- 115 – Vous aimez Jean-Louis MURAT ??? Pourquoi ??? Dites le moi …
MURAT je l’ai découvert par hasard, sur le tard. En guise de rencontre ce fut un véritable coup de foudre ! Sur cette page (n° 2 du Blog), je vous livre les tenants et aboutissants …
http://didierlebras.unblog.fr/jean-louis-murat-chanteur-poete-paysan-pourquoi-jaime-cet-artiste/
Ici, je veux vous donner la parole. Vous aimez MURAT ??? Donnez-nous envie de l’aimer encore plus. Je compte sur vous. Un mot, une phrase, tout ce qui vous plaira …
1 - AMPARO
Qui nous dit …
« Le monde musical a toujours fait parti de mon univers, début 90 j’entendais passer dans les radios , une chanson « Te garder près de moi » puis un jour, j’ai vu un clip tourné au Mexique, magnifique, avec toujours cette chanson. Là ! Je me pose des questions sur le chanteur ? Je cherche à savoir qui est cet artiste, parce que je le trouvais touchant et avait beaucoup de charme. Je découvre son nom : »Jean-Louis Murat » j’en reste là ! Comme je lisais à l’époque les « Inrockuptibles », je suis tombée une un article fort intéressant, avec des éloges concernant Jean-Louis Murat, et la référence à Gérard Manset ! Là j’ai été vite acheter l’album « Cheyenne Autumn » écouté en boucle. Je suis restée scotchée par la richesse des textes, et la composition musicale ! J’avais jamais entendu de telles beautés dans le monde de la chanson à cette époque J’ai assisté à ses premiers concerts … ».
« Cela fait plus de 23 ans que je suis sa carrière, depuis l’amitié s’est installée entre nous … ».
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2 - Au tour de Florence …
POURQUOI MURAT ?
« Murat est apparu par hasard dans ma vie en 1998 alors que je ne le cherchais pas. Au début, j’ai eu du mal à l’écouter, il n’est pas facilement accessible et le disque Cheyenn Autumn est longtemps resté dans sa pochette avant que j’arrive à écouter autre chose que le tube qui passait en radio et sur les plateaux télé : l’Ange déchu ».
« Aujourd’hui, 17 ans plus tard, j’ai tous ses albums plus quelques raretés et je n’épargne pas mes kilomètres pour aller le voir en province ou à Paris. Murat est pour moi une rareté, un être extraordinaire, au sens étymologique du terme. Je le tiens pour un génie (certains s’offusqueront mais je m’explique). Je le tiens pour un génie car il a inventé - comme l’avait fait Rimbaud - un langage poétique et un style à nul autre pareil. Il est complètement hors norme dans la société actuelle. De plus, il est tiraillé, habité par l’art qui sourd par les pores de sa peau … il chante, il fait de la musique, il écrit, il peint… l’Art habite en lui ».
« Il a une voix absolument magnifique qui nous enchante. Il est un peu comme le joueur de flûte de Hamelin, nous sommes les rats enchantés par son chant. Il est un trait d’union, un transmuteur de douleur, un exorciseur de souffrance. Je le comprends depuis toujours, je le sens comme un frère de lait. C’est ce genre d’émotion indéfinissable qui me fait lui être fidèle depuis des années et penser de lui qu’il est le meilleur des auteurs-compositeurs-interprètes français actuels ».
Florence LOHEAC, 29 juillet 2015
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3 – La parole à Lorenzo …
« Lorsque très jeune je découvris Murat je fus époustouflé. Pour moi, dans ses chansons et ses musiques rien n’est à jeter, tout est à prendre bien au contraire. J’avoue que bien souvent certains de ces textes sont hermétiques à mon sens et justement c’est ce qui me plaît … Je me laisse bercer par cette poésie si apaisante voire thérapeutique pour moi. Je ne compte plus les fois où je l’ai vu en concert et je n’oublierai jamais lorsque j’ai pu discuter avec lui à deux reprises. Un homme d’une courtoisie et d’une simplicité exemplaires, un homme bien loin de l’image d’une » brute » , image bien trop souvent véhiculée par certains médias malfaisants. Murat, c’est LE poète contemporain et intemporel. Et puis, je me dis que la vie est vraiment mais vraiment bien faite car lui et Huppert sont mes idoles depuis très longtemps et comme par hasard deux collaborations: un film et un album. Alors que demande le peuple? Des sous ou de la poésie? Moi j’opte pour la poésie de ce grand musicien ».
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« J’aime Jean-Louis depuis mes 18 ans ! Je l’ai découvert sur « L’ange déchu ». Depuis, je suis une inconditionnelle (pour ses textes merveilleux, sa voix chaude et voluptueuse) … et ça ne changera jamais … ».
« C’était mon voisin à Paris qui me l’avait fait découvrir en 91. Il nous avait pris des places de concert et j’y suis allée seule avec sa compagne, lui disparu d’une rupture d’anévrisme quelques jours avant … Je ne sais expliquer Jean Louis Murat, sa musique ses textes … c’est juste comme si tout était une évidence, il nous parle, nous atteint, nous charme, nous donne la chair de poule, nous fait pleurer. Il est juste magnifique et il est unique ! Dieu n’a pas trouvé mieux ! ».
Voilà : « Tout est dit » !!!
Elle a les yeux si bleus ! C’est sans doute pourquoi je l’ai relancée courant octobre. Voici donc ce rajout …
Comme bon nombre des admirateurs de MURAT je ne connais Marie qu’à travers le net. Ses mots sont simples. Il n’y a rien de plus beau que la simplicité. Il n’y a rien de plus vrai non plus. Voilà ce que me dit Marie lorsqu’elle parle de MURAT : « Pourquoi j’aime Jean-Louis MURAT ? Je ne peux l’expliquer … Aux premières écoutes en 91 je me suis laissée séduire directement par sa voix, ses textes riches, sa guitare, sa musicalité, sa poésie, sa richesse infinie, sa sensualité. Et au fil des années son évolution est magnifique, incroyablement évidente ! Je vis ses chansons, à ma façon bien sûr car je ne cherche pas à comprendre … Je me laisse porter, simplement ! Et je redécouvre un vieux morceau, et j’en comprends autre chose … suivant ce que l’on vit personnellement, on l’entend différemment ! Pour évoquer Jean-Louis, je dirais comme Martial : »Jean-Louis, tu es le meilleur ! ». J’ajouterais : « l’unique ! ».
