- 115 Ter – Vous aimez Jean-Louis MURAT ??? Pourquoi ??? Dites le moi … (suite) …
48 – Simon VAN DE STEENE …
« J’apprécie avant tout l’auteur-compositeur-interprète. C’est pour moi l’écriture qui me touche le plus (textes toujours exigeants, allégoriques …). Et l’interprétation de ces textes qui me provoque la plupart du temps une vraie émotion. C’est cette alchimie qui me paraît assez unique dans le paysage musical. J’aime aussi beaucoup sa façon de se réinventer, de se remettre en cause. Une des raisons qui fait que la source ne se tarit pas ? Je trouve assez frustrant qu’il ne soit pas plus reconnu que cela aujourd’hui. Bien sûr la critique professionnelle l’a toujours soutenu, mais le public n’est pas vraiment au rdv. A chaque fois que je parle de lui autour de moi, l’image est très mauvaise. Sans doute le prix des dérapages médiatiques et du caractère peu formaté de ses titres (dieu merci!) … J’aime sa liberté de parole et son principe de dénoncer le système. Mais probablement le fait-il maladroitement et en dérapant sur des choses auxquelles il ne croit pas lui-même ».
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49 – Michel …
« J’ai commencé à aimer Murat comme beaucoup, je pense, avec l’album Mustango, à partir de là j’ai toujours été fidèle et toujours attendu avec impatience l’album suivant. Ce que j’aime dans sa musique, c’est la mélancolie qu’elle dégage mêlée à cet attachement à la Terre et puis le côté rock aussi, sauvage, le mystère, la poésie des textes, cela me renvoie à ma jeunesse passée dans un petit village Ariégeois, quand je vois les images de « Murat en plein Air », je me revois à faire des photos noir et blanc granuleuses d’une chapelle, de croix de pierre, de champs traversés de barbelés, qui ressemblent étrangement au film, je partage cette sensibilité. »
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50 - Jean-Marc FROIDURE …
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Lequel, m’adresse un texte d’une grande profondeur, que je vous livre in extenso : « Murat, premier choc, je crois, si je remonte à grandes enjambées dans cette verte prairie de mes vingt ans : Cheyenne Autumn, l’album bien évidemment, mais pas les tubes qui passent à la radio, non, juste deux titres, qui respirent l’odeur des sous-bois et des robes de champignons noyées dans la rosée : Pluie d’automne ; le troupeau. La couverture du disque m’interpelle également : ce beau visage qui ressemble au Rimbaud vu par Fantin-Latour, et ce regard à la Monty Clift . Cette langueur de la voix dans la cacophonie ambiante. A Thierry Ardisson, il confiera bientôt qu’il déteste Paris et ne se sent bien qu’à la campagne. Il a déjà son franc parler ; il assume ses décalages. Je l’écoute ; il me séduit. Bientôt il dira que Renaud ne lui arrive pas à la cheville. Et il aura raison, le bougre. Je me promène partout avec la cassette, l’use dans mon walkman, les couleurs automnales, les bruissements, tout cela résonne en moi sans que je parvienne à me l’expliquer. Cheyenne, c’est un disque de grande solitude, je trouve. C’est aussi très charnel. On s’y enfonce chansons après chansons, comme dans une forêt justement. Et puis il y cette langue buissonnière, ces mots rares, ce bestiaire intime déjà : animaux des bois et des campagnes qui dorment dans ses phrases ou dans sa besace de chasseur de pluie. C’est mélancolique et désenchanté. Murat est déjà à contre-courant ; ses musiques ne font pas danser, et les guitares n’encombrent pas encore ses productions. A l’époque, il y a Bashung et lui. Point barre. La suite pour moi, c’est quelques albums marquants : le Manteau de pluie du Singe en 91 (avec le superbe tiercé de face b : « l’éphémère », « l’infidèle « et » le parcours de la peine », que j’userai jusqu’à la corde) ; Venus ensuite (« Montagne »), Dolorès plus tard, sans oublier l’inédit Murat en plein air avec « Terre de France «, qui me tétanise. Le journaliste Laurent Boyer est un des premiers à s’intéresser à lui et le visite en terre auvergnate pour la télévision. On est en 1990. Et je comprends alors en écoutant Murat, qu’on peut bâtir une vie ici, en France, sans toujours lorgner sur l’Amérique. Ces montagnes à perte de vue, ces brumes matinales font rêver le jeune homme que je suis, je me sens chez moi dans ces paysages enneigés. Quand je file, un jour, sur un coup de tête en Haute-Loire, c’est avec l’envie de virer de bord, de quitter ma Bretagne pour toujours et de m’installer là-bas, non loin du Bourbonnais où il réside toujours. J’y retournerai par la suite. Il m’a rendu amoureux d’une région que je ne connais qu’à peine. C’est encore aujourd’hui ce qui me trouble le plus venant de lui. Son virage folk/rock sur disque m’a moins passionné ensuite. Je ne le goûte vraiment que dans des accompagnements restreints (voix batteries synthétiseurs), mais je suis resté fidèle à l’homme, à sa droiture, me régalant de ses saillies vengeresses contre la presse people, les écologistes ou le conformisme ambiant. Je guette d’ailleurs toutes ses apparitions à la télévision ; je n’en rate aucune. Et puis un soir, au détour d’une conversation au micro de Laure Adler, je le surprends à livrer quelques confidences, et je comprends alors presque tout : l’enfance adorée chez les grands parents, les odeurs de la ferme comme au paradis, cette mélancolie d’un âge perdu qui ne le quittera plus. Ce sourire caché et ses grands yeux timides sur la photo de Cheyenne … c’était donc ça. J’ai perdu Gainsbourg et je suis resté inconsolable, comme beaucoup. Murat l’a remplacé dans mon cœur. Je lui en serai éternellement reconnaissant« .
Merci à Toi Jean-Marc. Tu as magnifié mon Dimanche !
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51 – Gilbert FORSTIER …
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« 1987 : découverte de JLM avec « si je devais manquer de toi » et « l’ange déchu ». En 89, deux 45 tours achetés mais sans plus. En 1992, à l’époque dans les grandes surfaces, l’on pouvait écouter les albums CD, j’ai donc écouté « Le manteau de pluie » et là, j’ai pris une gifle devant ce petit bijou de créativité, ces textes, cette musique avec un mélange de cris d’animaux, de pluie, tout me parlait mais surtout cette voix si chaude, si envoûtante, je ne pouvais pas décrocher, j’ai écouté l’album entier. J’étais foutu, j’étais accro. Par contre moi qui adore les auteurs compositeurs interprètes, je fut déçus de voir que ce n’était pas Murat mais un certain JL BERGHEAUD qui écrivait tout. Mea culpa !! Puis vinrent les 1ers concerts sans oser l’attendre après. Enfin sur la tournée de « Tristan », à Bourgoin je me décide à patienter, moi seul assis sur un canapé, peu de monde pour l’attendre, Jean Louis sort et vient s’asseoir face à moi et me demande ce que j’ai pensé de lui, seul sur scène. J’ai trouvé cet homme d’une simplicité, d’une gentillesse et d’une disponibilité totales. Nous avons bien discuté 5 minutes, que tous les deux, en plus une serveuse nous a apporté du champagne. Une première rencontre complètement irréelle donc. Depuis je ne loupe aucun concert dans ma région, en principe deux par tournée. Ce qui me fascine le plus chez Jean Louis ce sont ses arrangements différents à chaque interprétation, cela devient parfois une toute autre chanson. Jean Louis Murat est un artiste complet et c’est vrai qu’il n’est pas estimé à sa juste valeur ».
