- 116 – Vu … entendu … ou rencontré … lors des concerts de Jean-Louis MURAT …
Sur cette page nouvelle, j’ai décidé de vous faire part des rencontres bizarres, intéressantes, désopilantes ou insolites que j’ai pu faire lors des concerts de Jean-Louis MURAT. C’est ainsi que le 8 octobre à BRUZ (Ille et Vilaine) avant l’ouverture des portes, j’ai vu un homme d’une soixantaine d’années, portant la tenue d’un maquignon Auvergnat. Solide, le teint rougeaud, l’homme avait de quoi intriguer. Il portait chapeau et grande redingote. Je n’avais qu’une envie c’était d’aller lui serrer la main et d’échanger sur MURAT. Je n’ai pas osé. C’est le seul regret que je conserve de cette soirée …
Mais j’y reviens. Le concert se termine il est 23 heures. Jean-Louis se prête de bonne grâce aux assauts de ses admirateurs. Jamais je ne me ferai au mot « fan ». De jeunes femmes et d’autres moins jeunes sont là qui s’impatientent, se trémoussent. Certaines sont véritablement en transe. Cela se voit, se devine, se sent. Elles n’ont d’yeux que pour le bel Auvergnat. Voilà qui vous invite à la modestie lorsque vous n’êtes comme moi que le commun des mortels …
Patiemment j’attends mon tour dans la file d’attente. C’est avec plaisir que je regarde vivre ce petit monde. Mon attention est retenue par une belle et grande dame brune qui, longuement s’attarde avec Jean-Louis. Dans ses mains elle porte un colis qu’elle serre fortement contre elle. Elle semble y tenir comme à la prunelle de ses yeux. Jean-Louis l’écoute, lui fait la bise. Je le redis : la dame est « désirable » et le sait … Cela vaut bien quelques complaisances. Elle s’en va. A priori elle n’a pas trouvé réponse à son goût. Elle tournicote, se remet dans la file. Nous ne sommes plus que quelques uns à patienter : dont moi. Et voilà qu’à nouveau la belle panthère noire s’attaque au « Berger de Chamablanc ». Elle redouble de charme. Jean-Louis semble perdre patience. Je me trouve à deux pas. Il se tourne vers moi et indique à son admiratrice : « Voyez avec le Monsieur qui est là, il vous dira comment faire ! ». Jean-Louis m’a désigné de ses beaux yeux bleus. Il n’y a pas de doute. C’est bien moi qu’il a livré en pâture à cette « tigresse » séduisante. Je suis autant surpris que flatté. Cela veut dire que le bougre m’a reconnu, moi qui n’ai pas dit mot ! Moi qui m’efforce toujours de n’être pas « peau de colle » et encore moins « suce boules », de toujours rester à ma place, en faisant le moins de bruit possible.
Résignée, la « louve » se rabat sur moi. Je l’écoute patiemment. Elle m’indique qu’elle veut rentrer en contact mail avec Jean-Louis via son site personnel. Pour ce qui me concerne je veux bien tout … mais surtout ne pas manquer mon rendez-vous avec le chantre d’Orcival. A la belle Dame je confie donc mon adresse internet qu’elle griffonne sur du papier journal. Je me dis que je n’aurais plus de suite. Que nenni ! Ce jour dans ma liste de messages je reçois une demande signée TONIO.
En fait de « Tonio » il s’agit de Antoine PERRAULT alias TONIO membre du groupe « KALASHNIKOV » …
Soit une formation Punk qui a vu le jour en 1979 au lycée de Lamballe. En font partie les frères Martin et Tonio PERRAULT, ils seront rejoints plus tard par Dominic GARREAU plus connu sous le nom de Dominic SONIC. Le groupe multiplie les concerts. En 1983 il est programmé aux « TRANSMUSICALES de Rennes ». Daniel CHEVENEZ (membre de NIAGARA) produira même leurs maquettes. En 1985 le festival « ROCK AGAINST TARZAN » leur donne l’occasion d’enregistrer un 4 titres (introuvable aujourd’hui).
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Maxi 45 tours USSR is bak …
En 1986 le groupe se sépare. Le fameux Tonio (prénommé Antoine) a pour nom de scène MARINESCU. C’est le batteur du groupe.
Tonio est considéré comme un « briseur des cœurs ». En 1992 Tonio participe à l’aventure du groupe « Casse pipe ».
Tonio est également un peintre de talent. Les pochettes des albums des groupes dont il a fait partie en témoignent.
A Bruz, Tonio MARINESCU accompagnait donc sa belle sœur. C’est elle qui a intercédé auprès de MURAT. Son ou plutôt leur objectif ??? Que l’Auvergnat écoute le fruit du travail de Philippe PASCAL qui n’est autre que le fondateur du groupe « MARQUIS DE SADE » (1978) puis « MARC SEBERG ».
- 33 tours (1979) …
- CD promo (1983) …
« MARC SEBERG » boit la tasse en 1991.
En 1994 Philippe PASCAL forme un duo avec Pascale LE BERRE pour constituer le groupe « PHILIPPE PASCALE » …
Ce duo n’a qu’une durée de vie éphémère. Philippe PASCAL fonde le groupe » THE BLUE TRAIN CHOIR » …
- CD promo 5 titres (2004) …
Voilà jusqu’où m’ont mené le fruit de mes rencontres d’un soir. Pour résumer : Tonio MARINESCU (par l’entremise de la dame brune), me demande de servir de lien entre la musique de Philippe PASCAL et les textes de MURAT. Je vais me contenter de lui donner les adresse mail et postales qui sont indiquées sur le site officiel de MURAT. Après ? Advienne que pourra. Je ne serai pas celui qui n’a rien fait. Quant au locataire de DOUHARESSE il ne pourra me faire grief d’en avoir trop dit qui vienne perturber sa quiétude.
