- 147 – Jean-Louis MURAT … Où en est le monde ???

 Le 7 juin 2016 dans les colonnes du « Soir » Belge Jean-Louis MURAT accorde une interview au chroniqueur musical Philippe MANCHE. Sitôt ce « papier » lu, je me suis dit que le ton n’était pas à l’optimisme. MURAT est lucide, il ne se voile pas la face … à l’inverse de beaucoup.  Il nous dit ce qu’il a au fond de lui quand bien même cela pourrait nuire à ses propres intérêts. MURAT pense à ses enfants et petits enfants, aux générations futures. MURAT de confier : « Je me sens beaucoup plus de la civilisation du cheval que de celle du moteur à explosion« . Le journaliste de le reprendre  au vol : « C’est un peu aussi ce que vous chantez dans interroge la jument … ». MURAT de rétorquer  « Si tu veux savoir où en est le monde, vas-y demande aux arbustes. Va demander à l’oiseau mazouté, à la jument ou au renard ce qu’ils pensent du progrès. Pour commencer, va voir tout ce que la modernité fait à la vie animale.  De toute façon, je me sens d’un monde d’avant. D’un monde où l’on a du respect envers les animaux. L’homme commence à perdre l’affaire quand il maltraite les animaux ».   

Et moi de me demander : « Mais qu’est-ce qui nous a menés là où nous sommes aujourd’hui ? ». Nous sortions d’une époque où tous les vingt ans il y avait la guerre (1870 – 1914 – 1939) … L’Europe était une belle promesse … Les congés payés accordés aux travailleurs une juste récompense … Nous avions tout pour être heureux ! Qu’avez vous fait soixante-huitards  des rêves entrevus ? J’ai bien peur que ce que nous allons léguer à nos enfants fasse de nous des parents indignes ! Bien évidemment je m’inscris dans le lot !

C’était bien mieux avant ? Un vieux réflexe sans soute ! Pourtant à y regarder de près le constat est affligeant …

L’école …

Table en bois et tableau noir …

ecole autrefois 1

Leçon de morale …

école autrefois 2

Le plein et le délié … à l’encre violette …

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Les additions, les soustractions, les divisions, les multiplications …

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Jeu de billes dans la cour de récréation …

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Notre principal échec est sans doute là. La cause de tous nos maux aussi. Qu’il était difficile d’apprendre à lire, à écrire, de respecter les lettres, la ponctuation, la grammaire, de passer du présent au futur et d’aller jusqu’au subjonctif dont aucun d’entre nous ne voyait l’utilité. L’école était faite de rigueur. Le travail individuel était toujours récompensé. Rapidement, que l’on soit riche ou pauvre,  on comprenait que la réussite ne pouvait résulter que d’un réel investissement individuel. Il y avait un premier, envié, il y avait un dernier, vilipendé et moqué c’est vrai. Le premier de classe n’était pas jalousé, il était cité en exemple, il était même récompensé. C’était fierté que de ramener chez soi les « bons points » donnés par le maître. Le niveau social n’était pas obligatoirement, loin s’en faut, gage de réussite. L’effort et la rigueur, oui ! L’écoute aussi. Chacun savait qu’écouter le maître, boire ses paroles constituait déjà la moitié du savoir.

Au fil des ans, qu’avons nous fait de tout ça ? L’école d’aujourd’hui, n’est plus que permissive. L’enfant a des droits et si peu de devoir. Les classes trop nombreuses ? Elles l’étaient plus encore avant et ce n’était pas problème. La faute à qui ? Aux parents sans doute victimes du syndrome de : « l’enfant roi » à qui on ne refuse rien. A vouloir trop innover le « système » en a oublié l’essentiel. Dans la vie on n’a rien sans effort plus encore dans le monde d’aujourd’hui où la concurrence est vive.  Dans la vie il y aura toujours un premier et un dernier, c’est ânerie que de vouloir le nier. Voilà qui s’appelle nivellement par le bas. Tout cela par dogmatisme et idéologie …   

La tablette numérique …

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L’ordinateur individuel …

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Les méthodes participatives …