Grâce à MURAT … Gilbert est devenu mon ami et je l’en remercie …
52 – Patrice MANETTI …
« MURAT est une évidence musicale pour nous (ma femme et moi, partageons la même passion, gros avantage dans le couple, écoutes, concerts, Koloko, lieux Muratiens d’Auvergne/notre fille vit là) depuis 1989 et l’Ange déchu (comme beaucoup?). Ses chansons au charme à part (sa voix, mais pas que!), à la poésie ouverte (chacun y révélant son sens!?) renvoient tellement d’images. Depuis, l’oeuvre ( parce que cela en est une, combien de chanteurs…) accompagne notre vie sans déception, en prenant la musique de Monsieur BERGHEAUD comme un CADEAU. Ceux qui disent avoir « arrêté de suivre Murat à partir des années 2000″(et c’est leur droit), ont ils les oreilles « ensablées » ou la capacité à s’émouvoir si racornie pour ne rien aimer de Lilith, de Taormina ou du méconnu Parfum d’acacia au jardin (Ce qui n’est pas donné est perdu/Plus vu de femmes/Qu’entends tu de moi que je n’entends pas?). Bref, je sais qu’apprécier le chanteur Jean Louis MURAT et son monde musical n’est pas donné à tous (combien d’amis amorcés …). J’écoute, j’écouterai JL Murat avec plaisir et émotion. Se faire du bien, surtout dans le Monde actuel est assurément vital« .
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53 – Astrid CHAUMEIL …
« Pour ma part la découverte de Jean-Louis Murat coïncide avec la rencontre de mon Amoureux ( qui aime aussi Jean Louis et depuis bien plus longtemps que moi) donc en 2009. Je me souviens très bien, nous sommes en voiture. Dans le lecteur CD, « Le Cours Ordinaire des Choses », je lui dit : C’est génial, c’est qui ? J’écoute cet album en boucle avec beaucoup d’attention. Forcément, mon homme me promet d’aller le voir en concert alors faut que je sois prête. Ce jour là, je suis bluffée, complètement scotchée, totalement sous le charme ! Je ne saurais expliquer vraiment, pourquoi mais il y a toujours quelque chose qui me parle dans ses textes, qui m’emporte ailleurs. Naturellement, je le suis de près maintenant et j’ai découvert presque tous ses albums précédent (y en a un sacré paquet) . J’avoue que je trouve son côté « ours mal léché » plutôt sympathique (si je puis dire) Bref! Avec cet artiste, j’ai l’impression d’être comme Obélix avec la potion magique : C’est juste une évidence !!! « .
54 – Françoise POTHIER …
« J’aime Murat pour sa poésie, la qualité de ses textes, sa transe lors de certains concerts, la séduction et l’érotisme qu’il met dans certaines chansons, des choses qui me titillent en tant que femme et qui pouvaient il y a une dizaine d’années, me donner à penser que le sieur ne devait pas être mauvais amant et que s’il m’avait proposé la botte comme on dit, je n’aurais pas refusé. J’aime aussi sa proximité avec la nature auvergnate (paysages, animaux, plantes, humains), ce côté sensitif, sensible, attaché à ses racines qui me rejoint au tréfond. Et je l’aime moins côté caractère dépressif et négatif, versatilité, excès alcooliques (qui se voient de plus en plus), schtroumpf grognon-tête de pioche (dans le genre jamais content), et mauvaise foi. Je n’aime pas le ronron dans lequel il reste en chanson, son manque de travail des mélodies de plus en plus souvent (alors qu’il peut faire de belles mélodies s’il s’en donne la peine), je n’aime pas non plus qu’il se prétende paysan alors qu’il a un train de vie et une approche culturelle, artistique qui est aux antipodes d’un paysan. S’il a des origines paysannes, il n’a quasi rien dans sa vie quotidienne d’artiste qui soit paysan (hormis ses travaux de jardinage). Je n’aime pas non plus ses penchants vers l’extrême droite politique via ses élans de lecture notamment des textes de Renaud Camus, mais aussi certains de ses discours, etc… Je n’aime pas non plus qu’il fasse de plus en plus en concert le minimum syndical (genre 1H30 de concert voire moins) alors que des plus âgés que lui font près de 3H de concert. Je trouve ça mesquin de sa part. Souvent, je remarque que la plupart des fans n’abordent jamais le côté sombre, agressif, violent de JLM, se refusent à critiquer ouvertement JLM lorsqu’il mérite des reproches. Personnellement je trouve plus sain de dire clairement les choses aussi bien bonnes que mauvaises le concernant. Ce n’est pas attaquer JLM que de lui dire que nous ne sommes pas dupes du personnage et que nous désapprouvons certains de ses comportements. Je trouve au contraire que c’est vraiment l’aimer que de lui dire les choses en vérité« .