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« En 1989, sur une radio locale de Haute-Marne. Bizarrement, c’est d’abord la version maxi 45 tours de « Si je devais manquer de toi » que j’ai entendu en premier. Un choc. Depuis… Eh bien depuis, suis toujours accro … ».
« Son caractère bien trempé (on dit « de cochon »), sa volonté de construire une oeuvre dans ce microcosme déliquescent de la chanson contemporaine, sa volonté de maintenir le cap et celle de créer à son rythme contre vents et marées. En bref : d’être fidèle à lui-même, qu’on le suive ou non ».
Qui me confie : « Pour sa personne, du charme du caractère, bon musicien bon parolier belle voix. Il est né pour faire ce qu’il fait ».
« D’abord une voix qui a bercé mon enfance…(née en septembre 1990, je me dis souvent que je suis née « trop tard ») à l’époque je ne savais de qui il s’agissait. A 20 ans je quitte la maison familiale, ça faisait plusieurs années que mon père avait décroché sur la discographie de J-L. Quelques mois après mon envol, j’avais ce besoin d’écouter de nouveaux cette voix, réconfortante à mon goût. Alors je m’intéresse, je découvre tellement d’albums merveilleux… tout proche de mes 25 ans à ce jour, je me passionne pour toute cette discographie hors du commun. Pour moi donc, ce sont les souvenirs d’enfance, sa voix réconfortante, ses textes dans lesquels je me retrouve parfois et qui m’aident dans les étapes de la vie (d’ailleurs il y aura quelques musiques de son oeuvre à mon mariage, très important pour moi)… il est tellement … ».
« Pour ses textes, ses musiques et pour le personnage que j’adore« . Nul n’est prophète en son pays. MURAT le sait bien. Pour autant Jonatan qui demeure dans le Puy de Dôme évoquant MURAT m’assure : »l’aimer beaucoup ! ». Pour qui aime bien, il n’est point besoin de long discours.
Qui m’écrit : « sa voix, ses yeux, son nez, ses cheveux tout quoi, et sa musique bien sur ».
« Son authenticité, sa franchise, sa douceur, sa poésie, ses beaux yeux bleus et sa voix sensuelle. Son talent et merci de nous faire rêver ».
« Talent absolu, chérissant le beau français, son intransigeance, sa provoc, son ancrage terrien, son éclectisme, et surtout de la vraie poésie. Ce n’est pas pour rien qu’il a mis en chanson BAUDELAIRE. Seul auteur dont les mots sont dignes de son écriture. Le genre de gars qui sera culte, après son décès. Entretemps, profitons de ce qu’il produit, entre 2 traites de vaches … Et la voix … qui embellit avec l’âge ».
« Je l’ai découvert avec Le Manteau de Pluie, la cassette tournait en boucle dans le walkman alors que j’étais à l’armée en Allemagne. Depuis j’ai acheté une quinzaine de CD, tous différents, tous excellents. J’apprécie sa voix, sa personnalité, sa musique. Pour les textes, ils sont dignes d’un poète, parfois je suis largué dans son univers ».
« Murat Jean-Louis rend intelligent« .
Il est question de : « L’ange déchu » et voici ce que nous dit le jeune homme : « le titre parfait pour moi, celui qui me l’a fait découvrir et m’arrêter sur la route un soir en me disant : Mais qui peut chanter ça ? »
Qui évoquant également : « L’ange déchu » écrit : « j’ai commencé a l’aimer la …. et cela ne s’est jamais arrêté ! ».
Qui sur mon Blog écrit : « je l’aime depuis longtemps, au moins 35 ans tout d’abord son charme et le summum, sa voix … elle m’apaise. Ses chansons sont très poétiques , il en ressort une grande sensibilité qui me prend … Je suis allée le voir trois fois, et j’aimerais le revoir. Il est discret, simple, charmant« .
Son beau sourire, encore plus beau puisqu’il est franc, n’arrive pas à éclipser le mer d’Iroise située en arrière plan. Voici son message :
« Papillon » reste ma vraie première rencontre avec l’univers « Muratien », une sorte de coup de foudre. Quand je l’ai entendu, (la chanson sortait du Monoprix devant lequel je passais le midi), je suis entrée dans le magasin pour l’écouter, et les jours suivants aussi. Le rythme, son côté rock, les paroles, la voix de Murat ? Je ne saurais dire mais ce fut le point de départ de tout un apprentissage, d’une découverte, de recherche et pratiquement d’exclusivité pour Murat. Je suis vite entrée dans son univers en copiant (les anciens albums empruntés à la discothèque), achetant ses albums, et allant le voir quand il passait à Brest et alentours. Puis, avec les réseaux sociaux, je découvrais tout un monde « Muratien » détenteur de trésors. Depuis, je suis sans relâche et toujours à l’affût de l’album que je n’ai pas (en original car je l’ai ai tous et sur plusieurs supports). Je suis également allée jusqu’à Clermont Ferrand pour son koloko. C’est le seul artiste qui me fait faire autant de km (de Brest) ».
« Didier me fait réfléchir aux raisons de cette admiration, cet engouement, cette émotion qu’il provoque. Je crois que JLM nous renvoie (je parle en tant que femme) une image idéalisée de la relation amoureuse. Son romantisme, associé à son impétuosité, fait tout son charme, en plus de sa beauté. C’est difficile de définir ce qui se dégage de lui mais c’est irrésistible. S’intéresser à lui c’est entrer dans son monde et ne plus le quitter« .
