- 156 – Jean-Louis MURAT … Lettres du bout du monde signées René POL A.D.
Cela fait des années qu’en votre compagnie je partage la même passion pour les mots de MURAT qui disent si bien nos maux, ceux d’une société consommatrice et dévorante qui court à sa perte. Cela ne serait rien s’il n’y avait ceux à venir, nos enfants et petits-enfants ! Rares auront été les civilisations qui comme la notre (dite civilisée) auront à ce point pensé à elle, uniquement à elle, sans préjuger du lendemain.
Ce blog, à l’inverse de beaucoup de ses semblables, n’a pas vocation à parler de l’auteur du blog, lequel souvent n’a de cesse de s’afficher en compagnie de l’artiste qu’il vénère. Ce blog ne parle que de MURAT. Par ailleurs, je suis totalement désintéressé. C’est peut-être pourquoi, chaque jour un peu plus, vous n’hésitez pas à entrouvrir la porte de « cette maison » pour y revenir. Alors que MURAT n’a plus d’actualité, alors que je n’agrémente ce blog d’aucun nouvel article, vous êtes plus de 300 tous les jours à vous promener sur ces pages qui vous sont grandes ouvertes.
Casanier je suis. Sans doute que je le resterai. Vous avez été nombreux à m’inviter à venir chez vous en Auvergne, pour que je passe quelques nuits au pays de Jean-Louis : « Entre Tuilière et Sanadoire/Dans ce pays qui n’est plus qu’un mouroir » … Ce n’est pas vous faire injure, là où d’autres se seraient précipités, je sais que je n’irai pas. Nous resterons « bons amis ». Si j’y vais, ce s’ra sans crier gare. Nous nous croiserons peut-être mais vous ne me reconnaitrez pas. J’aime à passer inaperçu.
Extrait du site « Entre Tuilière et Sanadoire » …
Ce blog m’aura permis de voyager. MURAT nous mène d’Orvival à Arkhangelsk via Calexico … Mais vous aussi vous me permettez de quitter ces terres de Bretagne fouettées par le vent, de découvrir d’autres univers que le mien. Pas plus tard que ce matin, je reçois une missive qui nous vient de la partie Indienne de l’Himalaya …
Depuis près de deux ans je vous invite à répondre à cette question : « Vous aimez Jean-Louis MURAT ? Si oui, pourquoi ? Dites le moi ! Je comprendrais que vous ne donniez pas suite et ne vous en ferai pas grief. Je n’ai d’autre ambition que de donner à aimer MURAT ». Ce questionnaire lapidaire vous êtes nombreux à l’avoir reçu …
http://didierlebras.unblog.fr/115-vous-aimez-jean-louis-murat-pourquoi-dites-le-moi/
Et voilà qu’à ce questionnaire, un « hurluberlu » de s’inviter chez moi, et de répondre à ces questions par des propos désopilants, évanescents … qui pour le moins m’interloquent. Je vous les livre en mille : « Si si. Pourquoi? - »parce-que », ni+ni-! ». Avouez que pour un début de discussion ce n’est pas « tip top » et cela ne laisse surtout rien présager de bon … Voilà pour l’entrée en matière. Ce bel inconnu d’ajouter, sans me laisser le temps de respirer : « Quelques brouettes d’années en arrière, par une nuit très glagla, je faisais du stop sur la route en bas de Murat (j’aurais abjuré toutes les fois pour un café bien chaud!) et je m’disais tiens, le Jean Louis i’ s’rait t’y pas d’ici ? un pays d’vieilles racines comme çà: çà n’m'étonnerait pas … ».
Voilà qui me laisse sur le cul. Je suis intrigué, ma curiosité est mise à mal. D’autant que l’intrus me laisse sans autre réponse, avec ce début de discussion qui n’en est pas, qui vous donne l’eau à la bouche et vous laisse au final un goût de « plus soif » de « ni fait ni à faire » … Nous étions le 14 décembre 2016 !
