est éphémère
Le sang
La chair
Des êtres nus
Qui nous ont plus »
(…)
« Par ton humidité chérie de femme
Par ton corps
Par ton âme
… Tu le sais ».
(…)
***
… L’infidèle …
(…)
« Quand l’orchidée blanche palpite
Je m’abandonne au destin ».
(…)
« A l’heure où l’âme se grise
Quand mon corps épouse le tien
Je cogne aux entrailles vives
Comme aux portes du ciel
Le païen ».
***
… Le parcours de la peine …
« Le parcours de la peine
S’arrête un seul été
A l’échancrure vierge
Du corps d’une fée ».
(…)
« Le parcours de la peine
Par tes hanches ensanglantées ».
(…)
***
… Gorge profonde …
« Toi
Tu es ma gorge profonde
Tu connais tous mes songes ».
(…)
***
En 1991 MURAT répond aux questions de Solange BORSATTO :
S.B. : Pour toi qu’est-ce que la nature a créé de plus beau ?
JLM : La femme. Il n’y a rien de plus beau qu’une femme.
S.B. : Pour toi, c’est quoi une femme sensuelle ?
JLM : Une femme qui m’aime. Si je ressens dans le regard, dans les mots qu’une femme m’aime, c’est génial. Le moment le plus sensuel c’est quand une femme me dit je t’aime.
S.B. : Es-tu l’homme d’une seule femme ?
JLM : Oui.
S.B. : Quelles exigences attends-tu de la femme avec qui tu vis ?
JLM : J’attends qu’elle me secoue. J’attends aussi que chacun soit surprenant envers l’autre.
S.B. : Quelle est la plus belle preuve d’amour qu’une femme ait pu te faire ?
JLM : Les preuves d’amour sont dans le quotidien, dans la bienveillance des petits gestes de tous les jours.
S.B. : Le coup de foudre ça existe ?
JLM : Ah oui !
****
… Comme au cinéma …
(…)
« L’amour connais pas
Muscles raides par le froid.
Il ne se passe plus rien entre Toi et Moi
Ce n’est qu’une affaire de cinéma ».
(…)
***
… Le monde caressant …
(…)
« Offre-moi amour un abri
Dans ton monde caressant ».
(…)
« Que tu m’offres amour à mourir
Dans ce monde caressant.
Dans ta chambre ventre jolie
Laisse règner ton amant ».
(…)
***
En mai 1992 MURAT est l’invité de « Podium » il est amené à répondre à cette question :
Qu’est-ce qui te séduit d’emblée chez une femme ?
JLM : Tous les indices de fragilité. On est tous touchés par la sensibilité de l’autre, ses failles. Je crois pouvoir l’aider alors à s’endurcir. Je ne suis pas un ange mais j’essaie. Je pense être pégagogue en amour. J’aime bien discuter, raisonner, voir ce qu’on peut faire. Et c’est différent avec chaque personne puisque le manque diffère pour chacune et ta façon de le combler aussi. »
***
… Dieu n’a pas trouvé mieux …
« Mieux que ta bouche
Mieux que tes lèvres ».
(…)
« Non, Dieu n’a pas trouvé mieux »
(…)
« Mieux que ton regard qui s’inquiète
Non, Dieu n’a pas trouvé mieux ».
(…)
« Que toi, pour me laisser en reste
Non, Dieu n’a pas trouvé mieux ».
***
… Brûle-moi …
« Ton babil de nourrisson
Et tes lèvres obstinées
Me font heureux avec toi
Prêt à faire n’importe quoi au fond ».
(…)
***
… Le baiser …
(…)
« Abandonne-toi
Eprouve au fond de toi
Le baiser ».
(…)
« Viens me faire goûter
Le fruit …
A ta pluie sucrée ».
(…)
***
… Aimer …
« As-tu aimé
Nue sous les lambris du monde
La cariatide blonde
Le navire éperonné ?
Dis as-tu aimé chanter aime-moi
As-tu aimé ?
***
… Saint Amant …
« As-tu mis ta vigne vierge
Vierge vigne frangine
As-tu mis l’amour du bon côté ? »
***
… A quoi tu rêves ? …
« Dis à quoi tu rêves
Quand tu refermes les yeux ?
Suis-je bien le même ?
Suis-je ton amant heureux ? »
***
En Janvier 1992, MURAT répond aux questions d’Alain GALLES pour « Rock Folk » : « Je pense que le mot le plus excitant de la langue Française est « mouillé ». Et ça, on n’en parle jamais quand on chronique mon disque, mais le « manteau de pluie » ça parle de ça, de pluie ou plutôt d’humidité, l’humidité chérie des femmes, c’est quand même la ligne directrice de l’album. La nana à la fin c’est celle de « L’empire des sens ». La fonction érotique de l’humidité et de la pluie est essentielle dans mes textes. Mouillé et humide, personne n’emploie ces deux mots pour mon dique, mais pour moi c’est essentiel, c’est le quotidien »
A.G. : Ta formation de saxophoniste facilite-t’elle une approche plus sensuelle de la musique ?
