- 15 – Voyage au Pays de JLM … en chansons et en images … 3ème partie.
… En souvenir de Jade …
Le petit BERGHEAUD chez son grand-père, à MURAT-LE-QUAIRE, longtemps n’aura eu pour seul compagnon que les animaux de la ferme et notamment les vaches. A l’une d’entre elle, il confiait ses secrets, ses espoirs, ses chagrins … Cela peut faire sourire les gens de la ville. Le fils de paysan que je suis le comprend parfaitement ! Lorsque j’ai ouvert ce Blog, ne connaissant rien de l’enfance de MURAT … je vous avais parlé de mon enfance à la campagne … J’avais indiqué à l’époque qu’ayant parlé de moi … je ne parlerais plus que de MURAT … vous voyez que j’ai tenu promesse … n’en déplaise à certains railleurs.
Tous les enfants de la campagne ont un rapport particulier avec les animaux. Ce sont eux qui, avec le soleil rytment la vie quotidienne. C’est le taureau ou l’étalon qui vous apprend comment on fait les bébés …
(…)
« Salers et Ferrandaises, iraient à mon bonheur
Les grosses bêtes, à gros ventre, ces mamans silencieuses.
Animal, mon ami, dans mon aéroport
Décollent toutes les vies, mais aucune m’emporte ».
(…)
Les vaches « Salers » et « Ferrandaises » chantées par MURAT sont de véritables portes drapeaux de l’Auvergne. La première appellation de la « Salers » était « vache auvergnate » …
La Salers …
Se caractérise par :
-
Un poil long et frisé, de couleur acajou uniforme, à l’exception de taches blanches au niveau du pie.
-
Ses cornes en forme de lyre, très longues, lui donnent fière allure.
-
C’est une montagnarde mesurant 1,40 au garrot. Elle est robuste. Elle pèse en moyenne 750 kilos à l’âge adulte. Sa morphologie en fait une vache parfaitement adaptée aux climats rudes et aux sols pauvres.
-
Elle est appréciée pour la qualité de son lait, pour sa rusticité et ses excellentes aptitude au vêlage. Elle est capable d’allaiter deux veaux à la fois.
-
Elle donne 3000 kilos de lait par an. La teneur de ce lait en matières grasses et protéines étant particulièrement élevée. Avec ce lait on fabrique : le Cantal, le Bleu d’Auvergne, le St Nectaire, la Fourme d’Ambert et le Salers.
A tout seigneur tout honneur … voici Monsieur …
Qui précède … Madame … fière allure n’est-ce pas ?
Et voici les enfants … trop la classe !
Un troupeau de jeunes bêtes … la montagne en arrière plan …
La « Salers » est une vache très ancienne originaire du Cantal. On en compte 170000 qui sont réparties dans 80 départements Français. Elle fait partie de ces races qui ont failli disparaître après 1945. En 1930 le troupeau de Salers comptait 650.000 têtes. Beaucoup étaient employées aux travaux de force. La motorisation de l’agriculture a largement contribué à sa récession.
Carte postale de Salers traites à la main … à même le pré …
La Ferrandaise …
Il s’agit d’une vache à faible effectif originaire du Puy de Dôme. D’où son nom …
-
Elle a la peau claire et la couleur pie rouge de la Montbéliarde. Elle a les cornes en lyre de la Salers.
-
Certaines vaches Ferrandaises présentent une robe dite « brignée » soit mouchetée, laissant apparaître la ligne dorsale blanche. Cette caractéristique se trouve chez la Vosgienne. La Ferrandaise est issue d’un métissage.
Madame dans son bel apparat qui vous regarde droit dans les yeux !
Une maman et son rejeton …
Dans les années 50 la Ferrandaise était concurencée par des vaches plus productives comme la Prim’Holstein pour le lait et la Charolaise pour la viande.
-
La robe est pie rouge mais le noir est accepté par les standards.
-
Sa taille moyenne au garrot est de 1,38, son poids moyen de 650 kg.
-
Elle a une tête très expressive.
