- 23 – De Bergheaud à Murat … pas à pas …
De Bergheaud … on ne connaît, que ce que MURAT veut bien dire. De sa plus tendre enfance, sans jamais entrer dans le détail, il a beaucoup parlé en définitive. Toujours il s’est contenté de lever une partie du voile … Par la même il fait montre de pudeur et d’amour pour les siens. Il n’en veut à personne … rien n’a été facile … mais en définitive ses difficultés ont construit l’homme qu’il est aujourd’hui.
A 17 ans il se marie. Il divorce. Entre temps un petit garçon a vu le jour. Il cesse ses études. Il faut bien gagner sa vie … faire face à ses responsabilités.
Le 20 septembre 2009, dans le cadre de la promo pour « Le cours ordinaire des choses », il lève une partie du voile et répond aux questions de Pierre Andrieu :
Question : Ca me fait un peu fantasmer ce festival de l’Ile de Wight en 1970, est-ce que tu peux revenir sur les raisons qui t’ont poussé à partir la-bas ?
JLM : Tu es sur ? C’est pour mes 17/18 ans. Je suis parti pour l’affiche !
L’affiche … la voici …
Il poursuit : « Tu pars du bahut, tu pars en stop, tu vas la-bas et puis c’est tout, tu te démerdes avec des gens qui t’hébergent, te donnent à bouffer. A l’époque j’avais les cheveux longs, j’étais habillé tout en blanc, j’avais un bâton et je marchais toujours pieds nus, j’étais une sorte de Christ Auvergnat. Je me suis tout tapé, j’ai tout vu ! Tony Joe WHITE, les « DOORS », les « WHO » c’était super. SANTANA c’était super bien, Miles DAVIS, Joni MITCHELL … Le truc qui a le plus cartonné c’est « FREE » avec « All righ now », il y avait aussi Rori GALLAGHER avec « TASTE ».
Jean-Louis Bergheaud …
« Je me souviens de Tony Joe WHITE avec Donald DUCK DUNN le bassiste d’Otis REDDING. Ils étaient en trio. C’était vraiment super ! Il y a des trucs que je n’avais pas supporté, des trucs à la con, j’avais pas du tout aimé Jimmy HENDRIX par exemple, ça fait mauvais genre, ça c’était nul ! Il était presque mort. Il a bien fait de mourir, je peux te dire que ce n’était pas terrible …
Question : Comment était l’ambiance pendant le festival. C’était l’orgie alcool, drogue, sexe ?
JLM: Les gens étaient là pour la musique, tout le monde était défoncé … l’alcool, pas tant que ça : ils buvaient de la bière comme font les Anglais, mais rien de plus. Alors le sexe, je suis toujours sidéré d’entendre ces trucs là : ado, j’ai pas mal tourné dans ces milieux là et j’ai jamais vu tout le monde baiser avec tout le monde. C’est une sorte de fantasme qu’on a maintenant ! Ce n’est pas parce qu’il y avait des nanas sans soustingue et qui montraient leurs fesses que tout le monde pouvait en faire un tour. Chaque fois que j’entends parler de cette période là, je me dis, mais qu’est-ce qu’ils racontent, c’est n’importe quoi !
Question : J’ai vu des images de Woodstock, ça avait l’air chaud quand même ?
JLM: Mais bien sur, oui mais c’est pas parce qu’il y a deux ou trois qui s’envoient en l’air dans la boue qu’il faut généraliser sur un million de personnes. C’était beaucoup plus conventionnel qu’on pourrait le penser. Il y avait des Français, les quelques centaines qui avaient raté Mai 68, des Trotskistes qui ont failli faire exploser tout le festival, ils ont tout pété. Tous les artistes les insultaient … une espèce de connerie française, là tu avais honte, tu disais je suis suisse ou je suis belge mais il fallait surtout pas dire que tu étais français, je te le dis tout de suite. A Wight on était déjà les tocards de chez les tocards ! Ils avaient failli tout faire péter, ils disaient : « Regardez : c’est le triomphe du capitalisme ces guitares saturées, ça craint ». Tout le monde les regardait avec des yeux comme ça en disant : ils sont tarés ces Français et effectivement, ils étaient tarés. Maintenant, ils doivent tous avoir les disques de BENABAR, c’est bien la peine de vouloir couper le jus à Jimmy HENDRIX ! Les commentaires qu’on lit maintenant sur les années 70 sont archi-faux, j’ai connu ça, ça n’a jamais été partouze machin, tout ça … Les gens se défonçaient, il y avait un peu d’amphétamines et de la bière, mais je trouve que maintenant c’est plus débridé !