JLM : Ah oui, bien sur, c’est sexuel ! Le saxo est vraiment une extension naturelle de la voix, mais avec tous les trucs que tu ne peux pas faire avec la voix. C’est très sensuel ».
***
… L’amour qui passe …
(…)
« Aime-moi
Mets mon souffle court
Ne vas pas te dérober
Aime-moi ».
(…)
***
… Libellule …
(…)
« Mais il faudrait au moins
Tenir le bonheur par la queue
Dites-le les filles
Dites-le
Les filles aux dernières
Nouvelles
Il vaut mieux jouir ici bas ».
(…)
***
… Foule Romaine …
(…)
« Tes baisers ma mie
Tes gestes de reine
Tes orgasmes doux
Comme on aime ».
(…)
***
… Molly …
(…)
« Oh le corps s’éprend
Les corps s’éprennent finalement
Oh Molly d’amour
Oui l’amour descend »
(…)
***
En 1989 pour « Les Inrockuptibles » (n° 18) MURAT déclare à Christian FEVRET : « J’ai des chansons pire que celles que j’ai publiées. Des chansons que je n’enregistrerais pas, ou alors qu’on pourra sortir quand je serai mort et que tout le monde aura disparu et là, on verra vraiment ce que je peux dire. Quand on sortira celles-là, on va rigoler. Mais je n’ai pas envie d’être emmerdé ».
… La maladie d’amour …
(…)
« Par le sang où l’amour me tient »
(…)
« C’est la maladie d’amour
Qui nous tient le corps trempé ».
(…)
« Sur le mol lit de fleurs
Où s’échangent nos baisers
Et le rêve dont on meurt
(Mourir sous vos baisers) ».
***
… Lilith …
(…)
« Hello Lilith
Sur ton cresson
Quelle contumace
Ma Lilith
Gonfle le sein
Un lac pareil
Tout à moi ».
« Lilith
Comme un fox
Dans ton terrier
Tout à moi ».
(…)
***
… Se mettre aux anges …
(…)
« S’accomplit le désir
Par la gent féminine
Par la bouche qui suce
Au salut de nos âmes
En stricte intimité
Sous ta peau de faïence
Hé ! Garde les yeux clos
On va se mettre aux anges ».
***
… Qui est cette fille …
« Qui est cette fille, d’où vient cet émoi
Ce diamant qui brille à l’entrecuisse de la joie.
Qui est cette fille, quel est cet amour
Que je déshabille dans l’ombre épaisse de la tour ».
(…)
« Qui est cette fille, l’humide secret »
(…)
« Un rêve liquide dans ma nuit d’été
Tout pour une fille qui se pâme retournée ».
***
… Le contentement de la Lady …
A l’entrefesson de ça
Va le contentement de la Lady
En mousse délicate
Va le contentement de la Lady
Chaleur velue de nous
C’est le contentement de la Lady
(…)
Le titre à lui seul est évocateur de tous les fantasmes. Il a du s’amuser à écrire ce texte le Jean-Louis ! Chaque mot est une image, un délice, un ravissement. MURAT restera toujours un grand enfant, un garnement …
***
En septembre 2007 MURAT déclare à l’AFP : « L’artiste doit être excessif, la pulsion artistique est érotique« . On ne peut être plus clair. Pour autant la naissance de Justine et de Gaspard le conduit à plus de subtilité. C’est ce qu’il confie à Emile GOUHER pour « Mag 2 Lyon » en réponse à une question précise sur le « sujet » :
E.G. : Vous écrivez toujours autant de chansons érotiques ?
JLM : Maintenant je fais attention. Une fois ma fille m’a demandé de lui expliquer un truc et je me suis dit qu’il fallait que j’arrête de mettre trop de connotations sexuelles dans mes textes. Donc je suis beaucoup plus chaste dans mes chansons. Je parle toujours d’érotisme mais de manière moins explicite. Comme dans « Tige d’or » ou je parle d’une « tige d’or dans ton glacier » … Chacun comprend ce qu’il veut ».
… Petite luge …
(…)
« Petite luge glisse, viens
Sur le bland manteau de moi.
Petite luge pars de très haut
Petite luge glisse,viens
Sur le blanc manteau du sommeil.
Petite luge pars de très haut ».
(…)
***
… Oh my love …
(…)
« Je ne chante qu’une chose
Oh my love
Vive la petite mort ».
(…)
En 2008, dans le cadre de la promotion de « Tristan » il répond aux questions de Laurent MEREUX pour le « Figaro Madame » :
L.M. : Vous parlez de sexe avec des mots qui, pour certains ne l’évoquent pas, c’est un jeu ?
JLM : Je prends de plus en plus de distance, parce que mes enfants notamment ma fille Justine écoutent mes chansons. Quand elle m’a demandé ce qu’était un « muscle doux » je me suis dit qu’il fallait que je donne vraiment dans la métaphore ».