Ne voilà t’y pas que ce jour (21 décembre 2016) le même énergumène via Messenger me recontacte : « Ach … j’habite in India Himalaya, ici c’est plus music des cimes … mais lorsque je vais en Italie et en France je fais le tour du quartier western sounds. Ici la sentimentalité est plus « mystique » et plus concrète à la fois, en tous les cas moins petits zamours zhumains et autres déchirements même si, of course, les vents d’Ouest courent (*bruyamment) dans la plaine … Le mélange hindou-musulman produit parfois d’étranges résultats à leur contact … un peu comme en France lors des premiers essais de rock à l’américaine …(!) Le chant des mots est une chose délicate, très, il permet de dépasser la compréhension de la langue, il participe au fait que telle ou telle chanson peut ou non voyager partout dans le monde et entrer dans les coeurs – ou pas : contiennent-ils les sons-clefs primordiaux, ou non ? Les Vraies Chanson(gs) ont cette chose indéfinissable qui fait que l’on sait que là oui: c’en est Une ! *: ici (aussi) la découverte de l’amplification sonore et de la modification électronique des sons n’a pas fait que du bien et beaucoup de bruit tant et si bien que les moyens technologiques priment souvent sur les qualités de base qui sont la plus part du temps noyées dans un flot de techniques à berner le chaland … ! Dans un pays où -moto auto ou camion, l’on actionne le klaxon avant toute autre chose cela fut pain béni pour le ravage sonore! – where is the song ? Bon je ne veux pas dire que Jean-Louis MURAT soit dans ce travers, non, c’était juste une histoire, en passant. Salut à vous ! »
Nous étions à vouloir évoquer MURAT et nous voilà à parler de MUSIQUE … Dans les propos de ce hurluberlu il y a tellement de bon sens … On y parle de mixité sans haine aucune … Voilà qui a attisé encore plus ma curiosité … Je me jette sur le mur de ce jeune homme qui a pour nom …
René POL. A.D.
Le monsieur s’y exprime dans un anglais châtié. Son Français est irréprochable. C’est sans doute pourquoi il use avec autant d’habilité et de subtilité du franglais. Trois articles signés René POL A.D. ont retenu mon attention. Ecrits du bout du monde, par un Français exilé, ils répondent tellement bien aux interrogations auxquelles nous sommes confrontés …
1er article …
Montrez-moi ce volatile !
« Taguée de religieuses et idéales couleurs dont le mensonge se perd opportunément dans la nuit des temps, la morale, ce sirop du guano des croyances, se drape dans les plis de la tradition et du sacré d’où suintent à la demande respect tolérance justice et quelques autres hautes valeurs ajoutées dont l’intensité varie au gré des variations météos psychologiques et sociales sur les échelles de Richter de chacun. Comme pour recevoir le respect … il faudrait être soi-même respectable et pour être aimé: aimable (et même aimant), etc… quel challenge ! l’astuce consista à attribuer la vérité de ces choses à un être (forcément) divin qui présiderait le chantier humain que l’on sait par delà le fond des ténèbres des mémoires. Un mystérieux oiseau de l’au delà qui aurait pondu tous ces thora ces coran, ces bibles et toutes ces tables de la loi et autres commandements de toutes sortes … En leurs noms : l’horreur est sainte ! « Depuis », l’on jugea et zigouilla (et l’on bénit aussi !) d’abondance le « très-haut » de chacun devant faire le tri … et chaque obédience mijotant sa sauce, l’arrangement étant une des bases du respect après la crainte … Les meilleurs dans l’oeuvre eurent tour-à-tour leurs noms adulés gravés cités invoqués chantés ou conspués ou reniés, voir réhabilités selon les nécessités de l’époque … car la morale et les religions, comme toutes les croyances, est un produit soumis à dissécation ! Il ne manquait plus que les « sentiments » (forcément nobles, cela va de soit ! ) pour enrubanner l’imposture et que voilà, en vrac, l’amour, et tous ses plaisants atours et autres produits dérivés pour bien planquer l’ignorance la haine l’envie l’intérêt le pouvoir le profit la laideur la violence et le chagrin … Que voilà donc des humains bien équipés auxquels je ne sais s’il est possible d’accorder quelqu’once de ce fameux respect. «