-
Elle produit 4000 kg de lait par lactation. Son lait sert à la fabrication du St Nectaire et de la Fourme d’Ambert. Elle est appréciée pour sa fertilité et sa longévité. Elle est rustique et bien adaptée à la vie de la montagne. Elle peut se nourrir exclusivement de foin et d’herbe. Ses sabots durs lui permettent la marche mais aussi l’hivernage sur sol bitumé.
***
… De montagne …
Ce titre est extrait du hors commerce « Golden Couillas » chanté par « Les Rancheros » … Murat y évoque la ville de Chamalières.
(…)
« J’aimerions trancher du bon d’Chamalières
D’Chamalières, il ne reste guère
J’aimerions me la bouiller à cru cette bergère
De bergère il ne reste plus
De montagne il ne reste guère
De montagne il ne reste plus ».
(…)
De par sa population qui avoisine les 18.000 habitants, Chamalières est la 4ème ville du département du Puy de Dôme. La déclaration de candidature à l’élection présidentielle faite en 1974 par V.G.E. du balcon de la Mairie de Chamalières, a beaucoup contribué à la notoriété de la ville. Qu’on le veuille ou non … à l’époque du tout TV … il y a des raccourcis qui se font facilement !
Carte postale ancienne de Chamalières …
L’origine de Chamalières remonte à la fondation vers 665, par le comte d’Auvergne Genès, d’un couvent de femmes, dans la vallée de « La Tiretaine ». Mais qu’est-ce donc ??? Il s’agit d’une petite rivière qui prend sa source au village de La Font de L’Arbre au pied du Puy de Dôme. Elle traverse Clermont-Ferrand via la ville thermale de Royat ainsi que Chamalières.
La Tiretaine … petit torrent … au départ de la Font de L’Arbre …
La Tiretaine … au calme dans le parc de Royat …
Autrefois … « La Tiretaine » alimentait les fossés des remparts de la ville de Clermont participant ainsi à sa protection. On l’appelle la rivière « clandestine ». En effet, dans la ville de Clermont, elle ne voit qu’en très peu d’endroits la lumière du jour, cachée qu’elle est, sous le béton des rues.
C’est pour moi l’occasion de rendre hommage à un chansonnier des années 40 … Il s’agit de Jean MAUPOINT … résistant, membre des FFI qui a chanté « La Tiretaine » en ces termes :
« On a chanté la beauté de Clermont
La place de Jaude, le Cours Sablon;
Vercingétorix, Blaise PASCAL oui da,
La rue du Port, la rue des Gras;
L’jardin LECOQ, son bassin, ses oiseaux …
Mais à Clermont il est un coin rêvé
Que personne n’a chanté.
Refrain :
Au bord de la Tiretaine
Du côté d’l'abattoir …
Tous les jours d’la semaine,
Je viens respirer … la brise du soir !
C’est mieux que la Touraine
Et qu’les bords de la loire
Au bord de la Tiretaine
A Clermont tous les soirs ! ».
Murat nous invitant à … « Trancher du bon d’Chamalières » … j’ai tout de suite pensé au jambon … qui vient du cochon … Je me suis jeté sur les spécialités locales … Je n’ai pas trouvé ce que je cherchais, mais j’y ai découvert cette chanson … qui ressemble à du « Ranchero ». Elle est signée Céline CASY …
LES ENDIVES AU JAMBON
(A la mode de Chamalières)
C’est en revenant du Puy de Dôme que j’ai rencontré Valéry
Il venait de se prendre une taule, et partait prendre le maquis …
Je lui dis « Vien à la maison, il y aura des endives au jambon ».
C’est un très vieux plat d’hiver
Que l’on mange à Chamalières
Valéry aussi.
Ca se sert à toutes les tables
Même chez les plus misérables
Valéry aussi.
J’l'ai fait l’aut’ jour à des potes
J’ai mis la r’cette dans ma poche
Valéry aussi.
J’suis allée faire mon marché
J’ai serré quelques poignées
Valéry aussi.