… La légende dorée …
(…)
« Arrogante femelle
Paradis de ces jours
Intrigante mortelle
Qui m’appelle à la tour
En légende dorée.
J’emprisonne le chant
Qui prie mon muscle doux
De lui faire un enfant ».
(…)
***
… Mousse noire …
(…)
« Doux Colin foutez don Margot »
(…)
En vieux Français, le verbe foutre veut dire : « faire l’amour » ! Au titre des synonymes on lui trouve les verbes « niquer » et « foutriller » … Colin est un trouvère … et Margot ? Non ce n’est pas Marie …
(…)
Au verger règne ton odeur
Tendre nonne
Nonne aux seins gonflés
Ma merveille
Ma tant aimée ».
(…)
***
… Au dedans de moi …
(…)
« Dessous tes habits les rubis
Dessous le timon ton nom.
Par le chemin creux ta fontaine
Qu’il est doux de dire je t’aime ».
(…)
***
… La tige d’or …
(…)
« Qui m’a fait cette chose
Giclante à ton gré ?
(…)
Que fait cette tige d’or
Dans ton glacier ? ».
(…)
***
Faire ce voyage en pays de sensualité, sans évoquer les « Inédits » serait bien dommage …
Le 27 septembre 1996 pour « La Dernière Heure » (journal Belge) MURAT déclare : « L’amour sans érotisme, c’est une catastrophe ! L’érotisme est la composante essentielle de l’amour. C’est à l’amour ce que le ballon est au foot … »
… Maculée Conception …
(…)
« La corne du rhino »
(…)
« Sans goretex, hé ma fille »
(…)
« Tiens, prends ces neutrons dans ton nid d’abeille
La glissance est divine »
(…)
« Le mucus est là »
(…)
« Alors douce la bite de Dieu dans le corps de la mère du Christ ».
***
Enfin, pour étayer cette revue de détail … tout en « sensualité » … cette interview parue dans « L’Evènement du Jeudi » en 1994, signée Martine PLANELS qui demande à MURAT : « Quel type de femme vous attire ? ». Réponse de l’intéressé : « Les brunettes comme ma mère. Genre celles qui attendaient les américains à la Libération : bas nylon, petites robes fleuries avec, on imagine, rien en dessous. On n’en trouve plus beaucoup à Paris. Peut-être encore en province. Voilà pourquoi je reste en Auvergne ».
… La surnage dans les tourbillons d’un steamer …
(…)
« J’aime le parfum que la femme me donne ».
(…)
« Je veux sucer la fleur secrète
Pourquoi ne plus jouir l’un de l’autre à notre aise ? »
(…)
« Je voudrais un fontaine de douceurs
Dans cette mer salée, en panthère odorante »
(…)
***
… Je ne saurais dire ce qui me plaît …
(…)
« Assez perdu de temps, ça je pense
Ne s’agissait-il pas de baiser ?
Je ne saurais dire quand j’y pense
Voilà le désir en évidence ».
(…)
***
… Royal Cadet …
(…)
« La femme de ma vie ajuste son tricot
A tous elle sourit et je me sens de trop.
Elle enjambe ma vie, elle me laisse entrevoir
Cachez-moi ce cambouis toujours vouloir, vouloir … »
(…)
« On retourne à la niche, me caresser la queue
Et oui ma chère Edwige, nous sommes faits de peu
Quelques grammes de suie, une longueur de soie
C’est en fait d’une vie, des boules, oui c’est ça ».
(…)
***
… Miura …
(…)
« Empoignez-moi la toison, dites que vous m’aimez »
(…)
« Voilà le fond du tunnel, c’est vertigineux
Entendez-vous l’appel, tout est giboyeux »
(…)
***
… Marais salants …
(…)
« La chair est douce, mais elle ment ».
(…)
***
… Ami, amour amant …
(…)
« Tour à tour
Fidèlement
Ami, amour, amant ».
(…)
« Repose le thym
Et la giroflée
Aux portes du glacier
Des fleurs connues
Punitivement
Pistils volent au vent ».
(…)
***
… Je me donne, Youni …
(…)
« Inouï à chaque fois
L’humide amour, mouillé par toi
Je me donne.
Mon orchis, mon doux lilas
Viens à la source comme on se boit,
Comme on se donne ».
(…)
***
… Marquis …
(…)
« Pour un bout de désir
Quand le coeur défaille
Quand la vie est de sang et de larmes
Pour un bout de désir
Sans fin on s’attarde
Prisonnier d’un corset de larmes ».
***
… Opéra …
« Ah tu veux aimer
Ah tu veux baiser
Qu’est-ce que tu cherches à travers moi ?
(…)
« Tu veux aimer
Baiser
Ça te dérange ce nirvana
Aime-moi
Baise-moi ».