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2ème article …
Causes et conséquences …
« A tant vouloir trouver une cause à toute cause dénichée certains interrogent déjà l’au-delà du big-bang pendant que d’autres arguent toujours l’insondable existence de Dieu mais attention : il y en a plusieurs en lice … Aïe diantre ! Bon, faisons comme-si y’en n’aurait qu’un, pourquoi et pourquoi pas ? (Déjà quelque flou au départ, mais : forza !) Bref, un ou plusieurs ne change guère le problème qui consiste grosso modo à connaître cet (j’allais dire ce diable d’être !) être ô combien mystérieux. La lecture des tombereaux de livres traitant de la question peut se révéler fastidieuse et, re diantre, n’accoucher que de promesses … Bref, là est affaire de croyance et nous y voici, soulevons donc un brin le divin rideau. Après tout, foi espoir certitudes croyances imagination etc … sont des produits de la pensée, et la pensée, issue de la mémoire, ne peut que reconnaître, elle est les pattes en l’air face à l’inconnu, au nouveau. Sans image de référence : bug ! Elle a, donc, une idée de ce Dieu, sauf que l’idée n’est pas la chose et ce Dieu, grands dieux ! ne peut en être une (de chose) … D’accord aussi pour dire que oh combien de Dieux se sont succédés sur le haut du Podium avec oh combien de ferveur autour et de rituels, de lois et de croire et … de zigouillages. Hum …et pourquoi-donc pas un autre à venir, encore plus ceci et cela ? La pensée peut tout à fait élaborer cela, décréter un autre niveau de sacré, saupoudrer le tout avec du scientifique ou tout autre ingrédient prometteur… Pour revenir plus concret : la croyance meuble le vide de l’ignorance, et par là-même obstrue le chemin de la connaissance, -si toutefois l’on distingue le savoir/mémoire de la connaissance/découverte. On peut dire qu’elle rassure? Ah, y’aurait-il de la peur de « l’inconnu » là-dessous ? Etc, etc ! Le monde mental, et le monde lu, vu par le mental est un monde fini, (songeons, par exemple, à « la croissance » sur une planète non-agrandissable), tout est voué à être étiqueté et rangé en mémoire (le passé), et cela est sensé servir à construire du futur. Le « à savoir que, en raison de, sachant que et autres parce-que zé y’a qu’à », etc etc – le travail de la pensée, la pensée qui élabore depuis une cause X une conséquence Y qui a son tour -n’est-ce pas, devient la cause qui engendre la conséquence suivante … Suite sans fin, sauf que nous sommes dans un monde « fini » et que là cette fin ne pourrait être qu’une conséquence… Voilà grosso le côté cour en cours. Chacun peut, à loisir, examiner cela… Pour les plus curieux ou aventureux (côté jardin?) cet examen minutieux du jeu de la pensée (si utile dans l’espace pratique et technologique) amène à la compréhension de cette mécanique et au démaquillage du système de croyances diverses et variées qui occupent si habituellement (que c’en était si naturel?) notre conscience ordinaire. Le serviteur, le merveilleux instrument s’était institué le maître, et nous-autres : bouche-bée ? Là, mille questions peuvent se presser au portillon, mais … mais il a été vu et remarqué au cours de cette enquête que les conclusions ferment les portes du regard : le savoir tue le connaître et le met en conserves … Vidé de ses croyances et de son recours automatique à sa mémoire l’esprit alors peut voir sans ce filtre, mensonger en fait, le fait se révélant tout simplement parce-que vu en flagrant délit ! Et, constat collatéral : la pensée n’était pas dans l’arène ! L’on peut arrêter là cette petite ballade en ajoutant simplement que le silence de la pensée (et donc son utilisation judicieuse et volontaire) ouvre ce qu’elle appellerait « une autre dimension »… (!) Mais inutile de la pousser à penser plus … je dirais volontiers en guise de pirouette que si, par exemple, l’amour est quelque-chose d’autre que ce qu’il semblait bon de croire , alors j’ignore bien si cette histoire peut avoir une fin! – C’était une histoire pour donner faim. »
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3ème article …
Petit état des lieux d’un lieu de vie …