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« Un artiste atypique à contre courant, je l’ai découvert lors de la sortie de « Mustango » et je suis resté sur le cul en écoutant cet album qui ne ressemblait à rien d’autre de ce que j’avais entendu auparavant. Après cela je me suis procuré tous ses précédents disques et j’ai vu que cet artiste est un cran au dessus des autres et je ne suis pas loin de penser que l’on parlera de son oeuvre et qu’elle sera même étudiée après sa mort … Ce genre de chanteur « poète » qui sont très rares et précieux comme Manset, Thièfaine dont l’oeuvre survivra bien après eux ! ».
« Car il écrit de très bons textes, sa musique est très belle, il est très beau, et très cultivé« .
« Ca fait 30 ans que je suis Murat. J’aime sa voix, ses textes poétiques. Il est d’Auvergne comme moi, ça rapproche. Tellement fan, que j’ai eu la chance de l’interviewer en 1992, à Paris. J’étais pas impressionnée, il sait mettre à l’aise. J’adore ses premiers albums. J’espère le revoir sur scène très vite ».
Il est Belge, demeure en Belgique mais il a des origines Auvergnates dont il est fier. Il nous dit : « J’aime MURAT depuis longtemps. Je suis Auvergnat du coté de mon père même si je vie depuis 23 ans en Belgique , mes grand-parents paternels avaient une ferme à 7 kms de Giat dans le hameau de Voingt.« . En Févier de cette année il est allé voir MURAT en concert à Bruxelles. Il en ramène deux photos prises avec Jean-Louis … Il me dit : « J‘écoute Murat depuis ses débuts et j’ai même parlé avec lui en février dernier à un concert à Bruxelles ».
« Parce que sa mère et la mienne étaient ensemble à l’école, à La Bourboule … ».
« Depuis « »TOUT EST DIT », c’est ma vie sentimentale, écrite dans cette chanson. Depuis je le suis, j’aime ses textes et humainement j’aime beaucoup« .
Il a vraiment fière allure notre paysan, cycliste, qui aime MURAT et nous le dit : « Depuis le manteau de pluie et cette émisson sur Europe 1 avec à l époque Jean AMADOU et MARYSE le matin, MURAT évoquait sa terre auvergnate et ses paysans comme il dit celui qui est du pays, puis parla des coureurs du Tour traversant sa région leur rendant hommage. J’aime aussi sa discétion loin des médias et ses textes souvent chauds mais pas vulgaires« .
A présent quelqu’un pour qui j’ai beaucoup d’estime. Sa plume est juste, acerbe lorsqu’il l’estime utile. Notre relation ne sera sans doute jamais que virtuelle, mais chaque fois qu’il m’adresse un « post » (moi le fils de paysan) … je m’en trouve « flatté ». Il vit de sa plume et ce n’est que justice …
« J’aime Jean-Louis Murat parce qu’il a une qualité à laquelle bien des hommes et des artistes ont renoncé : devenir celui ou celle qu’il ou elle est, ne pas dévier de la route et des exigences qu’on s’est fixées. Murat, c’est un langage particulier, une écriture automatique, au sens noble, l’ancrage dans une terre, une familiarité qui peut échapper au quidam, qu’il accroche par la mélodie, par la douceur d’une voix venue d’ailleurs, d’antan. J’aime Murat parce qu’il est dans la continuité de Ferré, qu’il suit son chemin sans se soucier des autres, après avoir (trop) souffert de leur jugement. Son stakhanovisme, s’il n’est pas toujours garant de qualité, répond à l’industrie musicale qui laisse sur le chemin ceux qu’elle devrait suivre et aider : puisque l’époque n’est plus aux 200 000 disques, alors il en fera dix pour atteindre ce score. Il égarera des gens, en retrouvera d’autres, peu importe : ceux qui pensent le connaître, se l’être approprié font fausse route. Il n’y a sans doute que ceux qui le croisent le matin, dans la campagne, ou qui ont poussé la porte de chez lui qui peuvent dire qui il est, mais ils ne le feront pas. Je rencontre l’Auvergnat à chaque tournée, une ou deux fois, depuis la toute première, mais je n’en tire pas gloriole, ça reviendrait à se satisfaire d’être vieux : je vais le voir comme je vis Barbara avant lui, le voir sur scène, là où il exerce son métier et sa passion. Je ne le suis pas dans les loges, dans les coulisses, je n’aurais rien à lui dire sinon merci. J’admire cet homme pour le coup de pied qu’il met au système médiatique, davantage dans ce qu’il en dit d’intelligent – je me souviens de son « Il faut sourire à Drucker », premier article que je lui ai consacré sur mon blog – que dans ses outrances, qui me déplaisent parce qu’on pourrait le croire jaloux, aigri. J’aimerais qu’on le laisse un peu plus tranquille, qu’on ne salisse pas son talent par de l’idolâtrie mal placée et des clips avec des nounours pour dire qu’il est trop beau : mais sans doute est-ce ma façon de me l’approprier moi, il faudra que j’en parle à un psy, ou à un gardien de troupeau. J’ai vécu mes émotions les plus intenses sur « Murat en plein air », cru comme tout le monde que « la chanson de Dolorès » avait été écrite pour moi, écouté des milliards de fois « la fin du parcours » enregistrée à Lyon, pour mon premier concert de lui. Depuis, à chaque fois que je vais le voir, j’écris un article dès mon retour, dans la nuit : compilés, ils donneraient une belle somme. Supérieure à ce que bien des personnes qui ont osé ont pu sortir sur lui. Mais Murat, dans son essence, apprend l’humilité, fût-elle cachée derrière la brutalité : je ne le ferai pas parce que ça n’a pas d’intérêt, parce qu’il vaut mieux poursuivre son œuvre que de se cacher derrière celle d’un autre. Ou alors, en linguiste, avec des entrées lexicales, stylistiques, topologiques ou thématiques, suivez mon regard. On m’a déjà demandé, du coup, si j’aimais vraiment Jean-Louis Murat, du coup : c’est bien parce que je l’aime, cet autre atrabilaire amoureux, que je le laisse faire, oui ».