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Cour d’école aujourd’hui … 

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Un article de Paul VILLACH  paru le 26 mai 2009 dans le journal « Ouest France » intitulé : « La destruction perverse de l’école » montre si besoin était l’ampleur du désastre …

c est quoi ces notes

Le journaliste de commenter ces deux vignettes signées Emmanuel CHAUNU ainsi : « En 1969, c’est à leur fils que les parents demandent des comptes en le fusillant du regard. L’élève, tout penaud, se tasse sur lui-même sous l’orage dans une belle métonymie de la culpabilité assumée. La professeur, au contraire, droite comme un « i », offre celle de l’autorité traditionnelle, sûre d’elle-même, un peu stéréotypée tout de même dans son allure austère, avec lunettes, chignon, corsage à jabot, et moue aux lèvres de désapprobation justifiée. En 2009, c’est la jeune professeur que les parents dominent debout et invectivent, yeux exorbités et toutes dents dehors. Assise, intimidée, la jeune femme lève la tête vers eux. Plus avenante que son aînée, la coiffure libérée du sévère chignon et le pull échancré sur la gorge, elle supporte l’humiliation du savon, portant les doigts à ses lèvres selon une métonymie bien connue d’un aveu de culpabilité intériorisée. Pendant ce temps, l’élève, rigolard, assiste à la scène, bombant le torse bras croisés pour une belle métonymie de l’arrogance et de la bonne conscience ».

C’était en 2009. Au lieu que de retenir les leçons du passé, de chercher à comprendre le pourquoi de cette terrible descente aux enfers, le « système scolaire » reste sourd à tout. De l’égalitarisme il fait une règle.  L’orthographe ? Ce n’est pas un problème ! On change jusque l’orthographe des mots ! A l’allure où l’on va on peut ajouter 60.000 professeurs en plus et le niveau général de nos enfants n’aura de cesse d’aller vers le bas. Nos politiques ont une large responsabilité dans cette situation. Au lieu de pointer du doigt ce qui ne va pas, dont ils ont bien conscience, ils préfèrent caresser « le malade » dans le sens du poil. Nous sommes en 2016. Le pourcentage des reçus au bac n’a jamais été aussi élevé. Chacun de s’en égosiller. Voilà qui dit la décrépitude de tout un « système ». Le 25 avril 2015 dans « Le Figaro » le philosophe Pascal BRUCKNER écrit : « On leur supprime le latin, le grec et l’allemand pour leur donner à la place du Jamel DEBBOUZE. L’école devient le véhicule de l’ignorance et non du savoir ».   

Il y a 50 ans, on était fils de paysan, on apprenait beaucoup de son père, à le regarder travailler, à l’aider dans les travaux des champs. On était fils d’ouvrier, pendant les vacances pour gagner un peu d’argent de poche, on passait un mois d’été à l’usine … Aujourd’hui les parents n’ont même plus de travail … Dans beaucoup d’endroits les enfants voient « le père » se lever à des heures pas possible. A peine hors du lit, ces mêmes enfants sont le nez devant la télé à regarder   »Reckitt » ou « Les lapins crétins » pour ne citer que les exemples les moins crus. Dans la cour d’école, chacun de se promener avec le portable dernier cri. Ils ne sont pas rares ceux qui, sans se cacher, pourquoi le feraient ils d’ailleurs, au vue et su de tout le monde, exhibent devant leurs camarades des images pornographiques du plus bel effet je puis vous assurer. A treize ans beaucoup de nos enfants n’ignorent rien de ce que nous n’imaginions même  pas à vingt ans.  Tous les interdits ils l’apprennent dans la cour de l’école. En définitive, pourquoi aller travailler pour gagner des clopinettes, alors qu’en faisant le « chouf » au bas de la cage d’escalier on gagne tout autant et bien plus ??? Ah, « On est mal ! » je vous dis …  Travailler à l’école ??? Mais ça ne sert à rien. Ce n’est pas possible pour des adolescents qui jusqu’à deux heures du matin sont  à dialoguer sur Facebook et tant d’autres choses encore …

Il y a peu, à Reims, les responsables qu’une maison de quartier ont écrit aux parents des enfants  : « Sachez que nous avons des enfants de 10 à 12 ans qui peuvent avoir un comportement déplacé avec une petite fille dont la jupe se soulèverait ». Ceci a eu le don de provoquer un tollé, c’est heureux ! En attendant ce type de problème se pose dans nos sociétés, et ce n’est là qu’une infime partie de ce qui nous est donné de voir ou d’entendre. Il y a un problème d’intégration, c’est le moins que l’on puisse dire. Ne pas le voir, se boucher les oreilles, c’est ne rendre service à personne, surtout pas aux enfants …   

La vie à la campagne …

En ce lieu au moins on pourrait penser que la tradition est un tant soit peu respectée. Que nenni ! Le progrès a tué le monde agricole. L’agriculteur s’est mis une corde au cou en vivant au dessus de ses moyens. Il ne possède plus rien, c’est la banquier qui est propriétaire de tout …

Avant , la vie à la ferme n’était que travail, souvent partagé, la femme se devant d’être égale de l’homme au regard du travail abattu tout au long de la journée. Pour qu’une femme soit acceptée dans le monde agricole il fallait avant tout qu’elle soit considérée comme une « travailleuse »

Début de journée : la traite …

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L’on vit en autarcie … le lait de la vache profite aussi au chat … 

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Le soleil à peine levé, les vaches sont déjà traites, c’est le départ aux champs …

la ferme autrefois 5 départ à l aube pour les champs

A l’aide de bœufs ou de chevaux, l’homme trace son sillon …

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Extrait … « Chacun vendrait des grives« (« Babel« ) … 2014

(…)

« C’est la fin du village/Par la ville à la campagne ».