(…)
***
Dans les colonnes du magazine « Magic » Jean-Louis MURAT confie à Renaud PAULIK : « Il n’y a pas beaucoup d’amour et de sexe dans Toboggan. Maintenant que mes enfants écoutent mes chansons, ils n’arrêtent pas de me poser des questions : « Dis papa, ça veut dire quoi enfonce moi dans l’édifice ? ». Il m’est arrivé d’être obligé de répondre à des trucs, je ne savais pas quoi dire. J’ai donc viré toute allusion sexuelle ».
MURAT ne dit pas tout à fait la vérité … En effet dans ce même article il nous livre quelques secrets relatifs au titre :
… Extraordinaire Voodoo …
(…)
« Miss popeline, mazette
Mais moi j’existe aussi »
(…)
Ces mots ne sont compréhensibles que du seul MURAT … Voici ce qu’il en dit dans les colonnes de « Magic » (avril 2013) : « C’est justement l’idée que Dieu est une femme, ce que je pense et qu’elle est nymphomane, à poil sous son manteau de popeline. Dieu est une femme folle ». Je veux bien être de ce paradis ou le « Bon Dieu » soulève sa culotte pour laisser paraître le « paradis sur terre » … En effet, le sexe de la femme … est rien moins que ça …
Sur ce dernier album quatre autres chansons révèlent de la « rouerie » de Jean-Louis BERGHEAUD pour nous chanter la seule chose qui vaille sur notre bonne terre …
***
… Il neige …
(…)
« Il neige
Quelque divinité suprême
Voudrait son capuchon
De neige
A l’embouchure
Où nous n’irons plus jamais ».
(…)
Si vous n’êtes pas « mal embouché » il est facile de comprendre l’allusion de MURAT …
***
… Amour n’est pas querelle …
(…)
« Du troupeau la génisse
Dans ta fougère dorée
La beauté du visage
Qui se hâte d’aller.
Que je meure à l’instant
, Si la chose à un terme ».
(…)
.
« Ta fougère dorée » … difficile d’y voir autre chose … que ce à quoi je pense … Pour « la chose » … il en va de même … Tout ça me fait penser au « Schmilblick » de l ’ami COLUCHE … Lorsque j’ai ouvert ce Blog certaines âmes puritaines et surtout esprits retors se sont émus que je puisse évoquer une petite « culotte blanche » … Et ce sont les filles du forum qui sont venues à ma rescousse ! Victime de « prédateurs en soutane » … je me trouvais confronté à un soupçon malsain qui n’était que jalousie et idiotie … Merci au belles dames du forum … qui se reconnaîtront. Qu’elles sachent que je les aime vraiment … mois qui suis resté un enfant !
***
… Le chat noir …
(…)
« La chat noir pris dans le vent
Passe sa vie en cabriolant« .
(…)
« Le chat noir » … n’est autre que Jean-Louis BERGHEAUD … mêlant « cabriole » et « galipette » … pirouette … cacahuète …
***
… Belle …
(…)
« Aux choses basses des femelles
Houle de rien ».
(…)
Les « choses basses » ??? Bien évidemment MURAT ne fait pas allusion aux doigts de pied … Je l’imagine souriant de sa trouvaille … Il est fier d’avoir su passer outre la vigilance de Justine … qui pour l’heure n’y verra que du feu … MURAT est resté l’enfant BERGHEAUD …
Il me tarde d’être au prochain album !
Voilà ce que j’écrivais le 11 avril 2013 … mais je n’avais pas tout perçu. En effet le 15 mai 2013, dans une interview télévisée accordée à la RTBF, Jean-Louis BERGHEAUD nous révèle plus encore toute la finesse et la malice de sa plume. Je dois reconnaître que je n’avais pas vu … Quel est donc l’objet du délit ??? Voilà ce qu’il écrit …
(…)
« Belle
Si tout con-verge
Vers le ventre des mères
Zigzaguant de la tanière
Qui pourrait nous tirer d’affaire ».
(…)
Le « con » et la « verge » dans le même mot … il fallait y penser ! A noter que ce verbe n’a été utilisé qu’une seule fois par JLM sur les 50.000 recensés dans le dictionnaire « Muratien ». JLM en rigole encore … Si Dieu est une femme ou le sexe d’une femme (sous-entendu) … Que penser de ce titre ???
***
… J’ai tué parce que je m’ennuyais …
(…)
« Je suis le pire ennemi de Dieu
Qu’il cesse enfin ce petit jeu
Qu’il cesse de déposer ses œufs
Petit chaton ce n’est pas mieux,
Voudrais-tu baisser les yeux
Le tout
Jusqu’à l’éternité ».
(…)
Dans l’esprit de Jean-Louis BERGHEAUD toutes les audaces et supputations sont possibles … Aux poètes tous les mots sont permis. Petit rappel : dans l’esprit de MURAT « Dieu » est une femme … Allons plus loin : le sexe d’une femme … « petit chaton » … !!! ???