J’ai acheté des endives
Un peu vieilles elles étaient grises
Valéry aussi.
L’jambon n’était pas de Bayonne
Il avait une drôle de trogne
Valéry aussi.
Le gruyère j’en ai pas pris
L’était vraiment trop pourri
Valéry aussi.
Et pour faire la béchamelle
J’ai ramassé une gamelle
Valéy aussi.
Inutile de le cacher
Ce soir la j’me suis ratée
Valéry aussi.
Mes amis faisaient la gueule
Je me suis sentie bien seule
Valéry aussi.
Pour m’sortir de la panade
J’ai servi quelques salades
Valéry aussi.
Pourtant
J’étais sure d’la réussite
Y’a des années que j’pratique
Valéry aussi.
***
… Clermont-Ferrand …
Il s’agit du 3ème titre des Rancheros à faire partie de cette page. MURAT n’aime pas la ville, encore moins la grande ville. Clermont n’y fait pas exception, même si l’on peut considérer que les « Kololos » l’ont quelque peu réconcilié avec cette métropole … Toutefois, dans ce texte écrit à la va vite … on sent poindre une véritable connaissance historique de Clermont … En effet, chaque ligne met en lumière un lieu, un nom qui d’une façon ou d’une autre ont marqué CLERMONT. Autre chose indicible … les endroits où JLM a trainé ses guêtres … Celà aussi transpire dans ce texte …
« J’ai les Carmes qui se dilatent
La Julien qu’est pas bien
J’ai le Pochet qui se la gagne
Le Michelin à destin
Bergougnan tout gnangnan
Et la Jaude qu’est pas chaude
La Fayette qui m’inquiète
Le Desaix qu’est pas frais
Ha mon Dieu qu’c'est embêtant d’habiter à Clermont
Ha mon Dieu qu’c'est embêtant j’habite Clermont-Ferrand« .
(…)
« Les Carmes » …
Ce n’est qu’en 884 que la ville prend le nom de « Clairmon » par référence au chateau fort de Clarus Mons qui aurait été ravagé par les normands du chef HASTING en 862. Ensuite, souvent des hommes d’église ont repris le flambeau de la reconstruction. L’histoire de la ville, jusqu’à la révolution, sera parsemée de périodes troubles allant jusqu’à la guerre civile …
D’une ville aux rues étroites, Clermont est devenue une métropole aux larges boulevards et avenues. Les Carmes ont participé au développement de la ville. Arrivés à Clermont en 1288, ils achètent en 1290 une résidence sur la paroisse de Saint Genès. Au début du 14ème siècle, ils entreprennent la construction d’une église dédiée à Sainte Anne et d’un couvent. Sous la révolution, elle est transformée en écurie jusqu’en 1800. Des habitants la rachètent pour remplacer l’église paroissiale détruite en 1797. Elle prend alors le nom de Saint Genès. Le portail principal jadis placé au nord, date de 1389. La nef est construite entre 1430 et 1470. L’évêque Jacques De Comborn la consacre en 1472, puis fait bâtir le cloître, le réfectoire et le dortoir. L’édifice comprend une nef unique de cinq travées, une travée de choeur et une abside de sept pans. Les chapelles latérales datent quant à elles de 1868.
Aujourd’hui les subsides manquent pour entretenir ce monument …
L’église Saint Genès …
Porte de la Chapelle des Carmes …
Au cours du 18ème siècle, Clermont-Ferrand connnaît d’importantes améliorations Les remparts de la ville devenus inutiles sont démolis. De larges avenues sont dessinées (rue Boulainvilliers, avenue Trudaine …) de nouveaux aménagements mis en place (les grands escaliers de la rue Sidoine Apollinaire …). Ces transformations s’avèrent indispensables dans une agglomération dont la population est passée de 10000 à plus de 20000 habitants en moins d’un siècle. C’est la révolution et la revente des biens de l’église, qui ont donné à la ville de Clermont, les moyens de son extension …
« La Julien » …
Il s’agit d’une avenue de Clermont … Par contre aucune information sur le « Julien » qui est à l’origine de cette appellation … Si quelqu’un peut me renseigner … il sera le bienvenu !