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Wight la nuit …
Lever du jour … ou tombée de la nuit ???
Whigt sous la poussière …
Internet nous permet de faire un retour en arrière et de visionner à notre tour les images que Jean-Louis BERGHEAUD a pu vivre en direct :
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THE TASTE avec Rori GALHAGER …
Rory GALLAGHER …
Né en 1948 en Irlande, Rory GALLAGHER meurt en 1995 à Londres. Multi instrumentiste il est le chanteur et le guitariste du groupe « TASTE »qui se sépare juste après le concert de l’Ile de Wight. Quel dommage ! Eric CLAPTON dit de lui : « L’homme qui m’a ramené au blues » … Jean Louis BERGHEAUD est perdu dans la foule … nous sommes le vendredi 28 août 1970 …
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Le lendemain soit le samedi 29 août 1970 Miles DAVIS est sur la scène face aux dizaines de milliers de spectateurs.
Miles DAVIS …
Né le 25 mai 1926 dans l’Illinois, il décède en 1992. Il commence à jouer de la trompette dès l’âge de 12 ans. Il est issu d’une famille aisée, son père est chirurgien dentiste. En 1944 il accompagne la chanteuse Billy HOLLIDAY. En 1945 il intègre le quintet de Charlie PARKER. C’est le début d’une carrière phénoménale.
En 1949 il fait la rencontre de l’élite intellectuelle Parisienne (SARTRE – VIAN - PICASSO et surtout Juliette GRECO). Il tombe amoureux de la chanteuse. Ce coup de foudre n’aura pas de suite. Désespéré il plonge dans l’héroïne. Il ne parvient à se désintoxiquer qu’en 1953.
En 1970 il participe au concert de l’Ile de Wight. le groupe est constitué de : Gary BARTZ (saxo) – Chick CORREA et Keith JARRETH (claviers) – Dave HOLLAND (basse) - Jack DEJOHNETTE (batterie) et Airto MOREIRA (percussion).
http://www.dailymotion.com/video/x2o96g
http://www.dailymotion.com/video/x3a4mc
La citation qui suit est de Miles DAVIS : « La véritable musique est le silence, les notes ne font qu’encadrer ce silence ». Murat ne dit pas autre chose …
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En ce 29 août c’est aux « DOORS »de faire face au public de « Wight ».
Ce groupe mythique voit le jour en 1965 à Los Angélès. Il est dissout en 1973, deux ans après le mort du chanteur Jim MORISSON … Le groupe naît de la rencontre de deux jeunes étudiants de l’UCLA (MORISSON et Ray MANZAREK). Le nom du groupe résulte de la lecture par les deux compères d’un livre « The doors of perception »ou l’auteur (HUXLEY A.) parle de son expérience des drogues.
Jim MORISSON … jeune …
Robbie KRIEGER (guitare) et John DENSMORE (batterie) se joignent au duo. Avant ce concert de l’Ile de Wight MORISSON déclare à qui veut l’entendre :« Ce sera le dernier concert où l’on pourra nous voir sur scène ». Physiquement il a beaucoup changé. Il n’a plus rien du beau jeune homme de ses débuts. Les traits et la silhouette se sont épaissis. Une épaisse barbe lui envahit le visage. Alcool et drogue sont passés par là … C’est le début de la fin.
http://www.dailymotion.com/video/xh0dv5
En Mars 1971 MORISSON s’exile à Paris avec sa compagne Pamela COURSON qui décèdera d’une overdose en 1974. Jim MORISSON meurt dans la nuit du 2 au 3 juillet 1973, officiellement d’une crise cardiaque dans sa baignoire. L’absence d’autopsie a entretenu les rumeurs les plus folles. MORISSON est enterré au Père Lachaise à Paris le 7 juillet. Aucun membre des « Doors » n’est présent. Quelques jours avant de mourir MORISSON déclare : « Je ne peux pas dire que je regrette ce que j’ai connu mais, s’il avait fallu recommencer, je crois que j’aurais choisi l’itinéraire tranquille de l’artiste qui travaille dans son jardin ». Sa tombe porte l’épitaphe : « Fidèle à son propre démon » …
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Le dimanche 30 août 1970 Jean-Louis BERGHEAUD assiste au concert du groupe anglais « FREE ». Il a beaucoup apprécié.