(…)

Un des rares visiteurs c’est le facteur …

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Extrait … « Le jour se lève sur Chamablanc » (« Babel ») 2014

(…)

« L’facteur n’est pas encore passé/Je veux voir les avis de décès

C’est à 9 h 00 pour le Fernand/Faudrait tous y aller nom de nom ».

(…) 

On roule la cigarette le repas terminé, avant de retourner aux champs …

la ferme autrefois 2 cigarette

Le battage de la faux … il faut prendre soin de son matériel … sous l’œil du chien … ami fidèle.

la ferme autrefois 4 battage faux

Juin … on ramasse le foin.

la ferme autrefois 3 foin transport

Le débardage … 

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la ferme autrefois 12 débardage

A la fin de l’été, avant la reprise de l’école, on ramasse les patates …

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Extrait … « Frelons d’Asie »(« Babel ») 2014

(…)

« Enfant mis au chagrin des grands » (…) « Dois je donner aux bêtes ? » (…) « J’ai de la pluie dans les yeux ».

(…)

 

Le transport du fumier …

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L’affinage du fromage en pays de montagne, à même le rebord de la fenêtre …

la ferme autrefois affinage

Le soir venu : la soupe …

la ferme autrefois 15 soupe

Avant de dormir on parle du lendemain, du travail qu’il reste à faire, de la vache qu’il faut tarir, du cheval qu’il faut conduire chez le maréchal ferrant. En Bretagne il y a le lit clos qui nous protège des animaux. L’homme se doit d’être gaillard. Il n’oublie pas de rendre hommage à son épouse, compagne de travail. Mais de cela il n’en est jamais question ! Les secrets d’alcôve sont les mieux gardés. Je ne suis point nostalgique de cette époque que j’ai connue. Force est de constater qu’à l’époque à la campagne on n’était pas riche mais que le travail de tous les jours nourrissait son homme … Ce n’est plus le cas aujourd’hui !

Epandage d’engrais ou de pesticides …

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Juillet/Août … moisson d’été …

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17h30 … les vaches rentrent pour la traite …

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Collation dans la stabulation libre …

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Il n’y a pas longtemps, les travaux des champs, les récoltes donnaient lieu à une véritable entraide entre agriculteurs. Aujourd’hui chacun fait face seul à ses problèmes. L’agriculteur répare lui-même son matériel. Une bête malade ? Il se transforme en vétérinaire. C’est autant de contacts en moins, d’occasions d’échanger. L’agriculteur est un homme fier, difficile de révéler aux autres qu’on n’y arrive pas  … L’agriculture ne nourrit plus son homme. Pire elle conduit au cimetière : celui des illusions perdues. Voilà des gens qui travaillent sans compter et qui n’arrivent  plus à boucler les fins de mois. Par chance souvent Madame travaille en ville. Voilà qui met du beurre dans les épinards. Mais ne plus avoir d’autre choix que de vendre la terre reçue de ses ancêtres … c’est pis que pendre. Il ne reste donc plus qu’à se jeter dans la fosse à lisier.

Fosse à lisier …

agriculture5

Extrait … « Tous mourus «  (« Morituri« ) … 2016 …

« Le boucher s’est pendu/A ce qu’on dit ».

(…)

« Le paysan s’est noyé à ce qu’on dit

Dans le purin qu’il devait épandre au Veillis ».

(…)

« Le garde-chasse s’est pendu/Vers Chambourguet »

(…)

« La boulange est foutue/Ca ne tient pas »

(…)

« Qu’est-ce qui nous a fait ça ? ».

La vieillesse …

Il y a longtemps, à la campagne et même en ville, ce sont les personnes âgées, les grands-parents qui avaient la garde des enfants. Dans certains pays comme la Thaïlande c’est encore le cas. Le grand-père et la grand-mère sont vos premier professeurs. Ce n’est que bonheur …

Découverte du verger chez le grand-père …

decouverte du verger 11

Bientôt tous nos anciens vont faire des centenaires. Un progrès selon vous ? Ce n’est pas si sur ! Dans des familles le plus souvent dispersées pour causes de travail et autres, les « vieux » n’en finissent plus de s’éteindre dans des « mouroirs » parfaitement médicalisés. Ils passent là les dernières années de leur vie à engloutir le peu d’argent mis de côté durant les années passées. Pour ce qui me concerne, je ne veux pas de cette vieillesse qui n’en finit pas. Je veux pouvoir partir dignement quand mon corps me dira que le temps est venu. Les choses se passaient de la sorte, il n’y a pas si longtemps. De nos jours cela ressemble à de l’acharnement … C’est ainsi que j’ai vécu le départ de ma propre mère. Je suis persuadé que jamais elle n’aurait souhaité tout ce barda, durant tant de temps …

Extrait … « Frelons d’Asie » (« Babel ») … 2014 …

« Il avait la maladie/Le mal amer

Et puis la fatigue aussi ».