« Nous sommes manifestement, dans le monde du manifesté. Tout aussi manifestement les forces qui y agissent sont : des couples de forces. Par exemple : guerre/paix, ordre/désordre, justice/injustice, liberté/contrainte, amour/haine, sagesse/stupidité, vérité/mensonge, et aussi attraction/répulsion, beauté/laideur, début/fin, santé/maladie, gain/perte, réalité/illusion, plaisir/souffrance, etc … C’est le monde du multiple, le monde des enchaînements causes/conséquences, des débuts et des fins, où le toujours n’est jamais, ou le croire le dispute au doute, le fort au faible, la joie au chagrin, les uns aux autres, et chacun en soi-même. Ainsi toute idée toute action utilise un tel couple de forces, ou le manque est intimement lié á son opposé l’excès comme le jour l’est á la nuit : l’un ne peut être sans l’autre. Cela est une loi, un sceau qui ne peut être brisé. Et c’est aussi le monde de la pensée, et que fait la pensée ? Elle puise dans la mémoire, imagine, calcule, compare, divise, combine, conclut : ceci mais pas cela, comme ceci mais pas comme ça, pas plus que ceci-pas moins que cela … etc. Elle veut briser le sceau, ignorer la loi – ce qui est pour le moins ignorant, présomptueux et violent. Pour elle (elle qui est le « je » le moi-je » qui parle en nous) pour l’esprit, c’est à dire pour nous, Dieu, l’amour, la paix, le bonheur ou tout c’que vous voudrez est et devrait être comme ceci et comme cela et pas autrement. L’esprit, cet esprit, va donc chercher à trouver, à atteindre, à posséder et garder un tel amour, une telle paix, un tel bonheur, etc… Comme il cherche quelque-chose d’imaginée, d’illusoire, de romancé -qui, donc n’existe pas, il doit se le fabriquer, le contrefaire, le conformer à son idée à l’ image qu’il a de cela, selon sa croyance et son attente, il cherche à conformer à contraindre l’autre, les autres … et ce n’est jamais cela, jamais ce qui est, jamais vrai, jamais réel, jamais vivant. Il en résulte comme on peut le voir, partout, une grande confusion, un immense désordre, des destructions de plus en plus considérables, d’innombrables conflits, misère et cruauté, des malheurs comme jamais auparavant, et un incommensurable chaos où l’esprit -l’être humain tente de vivre, survivre, d’assurer sa sécurité, de réaliser ses désirs d’atteindre son idéal – quel qu’il soit. Un idéal conforme à sa pensée, son espoir, sa croyance, etc. Et quel moyen a cet esprit pour imposer une telle chose, pour que soit ce qu’il croit, ce qu’il attend, ce qu’il désire, ce qu’il voudrait qui soit, et qui n’est qu’une illusion, une falsification, un mensonge, qu’a t’il sinon la persuasion la soumission, la violence ? La violence, cette violence qui vient se placer entre le désir d’obtenir (que cela soit comme l’on voudrait) et la peur que cela ne soit pas, ne soit plus, la peur de se retrouver isolé, méprisé, dépossédé, malheureux, etc… Et cette violence se tient dans tous les recoins de l’esprit, des idées, des sentiments, des relations même les plus intimes, présidant à toutes les actions à la fois dans la prédation et dans la défense car elle est l’enfant le fruit le produit du couple désir-peur qui est lui même le mode de fonctionnement de cet esprit. Chacun a dans sa mémoire un concept, une image, une idée de ce qui doit être, de ce qui devrait être, de ce qu’il voudrait qui soit. Cette idée, cette image, est construite par la pensée à partir de tout ce qui est emmagasiné dans sa mémoire, son savoir, ses expériences, ses opinions, son croire, sa culture, ses traditions, son appartenance à une société un groupe un pays une religion, etc … ses attentes, ses espoirs, ses désirs, ses souffrances, mais aussi ses peurs et sa violence. Tout ce contenu de l’esprit -cette mémoire, est toujours passé, vieux, ancien, hors temps-réel, ce qui est mémorisé est nécessairement du passé et ne peut contenir rien de neuf, de nouveau, d’actuel d’inattendu, de présent, de vivant. Et la réponse issue de cette mémoire n’est jamais neuve, jamais actuelle, jamais juste et ne fait toujours qu’ajouter du désordre au désordre, de l’injustice à l’injustice de la violence à la violence et de nouvelles conséquences à a longue chaîne déjà créée. Une personne sérieusement curieuse, un esprit véritablement désireux de découvrir son propre contenu, toute la mécanique et le jeu de sa pensée, peut faire ce premier pas – celui de voir, d’examiner celà patiemment, attentivement, sans justification, sans marchandage ni calcul, mais simplement, profondément, avec toute son attention -comme un fait, alors ce « premier pas » qui est de voir, d’examiner, de se renseigner, fera exister cet « autre-chose » qui est aussi l’intelligence et aussi l’amour, cet autre-chose qui n’ existe pas dans le monde du connu ou règne la pensée. »