Formé en 1968 à Londres, Paul RODGERS est le chanteur de « FREE ». La musique de ce groupe, influencée par le blues, a contribué à l’évolution du rock vers le hard-rock. En juin 1970 la sortie de l’album « Fire and water » porté par le titre « All right now »correspond à l’apogée ce cette formation. Ce succès lui permet de se produire au festival de l’Ile de Wight.
Voici le live du titre évoqué par le Brenoï …
Superbes guitares !!! Le p’tit BERGHEAUD devait être en transe … Par contre j’aime pas ce déballage de fric sur la fin …
Les mauvaises relations de RODGERS avec les autres membres du groupe (Paul KOSSOF - Simon KIRKE et Andy FRASER) entraînent la séparation qui survient en avril 1971. En décembre de la même année le groupe se reforme. Leur dernier album sort en Janvier 1973 « Hertbreaker ». Paul RODGERS tourne depuis 2005 avec le groupe QUEEN.
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Le 29 août les « WHO » sont au programme. Ce groupe anglais formé en 1966 comprend Roger DALTREY- John Entwistle – Keith MOON et Pete TOWNSHEND. Adeptes d’un rock explosif ils présentent l’Opéra rock « TOMMY ». Ci joint un extrait « See me, feel me, listening you » …
Roger DALTREY … jeune …
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En vrac …
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Léonard COHEN et « Suzanne » le 30 août …
http://www.dailymotion.com/video/x5gnff
- Jimmy HENDRIX … le 30 août … pour ce qui sera son dernier concert …
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Procol Harum le 28 août … je n’ai pas trouvé de vidéo … pour les plus jeunes je laisse une vidée de leur titre phare … Je sais que JLM adore …
http://www.dailymotion.com/video/xbcr5h
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The Moody Blues … le 30 août 1970 …
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Joan BAEZ le 30 août pour « Let it be« …
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J’ai commencé ce blog en vous parlant de mon enfance. Certains m’en ont fait le grief en des termes peu aimables … « Mais pour qui il se prend celui-là ??? » En conclusion de ce qu’ils appelaient : « un roman fleuve » je spécifiais que je n’allais plus vous parler que de MURAT, de son oeuvre, de ses mots et de sa musique. Je crois avoir tenu parole …
Exceptionnellement donc, je vais vous faire part de mes sentiments pour … mieux parler de MURAT ! En effet, le fils de paysan que je suis est interloqué devant le culot du jeune BERGHEAUD. Comment expliquer que le petit garçon de Murat-le-Quaire, tout juste sorti du « Moyen Âge » comme il le dit lui-même, ait le culot de traverser la France en stop, de franchir le Channel et de se rendre au festival de l’Ile de Wight ??? Je reste abasourdi par une telle volonté. Je sais « d’où vient MURAT » … comment a-t’il pu faire fi de tous les préjugés pour accomplir ce périple ? Est-ce de l’insouciance ? Est-ce volonté farouche ? Est-ce fuite en avant ?
Dès 17 ans, le destin « à part » de MURAT s’ébauche. C’est à cet âge qu’il passe son bac (de français) arrêtant là ses études … se marie, devient jeune papa et s’inscrit à l’Université de Clermont-Ferrand. Il divorce et quitte tout pour voyager … Ce voyage à l’Ile de Wight constitue une forme de voyage initiatique. Il en prend plein les yeux ! C’est cette aspiration à voyager qui va précipiter son divorce. Après le festival de Wight il commence une vie faite d’errances et de petits boulots : plagiste à St Tropez, moniteur de ski à Avoriaz … Les révélations qu’il fera sur les soirées chez BARCLAY feront beaucoup parler … Il faut être masochiste pour, délibérément se mettre à dos l’homme « BARCLAY » qui représente le show-biz avec tous ses excès. En 1972 il travaille à Agadir … De retour en France il s’installe à Paris jusqu’en 1977. Là encore, il vit de petis boulots et de débrouillardises. Il fait le porte à porte pour vendre des encyclopédies. La délinquance n’est pas loin … C’est la galère. Il voit partir certains de ses amis emportés par la drogue et le désespoir.