Merci Laurent, merci !
je l’aime depuis longtemps,au moins 35 ans;;;; tout d’abord son charme;;;; et le summum , sa voix,,, elle m’apaise,,,, ses chansons sont très poétiques , il en ressort une grande sensibilité qui me prend,,,,je suis allée le voir TRois fois,,,, et j’aimerais le revoir ,,,,il est discret, simple,, charmant;;;;
bisous à lui ,,,Odile
Merci de ces mots, de ces sentiments … MURAT les mérite tellement ! Merci de la confiance accordée. C’est dans la boîte et inscrit dans le Blog (page 115).
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Jean-Louis et moi c’est une longue histoire… Une histoire de terre qui prend pied en Auvergne forcèment… Il y a 30 ans. J’avais 20 ans et lui 33 je pense. C’était le temps des premiers albums « Cassis mouillé… Et puis il y a eu « Si je devais manquer de toi » qui l’a propulsé artiste bankable lui le troubadour auvergnat ténébreux. Et c’est là que je me suis dit qu’il avait un truc en plus le bougnat. Quand tant d’autres auraient cédé aux trompettes de la gloire, lui, tranquille et bougon, il a continué son p’tit bonhomme de chemin sans s’écarter d’un iota et en faisant un doigt au système… Libre il est né, libre il mourra… Et toutes ces chansons qui coulent inlassablement avec cette fougue créative qu’il assume goulument. Jean Louis c’est simple si tu n’existais pas je n’existerais pas totalement non plus… Je crois que je manquerais un peu de toi. Bizoux d’amour viril. Dory du 63
Merci de ce très beau témoignage … Je l’ajoute à la page 115 bis (nouvelle) … sauf avis contraire bien évidemment ! Si vous avez l’occasion de m’adresser (dlebras@sfr.fr) une photo de votre choix, vous m’en verriez ravis.
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L’animal m’accompagne depuis 25 ans, sur disque et sur scène. Dans presque chaque album je trouve une pépite. Pour moi « Dolores » est intouchable (bientôt 20 ans…), et « Parfum d’acacia au jardin » pas loin derrière. Sa voix bien sur, surtout dans les graves c’est a tomber. Quand il braille parfois, je suis moins client. Par contre il siffle divinement. Ses textes, parfois abscons, parfois lumineux. Indispensables. Il m’a permis de faire une belle rencontre en la personne de Mr Cachard, contributeur dans ces pages, grand connaisseur de la chanson française… Je reste peu de temps sans écouter Murat. Fidélité d’auvergnat sans doute. En tout cas Mr Didier vous faites un sacre boulot!
Merci à Toi Jacques … Voilà qui est dans la boîte … Que longtemps vive MURAT !
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Une belle rencontre, oui, entre le Bougnat et le Canut! Qui monteront un jour en Bretagne, tiens!
Effectivement, MURAT est à Bruz le 8 octobre, je crois !
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le Berger de Chamablanc, aux beaux yeux, sa voix sensuel l’homme authentique livre des chansons qui parle d’Amour , l’homme est charnel Artiste rebelle pas faux cul
ce qui le différencie des autres, Enracineur de valeurs sûres des « petites gens » d’où vient la plus grande et nommable philosophie du coeur et de l’âme. Jean Louis est comme un vin ! IL se bonnifie avec le temps. Personnellement je le trouve plus en accord avec ce qu’il est qu’à ses débuts. Même si j’ai toujours suivi l’artiste. Musicalement au top, poète français.
C’est une valeur sûre. IL fait parti du paysage de la « chanson française » bien que je déteste cette expression médiatique. Il n’a pas à douter.
Il est l’un des rares artistes à faire de la VRAIE MUSIQUE. Il n’a jamais cessé d’évoluer et d’explorer les univers. Il collabore avec tous ceux que j’écoute et que j’apprécie car je pense qu’il y a en France comme ailleurs des artistes et (d’autres qui ne sont pas connus)
qui sont reliés entre eux « spirituellement » c’est l’harmonie du Nous.
» J’ai fréquenté la beauté
tout le mois de juillet
pauvre cœur je manquais d’amour!!!
merci pour votre blog et les auteurs
Le berger de Chamablanc me suffit comme réponse. Sincères amitiés.
Didier.
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Que dire des commentaires élogieux précédents et surtout de différents ???
Nous aimons Jean Louis Murat pour la beauté de ses textes , la façon qu’il a de nous parler de son Auvergne natale , la justesse de ses propos sur le monde rural le mal être des paysans , la rudesse de ces contrées…
ces paroles me touchent profondément !!!
L’Amour , la haine , la difficulté de vivre , l’autre qu’il sait si bien magnifier , les femmes de sa vie grande source d’inspiration et qu’il chante si bien
Ses voyages et ces carnets de notes qu’il sait si bien mettre en chansons !
Un grand Monsieur de la chanson Française , sans compromis entier , avec son sale caractère et sa franche honnêteté bref un auteur hors pair , un musicien surdoué !!!
Longue vie a JLM et a tous les fans de ce magnifique blog si bien fait , merci !
Merci à vous de ces compliments qui me touchent. Je n’ai d’autre souci que de donner à aimer MURAT !
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Tout a commencé avec cette sublime chanson, »si je devais Manquer de Toi » et depuis je suis devenue une inconditionnelle de Murat, j’aime ses textes, sa musique, l’homme , sans oublier ses yeux magnifiques et son charisme…
La première fois que je l’ai vu en concert, il m’a beaucoup impressionné !!!!!
Très peu de personne dans mon entourage adhérent à ma passion, je n’en connais qu’un seul….
Voilà j’aime Murat et j’espère le revoir bientôt en concert et avoir au moins une dédicace, car à Nancy ils nous a oublié……
Maryline
mille mercis … C’est dans la boîte …
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Je crois que j’ai déjà répondu a cette question mais bon:Je suis Auvergnate d’adoption, et ces chansons sur notre belle Auvergne me touche particulièrement normal puisque c’est un enfant d’ici!J’aime particulièrement
sa voix douce et sa façon de sublimer les femmes!
Moi je ne l’ai jamais vu en concert mais j’aimerais beaucoup! Bref Jean-Louis continuez à nous enchanter!!!