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A cet homme qui s’interroge et nous interroge avec autant de justesse et d’humilité aussi je pose cette question : « Qui êtes vous ? » Voilà la réponse : « Ah… çà c’est une question ! Je pourrais sans doute y apporter quelques éléments de réponse, une autre fois. Pour commencer il (a) s’agit, d’abord, de voir « tout ce que je n’étais pas », ce qui faisait je/on croyait-disait : c’est moi, c’est lui. Et cela en fait du monde. Le système de croyance en vigueur en chacun de nous, le savoir … Bref : tout ce qui siège dans l(es) esprit(s), ce qui au final dit « je » dans la radio de bord, je me suis mis un jour à examiner cette mécanique (du vol!) et : badaboum-patatras ! Pour essayer de tirer au plus droit sans faire trop long je résumerais là par « mensonge largement partagé a force de vérité », car il s’agit bien (no scoop!) de la découverte de l’imposture mentale c’est a dire plus gaiement l’histoire de celui qui veut être calife à la place du calife ! Une fois l’investigation lancée peu de choses y résistent. Cependant il ne s’agit pas d’une histoire de destruction ni d’un « isme » quelqu’il soit, c’est celle d’un type qui un jour a soulevé, lui même, le capot de son esprit et qui après s’être copieusement gratté la tète s’est dit: wouhà … bon, voyons voir ! Beaucoup de gens, et pas que des ânes ! ont parlé et écrit sur le thème, et encore plus d’autres ont suivi ces bannières, l’on voit un peu partout la « somme de divisions » et autres conséquences en aval … On entend parfois parler de « révolution intérieure » ce qui n’est peut être pas entièrement faux si ce n’est que le mot révolution a habillé d’innombrables horreurs. Et puis, y a t’il nécessité d’un mot pour étiqueter cette investigation intérieure ? Et une fois le bocal dûment estampillé le caser sur un rayonnage du savoir ?! Et donc lui retirer son vivant ».
***
Je n’aurai donc pas les réponses à mes questions, celles que je me pose vraiment (?). Qui était cet homme (visiblement intelligent), avant qu’il ne quitte notre monde de consommation ? Pas de réponse ! C’est aussi bien ainsi. L’important n’est pas là … il est dans les questions qu’il nous pose : Quel Dieu ? Pourquoi Dieu ? Quelle Terre ? Pourquoi s’étonner de la guerre ? Nous faisons tout pour qu’elle explose notre planète … La seule réponse qui vaille est résumée dans ces quelques photos qu’il m’a fait parvenir …
Serait-ce la porte du bonheur ? Qui ne se trouve qu’ailleurs ???
Ici on vit de peu et pour autant on peut être heureux …
Les maisons sont pauvres …
Scène de rue, il n’y a pas d’œil malveillant …
Cet homme que je ne connais pas est la sagesse, écoutez ce qu’il nous dit, nous écrit … (le 16 septembre 2016)
L’Étranger, le nomade.
(Ecrit à Paris en 1975)
« Il passe sans hâte /Qui est-il, où va t’il ?
Des yeux aux fenêtres semblent lui demander :..
Quelle route quel chemin l’appellent/Sans repos l’étranger, le nomade ?
Son sourire te frôle/Tu le suis du regard,
Le temps un instant égare tes pensées …
Quelle ville, quel orage plus loin le chassera l’étranger, le nomade ?
Le vent se glisse au creux de ta chemise,
Ta peau frissonne comme pour lui demander :
Quel philtre t’envoûte/Quel quel sort t’a donc jeté l’étranger, le nomade ?
Tout change, tout passe/On ne peut rien garder,
Partout des bruits de guerre jusque dans tes amours …
Quelle route quel chemin t’appellera demain/Comme l’étranger, le nomade ? «
***
Enfin, texte écrit le 14 décembre 2016, en forme de « Regrets » (?) d’une vie antérieure qui n’a pas été (?) …
Je pense à toi souvent.