« Le Pochet » …
Il s’agit d’un Boulevard … Quant à Paul POCHET LAGAYE il est à la fois avocat et industriel. De sensibilité socialiste il a été Maire de la ville de Clermont de 1935 à 1944. Il est actif dans les milieux économiques, il occupe des postes de responsabilité au niveau de la chambre de commerce. Il décède le 22 septembre 2002.
« Le Michelin » …
Edouard MICHELIN 1859 – 1940
Il s’agit d’Edouard MICHELIN le véritable fondateur de l’empire industriel … Pourtant rien ne le prédestinait à celà. Peintre, il demeure à Paris et vit de son art. A Clermont, la fabrication familiale de balles de caoutchouc qui emploie 50 ouvriers va mal. Il est appelé à la rescousse. Il va faire preuve d’innovations et avec son frère André il va monter la multinationale que chacun connaît. Il met au point le patin à freins pour voitures à chevaux. En 1891 il invente le pneu démontable pour voitures hippomobiles. Il fait rouler des voitures sur pneu. L’entreprise familiale se développe en France et dans le monde.
Sorte d’usine …
Carte postale publictaire ….
Il est l’un des premiers à faire preuve d’inventivité dans le domaine de la publicité. Le dessinateur O’GALOP crée … le fameux BIBENDUM …
1898
1905
1911
1921
1925
Ces encarts publicitaires montrent l’évolution constante de l’entreprise qui se développe dans le monde entier. Edouard MICHELIN connaît plusieurs drames familiaux (morts de ses deux fils en 1932 et 1937 dans des accidents d’avion et de voiture). A 72 ans il n’a d’autre solution que de reprendre les rênes de la société. Il décède en 1940 laissant le souvenir d’un puissant industriel …
Aujourd’hui encore, malgré la crise, « Michelin » reste le 1er employeur de la région Auvergnate … A noter qu’il s’agit de la seule entreprise Française faisant partie du CAC 40 qui ait gardé son siège en Province …
Le siège Michelin …
« Bergougnan » …
Raymond BERGOUGNAN est un indistriel Français des 19ème et 20ème siècle spécialisé dans le caoutchouc. De la société familiale fondée par ses frères il va faire un rival de « Michelin » … rien moins que ça. En définitive la multinationale finira par engloutir ce concurent local. La ville de Clermont a ouvert une Avenue à son nom …
Les pneus Bergougnan …
« La Jaude » …
La place Jaude est sans doute l’espace public le plus connu de Clermont-Ferrand. L’origine de ce nom est ancienne. Certains attribuent l’appellation « Jaude » au mot signifiant « coq » en Auvergnat. Cette place existe très probablement depuis l’époque Romaine …
Carte postale de la Place Jaude …
Place Jaude en 1903 …
La Place Jaude aux couleurs de Noël …
« La Fayette » …
Le 9 septembre 1757 naît Marie Joseph Paul Yves Roche Gilbert DU MOTIER marquis de LA FAYETTE au château De Chavaniac La Fayette en Haute Loire. La famille LA FAYETTE est originaire d’Aix La Fayette petit village du Puy de Dôme. A l’époque où vivait LA FAYETTE sa famille avait depuis belle lurette migré en Haute Loire puis vers Versailles et Paris. Du petit château originel il ne reste que les soubassements sur lesquels une maison particulière a été édifiée …
Aix la Fayette …
Adulé aux Etats-Unis pour son rôle dans la défense des libertés, il est peu aimé en France, ayant joué un rôle ambiguë durant la révolution. A Clermont Ferrand un boulevard et un lycée technique portent son nom … Il a été élu député de RIOM.