Merci de votre petit mot qui me comble d’aise. Eh non, jamais vous ne m’avez (à moi) répondu sur ce sujet … Merci de votre attention. merci de faire connaître ce Blog à vos amis. Je n’ai d’autre pub;icité que le bouche à oreille (n’en veux pas d’autre). D
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Murat pour moi c’est une sensibilité a fleur de peau des textes pures… des balades.. en se laissant porter par l’imagination en l’écoutant on peut alors se laisser transporter par des sentiments nouveaux!!Sa sensualité évidente,la discrétion des mots cette farouche envie d’être et d’exister tout simplement en restant vrai.j’aime son authenticité le charme de ses mots.Il suffit de fermer les yeux a son écoute pour ressentir…en se laissant bercer par sa musique…Juste magnifique!!
Merci belle amie de votre témoignage. J’ai modifié quelques mots et ponctuations, j’espère que vous n’y verrez pas ombrage. L’esprit est préservé. Que longtemps vive MURAT !
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Eh bien, cela a commencé avec « Si je devais manquer de toi » dont j’ai toujours l’album que j’adore…
C’est très sensuel, très poétique, il y est question de lien amoureux fort et passionnel mais aussi de tout un univers autour de la nature, des chevaux des animaux etc…
J’avoue que par la suite, je n’avais pas vraiment suivi ce que faisait Jean-Louis, à part le si cristallin duo avec Mylène Farmer, plein de délicatesse et de sensibilité…
Il y a 3 ou 4 ans environ, j’ai eu l’occasion d’écouter d’autres albums que je ne connaissais pas, et c’est pour moi toujours aussi poétique et méditatif…
J’avoue ma préférence pour le manteau de pluie, qui pour moi évoque des souvenirs de ma jeunesse, les vacances à la montagne noire avec ma famille et l’impression d’être emportée par un bateau…
Je suis très sensible à son univers intérieur riche et authentique, sa poésie et sa sensualité…
C’est incomparable, unique, cela me parle en tous les cas…
La voix de Jean-Louis m’amène à chaque chanson dans un rêve, une histoire, une féérie dont je ne voudrais pas revenir…
C’est comme lorsqu’on est enfant et que l’on raconte une histoire à coeur ouvert, il n’y a aucun calcul, c’est pur et c’est pour cela que je l’aime.
Merci de votre beau témoignage …
D
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Murat est vrai et simple, compliqué et faux, sincère et envahissant. C’est une plante grimpante, une nature vraie, la puissance de la pierre, la force des branches, la légèreté de l’eau de source et la vitalité du vent sur les monts. C’est tout et presque rien, qu’une chanson fredonnée, qu’une mélodie qui passe comme l’homme sur terre. De la légèreté. Une trace humaine sur cette terre passagère.
Merci, je collecte … belle plume mise au service d’un bel artiste …
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Jean-Louis Murat est entré dans mon coeur de mélomane dans les années 80 avec douceur et mélancolie… avec sa voix chaude, sensuelle et envoûtante et ses textes de rebelle écorché vif au grand coeur tendre et sensible… j’aime son regard bleu intense et son visage d’ange tourmenté… j’affectionne véritablement son univers artistique avec ses mots (maux) et sa musique qui jongle entre harmonie douce et électrisée… je l’aaaaaaaaadore tout simplement.
Merci de la confiance accordée. Voilà qui est pris en compte sur le Blog !
D
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Artiste découvert par hasard en achetant des CD chez Fnac vers 2009, j’aime beaucoup son univers. Son caractère bien trempé, sa sincérité.
Je possède la plupart de ses disques ainsi que Le Cours ordinaire des choses, Grand Lièvre, Toboggan, Babel en vinyle. J’attends de recevoir son nouvel album.
Sûrement l’un des meilleurs chanteurs français de ces dernières années.
Merci de la confiance accordée.
D
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j’aime l’artiste! de plus j’apprécie sa personnalité!
THANK’S !
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Le Berger de Chamablanc, aux beaux yeux, sa voix sensuel l’homme authentique livre des chansons qui parle d’Amour , l’homme est charnel Artiste rebelle pas faux cul
je le trouve plus en accord avec ce qu’il est qu’à ses débuts. Même si j’ai toujours suivi l’artiste
Musicalement au top, poète français merci à lui à votre blog
Poetesse Lumia
Je collecte, merci de la confiance accordée …
D
Dernière publication sur : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...
Je suis la carrière de Murat depuis environ 30 ans. J’ai toujours considéré cet artiste comme hors norme sur la « scène française », de par la qualité de ses compositions. Les textes de ses chansons m’ont toujours parlé intimement et l’identification à l’artiste (et non forcement à l’homme) s’est faite rapidement. Ajoutons que je suis d’origine auvergnate (ayant vécu 30 ans la bas) et connaissant très bien la région où il vit (jusqu’à son village). Je ne compte plus les randonnées que j’effectue encore dans le massif du Sancy. Vu en concert plusieurs fois, rencontré parfois sur Clermont à la sortie des cinémas, j’ai eu un projet professionnel dans les années 2000, la réalisation d’un cd-rom sur l’artiste et sa région (Internet n’existai pas encore). J’avais à l’époque sollicité une communauté de « fans » et compilé grâce à eux un grand nombre de documents (photos, articles de presse…)que j’ai toujours. Le scénario était fait et j’avais envoyé avec ce scénario une maquette « démo » à Murat, consultée je crois par Laure son amie mais cela n’a pas été plus loin.
Par la suite sa période « américaine » m’a moins intéressée. « Dolorès » restait pour moi son album majeur, remplacé depuis peu par Babel (Toboggan était bien aussi). J’ai aussi beaucoup aimé Murat en plein air et l’accès à la petite chapelle où a été tourné le film est une découverte à faire. Pour moi cet artiste est lié à la nature et l’humain qui constituent son cadre de vie et ses chansons. Un paysan qui chante tout simplement mais sait cerner et parler des douleurs et des joies que nous éprouvons.
