- 152 – Quand les chansons de MURAT accompagnent nos vies …

Il y a plusieurs mois que j’ai ouvert une page où j’invite chacun de vous à me dire pourquoi vous aimez Jean-Louis MURAT. L’une des premières à répondre à mon invitation aura été Florence. (Page 115 1). Il y a peu c’est Emmanuel qui s’y risquait. Le jeune homme nous expliquait un parcours de vie semé d’embûches (malgré une belle réussite sociale) et agrémenté de désillusions amoureuses dont certaines ont trouvé une caisse de résonnance dans l’œuvre du chanteur Auvergnat (Page 115-19). C’est sans doute ce qui a poussé Florence à m’adresser un mail, qui est celui d’une femme heureuse, d’une mère de famille épanouie qui a su glaner  dans les chansons de MURAT des sons, des mots, des réflexions, des couleurs, des odeurs  auxquels elle pouvait s’identifier.    

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Je vous livre donc in extenso ce message écrit, photos à l’appui où elle m’explique le rôle qu’à joué MURAT dans sa vie de femme. Florence, n’est pas une admiratrice béate du chanteur Auvergnat. Chaque fois qu’elle le juge nécessaire elle sait être critique avec le « Jean-Louis » … Je dirais : « Qui aime bien châtie  bien ». Par ailleurs ses goûts sont éclectiques. Sa passion pour MORISSEY est au moins égale à celle qu’elle voue à MURAT … Elle dit souvent que la « bougon/bougnat » devrait prendre exemple sur l’Anglais dont le mauvais caractère est également connu de tous. Pour autant, s’agissant du British, cela ne l’empêche pas d’avoir un profond respect pour les fans qui se déplacent aux concerts. Voilà l’une des critiques principales que Florence adresse sans vergogne au sieur d’Orcival, ce en quoi elle a raison !

Je tiens à souligner qu’à cet écrit je n’ai changé aucune virgule. Florence a une belle plume et un respect strict de l’orthographe. C’est un vrai compliment et je tiens à le souligner. J’ai toujours pensé que le premier hommage qu’on puisse rendre à MURAT le lettré, était de respecter autant que possible la langue de MOLIERE avec ses règles, sa diversité qui en font toute sa beauté. Voici donc le rendu …

« Mon mari et moi nous sommes rencontrés en 1999, soit dix ans après la sortie de « Cheyenne Autumn ». Je n’avais alors jamais entendu parler de Jean-Louis MURAT. Nonobstant, le disque trônait encore en bonne place dans les bacs de la FNAC. Un jour que je flânais, je fus attirée par la photo en noir et blanc d’un homme jeune au regard extraordinaire. Je pris le C.D. dans mes mains, retournai la pochette pour lire le titre des morceaux et sans en avoir écouté un seul titre, l’achetai sur le champ. Quelques jours plus tard, je l’offris à celui qui allait devenir mon mari et que je ne fréquentais pas encore, en lui disant «Vous a-t-on déjà dit que vous aviez les yeux de Jean-Louis MURAT ? » Il est vrai que mon mari a une épaisse tignasse châtain et des yeux d’un bleu que l’on retrouve souvent chez les bretons … Contre toute attente, car je voulais faire un peu mon petit effet, il me répondait « Oui, ce n’est pas la première fois … un jour, lorsque j’étais étudiant à Saint Malo, des filles m’ont arrêté dans la rue de la ville close car elle m’ont pris pour lui … ». Je suis tombée amoureuse devant cette coïncidence. Et lorsque je lui offris le disque, il me dit l’avoir déjà et beaucoup apprécier le chanteur …  ».

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« J’entrepris donc l’écoute de ce disque qui marquait tant ma rencontre. Autre coïncidence, un des titres qui me plaisait le plus s’appelait « l’ange déchu » or mon mari s’appelait Gwenaël ce qui signifie « ange blanc » en breton … mon premier poème d’amour fut donc remanié d’après ce titre que je rebaptisai « Ode à l’ange blanc ». Je dois avouer, pour être tout à fait franche que j’eus du mal à « entrer » dans le disque. Il me fallut plusieurs années pour reconnaître à sa juste valeur l’intérêt de ce disque et les chansons qui me plaisaient alors, ne sont plus celles d’aujourd’hui. Celles que je retiens comme essentielles sont « LE VENIN », « DEJA DEUX SIECLES », « LA LUNE EST ROUSSE SUR LA BAIE DE CABOURG », « PLUIE D’AUTOMNE » et « LE TROUPEAU » … ce qui est tout de même énorme sur 14 titres ! Combien de CD ( LP comme on dirait aujourd’hui ) sont achetés pour un ou deux titres à l’époque… là, ce n’est pas le cas. C’est , à mon sens, un disque majeur dans la carrière de Jean-Louis MURAT ».