M. le marquis …
« Le Desaix » …
Louis Charles Antoine DESAIX est né le 17 août 1768 au chateau d’Aydat. Général, il s’est illustré dans les armées de Napoléon durant les campagnes d’Egypte et d’Italie. Il meurt le 14 Juin 1800 à Marengo. Un quartier de Clermont porte son nom …
Le général DESAIX durant la campagne d’Egypte …
(…)
« La Victoire qu’en a marre
Les Chaussetiers c’est pas gai
Dominique qu’est très chic
La Sainte Rose qu’est toute chose
Les Salins qu’sont pas bien
Le cours Sablon qu’est trop long
Lavoisier franc de pied
Jacobins mais quel crétin
Ha mon Dieu qu’c'est embêtant d’habiter à Clermont
Ha mon Dieu qu’c'est embêtant j’habite Clermont-Ferrand« .
« La Victoire » …
La place de la Victoire à Clermont a été construite après la révolution Française. Il a fallu attendre que les bâtiments ecclésiastiques qui la couvrent deviennent propriété nationale pour pouvoir dégager cet espace. On y trouve la cathédrale Notre Dame de l’Assomption …
La cathédrale vue de Montjuzet …
Partie des superbes vitraux de la cathédrale Notre Dame de l’Assomption à Clermont Ferrand..
Sur la place de la Victoire une fontaine attire l’attention, elle est surmontée par la statue du pape Urbain II. Un pape à Clermont ??? Celà mérite quelques explications …
Eudes de Chatillon né à Chatillon sur Marne en 1042 meurt à Rome le 29 juillet 1099. Il s’agit du 157ème pape qui a régné sous le nom d’Urbain II. Il convoque le Concile en ville de Clermont du 18 au 26 novembre 1095. Le lendemain il lance l’appel de Clermont qui causera la croisade conçue par lui comme un moyen d’unifier la chrétienté occidentale sous l’autorité pontificale. Ce pape meurt peu après la conquête de la ville de Jérusalem. Il a été béatifié le 14 juillet 1881.
La statue d’Urbain II …
“Les Chaussetiers” …
Chaussetier ??? Il s’agit d’un vieux métier …
Chaussetier : métier de confection, fabricant et vendeur de chausses, souliers et autres chaussures. Marchand qui fait et vend des bas, ordinairement des bonnets. A l’origine la chausse est une culotte qui couvrait le corps depuis la ceinture, tantôt jusqu’aux genoux (haut de chausses) tantôt jusqu’aux pieds (bas de chausse) …
Le 23 octobre 1398, le roi Charles VI adresse au prévôt de Paris une lettre permettant aux chaussetiers de vendre des chausses garnies d’aiguilles et de lanières, qui moins d’un siècle plus tard serviront à fixer la “brayette” ou braguette. En effet, avant d’être l’ouverture qu’on connaît, c’était une poche attachée à la ceinture …
Une vieille maison de la rue des chaussetiers à Clermont …
“Dominique” …
La Dominique ??? Une rue de Clermont Ferrand … peu ou pas de renseignements … En réalité il doit s’agir de la rue Saint Dominique … Il semblerait qu’il n’y ait pas, que des Saints … Les 1ères recherches (sur place via le net) m’ont mené direct au … kama sutra … ensuite dans un endroit … gay … pour finir par … “les putes de Saint Dominique”. En conclusion : une rue chaude de Clermont … Je ne veux pas croire que Jean-Louis y ait traîné … Celà dit au 2ème degré … chacun aura compris !