Salut jeune homme. je vous remercie de votre attention. Je vais donc inclure votre témoignage très intéressant. Je serais intéressé de faire une page avec la maquette démo que vous avez effectuée. Je ne sais si cela sera possible. Je ne vais pas inclure cette partie de votre témoignage dans la page 115-18. Pour tous contacts je suis joignable au 02 90 56 41 68 ou dlebras@sfr.fr.
Merci de la confiance accordée.
DLB
nOTA / J’ai finalement décidé de transcrire votre avis in extenso ! Ci joint le rendu : http://didierlebras.unblog.fr/115-dix-huit-vous-aimez-jean-louis-murat-si-oui-pourquoi-dites-le-moi-suite/
Dernière publication sur : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...
Au début, je n’aimais pas Murat, je préférais Manset… puis j’ai écouté « cheyenne autumn », puis le « manteau de pluie » et j’ai été envoûté…
Pus tard, j’ai même écrit un article dans une revue d’astrologie à son propos. Voici cette modeste analyse :
« Jean-Louis Murat, le Fier amant Verseau de la terre
« N’oublie pas qu’ici, mon vrai nom, c’est bercail » (Montagne, sur l’album Vénus). Jean-Louis Murat est né le 28/01/52, à 6h30 HO, à Clermont-Ferrand. De son vrai nom, Bergheaud, il a passé son enfance dans un trou perdu de l’Auvergne, Murat-le-Caire, qui lui inspirera plus tard son nom de scène. A ses débuts, il signa d’ailleurs une chanson-baptême de « Murat », qui résumait déjà les dualités du personnage : « C’est un peu une habitude, un jeu, qui devient dangereux, du feu braqué sur les yeux. Avant d’être pris pour un grand, vous trouviez ça charmant qu’il soit déjà agaçant.
À droite : Thème d’écliptique ; à gauche : Thème de domitude.
Vénus, l’étoile du Bergheaud
Murat, c’est le héros d’un cinéma où la caissière se barre, personne n’entrera ». Murat n’est pas Bergeaud. Il a souvent expliqué l’écart absolu qui réside entre le [personnage public, le « Mister Hyde-Murat » et le « Docteur Jeckyll-Bergheaud ». Le premier fait le beau à la télévision, chante avec Mylène Farmer le temps d’un duo opportuniste, séduit autant qu’il énerve, aligne les tubes sans pour autant jamais « casser la baraque ». Le second est l’être sensible et profondément intelligent qui compose des chansons uniques sur le tourment amoureux et qui redonne au mot « romantisme » son vrai sens (parler d’amour sans autant passer pour un doux rêveur ou un dragueur de midinettes, par exemple…). Le vénusien Murat parle le langage de l’amour comme on devrait tous le parler : comme un paysan auvergnat.
« L’ange déchu »
Le thème de Murat est dominé par le niveau « e » (Vénus-Mars-Neptune dominants), ce qui n’a rien d’étonnant pour cet artiste épidermique, dont la susceptibilité et la réputation d’écorché vif sont légendaires. L’art de Murat se nourrit exclusivement de ses états d’âme subjectifs et fluctuants, bousculés au gré de ses humeurs d’amours en haines aussi irrépressibles qu’injustifiables. Le revers de cette sensibilité tient dans la difficulté qu’il rencontre à émousser ses affects pour les adapter au monde qui l’entoure : le niveau « e » est en conflit direct avec deux planètes de niveau « r ». S’identifiant totalement à ce qu’il ressent (force du niveau « e » en référentiel Sujet), il ne cherche pas plus que ça à s’adapter aux autres, au regard d’autrui, à l’avis d’un quelconque public. Uranien contrarié, Murat désamorce le jugement d’autrui par une attitude cassante, tranchante, non-diplomate. Il n’obéit qu’aux règles dictées par son bon vouloir et s’impose à plaisir la dictature de ses propres émotions. Comme un gamin chagrin et capricieux, Murat est dans la vie un personnage aussi attachant qu’insupportable, aussi fragile qu’orgueilleux. Orgueil certainement renforcé par la dissonance « aveugle » de son thème, l’opposition Lune-Pluton, qui le porte à se prendre pour l’exclu métaphysique absolu, le vilain petit canard rejeté par tous et qu’on aimera de toutes façons jamais assez : « Vois, je vis de rêves chaque jour, et je reste des nuits l’éternel amant », dans Le venin.
« Tous ces amours de courte haleine embellissaient nos vies »…
Angulaire à l’ascendant, la Vénus Capricorne de Murat-Bergheaud est opposée à Uranus, mais reliée harmoniquement à Mars-Scorpion. La sentimentalité du bon-homme est complexe, torturée, exigeante, capricieuse. Mais elle est constamment ancrée dans une réalité qui la structure, la vivifie, la gonfle de chair : « le fructose, le glucose, haut-les-cœurs, v’la la vie » (« Mustang »). Les textes de Murat sont à la fois délicats et rustauds, affectés et rugueux. L’amour, chez Murat, ne correspond pas à l’évocation d’un monde éthéré, désincarné, il se vit au présent, dans l’immédiateté d’un Mars organique et sanguin qui grogne, qui gémit, toutes veines saillantes, comme un enfant qui pleure ses caprices. Le paysan Murat ne dissocie jamais le cœur et le corps, la fleur et son terreau, le cerveau et le sexe. Nostalgique perpétuel de sa montagne natale, il préfère le froid rigoureux des hivers auvergnats à la chaleur faussée des projecteurs parisiens. Murat est un troubadour d’un autre âge qui parle des fleurs tout en épandant le fumier, qui adore la femme autant qu’il vénère les vaches de son troupeau. Mars-Scorpion est toujours là qui veille à tout ramener au concret, aux origines terrestres de toutes choses. Engagé dans une quête exigeante qui le pousse à toujours chercher le bon équilibre entre l’amour qui fait tomber (amoureux, par exemple : « Cours dire aux hommes faibles comme moi »…) et l’amour que l’on veut dominer (Vénus versus Uranus : « Tous vos désirs me dominent »…), Murat se réfugie sans cesse dans un retour perpétuel à sa source : la terre, la nature sauvage indomptée, et les animaux : « Contraint je vomis toujours plus loin de la vie, mais j’ai autant de désir qu’un vampire, qu’un yak, j’ai le désir intact » ; « A la jeunesse on envie l’irruption brutale du désir animal » ; « Moi, le fumier du monde où tu veux me planter » ; « J’ai dans les yeux le bleu de l’eau des montagnes » ; « Quand l’éclat mauve délétère n’éclaire plus ma vie, je vais dormir dans la bruyère, au Mont-Sans-Souci » ; « J’ai pour toi, la tendresse d’un poney », etc, etc.