***
Ajout le 31 octobre 2014 …
Le 13 octobre 2014 « Babel » est dans les bacs. A la première lecture il m’a semblé que les textes étaient d’une grande simplicité, comportant bien moins de références historiques que précédemment. Cette première impression s’est confirmée. Je me suis également dit que MURAT parlait très peu de sexe. Comme je me trompais ! Le chanteur d’Orcival use de mots « malins » pour dissimuler le fond de sa pensée. Mais une lecture plus attentive fait apparaître combien le poète est habile, inventif, jamais dénué d’idées lorsqu’il faut parler de sexe, de sensualité, de désirs assouvis ou réfrénés. Il me semble même que jamais MURAT n’a été aussi loin. Il y a des images qui confinent même à de la pornographie. Voyons voir …
… Chant Soviet …
(…)
« La personne légèrement humide/Fait ce qu’elle veut de moi »
(…)
Ah « Humidité » chérie …
***
… Blues du cygne …
« Tous sont éveillés à minuit
Tous espèrent un baiser de la nuit
Tous voient la queue du chat alentour »
(…)
« Tout rêve de la fille allumée
En poignée de brindilles pour l’été
Tout aime que se fixe le sujet
Monter au cou du signe et gicler« .
(…)
« Par la femme infidèle/Il faut passer le temps à chanter ».
(…)
Une « belle Dame », désirant conserver l’anonymat, que j’appelle « ma fée » m’a adressé ce libellé : « Blues du cygne », c’est évidemment le chant du cygne, les derniers feux sexuels de JLM et un peu d’ironie sur hommes et femmes qui cherchent toujours l’étreinte (monter au cou du cygne et gicler parle bien de l’acte sexuel). Bien sûr le cygne fait référence à légende grecque de Léda et le Cygne (qui est en réalité Zeus qui s’est métamorphosé en cygne pour faire l’amour à Léda). Dans l’esprit de JLM, il est Zeus, sa femme est Léda, et leurs enfants sont Hélène et Pollux ». « Tous voient la queue du chat », fait référence bien sûr à la verge masculine en érection mais aussi à la chanson « la Queue du Chat » des frères Jacques qui bien sûr a une connotation également érotique tout en voulant présenter une séance de spiritisme. J’ai appris la chanson en chorale, donc je la connais bien. Et JLM doit chanter ça à ses enfants de temps en temps…c’est rigolo au possible ».
Quant à « la femme infidèle » Jean-Louis MURAT semble y trouver un plaisir certain. Une épouse vous donne des enfants en plus du plaisir si adéquation, « la femme infidèle » n’a d’autre objectif que le plaisir partagé …
***
… Dans la direction du Crest …
« De sang noir viande crue/Le soleil se lève ensanglanté
Jusqu’aux hanches effrayé/Un pavé humide guide mes pas
Abreuvoir, camélias
Pourquoi changer l’ordre des passions »
(…)
« Par ton chignon dénoué
Quelle vierge de sang sur ce fumier
Fut ton amour, ta beauté ».
Par « pavé humide » MURAT nous invite peut-être à caresser la « toison » de la demoiselle qui n’en peut plus de languir, de souffrir, de mourir, tout cela de plaisir bien évidemment. Le bouton de « camélia », de couleur rouge sang vous écarquille les yeux, n’est ce pas Monsieur ??? Mais vous n’êtes plus un jouvenceau et ce camélia fort odorant, vous invite à rugir, à mugir, à glapir. Chez chacun de nous sommeille un animal, n’est il pas ???
L’expression « chignon dénoué » est un prélude à l’amour. Femme soumise porte chignon, femme libre se soustrait du chignon pour vous offrir ses rondeurs, ses noirceurs, ses odeurs, sa pudeur et tellement d’autres choses encore.
A la campagne le fumier, à même la cour de la ferme, sert de dépôt à tout ce qui doit retourner à la terre. Point de serviette hygiénique discrète, un linge grossier sert de réceptacle aux règles des femmes ou demoiselles. Linge souillé ? Il est jeté à même le fumier. On y enfouit tout ce que l’on ne veut pas voir. MURAT évoque un sujet plus que tabou à la campagne : « les couches » des demoiselles ! En Bretagne, à la campagne, il n’était pas rare que les enfants conçus dans la « déshonneur » finissent mort né sous une épaisse couche de fumier. Il y a des sujets dont on ne parle pas. L’alcoolisme, le renfermement sur soi, conduisent à des comportements impensables de nos jours. Les pères qui abusent de leurs filles sont plus nombreux qu’on ne l’imagine. Les curés qui engrossent des jeunes filles ne sont pas si rares que ça. Le pire serait que cela se sache. Le tas de fumier sert de dépotoir à toute cette misère. Je pense qu’en Auvergne, à la campagne, les choses ne sont pas si différentes, cela, jusque dans les années 1960. Par « vierge de sang » MURAT effleure ce dont il ne faut pas parler, tout ce qu’il faut taire. François le grand-père n’est plus, Emile l’a rejoint, à présent c’est son père qui disparaît. MURAT ouvre les vannes … soulève le couvercle de silence qui chapotait « nos vies à la campagne ». Il ne dit pas tout, il ne fait que chuchoter, que lever un coin du voile …
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… Les ronces …
« Nous n’irons plus au bois ma mie/Les lauriers sont coupés« .