“La Sainte Rose” …
Une rue proche du centre ville de Clermont qui est considérée comme une ville ouverte et accueillante. De nombreux SDF s’y retrouvent ce qui n’est pas sans créer de vraies tensions avec les commerçants et habitants du crû … C’est un peu le propre de toutes les grandes villes …
“Les Salins” …
Créé en 1965 le marché aux puces des Salins est depuis plusieurs années l’un des plus importants marchés à la brocante hebdomadaire de l’exagone (dixit la revue Aladine n° 142). J’aime à penser que JLM s’y promène de temps en temps. Après tout l’original de Madame DESHOULIERES a bien été découvert ainsi par le Brenoï …
Carte postale de la Place des Salins …
Quartier résidentiel proche du centre ville, le quartier des Salins abrite les sièges sociaux des grandes banques, un centre d’affaires, la gare routière …
“Le cours Sablon” …
L’espace d’une journée, le 29 juin 1940, Clermont-Ferrand aura été la capitale de la France. En effet, venant de Bordeaux et se rendant à Vichy le gouvernement de la France s’installe pour une nuit dans la capitale Auvergnate. PETAIN s’installe villa MICHELIN sur le Cours Sablon …
Carte postale du cours Sablon …
“Lavoisier” …
Antoine LAVOISIER nait le 26 août 1743 et meurt guillotiné sur la Place de la Concorde le 8 mai 1774. Chimiste et philosophe il a le privilège de faire partie des 28 fermiers généraux … voilà qui ne trouve pas grâce aux yeux des révolutionnaires. Le président du Tribunal qui le juge ne déclare t’il pas : “La République n’a pas besoin de savant ni de chimiste”. Le lendemain de son exécution Louis LAGRANGE autre savant se lamente en ces termes : “Il ne leur a fallu qu’un moment pour faire tomber cette tête et cent années, peut-être, ne suffiront pas pour en reproduire une semblable”.
Le portrait de Lavoisier …
Antoine LAVOISIER n’a sans doute jamais mis les pieds à Clermont-Ferrand. Cependant le muséum d’histoire naturelle (musée LECOQ) abrite la collection de minéralogie de Lavoisier qui compte plus de 3500 objets (échantillons de roches, de fossiles, de botanique et de zoologie). Voilà sans doute pourquoi une rue de la ville porte son nom …
“1er mai qui se défait
La Fontgiève qu’est pas trop vieille
Le Lecoq qu’est en toc
Place Gaillard qu’est à revoir
Place des Bughes rien ne bouge
Place des Bughes aucun bus
Saint Alyre qui se déchire
La Glacière elle est pas fière
Ha mon Dieu qu’c'est embêtant d’habiter à Clermont
Ha mon Dieu qu’c'est embêtant j’habite Clermont-Ferrand“.
“1er Mai” …
Ville ouvrière par excellence, Clermont se devait d’avoir une place du 1er Mai … c’est ce que nous chante Murat. Mais ici comme ailleurs les combats ouvrier ne sont plus ce qu’ils étaient.
Sur cette place … une salle chère à Murat et à tous ceux qui l’aiment … la Coopérative de Mai …
La Coopé …
“La Fontgiève” …
Le mot “Fontgiève” signifie “Fontaine des Juifs” … La présence Juive en Auvergne est attestée depuis l’antiquité. Certains noms de rue ne laissent aucune ambiguïté sur ce phénomène. La rue Montjuzet par exemple signifie “montagne de juifs”. Autre exemple : rue du faubourg des juifs … En fait, les premiers juifs suivent les légions romaines et s’installent d’abord à Marseilles puis en second lieu à Clermont-Ferrand …
Leur histoire est très fragmentée. Trois communautés vont vivre successivement à Clermont-Ferrand :
-
Celle du Vème siècle qui disparaît en 576 après la destruction de la synagogue. Un écrit de l’époque relate cette tragédie. C’est la 1ère mention textuelles d’une synagogue en France.
-
La seconde présence connue va du 8ème au 14ème siècle. Elle se temine à nouveau par des expulsions. Les Juifs sont dispersés.
-
A la fin du 14ème et jusqu’à la révolution les juifs sont tolérés. En 1780, la communauté juive Clermontois se rassemble autour d’Ismaël WAEL commerçant en soierie alsacien, notable de la ville.
Une nécropole juive médiévale a été découverte à Ennezat, non loin de Clermont. Sous le second Empire est édifiée la synagogue de la rue des 4 passeports dans le quartier Fontgiève, elle fut inaugurée en 1862. Le rabbin René Samuel SIRAT a commencé sa carrière à Clermont en 1952. Il est devenu Grand rabbin de France.