Le paradis terrestre et L’ange déchu
On le voit, l’univers de Murat est un univers peuplé, vivant, grouillant, complexe en ce qu’il relève d’une sensibilité « e » : la conjonction Saturne-Neptune en dissonance à Mars inscrit les limites d’un cercle fou au-delà duquel Murat se perd, s’enfonce, se noie. A partir du réel tangiblement préhensible de Mars, Saturne et Neptune créent par leur mouvement en direction ou en provenance du niveau « T », un tourbillon échevelé et vertigineux de vents fous qui se nourrit de la réalité pour mieux l’ébouriffer. Cette éruption permanente de sentiments, de sensations inexprimables mais prégnantes, irrépressibles, donne le ton de l’univers de Murat : un monde où le sublime côtoie le sordide, où l’agréable gît dans l’écorchure, où les cœurs sont tantôt grugés par la main perfide de Satan, tantôt guidés par la « paluche de Dieu » ; une vallée de larmes dans laquelle le saturnien Murat se vautre à l’envi. Les dissonances urano-jupitériennes qui assaillent ce volcan inextinguible tentent comme elles le peuvent d’imprimer un ordre, un contrôle, un feedback surmoïque à ce brasier anarchique de sentiments qui brûlent dans l’enfer d’un Éden qui s’auto-consume. D’où les multiples références de Murat dans ses chansons à un mythique paradis perdu, à une religiosité qui lui permettrait d’imprimer une marque mystique à ses amours. Qu’il croie ou non à l’existence de Dieu, il ne peut se résoudre à ne voir dans les tourments de son âme que l’agitation stérile d’un feu provoqué par un crépitement d’hormones. De même, le romantisme que l’on associe couramment au style de Murat relève plus directement de Saturne que de Vénus. A l’hédonisme béant du jouisseur vénusien qui ne cherche qu’à satisfaire ses désirs, répond le questionnement inquiet du saturnien pour qui l’existence pose toujours problème puisqu’elle semble prendre un constant malin plaisir à contrarier le mouvement de nos humeurs. « Vas, je déteste la vie de ses bâtisseurs d’empire, de ces voleurs de prairie, où tu trouveras ta place. Je partirai cette nuit, sous un ciel peuplé d’étoiles, je ne connais qu’une envie, je veux retrouver mon âme » ([Le troupeau]).
« Puis il y eut, ce sentiment nouveau… » : Verseau malgré tout
En marge de son côté désengagé, apathique, morose, bouquetin grognon (Capricorne dominant), le Verseau Murat est aussi un pur idéaliste, un réactif attentif à réveiller les esprits engourdis. Le carré de Mars-Scorpion à ce Soleil-Verseau lui vaut de ne jamais sombrer toutefois dans la naïveté : le terrien critique l’emporte toujours sur le sentimental candide. L’auditeur scrupuleux peut déceler dans sa discographie de remarquables petites piques agressives à l’égard d’un monde que la connerie endort à petit feu : « De Salman as-tu des nouvelles ? »… « Quel étrange nom Arkan… Réfugié à Crémone, sucé à Washington, ai perdu tous mes amis… Belgrade ta gueule »… « Mais voilà tu nous cherches, Mégret serre les fesses, voilà les gonzesses et les pédés »… et sur la B.O. d’un film encore à ce jour inédit, « Mademoiselle Personne », à propos des Turcs : « Quel peuple d’enfoirés, ils ont niqué les Arméniens, ils vont niquer les Kurdes… » D’un autre côté, Murat idolâtre les purs, les naïfs, les simples d’esprit, les innocents que les vrais idiots prennent pour des imbéciles : Murat adore pêle-mêle Bourvil, Bernard Hinault, les enfants, et encore les vaches, tous ces êtres qui sont restés en accord avec leur nature profonde, marsienne, non civilisée (Jupiter dissoné). La part du Verseau est également à chercher dans le constant renouvellement musical de Murat. Il peut passer d’un dénuement acoustique absolu (l’album Vénus) à une extrême complexité de production (l’album Dolorès). La diversité des couleurs de la palette artistique du musicien Murat est un signe de son ouverture à la modernité et de son éveil aux courants et techniques de son temps (à bientôt 50 ans, Murat reste plus que jamais en phase avec l’évolution musicale de son époque, sans que cette adéquation ne puisse être taxée d’opportunisme ou de concession à quelque mode que ce soit).
L’apparente langueur du bonhomme ne doit pas masquer le côté mercurien, l’humour à froid de ce personnage surprenant et pince-sans-rire (qui se révèle une fois qu’on a percé la glace qui recouvre la carapace de ce clown triste). « Dans le fond, je suis un curieux avant tout. J’aime tenter des expériences. Et pour la musique c’est pareil ».
« Je suis un Johnny Frenchman »
Plus drôle et déconneur qu’un Manset, plus incarné et hédoniste qu’un Bashung, le décrié Murat reste prisonnier d’une mauvaise image auprès du public (arrogant, froid, hautain, méprisant, désespéré, somnifère, etc…) qu’il a pourtant volontairement forgé. Indépendamment de cette image, on peut aussi le considérer comme ce « Môme éternel » qui nous ressemble dans nos qualités, nos défauts, et comme celui qui a su le mieux traduire la grandeur comme la faiblesse de nos sentiments. Au-delà des aspects irritants du personnage Murat, il faut découvrir il faut découvrir le compositeur, le poète, l’écrivain des âmes et des cœurs en exil sur cette terre, qu’est Jean-Louis Bergheaud, et qui lui, fait l’unanimité des auditeurs avisés.