 « Les années passèrent,  nous nous sommes mariés. Mon mari me fait connaître « LE MANTEAU DE PLUIE » et là je tombe en amour de ce chanteur … « COL DE LA CROIX MORAND » est à ce point  le chant qui me trouble le plus que nous décidons , l’hiver suivant ,de passer nos vacances de février en Auvergne, je veux me rendre sur place pour juger par moi-même … Nous trouvons un gîte aux Moneaux , au dessus du lac Chambon à deux pas du col de la Croix Saint Robert ( fermé ) … Nous irons au col de la Croix Morand , empreints de religiosité ».

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  « Par mon âme et mon sang, Col de la Croix Morand, je te garderai… »

Florence me fait parvenir des photos de ce séjour avec les enfants, col de la Croix Morand non loin du Chambon …

Le gîte …

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Croix MORAND au fond le Chambon …

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Les enfants sur la neige de la Croix Morand …

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 « COURS DIRE AUX HOMMES FAIBLES » est dans ce disque , une chanson qui me touche particulièrement … et je ne peux écouter « LE PARCOURS DE LA PEINE » sans verser des larmes. Je suis profondément impressionnée par la tristesse de ce beau (jeune?) homme ».

« S’ensuit « DOLORES » que je rejette d’emblée pour sa pochette qui me choque, (je la trouve vulgaire ) … j’apprendrai par la suite que nombre de femmes auront cette réaction. Il n’empêche que dans « DOLORES » , on trouve le flamboyant « FORT ALAMO », le triste à mourir « TRAIN BLEU » , le malicieux « MOME ETERNEL », le majestueux « AIMER » et « REVERSIBILITE » ( d’après Baudelaire). Mon mari l’écoutera longtemps ».

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 « Arrive « MUSTANGO » , que mon mari, en fidèle admirateur, rapporte à la maison … changement de décor mais une pochette absolument sublime et des titres qui se détachent d’emblée de l’ensemble « JIM » , « LES HERONS » ( musique A Bonnefont ) et « NU DANS LA CREVASSE » qui plonge au fond de la désespérance muratienne à connotation toujours hautement sexuelle. Nous allons le voir à l’Olympia le 6 mars 2000 où sa prestation se révèle … catastrophique. Nous ressortons plutôt décus, le courant ne passe pas entre le chanteur et la salle, il braille, il hurle et massacre ses morceaux, l’accueil est grinçant. Mais l’album reste de belle facture. A la suite de « MUSTANGO », nous « décrochons » de MURAT … ».

Billet d’entrée au concert de l’Olympia le 6 mars 2000

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« S’ensuivent les albums pop « BIRD ON A POIRE », puis « MOCKBA », « LE MOUJIK ET SA FEMME » que je ne connaîtrai qu’a posteriori ( en revenant sur sa discographie ) après le grand retour du « GRAND LIEVRE » qui marquera notre ré-amour du sieur MURAT. De ces années , je relève dans « MOCKBA » : « LA FILLE DU CAPITAINE », « JEANNE LA ROUSSE », »CE QUE TU DESIRES », puis : « ET LE DESERT AVANCE ».

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Du « MOUJIK », je retiens ; « L’AMOUR QUI PASSE », « FOULE ROMAINE » toujours très chantante en concert , la poignante « MOLLY » et le bouleversant « MONDE INTERIEUR ».

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« On voudrait voir d’en haut/quitter lunettes et chapeaux/quitter l’âme et voyager … »

 « J’ai complètement occulté le virage rock avec « LILITH » ( que je découvrirai a posteriori ) et l’album romantique « TRISTAN » que je trouve mineur mais qui recèle de beaux morceaux comme « LES VOYAGEURS PERDUS » et « MOUSSE NOIRE » ( qui sera reprise souvent en concert notamment à la Coopérative de Mai en live sur l’album « GRAND LIEVRE » ) ».