Synagogue de la rue des 4 passeports …
“Le Lecoq” …
Né le 14 avril 1802 à Avesne Henri Lecoq poursuit de brillantes études à l’école de la pharmacie de Paris. En 1826 il se voit confier la chaire municipale de botanique de Clermont-Ferrand ainsi que la direction du cabinet d’histoire naturelle et du jardin botanique de la ville. Il ouvre une pharmacie en 1830. Il devient le 1er professeur d’histoire naturelle à la faculté de Clermont en 1854. Pluridisciplinaire, il s’intéresse aux sciences naturelles (botanique mais aussi géologie, minéralogie, zoologie …) Il prospecte l’Auvergne pour découvrir les richesses botaniques et géologiques et se constitue une remarquable collection. A sa mort en 1871, il lègue à la ville de Clermont un herbier de plus de 10000 échantillons.
Paul de Lavenne comte de Choulot, paysagiste français, crée le jardin des plantes de Clermont … c’est le jardin Lecoq. Il s’agit d’un jardin à l’anglaise qui a su conserver son caractère pittoresque ancien avec ses grilles d’entrée, son tracé sinueux d’allées et de pelouses bordées de massifs de fleurs. 25000 plantes saisonnières et bulbes viennent deux fois par an fleurir les massifs. 300 arbres majestueux et rares donnent à ce jardin de magnifiques perspectives. Je vous y emmène …
Le portail d’entrée du jardin …
La maison du gardien …
Le Lecoq sous la neige …
Sous le soleil …
Une baigneuse …
Un paon … en fleurs …
Une carte postale du temps qui passe y compris au Lecoq …
Le buste d’Henri LECOQ …
Je ne peux m’empêcher de vous inviter à une promenade dans ce magnifique jardin …
En 1873 est inauguré le musée Henri LECOQ. Il s’agit du seul musée classé de Clermont-Ferrand. C’est un muséum d’histoire naturelle exceptionnellement riche par le nombre et la variété de ses collections. A noter que les collections provenant d’illustres scientifiques viennent donner plus d’attrait encore à cet endroit (Lavoisier – Pasteur – Teilhard du Chardin … pour ne citer que les principaux).
Le musée Lecoq installé rue Bardoux …
“Place Gaillard” …
Gilbert GAILLARD député de 1883 à 1889 est né à Maringues (Puy de Dôme) le 19 novembre 1843. Il entre à Polytechnique en 1863 en “sort” ingénieur mais pour autant n’entre pas dans la fonction publique. Manufacturier à Clermont-Ferrand, il entre au conseil municipal en 187o, l’année suivante il devient adjoint, puis Maire de mai 1880 à l’année 1884. Il meurt à Paris le 7 juillet 1898. Une Place de Clermont porte son nom.
Portrait de G. GAILLARD …
Carte postale de la Place GAILLARD …
“Place des Bughes” …
Dans un article de la revue d’Auvergne (1885) il est indiqué que l’origine de ce mot vient du latin “Bos” (boeuf). L’auteur de l’article (M. VIMONT) précise que le bas latin possède “buggia”, le patois limousin “bouidzo”, le cantalien “bouigne” (ayant le sens du pâturage). Ce terme ne serait que l’extension de “bos”. L’auteur reconnaît que ces mots ont des parentés avec ceux de la langue néo-celtique. En bas breton “bugel” et “bugalez” signifient (berger). Au Pays de Galles “bugail” désigne (un pasteur) et au Pays de Vannes “bugelez” (une gardeuse de troupeaux). L’auteur propose donc au mot “bughes” une racine franchement celtique. En effet, l’armoricain donne “buk” (plante), l’Irlandais “bugh” (herbe) et l’écossais “bugha”. Dans l’armoricain ancien, “buck” désigne une (vache). Les “bughes” contiennent une même idée dédoublée : celle de pacage et celle de bétail qui y cherche sa nourriture.
Dans le dictionnaire éthymologique des lieux-dits des 26 communes du Puy de Dôme et du Cantal, en 2004 Christian MIRAUD donne la signification suivante au mot “bughes” (friche herbes folles).