(…)

« Il voulait finir sa vie/Au nid des frelons ».

(…)

« Voilà le coma  sans abris/ Au grand cimetière ».

(…)

« Voilà la chose qui asphyxie ».

(…)   

Décidément, nous sommes un drôle de pays, celui des « droits de l’homme » à ce qu’il paraît. Je trouve que nous manquons bigrement d’humilité. Notre système scolaire va à veau l’eau ! Notre taux de chômage dépasse l’entendement. La manière avec laquelle nous nous occupons de nos « vieux » n’est pas pire mais surtout pas meilleure qu’ailleurs. Alors de grâce, arrêtons de donner des leçons de morale à tout le monde. Cela vaut pour nos décideurs …

Extrait … « Nuit sur l’Hymalaya »(« Morituri ») 2016

(…)

« Quelque gloire de France/Sert de risée ».

(…)

« Nous tenons nos chefs/Au mépris complet ».

(…)

« Tout est d’impuissance/Et de fausseté ».

(…)  

Avant ? Il y avait DE GAULLE

DE GAULLE 11

Je vous fais grâce des différents successeurs du Général qui nous ont conduit là où nous sommes aujourd’hui … Petit à petit … Long déclin …

C’est MURAT qui posait la question : « Où en est le monde ? ». Il va mal. Avant les nouvelles c’était : le temps qu’il faisait, celui qu’il allait faire, l’état de santé du voisin … Aujourd’hui on n’entend plus, on ne voit plus celui qui habite à deux pas de chez nous. Nous avons le nez fixé sur notre téléphone portable, la télé n’arrête pas de nous annoncer des attentats, des morts, des stars du foot et de la chanson qui gagnent des sommes folles, pendant que tant et tant crèvent la fin …

Extrait … « Dans la direction du Crest »(« Babel ») 2014

(…)

« Je ne suis plus celui qui a chanté

Ou finir ou aller ?

Dans un grand silence de printemps/Un troupeau, un enfant.

Quelle dernière syllabe tant aimée

Dans ma nuit haut perchée/Et n’y puis rien changer … ».

(…)

Mon Dieu qu’on est mal !

***

Publié dans : ||le 28 juin, 2016 |2 Commentaires »

2 Commentaires Commenter.

  1. le 18 septembre, 2016 à 22:59 Muse écrit:

    Coucou Didier

    Concernant l’éducation scolaire, il faut savoir depuis 1975, le niveau demandé pour occuper des emplois n’a pas changé, alors que le nombre de jeunes diplômés a quintuplé par rapport aux années 50. Les besoins des entreprises ayant été pourvus, sans nouveaux besoins ou presque, les jeunes sont devenus trop instruits.
    A partir de là, tout a été fait pour déconstruire l’éducation publique scolaire. Et tout miser sur l’éducation privée (payante et réservée aux élites).
    Mitterrand a là aussi démarré le processus, même si Giscard avait commencé l’action. Le monde éducatif confessionnel a aussi largement contribué à la privatisation de l’éducation scolaire. La destruction de l’EN mais aussi du professorat fonctionnaire est en passe d’être achevée d’ici peu. Avec la bénédiction de l’OCDE, donneur d’ordre. L’objectif comme pour la santé, est la création d’un marché de l’éducation scolaire privée (réservé aux enfants riches) qui rapporte 7 fois plus aux actionnaires que le marché de l’automobile. Incroyable mais vrai!
    L’autre objectif est la déscolarisation des enfants pauvres, pour occuper des petits boulots dès l’âge de 5-6 ans. C’est déjà ce qui se passe dans pas mal de pays limitrophes de la France, qui voient les écoles primaires et secondaires fermer.
    C’est cela qui m’inquiète le plus, avec la perte de l’écriture de la langue. Tout est fait aussi pour déconnecter les jeunes de leurs racines.
    J’ai des apprentis de l’industrie qui ne savent même pas écrire une adresse postale sur une enveloppe. C’est moi qui leur apprend à le faire en classe de seconde ou première, selon les cas. Ca me fait super flipper.

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  2. le 19 septembre, 2016 à 7:01 didierlebras écrit:

    Evocateur … Ne laissant place à aucun autre commentaire. Merci Muse. Bonne semaine à toi.
    D

    Dernière publication sur  : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...

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