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« En 2006, deuxième concert du sieur MURAT à Cergy , à l’Observatoire, un peu par hasard, je découvre sa tête sur des affiches en ville … nous nous précipitons et achetons son dernier album « TAORMINA ». Déception. En concert, Jean-Louis arrive sans dire bonjour et enchaîne ses titres les uns après les autres sans laisser aux gens le temps d’applaudir, il joue le dos presque tourné au public, cheveux longs, barbe hirsute, longue chemise à carreaux volée à Neil Young un jour de lessive, le concert est une énigme pour moi. Qu’ai-je raté ? Comment ça se fait que ça ne « marche pas » ? Deuxième concert, deuxième déception pour nous ». L’album « TAORMINA » que je tente d’apprivoiser ne me paraît pas d’une grande facture. Je n’en retire que : « L’HEURE DU BERGER ».

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« MURAT tombera dans les oubliettes pour quelques années, lorsque , petit miracle, un album nous vient des Etats-Unis en 2009 : « LE COURS ORDINAIRE DES CHOSES » et là, c’est une belle surprise … « COMME UN INCENDIE » ( toujours actuel en 2016 ), « FALLING IN LOVE AGAIN », « GINETTE RAMADE », « LADY OF ORCIVAL », « LA TIGE D’OR » et « TAIGA » en fait un disque qui entre dans mon panthéon des meilleurs MURAT ».

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« Las ! Le chanteur d’Orcival n’est pas satisfait des ventes qui ne décollent pas. ( la pochette est pourtant très belle, une de ses plus belles ) et cela entraîne une déprime que l’on ressent dans ses interviews… il menace d’arrêter de chanter, ses fans s’inquiètent.  « Le grand retour médiatique se fera avec « GRAND LIEVRE » ou la chanson « VENDRE LES PRES » qui dénonce l’exode rural passe sur les ondes et à la télévision. « QU’EST CE QUE CA VEUT DIRE » ( chanson à la mémoire des malades atteints d’Alzheimer ) est une entrée bouleversante  de ce disque qui s’achève avec la chanson que je préfère « LA LETTRE DE LA PAMPA » …

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« Conquis, nous allons le voir pour la troisième fois à la Boule Noire (petite salle parisienne qui jouxte la Cigale) le 31 mars 2012 et là ! Ambiance folle, je tombe en amour pour la deuxième fois du bel auvergnat . Le concert est d’ailleurs filmé par Laetitia Masson ( jamais entendu parler de ce que sont les images devenues ) . Je découvre un « JOURS DU JAGUAR » ahurissant et une belle reprise d’une chanson de BASHUNG ( décédé peu de temps avant ), j’ai nommé « ALCALINE » . L’ensemble du concert me laisse une impression de grande joie et de communion entre les acteurs sur scène et le public ( enfin ! ). Cerise sur le gâteau, notre Jean-Louis saute par dessus les barrières qui délimitent la scène pour venir nous rejoindre à la fin du concert, les cheveux et le tee shirt trempés mais le sourire aux lèvres pour faire une séance de dédicaces. Mon premier contact avec lui … j’ose me frayer un chemin vers lui et lui fait signer quelques cartes postales ( car je n’ai pas son disque sur moi ) en bredouillant un «  j’adore ce que vous faîtes , c’est génial «  il plante son regard sublime dans le mien , me dit « ah bon , merci «  et me prend la main pour y déposer rapidement un baiser. Cette attitude me surprend mais me plaît beaucoup et je noue enfin le contact avec lui. Depuis cette date, nous sommes devenus de vrais addicts et avons enchaîné les concerts en province ( à Auxerre ), à Paris et pour la première fois chez lui en Auvergne pour le « Koloko » annuel » .