L’ouvrage “Langues du 19ème siècle (souvenirs de la langue d’Auverge) daté de 1861 nous dit ceci :
“Bughes” : pacage, pâturage, situé souvent près de la maison d’habitation; c’est preqque toujours un lieu inculte où l’herbe a poussé naturellement. “Bughe” ou “bouge” a même été employé autrefois comme synonyme de (jacherie).
Et si en définitive cette Place des Bughes n’était qu’une ancienne jachère ou, au temps jadis, paissaient en liberté veaux, vaches et taureaux. Je pense que l’idée ne serait pas pour déplaire à MURAT … ne croyez vous pas ???
Carte postale … la foire aux Bughes …
“Saint Alyre” …
Saint Alyre fut un des premiers évêques Arvernes. Sur son tombeau on construisit une église qui donna son nom au Quartier Saint Alyre. A noter par ailleurs que deux villages proches de Clermont comportent le prénom de ce Saint. Il s’agit de Saint Alyre es Montagne et Saint Alyre d’Arlanc.
Carte postale St Alyre d’Arlanc …
“La Glacière” …
La Glacière est un quartier résidentiel de Clermont qui jouxte le parc de Montjuzet. Quartier tranquille ou se mêlent, résidences, villas et HLM ce qui en fait un territoire homogène au point de vue social.
Je vous présente les 4 saisons au parc de Montjuzet …
Printemps …
Eté
Automne
Hiver
Mon Dieu que la terre est belle !!!
“Voilà Chamalières
Voilà Chamalières“
La mairie de Chamalières …
Autre nom de cette ville … le Neuilly sur Seine de Clermont ! Voilà qui termine notre voyage dans la capitale Auvergnate.
***
La suite … 4ème partie …
http://didierlebras.unblog.fr/voyage-au-pays-de-jlm-en-chansons-et-images-4eme-partie/
***
Il apparaît sur ce merveilleux blog, le nom d’une certaine Celine Casy. Je souhaiterais en savoir plus, car je recherche une personne de ce nom depuis bien longtemps. C’est peut être une homonymie, mais je souhaiterais en avoir le coeur net. Merci pour cette bonne leçon d’histoire. Pierrick.
Salut Pierrick
Merci de tes compliments. Hélas je ne connais pas Céline Casy …
Je suis heureux que cette personne t’ai amené à Jean-Louis Murat.
Bonne continuation dans tes recherches.
Dernière publication sur : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...
Tres surpris d’avoir decouvert ma region merçi de toute c’est informations historiques je suis né a clermont natif de Royat;
Salutations cordialement
Salut Ingor … merci de faire connaître ce Blog à tes amis … Je ne bénéficie d’aucun référencement … je n’en cherche pas … Le bouche à oreille est la meilleure des pub … Amitiés Muratinnes.
Didier.
Dernière publication sur : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...
Bonjour M. Jean-Louis Murat
J’ai beaucoup d’estime, depuis longtemps, pour ce que vous faites et pour votre personnalité indépendante totalement assumée.Je l’ai d’ailleurs évoqué dans une Histoire d’Auvergnat qui vous était consacrée il y a quelques temps.
C’est la première fois que je vous adresse un message mais je ne peux faire autrement quand je vois, avec grand plaisir, que vous avez consacré un article à Jean Maupoint, homme de valeur s’il en est. Merci à vous. Christian ROBERT ( http://www.histoiresdauvergnats.com )
Monsieur ROBERT,
je suis l’auteur du Blog sur Jean-Louis MURAT et la page 15 ou est évoqué Jean MAUPOINT et la rivière La Tirretaine » est de mon fait et non point de MURAT à qui je ferais parvenir par l’intermédiaire de sa femme Laure votre message.
Comme je consacre par ailleurs une page à ceux qui disent aimer MURAT, j’y ai repris quasi in extenso votre message et fait référence à votre travail d’écrivain et d’historien de l’Auvergne.
http://didierlebras.unblog.fr/115-11-vous-aimez-jean-louis-murat-pourquoi-dites-le-moi-suite/
Bien à vous.
Didier Le Bras.
Dernière publication sur : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...