(…)
« Nous n’irons plus nous cueillir en/Narcisse dans le matin
Nous n’irons plus aux marches d’or du péché
Nous n’irons plus mon cœur dans le/Corridor d’avenir« .
(…)
MURAT évoque dans cette chanson certaines conséquences de la vie (âge/présence d’enfants qui ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre/présence de parents dont on peut avoir la charge) qui font que l’intimité du couple est largement rognée :
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« Nous n’irons plus au bois » donne le cadre général de ces contraintes qui n’existaient pas il n’y a pas si longtemps encore.
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« Nous n’irons plus nous cueillir en narcisse », indique la difficulté de pouvoir aller se « balader en amoureux égoïstes pour faire l’amour », (c’est ma fée qui parle) et ajoute : « plus d’escapade à deux ».
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« Nous n’irons plus mon coeur dans le corridor d’avenir » . Prolixe « ma fée » assène : « ça veut dire qu’ils ne feront plus d’enfant, le corridor étant le vagin où l’on dépose le sperme qui avec l’ovule donnera un enfant, donc incarnera l’avenir ».
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« Les marches d’or du péché » … Voilà qui fait référence à la chanson « Aux marches du palais » qui parle d’étreinte amoureuse.
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… Vallée des merveilles …
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« Je dis homme/Attends que je termine
Retire un peu la tétine/Fais gaffe à l’essence divine« .
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Il n’est point besoin de commentaire, le propos de MURAT est clair et explicite.
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… Neige et pluie au Sancy …
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« Il a rencontré la fille, Bill/Elle rentrait de la ville
Trempée comme une jonquille/Neige et pluie au Sancy ».
(…)
La jonquille est la fleur du désir … MURAT y fait référence à bon escient. « Ma fée » qui est un brin coquine me fait savoir que si la fille est : »Trempée comme une jonquille » ça peut vouloir dire qu’elle a la culotte trempée de désir. « . La coupe est pleine. N’en jetez plus. Fermez le banc ! Je confirme ce sont là les propos d’une gente Dame …
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… Col de Diane …
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« A nouveau le feu dans la montagne/Que la fée des eaux vienne à la faille« .
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Voilà une formule qui doit ravir MURAT. Il est content. L’image est superbe. Il n’est point besoin de mot pour vous la décrire. Elle vous mange l’esprit. Je pense qu’aussitôt il est allé voir Laure pour lui faire part de « sa trouvaille ». Il en rigole encore ! MURAT est resté un enfant.
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… Passions tristes …
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« Je n’aime pas qu’on m’offre le calice«
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« Je ne sais pas inviter le curé/Je n’aime pas te tenir les jarrets« .
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« Sillonne toi, va au bout à l’envi/Retourne toi à bord du Normandie/Emmène-moi au fond de l’océan ».
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« Tu ne veux pas Dingo à l’interstice/En chose en toi je reste le touriste ».
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« Au cinéma toujours le même artiste »
(…)
« Je ne sais pas trafiquer le Bendix »
(…)
« Au cinéma elle garde sa mantille »
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Là, le Jean-Louis, je reconnais qu’il fait fort. Souvent il invoque ses enfants pour nous expliquer qu’il n’utilise plus des mots crus dans ses chansons. Sauf qu’ici il donne carrément dans la pornographie. Le voilà qui nous conte une passe dans une voiture. Voici ce que m’en dit ma fée, après vous ne pourrez pas dire que c’est une gourgandine …
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« Inviter le curé », c’est pratiquer la double pénétration d’une femme avec un autre homme.
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« tenir les jarrets », c’est la levrette.
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« La chèvre à l’établi », fait référence je pense à une position érotique à califourchon.
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JLM suggère à la fille au moins de se branler pour avoir un peu de plaisir et d’essayer de se donner du plaisir sur lui.
- « La mantille » c’est le fémidom que la prostituée à enfilé avant le rapport sexuel.
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« Le bendix » doit être un godemiché façon levier de vitesse.
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« Le même artiste », c’est le sexe des hommes.
« Ma fée » a oublié « Dingo » c’est le seul que j’ai reconnu. Il est vrai qu’il avait mis le nez dans « l’interstice » …
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A suivre …
http://didierlebras.unblog.fr/33-bis-jean-louis-murat-et-la-sensualite-suite/
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merci pour tout cela Didier!
en effet, avec ses jeunes enfants, il est possible qu’il y ait moins de textes « sensuels ou sexuels » dans Grand Lièvre, en tous cas, je ne vois pas de connotation de cet ordre dans les 10 titres qui vont paraître… l’un d’eux me questionne à juste titre c’est « sans pitié pour le cheval » car le hasard d’une promenade hivernale, sur les terres près de chez Jean-Louis, nous a fait découvrir (mon mari, Mirza et moi) une carcasse de cheval dont le crâne était posé en évidence sur une pierre : s’agit-il du même animal? j’attends d’écouter et je poserai la question à Jean-Louis quand j’en aurai la possibilité…
Armelle
Ce voyage aura été un beau voyage
J’en prévois d’autres.