Un jour de 1977, après avoir vu au cinéma « Une femme sous influence » MURAT s’achète une guitare. Il se rend compte qu’il va « droit dans le mur« . C’est décidé, il repart pour l’Auvergne où il commence à composer. Pour le journal « La vie » le 11 juin 1992 il déclare à Philippe MARET : « J’ai pris des baffes pendant des années … J’ai fait le tour des maisons de disques. Je montais à Paris dès que j’avais 4 ou 5 chansons. Mon amie vendait des brioches au porte à porte. C’est elle qui nous faisait manger. Si elle n’avait pas cru en moi … ». Il poursuit : « J’ai mis des années à trouver un équilibre. J’ai touché le fond. Je suis remonté,et, après ça, j’ai su ce que je voulais et j’ai mis de l’énergie à l’obtenir ».
A 26 ans, en 1978 donc, MURAT fait une tentative de suicide … sans MARIE il ne serait plus là ! Il a très peu parlé de cette période de sa vie. Rare exception, en septembre 1996 pour « Les Inrockuptibles » (n° 71) il répond aux questions de Richard ROBERT :
R.R. : Tu as toujours vécu avec la mort en ligne de mire ?
JLM : Pour moi, la course contre la mort a commencé quand j’avais 26 ans. Sur un lit d’hôpital, après avoir lamentablement loupé un suicide qui, cette fois devait être définitif. J’avais fait ça en écoutant Tim BUCKLEY, je voulais quitter cette vallée de larmes avec cette cassette à donf qui n’arrêtait pas de tourner. Je me suis senti partir, j’étais très content, apaisé. Quand je suis revenu à la conscience, je me suis dit « Putain, que t’es con ». Comme je m’étais raté, j’ai senti que je n’avais pas d’autre choix que de me mettre dans la course et commencer à fond. La première chose que j’ai faite c’est d’aller brûler un cierge. C’était pourtant pas dans mes habitudes. J’avais vu la mort de tellement près. J’ai mis longtemps à repenser que j’étais vivant. J’étais dans le fossé, j’ai commencé à remonter, comme un coureur cycliste. J’ai acheté une guitare, passé une petite annonce et monté un groupe ».
Je vous offre ce titre de Tim Buckley …
Murat dans le modeste appartement qu’il partage avec Marie …
MURAT ne renie rien de son enfance. Il ne juge pas ce père qui est parti. Il aura su se trouver des pères de substitution … François l’aïeul alcoolique … M. OULOUHODJIAN le prof d’anglais homosexuel … Emile son voisin agriculteur qui ne dit mot … Lui aussi à 17/18 ans aura quitté sa famille … Personne n’a le droit de juger. MURAT a changé Justine, Gaspard et Laure en ont fait un papa attentionné … pouponnant le jour et travaillant sa musique et ses textes soit la nuit, soit de très bon matin. Les aléas de la vie lui ont permis de se construire …
A jamais il restera marqué par la période de « vaches maigres » qu’il a connnue avant la parution de « Cheyenne Autumn ». Le 2 mai 2002 pour « Rock & Folk » à l’invitation de Jérôme SOLIGNY il aborde le sujet : « C’est la vraie galère, ne pas savoir où dormir, ne pas avoir à bouffer, gagner quatre sous à gauche à droite, l’enfer. En fait, quand Cheyenne Autumn s’est profilé à l’horizon, j’avais déjà fait une demande pour émigrer an Australie. (…) J’étais couvert de dettes. Je n’avais rien à moi. Des potes m’avaient racheté mon matos en me disant « si un jour tu as du blé, on te le revendra au même prix ». (…) Bref la misère ».
Dans le cadre de la promo « Lilith » en 2003 il revient sur cette période et déclare : « On avait un camion, on allait dans les cours de ferme, des bals; on a même joué sur la remorque d’un paysan. La route a été longue. Avant de signer chez VIRGIN, je pensais quitter ce pays qui ne voulait pas de moi. J’avais adressé une demande auprès de l’ambassade d’Australie. Je voulais m’y établir comme fermier ».