J’ai découvert Murat à l’âge de 16 ans, à la radio, avec « l’ange déchu » moi l’adolescente qui n’écoutait que de la variété cela a été un choc! Une reconnaissance je devrais dire, j’ai tout de suite été émue par sa voix et puis cette musique si particulière qui ne ressemblait à aucune autre…J’ai pratiquement tous les albums de Murat ( j’en ai raté deux) et j’ai l’impression d’avoir grandi et évolué avec lui, je l’ai aussi vu deux fois en concert mais je n’ai pas osé l’attendre à la fin pour lui parler, trop impressionnée…J’aime aussi chez Jean-Louis cette grande culture, certaines de ses interviews m’ont données envie de lire des auteurs que je ne connaissais pas par exemple. Je suis une passionnée d’Histoire alors j’ai vraiment été ravie des albums « Mme Deshoulières » et « 1829″ qui d’autre en France aurait osé faire un album comme ça? Et pour finir j’aime quand il chante l’Auvergne (« Le berger de Chamablanc » et le court métrage dans la chapelle de Roche-Charles sont vraiment magnifiques)quand il parle patois, que l’on entend les vaches, l’aigle et les chiens sur ses albums mais j’aime aussi quand il part faire un album aux Etats-Unis: « Le cours ordinaire des choses » et parmi mes préférés…Jean-Louis Murat est multi-facettes comme j’aime à le penser, mais surtout multi-talents, un homme sensible et intelligent et je suis souvent en colère de voir le peu d’intérêt qu’on lui porte dans le monde de la culture en France! Voilà rapidement comment j’aime Murat..
Grand merci, je vais ajouter aux autre témoignages (page 115 – 18). Merci de faire connaître ce blog à vos amis. Je n’ai d’autre pub que le bouche à oreille et n’en veux pas d’autre … Voici le rendu :
http://didierlebras.unblog.fr/115-dix-huit-vous-aimez-jean-louis-murat-si-oui-pourquoi-dites-le-moi-suite/
D
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Coup de foudre tardif…2004(je devais vivre sur la lune avant)concert à Issoire 63 salle Animatis ;coup de point dans la gueule…K.O je me suis rué sur tous ce que je pouvais trouver sur lui; ça y est j’étais tombé amoureux. Mais « dans ce royaume où tout fabrique du faux » comment un pas aimer Jean Louis Murat? il redonne un sens au mot ARTISTE: Prolixe sensible,sensuel,mélancolique, écorché vif, révolté, sans concession, courageux, LIBRE et cultivé. Je l’aime puisque c’est un très grand poète,un compositeur tellement inspiré, et quel interprète..Il faut allez le voir en concert…Souve nt. Il devrait être l’ultime référence « dans ce purin d’idéaux où tout fabrique des seaux » Les femmes l’aimeraient aussi pour ses yeux , moi je l’aime aussi pour sa « bougnatitude » MERCI encore Didier pour ta « these » et vive Jean Louis Murat…Et le foot…Dans l’attente de ton livre.
Salut Michel, très belle réponse que je vais prendre en compte dans ma série de témoignages ce matin …
Je reviens vers vous dès que c’est fait !
D
Voilà qui est fait … http://didierlebras.unblog.fr/115-vingt-et-un-vous-aimez-jean-louis-murat-pourquoi-dites-le-moi-suite/
Merci de faire connaître ce blog à vos amis. Je n’ai d’autre pub que le bouche à oreille et n’en veux pas d’autre.
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J’ai découvert Murat par le plus pur des hasards… Je fréquentais régulièrement les médiathèques en quête de nouveautés musicales. J’ai toujours aimé l’idée de se laisser séduire par une pochette, un nom, un « ressenti » sans jamais avoir écouté avant et d’avoir justement le sentiment d’être le premier à découvrir….
Très orienté chanson francophone, il m’arrivait souvent de passer devant les disques de Murat sans pour autant avoir envie de franchir le cap, je ne connaissais rien du personnage et ses chansons m’étaient alors inconnues (j’avais tout juste 20 ans) jusqu’au jour où je suis tombé sur la pochette de l’album « Mockba » qui m’a de suite interpellé. Je me suis installé dans le coin réservé à l’écoute dans la médiathèque, j’ai glissé le cd dans la platine et là j’ai reçu comme un choc. Même sans avoir d’avis préalable je ne m’attendais à rien de tel… Le disque s’ouvre avec « la fille du capitaine » titre qui m’a immédiatement embarqué par son tempo lent et par la fausse douceur un brin nonchalante de JLM, j’ai embarqué le cd à la maison l’ai écouté en boucle et ai absolument accroché à l’ambiance et à l’univers. Après c’est le parcours classique, j’ai repris toute sa disco par ordre chronologique pour me faire un avis plus précis et hormis quelques exceptions je suis tombé d’accord avec ma première impression: ce gars là allait se placer tout en haut de mon panthéon d’artistes favoris (mais quand même derrière Brassens qui est et restera le maître)…
J’ai été le voir plusieurs fois en concert (St Brieuc, Morlaix, Nantes, St Malo, Caluire cherchez l’intrus…) avec à chaque fois un goût de reviens y… Le personnage et sa franchise me plaisent, son Auvergne chevillée au corps m’a donné l’impression de connaître cette région sur le bout des doigts alors que ce n’est pas le cas… En résumé « tout m’attire »
En tant qu’admirateur assez récent (seulement 10 ans d’écoutes actives, je ne fais pas le poids face aux cadors de la place), je dois avouer que parfois j’ai un peu de mal avec le début de sa discographie et les arrangements très 80′s qui ne m’ont jamais séduits…
Ce que j’aime chez Murat c’est le côté « mec normal » qui le samedi soir chante ses chansons et le lendemain va chercher son pain à la boulangerie (qui est foutue d’ailleurs). Un artisan.
Très beau témoignage Denys, tout en simplicité … Je rentre tout juste, je pense qu’il trouvera sa place demain matin !
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