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“L’amour sans érotisme, c’est une catastrophe ! »
Complètement d’accord avec JLM sur ce point.
L’érotisme c’est ce qui donne du goût et de la longévité à l’amour.
Muse,
on est d’accord …
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je crois avoir enfin compris les nouveaux détournements de mots de JLM concernant les connotations sexuelles cachées aux enfants, puisque dans les chansons de Toboggan, ce matin même dans ma voiture en allant au boulot, ce sont soudain révélées de nouvelles images à l’évocation de la « la fougère dorée », du « chat noir et de Caramba courbant la tête en cabriolant » mais aussi du « capuchon de neige », revoyant parfaitement un mont auvergnat vu l’été dernier qui ressemblait à un sein géant ce qui doit être d’autant plus flagrant lorsqu’il est couvert d’une blancheur laiteuse, « l’embouchure où nous n’irons plus jamais » étant bien sûr le mamelon destiné à la tétée des bébés…
Quand on dit qu’il faut de nombreuses écoutes de chacune des chansons de JLM et que toujours se révèlent de nouvelles images, celles qu’on croit ou qu’on veut y voir, celle du premier ou du second degrés…
Je pense que je n’ai pas vu toutes les « supputations » … vues ou voulues par MURAT … il doit bien rigoler le bougre …
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JLM n’est pas du genre bégueule. Et généralement, si on l’aime bien, c’est aussi pour cet érotisme présent dans beaucoup de paroles de chansons. Personnellement, j’adore ce genre d’allusions, d’autant qu’elles peuvent prêter à différentes interprétations. L’embouchure de il neige est pour moi vagin féminin et le capuchon de neige, c’est l’éjaculation.
J’adorerais que JLM fasse un album entièrement consacré à l’érotisme. J’espère qu’un jour il osera se lancer dans le projet.
J’ai relayé le passage sur le plaisir des femmes sur mon blog camreve en citant ton nom et ton blog. Merci à toi.
Pas de problème Camille … Que du plaisir à partager …
DLB
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Exact !
Merci à toi.
Hello Didier,
merci de ton éclairage sur le denrier album car certaines allusions n’étaient aps parvenues jusqu’à moi même si j’avais repéré le capuchon de neige et la fougère dorée. As tu pensé aussi à MOUSSE NOIRE parue sur Tristan dans le catalogue des textes sexuels ? en revanche, je ne suis pas d’accord avec ton interprétation du CHAT NOIR , cette chanson n’a pas de connotation sexuelle, elle parle des dérèglements climatiques qui nous sont imposés par des déversements de produits ou d’ondes dans l’atmosphère via certains avions de ligne notamment « pâle hiver que fais tu du printemps? » » chat tyrannique, passe, passe vite » « comme la neige en tourbillonant » » que l’espoir laisse au printemps, passer le givre, chanter la grive » « passe son âme, passe son âme » ce ne sont pas des paroles très rjouissantes mais plutôt inquiétantes… >> se rapporter également à VAISON LA ROMAINE et TAIGA.
Salut Flo,
merci de tes observations. Le chat noir ??? Rien que le titre me donnait à penser … mais c’était + un fantasme qu’autre chose …
Par ailleurs, je vais regarder pour « Mousse Noire » … Pour les dérèglements climatiques je prends note … et partager dans le thème « Ecologie » ??? Idem pour Vaison la Romaine et Taïga ???
A +
Didier.
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Didier, su tu veux bien compte tenu de la longueur de la réponse et de la nécessité de souligner certains passages, je te réponds par adresse mail perso. Merci, bises
Florence
thank’s Flo.
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Ça fait déjà quelques mois que je jette régulièrement un oeil sur ce blog et je ne pense pas en avoir fait encore la lecture complète même c’est pas loin d’être le cas …
Merci beaucoup en tout cas pour les heures de lecture, le plaisir procuré, et les éclairages qu’il a pu m’apporter !
J’étais ado quand j’ai craqué pour la belle voix et les beau yeux de Jean-Louis … il y a bien longtemps … et si je l’ai délaissé quelques temps c’est avec un plaisir indescriptible que je l’ai retrouvé par la suite. Même si j’avais eu des écoutes intéressées de ce qui sortait (et encore pas à chaque album), depuis grand lièvre hors de question d’en perdre une miette ! J’ai rattrapé le temps perdu, et j’ai vécu mon premier concert au Koloko en juin 2013 !!! Tout frais, mais je réitère bientôt … J’ai aussi profité de l’été pour partir (et embarquer les miens) à la découverte du Puy de Dôme et j’ai pris la claque de ma vie (pourtant j’habite aussi une très belle région pleine de montagnes) … L’Auvergne a conquis mon coeur !