L’affiche du concert de JLM à Auxerre …

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 « Bien nous en a pris , cette année 2012 , on fête la dixième année de « Koloko » et nous avons droit à un concert dans la grande salle avec les titres de « GRAND LIEVRE » en première partie et une prestation exceptionnelle de « PASSIONS PRIVEES » , son premier album (1984) avec des acteurs de l’époque, notamment  Alain BONNEFONT, les frères MIKAELIAN et Denis CLAVAIZOLLE. Nous ne connaissions pas mais ce fut un très beau souvenir, avec une découverte de : « JE TRAINE ET JE M’ENNUIE » qui nous entraînera dès le lendemain à aller traîner du coté de la rue Montlosier … une « PETITE BEAUTE » , « PASSIONS PRIVEES », « LINDBERG BUSINESS » ( qui sera reprise dans les concerts suivants ). Enthousiasmés par l’ambiance de ce concert , nous décidons d’ores et déjà de réserver notre week-end l’année suivante.  Ainsi que les deux autres années jusqu’en 2015. Nous avons beaucoup aimé ce rendez-vous annuel, certains plus que d’autres car comme toute discographie abondante, il y a du bon et du moins bon … ».

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Sur cette période, je dois confesser que je n’ai pas été enchantée par « GRAND LIEVRE » ni par « TOBOGGAN », ce dernier semblant avoir été fait à la va-vite avec peu de moyens. Un beau virage a été néanmoins amorcé avec « BABEL » qui évoque la mort de son père et ses racines paysannes et surtout qui accueille des musiciens de grande qualité (TDO). De longues mélodies sortent du lot , « DANS LA DIRECTION DU CREST », « FRELONS D’ASIE », « LES RONCES  », « PASSIONS TRISTES »  ( titre nietzschéen?) . Cet album est une  ode, une eau vive, il transporte.

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En 2013 Florence retourne en Auvergne, le cliché qui suit est pris lors d’une promenade au Servière …

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 « Voilà « MORITURI » aux accents plus sombres, avec des airs d’adieu , comme si c’était un disque de clôture. Jean-Louis évoque encore une fois son désir d’arrêter de chanter mais cette décision semble plus sereine et dictée par l’âge qui avance, le désir de partir avant d’être une vieille baderne … ou l’impression d’avoir tout dit. Il constate que la vie des musiciens, des artistes, est devenue de plus en plus dure, et la privation de tournée qui le cloue sur place le fait voir rouge pendant un temps. Peut-être l’a-t-il pris comme un signal pour arrêter ? Pour l’instant, il nous impose un silence radio. Un jour, nous refera t-il peut-être signe ? Tout est possible avec lui ».

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Merci Florence de ses confidences qui nous ont permis de revisiter la discographie de Jean-Louis MURAT. Merci également pour ce superbe arc-en-ciel Auvergnat qui nous laisse espérer que Jean-Louis reviendra …

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Voilà qui me permet de citer un proverbe Allemand qui stipule : « Trois choses sont fugitives : l’écho, l’arc-en-ciel, la beauté des femmes ». J’allais dire que c’est hélas vrai. Pour finir je citerai le poète Américain John VANCE CHENEY qui écrit : « L’âme n’aurait pas d’arc-en-ciel, si les yeux n’avaient pas de larmes ».  

***

Il ne tient qu’à vous de donner une suite à cette page. Vous avez toute latitude pour m’écrire. Je me ferai votre interprète …

***

 

Publié dans : ||le 10 octobre, 2016 |2 Commentaires »

2 Commentaires Commenter.

  1. le 10 octobre, 2016 à 10:43 Manetti Patrice écrit:

    Salut.
    De votre beau témoignage ,Florence,ressort le sentiment que les chansons de JLM, si divers que nous soyons,nous ont donné des émotions essentielles ou variables suivant les moments de nos vies…
    Je(et ma femme aussi)vois Murat comme un « frère d’âme »,à qui j’aurai ,personnellement beaucoup « pardonné » tellement ses chansons ont résonné en nous!
    Même ses concerts parfois inégaux dans le passé ,du premier en 93(découverte émerveillée de JLM sur scène à Marseille)au plus « raté »d’Hauterive(Facteur Cheval)
    en passant par le fantastique concert d’Istres (tournée Grand Lièvre)avec ALCALINE,JE ME DONNE,YES SIR…et le fameux Koloko de 2012.
    L’abondante »production »de JLM (trop?disaient certains grincheux),je l’ai toujours ressentie comme une chance ,un cadeau que M Bergheaud nous présentait.A nous de les saisir,tant pis pour ceux qui seront restés à la porte…

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  2. le 10 octobre, 2016 à 14:35 didierlebras écrit:

    Murat est une chance pour ceux qui le connaissent, je confirme.
    D

    Dernière publication sur  : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...

    Répondre

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