Jean-Louis MURAT … Le cours ordinaire des choses … 2009 …
En juin 2009, avant de se produire à la « Coopé » pour le compte de « Koloko » MURAT se livre au journal « La Montagne » et parle de ses démêlés avec le public Clermontois : « Je ne sais plus sur quel album « Mustango » peut-être, le tourneur pour faire plaisir à tout le monde, décide de finir ici. J’avais prévenu : nul n’est prophète dans son pays. La tournée a super bien marché. La veille, à Besançon je crois, c’était génial. Là, ça a été le plus mauvais, le moins chaleureux des concerts de toute la tournée. J’ai pris une grosse gifle, alors j’ai décidé que c’était terminé. Mais tu sais, déjà avec CLARA, quand on venait de La Bourboule, c’était ça. Je ne sais pas quel est le phénomène mais je ne suis pas masochiste, ça va (…) ! Je fais quand même un concert par an, celui-là … » Au cours de ce concert humanitaire il délivrera un inédit du futur album …
Il en profite pour nous parler de son nouvel opus qui ne doit sortir qu’en Septembre : « J’ai enregistré à Nashville, donc c’est assez … américain … avec un son de Nashville ».
Ce dernier album bénéficie d’une production variée et intéressante.
CD « Le cours ordinaire des choses » …
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CD n° 5320540 V2 Scarlett (sortie le 21 septembre 2009) comportant 11 titres soit : 1 Comme un incendie (5’40) – 2 Falling in love again (4’43) – 3 M. maudit (2(56) – 4 Chanter est ma façon d’errer (4’21) – 5 Lady of Orcival (4’33) – 6 Seize heures Qu’est-ce que fu fais ? (3’40) – 7 Ginette Ramade (3’27) – 8 La mésange bleue (6’07) – 9 Comme un cow-boy à l’âme fresh (3’09) – 10 La tige d’or (5’29) – 11 Taïga (4’59).
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CD + DVD digipack carton V2 Scarlett n° 5320582 (11 titres et DVD d’une durée de 45 minutes)
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33 Tours n° 5320969 V2 Scarlett (9 titres) – manquent les titres 6 et 7 (voir ci-desus).
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CD promo hors commerce (11 titres) n° 12638.
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DVD hors commerce n° 5320583.
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CD monotitre hors commerce « Comme un incendie » (durée de 3’20 – différente du CD original) – n° 12178.
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CD monotitre hors commerce « Comme un cow-boy à l’âme fresh » (durée de 3’20 différente du CD original) – pas de numéro de référence.
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1 clip non officiel « Comme un cow-boy à l’âme fresh ».
La critique dans son ensemble est flatteuse quant à la qualité de cet album. Pour preuve ce « papier » signé Christian LARREDE sur le site « Music Story » . Je cite : « Cela fait bien longtemps que l’on n’a pas siffloté un refrain de MURAT pour rendre moins grisâtre le quotidien (…) Ce que l’on peut considérer comme le 20ème album de l’Auvergnat offre un vrai disque de chansons en suspension comme le veut la grâce naturelle du bonhomme. Dans « Le cours ordinaire des choses », l’homme à tête d’arbre (cf illustration du livret) rappelle en quelques murmures modulés qu’il règne à tout jamais aux côtés de MANSET et CHRISTOPHE et quelques rares autres, au mitan du désert de la chanson francophone ».
Pour « Les Inrockuptibles » Arnaud PANCHENNE dit simplement : « Le cours ordinaire des choses n’a d’ordinaire que son titre ».
Dans le journal « Nice Matin »MURAT parle de cette deuxième expérience américaine après « Mustango. Il répond aux questions de Philippe DUPUY :
Question : Pour un chanteur campagnard, on suppose qu’enregistrer dans la patrie de la country faisait partie d’un vieux rêve ?
JLM : Cela faisait très longtemps que je voulais y aller. (…) J’avais envie de me retrouver avec du vieux matos, de vieux musiciens et de faire un disque comme on les faisait encore au tout début des années 70.
Question: Peut-on comparer cette expérience à celle de Mustango également enregistré aux USA ?
JLM: Pas vraiment, Mustango, c’était plus sophistiqué. les musiciens New Yorkais sont beaucoup plus snobs. A Nashville, ils ont l’habitude des chanteurs, la voix est toujours très en avant. Ils vous accompagnent vraiment alors qu’ailleurs ils ont plutôt tendance à jouer dans leur coin. (…) Je voulais juste les meilleurs et qu’ils jouent pour moi. C’est ce qu’on a fait ».
Au cours de la campagne de promotion, ou MURAT parle de son rôle de père dans le journal « Libération » : « Je suis toujours bouleversé par l’errance des enfants qui ne savent d’où ils viennent ». Il explique par ailleurs au journaliste que : « désormais il dédie ses journées à l’éducation de Justine et Gaspard … lecture de la Comtesse de Ségur, herbiers, improvisations musicales ou poétiques … ». Le rôle de chanteur est relégué en soirée. Il poursuit : « Je veux être présent, et être un bon père, à savoir : constituer une référence solide, même une fois disparu« . Dans cet article il est indiqué également que MURAT emménage sa maison de façon à pouvoir accueillir toute sa famille. Il évoque ce qu’il a connu chez ses parents : « bagarres, haines, je me demande comment il n’y a pas eu de mort ». Puis ses grands parents : « Mon grand-père était violent, bagarreur saoul comme un cochon tous les jours, à partir de 15 heures ».
En octobre 2009, dans le mag . « Rolling Stone » il déclare : « Je trouve tous les comportements hypocrites. Et quand on dit ça, les gens pensent aussitôt : « Il se prend pour qui ? » Ce à quoi ERIC TANDY le chroniqueur lui répond : « Ce qui n’est pas bon pour l’image d’un chanteur » … Murat ne peut qu’acquiescer : « Bien sur, j’ai d’ailleurs conscience que le « Il se prend pour qui ? » fait l’essentiel de mon image négative auprès des gens … La chanson est une sorte de friche tristement à part où l’impertinence et l’originalité ne sont pas acceptées. (…) Aujourd’hui, l’hypocrisie bourgeoise est tellement présente dans la société française – peut-être même plus qu’au temps de BALZAC et de FLAUBERT - qu’aucune démarche fondamentalement marginale ne peut plus exister ».
Ce dernier album du Brenoï recèle de textes absolument superbes … J’en veux pour preuve :
« Inutile de me chercher
Parmi les morts
Inutile de m’adorer
L’âge de pierre
Au royaume
Où tout fabrique
Du faux »
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« Chanter est ma façon d’être au monde
Chanter est ma façon d’aimer
Mon coeur est sorti de la ronde
Chanter est ma façon d’errer ».
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