Je me décide ici pour une une petite réaction … Sans doute pas complètement anodin que ce soit sur « JLM et la sensualité … »
C’est à propos de ces Voodoo (extraordinaire et simple) si nébuleux aux premières écoutes …
Mon oreille entend une contrepèterie dans « Omaha Beach Charenton » et je crois même qu’il s’autosatisfait de suite (« c’est plutôt bien trouvé ! » ) … Je me disais que ça venait de mon esprit parfois tordu mais en lisant les derniers ajouts à cet article concernant « Toboggan » et l’Extraordianire Voodoo je me dis que … peut être … ? Car j’avais repéré le con-verge aussi … et si maintenant on doit aussi couper les mots en deux pour traduire Murat, que penser d’ « un happening bruyant dans son gras de lapine » ?
Noooon !!!??? Quand même pas ???
En tout cas Didier, merci pour cette Muratie distillée avec passion, vous aussi il semblerait que vous soyez « Un mec bien » …
Cecile,
1000 mercis de ce commentaire … non pas qu’il mette en valeur mon travail … ce n’est pas ça l’important … c’est l’écho qu’il peut avoir … Que les paroles de MURAT soient distillées après de tous les membres d’une même famille me comble d’aise … Cet artiste, mérite tellement plus …
A mon tour je vais me servir de vos observations « fines » pour compléter cet article sur la sensualité … Me permettez vous de faire état de vos commentaires si avisés … Je m’aperçois que j’utilise le vouvoiement … à l’inverse de MURAT qui aime ça moi je déteste … Dans mon activité professionnel le vouvoiement était une obligation … Je n’ai jamais aimé la rigidité … encore moins le conformisme … J’ai abandonné l’étude des textes … Je termine le dictionnaire avec un fichier complet en cours … Mais je vai à nouveau me jeter dans ces textes … Vous allez m’y aider … Je n’y vois que délectation … Merci de faire connaître ce Blog à vos amis … Amitiés sincères …
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Re salut Céline,
Pour qu’une contrepèterie soit bonne il faut trois choses dit-on :
- celui qui l’énonce … jlm … celui qui la comprend … Céline … et celui qui n’arrive pas à trouver la solution … c’est moi …
Donne moi la clef … Avec ta permission … je vais en faire un sujet …
Didier.
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J’avais pris pseudo et déjà, malgré le vouvoiement, vous dévoilez mon prénom … une fois seulement … car comme la plupart des gens vous mélangez deux proches prononciations … Alors chuuuut, n’en dites rien et gardez le secret entre nous et ne révélez rien pour les lecteurs de passages …
Si tu le veux bien, continuons cette discussion par l’intermédiaire de nos boites mail puisqu’en plus de mon prénom, tu as mon adresse !
C.
De Céline à Cécile il n »y a qu’un pas … et surtout des yeux qui malgré leur vert … ont perdu de leur acuité …
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Muse notre bonne fée…pour passions tristes…c’était OK pour moi…très implicite…c’est ce que j’aime en Murat…cette part d’érotisme sous jacent qui le caractérise…j’espère qu’il continuera à nous enchanter avec toutes ces métaphores…merci donc à notre bonne fée et à toi Didier…pour toutes ces explications…
Salut Rhia,
Muse m’étonnera toujours par son bon sens, sa culture et son sens du « bien commun » … Son objectif n’est pas d’en mettre plein la vue … Elle irrite par fois, c’est par la conviction qu’elle met pour défendre ses idées … Elle accepte qu’on puisse ne pas avoir les mêmes idées … En « Muratie » elle constitue un élément modérateur, elle est indispensable … Ses analyses sont d’une limpidité sans pareille …
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C’est vrai Didier, j’avais oublié la minette – le dingo à l’interstice-(encore faut-il qu’elle soit bien faite, c’est peut-être pour ça que j’ai pas tiqué) mais toi tu as oublié la chenille fumeuse de narguilé d’Alice au Pays des Merveilles (Dans Vallée des Merveilles). )
Tu iras voir dans ta boîte mail, y a un petit cadeau auvergnat pour toi!
Bizzzzzzz Didier!
Merci Muse, je me précipite sur la chenille …
Amitiés.
D
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Ajout du 21 mars 2016:
Bien vu et compliments pour la bonne fée qui a décodé LES RONCES et PASSIONS TRISTES.
pour ce dernier titre, je suis d’accord qye toutes les allusions un peu « mécaniques » sont liées au sexe et aux positions.
Le « sillone-toi, va au bout à l’envi, retourne toi à bord du Normandy » est extraordinairement poétique et précis…en revanche,je ne pense pas qu’il s’adresse à une prostituée, il ne s’agit pas d’une passe dans une voiture. On ne s’inquiète pas du plaisir que peut prendre une prostituée, on ne regrette pas qu’elle « garde sa mantille », on ne dit pas « la fille d’en bas n’aime pas ma chanson » à une prostituée…ça ne tient pas.
Il s’agit d’une maîtresse idéalisée, inventée peut-être mais pas une prostituée.
Enfin, en même temps, cela reste un détail.
Tout le reste démontre qu’une seule chose tient le monde : le sexe.