Voilà c’était un 8 octobre de l’année 2015. Je vais devoir attendre un nouveau concert de MURAT pour faire de nouvelles rencontres. Peut-être que vous allez être le prochain personnage que je vais croquer …
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Ajout le 15 décembre 2016 …
Il y a peu, je me suis rendu compte d’une forte affluence de visiteurs sur cette page dédiée à MURAT et à ceux qui fréquentent ses concerts … Je me suis interrogé des raisons de ce surcroît de visites tout en m’en félicitant … Ce jour la réponse m’a été fournie par un ami « F.B » … Tonio n’est plus de ce monde. J’en suis triste. Je ne le connaissais pas. Le relisant je m’aperçois que j’en avais fait un juste portrait. A sa famille je présente mes sincères condoléances. Je vous offre ce magnifique portrait écrit par Jean Christophe COLLET paru sur « Rennes autrement » …
« Il s’appelait Tonio Marinescu. Il était une figure rennaise. Il était l’élégance. Il se promenait main dans la main avec son amie dans les rues de Rennes, non loin de la salle de la Cité et de la rue de Saint-Malo. Adolescent, je le croisais régulièrement. Je n’osais lui parler. Adulte, je l’ai interviewé lors de son exposition de peintures en Normandie et…je ne lui ai rien dit. Pas même que j’étais Rennais. Intimidé vraiment intimidé ! Cet homme-là était l’incarnation du rock rennais. Il est décédé à l’âge de 53 ans, ce week-end. Trop tôt. Beaucoup trop tôt pour ses amis, ses proches et ses fans. “Le monde, sans toi, ne sera jamais plus aussi beau,” écrit sur sa page Facebook, Dominic Sonic, légende rennaise du rock. “Il ne sera plus le même. Étends tes ailes sur nous, grand frère. Et autour de ton aimée.”
« Comme le chanteur, ils sont nombreux marqués, très marqués. “C’est avec une immense tristesse que je viens d’apprendre la disparition d’un grand monsieur, une figure de la scène rennaise, un artiste énorme, un ami dont la gentillesse, l’humilité et la simplicité devront toujours rester comme exemple à tout musicien,” ajoute le gérant du Mondo Bizzarro, lui aussi sur sa page Facebook . “Je le connaissais un peu, je n’étais ni un ami ni un proche, mais sa disparition m’émeut,” dit un autre. “Élégance, c’est le mot qui me vient. Dans sa façon de peindre, d’être avec les autres.”
« Toujours habillé de noir, Tonio Marinescu était un musicien hors-pair. Il fut un batteur adulé du groupe Kalashnikov. Mais pas seulement…il accompagna Dominic Sonic, Coyotte Pass, Dargelos, les Casse Pipe, T’es foutu Bohington, Congaceiros et récemment Gil Riot ainsi que The Midnight Scavengers. Bref, il était incontournable sur la scène rennaise où ses pairs lui reconnaissaient beaucoup de talent et l’appréciaient à sa juste valeur. Dans le monde de l’art, Toni Marinescu était tout autant incontournable. Puisant son inspiration à la fois chez le peintre autrichien Egon Schiele et chez Andy Warhol, il croquait, devinez quoi, des rockers, des rockeuses. Il dessinait Marianne Faithfull et bien d’autres encore. Il dessinait des affiches et aussi des pochettes de disque. A Rennes, nous ne le verrons plus. Nous ne le verrons plus au bistrot de la Cité. Nous ne le verrons plus dans la rue de Saint-Malo. Nous ne le verrons plus jamais ce dandy-punk. Ce rocker-peintre. Adieu l’artiste ! La salle de la Cité ne résonne déjà plus … ».
Superbe portrait d’un artiste et d’un homme que je ne connaissais pas. Voilà qui me fait dire citant MURAT que : « la mort est dégueulasse » …
Coucou Didier!
Eh be…pas gêné JLM de te refiler le bébé! Manque pas d’air, scrogneugneu!
M’enfin au moins, c’était la rencontre haute en couleur et si la dame valait le déplacement…;-)))
La dame valait le déplacement … L’intérêt pour les mots de MURAT manifeste et réel …
Salut à Toi MUSE.
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Ah tiens tout cela m’a échappé ce 8 octobre ^^
Je n’ai pas vu la fameuse belle dame ^^
En même temps mes yeux étaient certainement posés ailleurs
Comme je le comprends … J’ai bien vu que tu n’avais d’yeux que pour le bel Auvergnat … celui que j’aime à appeler le « Berger de Chamablanc » … Cette chanson a été écrite pour son grand père …
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Bel article, et superbe lapsus: Daniel Chenevez fonda et joua dans Niagara, pas Nirvana
Voilà qui est rectifié Laurent. Je suis toujours étonné et flatté de l’attention de personnes de qualité et je t’en remercie. Je continue de suivre ton actualité sur Sète. Je te souhaite le meilleur.
D
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Quelle vie passionnante !
Merci à vous.
D
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