(Ecrit en 1976)
« J’pense à toi souvent
au fil des jours de solitude
Parmi les gens qui courent
Depuis un train qui passe, sans s’arrêter,
Dans cette gare où je t’attends …
C’est juste pour passer le temps
Sans s’y laisser prendre
Juste pour passer le pont sur la rivière
Sans rive, sans horizon …
Comme un éclat de rire
Comme une larme
Comme un essaim d’abeilles
Dans le soleil !
C’est une histoire à rire
Où à pleurer
Une bonne aventure çà vaut mieux …
Mais : pourquoi le feu attire l’aile du papillon ?
C’est juste pour passer le temps
Sans s’y laisser prendre
C’est juste pour passer le pont
Vers la lumière. «
Ce jour 22 décembre 2016, à 1h00 chez nous René POL A.D. m’écrit : « … Nuit docile fertile … ? -ici, 07h, on est déjà sur le pont, piano pian’ toutefois. Le thé d’abord et l’on partage un ban (sorte de biscuit non sucré) avec les oiseaux et les chiens qui eux ont sacrément bossé toute la nuit. J’ajouterai, important, qu’après les menus travaux matinaux l’on se remet volontiers une tournée d’couette car ici l’on sait moduler l’effort. Et puis : c’est l’hiver ! D’ailleurs nous sommes en plein Solstice (*), et, géo-biologiquement je peux vous souhaiter une heureuse nouvelle année. – Ecco! * « mais les professeurs nimbus sont arrivés et ont frappés les cieux d’alignement … » – Notre tonton avait bien senti l’imposture ! Serait-ce pour cette raison qu’on lui refusa la plage de Sète … ? Alléluia D ! ».
Voilà des propos qui vous mettent d’aplomb de bon matin. En Bretagne le temps est à la pluie … René Pol A.D. je vous adresse pour ma part les images d’un soleil couchant Auvergnat signé Eryk …
***
L’après-midi de ce jour, René POL A.D. me fait parvenir la photo du village Himalayen où il doit se rendre prochainement. A flanc de montagne voici AGORA …
Il agrémente cette photo du commentaire suivant : « Voici Agora, le village où je vais aller dans 10 jours, la maison est en bas à gauche. Mais il y a une « daba » sorte de maison sommaire, plus loin, plus haut, où j’vais passer quelque temps, cela s’annonce prometteur ! Je vous en ramènerai quelques histoires -là-bas le wifi: hum … Ce bout d’Himalaya m’est pays d’connaissance(s), et d’y être attendu, c’est vrai: çà m’fait des choses … (je connais les chemins, les lieux où l’on s’arrête, les arbres-maîtres que l’on prie de nous protéger, l’offrande qu’on leur glisse au creux de leur écorce *… les glissements fauves des félins silencieux les eaux qui resplendissent sous leurs habits de glace les vertiges des vallées que l’on longe sans peurs … Graeme ALLWRIGHT en avait ramené une chanson : « hymne à l’homme de l’Himalaya »… -sacré chant des mots … nicht ? ) ».
*vous avez dit : « animisme »?!!
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Merci à Jean-Louis MURAT de nous avoir rapprochés. Peut-être qu’un soir d’hiver prochain cet homme qui était parti acheté des cigarettes, viendra traîner à nouveau ses guêtres sur les routes de Murat le Quaire, la même où un soir il avait eu trop froid (?!). Sachez René POL A.D. que vous ne serez pas loin de : « Tuilière Sanadoire/Dans ce pays qui n’est plus qu’un mouroir » ... C’est le pays de MURAT défenseur de la cause Tibétaine …
Après Paris et Nice c’est Berlin et sa population qui sont victimes des « fous de Dieu » … Ce « Dieu » illusoire qui n’est en définitive qu’une invention des hommes … pour au final mieux se déchirer. Quant à MURAT sur ses terres il s’est retiré et nous assure que : « Le cours ordinaire des choses me va comme un incendie ». Quant à nous René POL A.D. je pense et j’espère que via le net, nous resterons en contact. Si vous le voulez bien, je vous ferai mieux connaître la musique et les mots du sieur MURAT …
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