Cette période 1970 – 1989 (jusqu’au succès de Cheyenne) n’aura pas été de tout repos pour Jean-Louis BERGHEAUD. Cette difficulté de vivre, de survivre, se retrouve dans les paroles des chansons écrites à l’époque. Restés inédits les titres : « Balle de ficelle » « Nous resterons 27″ et « Moi je te donne toujours raison » sont évocateurs, j’allais dire criants et même poignants de vérité …
Extrait de « Balle de ficelle » …
(…)
« Sensation d’agare et dire
Sur volonté de courir
Recevez mon ordre de tir
Passer son chemin est le pire
Lenteur et torpeur qui t’attire
Dans d’étranges éclats de rire
Plus prétentieux cet ordre de tir
Passer son chemin est le pire »
(…)
Extrait de « Moi je te donne toujours raison » …
(…)
« Glacé dans la baignoire
Bourré d’amphets et de cafards »
(…)
« Glacé dans cette baignoire
As tu brûlé la mémoire »
(…)
« Les entassés et le sang noir
Qui le matin reste au front »
(…)
« Je suis le tout petit con »
(…)
Extrait de « Nous resterons 27″
(…)
« Chaque matin par terre en hurlant
Contre ce moment »
(…)
« Nous resterons 27
Fatigués d’aimer ».
(…)
Les mots sont à peine compréhensibles, il n’y a que celui qui les écrit qui peut en comprendre le sens exact, la dureté, la violence … Qu’il est difficile de vivre lorsque l’on choisit certains chemins escarpés !!!
Cependant au milieux de cette noirceur on trouve des mots d’espoir, d’apaisement, qui semblent s’adresser à « Marie » …
Extrait de « Balle de ficelle » …
(…)
« Tu ne demandes presque rien
Ne regrettant jamais rien »
(…)
Extrait de « Moi je te donne toujours raison » …
(…)
« Moi je te donne toujours raison
Tes petits yeux cernés de noir
Ta p’tit chérie tout en bagarre »
(…)
J’en reste là sur le cul … Il n’y a rien d’autre à dire …
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Ajout le 12 juillet 2016 …
Au cours de ces dernières années MURAT nous a conté le lent mais profond déclin de nos sociétés modernes, cette fuite inexorable vers l’argent, le clinquant, mais qui pour autant ne nous rend pas heureux. Certains en ont plein la gueule, d’autres voient passer le train … Quelques uns pour se donner conscience, une nouvelle fois paraître jouent les « jolis cœurs » … Objectif non avoué : mieux amasser la caillasse … Sur ces derniers albums MURAT nous a conté la mort du père, les pleurs de mère grand … Aujourd’hui il nous assure qu’il n’écrit plus de chansons. Fanfaron il déclare même que cela ne lui manque pas ?!
« Morituri » désigne « ceux qui vont mourir ». Est-ce une façon de nous indiquer qu’il est peut être venu le temps de quitter la piste ??? Mais au fait, est-ce que cette société pourrie lui laisse d’autre choix ??? Ce n’est pas certain ! Demain il est donc possible que MURAT s’efface définitivement pour n’être plus que BERGHEAUD … berger, jardinier, maçon, menuisier … en son bercail. MURAT semble effectivement préparé à cette éventualité. Dans la tête du moins. Rien ne sera facile. BERGHEAUD ne le sait que trop … L’été va lentement défiler, à l’automne les feuilles vont à nouveau tomber, l’hiver drapera la montagne de son manteau blanc et froid … Peut-être qu’auprès de la cheminée l’envie d’écrire tiraillera à nouveau notre éternel jeune homme ?. Pour l’heure je vous souhaite un bel été monsieur Jean-Louis BERGHEAUD …
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Que de souvenirs!…
Émotion bien sincère…
Signé : Caroline, une groupie de la première heure montferrandaise.
Salut Caroline,
Groupie de la 1ère heure … qui + est Montferrandaise … heureux de ce commentaire. J’ai l’impression que mon modeste Blog touche un autre public … ceux qui aiment MURAT comme toi et qui n’en parlent pas. Le seul objectif que j’ai est de faire connaître et aimer ce poète … le dernier qui nous reste.
Mon adresse mail : dlebras@sfr.fr
On ne sait jamais une groupie de la 1ère heure a peut-être des photos des histoires que je pourrais inclure dans mon blog. Merci 1000 fois.
Didier.
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