55 – Pierre KRAUSE …
« Ce n’est pas à la radio ou dans la presse que je découvre Jean-Louis Murat mais à la télévision, lors de son passage à l’émission « Traffic Music » de Guillaume Durand. Je ne connaissais alors rien de lui mais je suis immédiatement frappé par son intervention sur la musique et l’impact qu’elle doit avoir sur les gens : « Il faut évidemment que ce soit vital et nécessaire. C’est pour ça que j’ai été étonné que Jimmy Page et Winwood ne soient pas morts. C’est à dire que ça ne veut rien dire. C’est affreux de les voir. (..) Comment se fait il que d’avoir joué tout ça ne l’ait pas plus changé que ça (JP) et qu’on dirait un juge anglais à la retraite et Winwood un mec de la FNSEA. (…) Je vous parle de la musique au sens le plus noble. (…) Quand on voit les gens rescapés du feu sans que le feu leur ait laissé des traces, il y a quelque chose d’un peu désespérant … Je trouve Murat absolument incroyable sur le plateau. On dirait un animal sauvage prêt à tout dévorer sur son passage. Guillaume Durand n’en mène pas large. Je me reconnais dans ses propos, son arrogance artistique, dans cette idée que l’art doit laisser une marque, qu’il ne s’agit pas d’un simple divertissement. Je m’étonne de n’avoir jamais entendu parler de lui avant. Les jours suivants, j’achète Lilith. C’est probablement le premier disque de chanson française que j’achète, moi qui déteste alors ça. Première écoute un peu décevante. Je ne découvre pas tout de suite ses richesses. Je l’écoute de temps en temps mais je le trouve assez froid, loin du feu dont parlait justement Murat dans l’émission. Puis un jour, c’est l’été, déclic. Je monte le son pour les Jours du Jaguar et me sens comme un dingue. Je n’avais pas fait attention aux paroles, là je tends l’oreille. J’y découvre un texte d’une rare poésie. Je tombe amoureux de quelques chansons, La nature du genre, Elle pleure, De la coupe aux lèvres. Bouleversement intérieur, Murat devient à cet instant aussi important pour moi que Dylan, Neil Young, Leonard Cohen. Alors que je ne comprenais pas comment on pouvait chanter en français, je découvre un nouveau continent, avec une carte remplie de Terra Incognita à découvrir. J’achète d’autres albums, je crois que A bird on a Poire est le second album que j’achète mais je me trompe peut-être. J’achète d’autres disques de chanson française et regrette mes tirades contre ces groupes qui chantent en français. Plus ou moins à la même époque, je lis un entretien de Dylan dans lequel quelque chose qui me marque immédiatement : « Je voulais faire quelque chose qui tienne le coup face aux tableaux de Rembrandt ». Je repense à Murat sur le plateau de « Traffic », à l’idée que la musique doit être vitale et nécessaire. Qu’il ne s’agit pas d’un divertissement. Depuis, s’il y a des albums qui me plaisent moins que d’autres (excepté la période pré-Mustango que je déteste vraiment), je crois qu’ils me parlent tous. Et je reste attaché à certaines de ses interventions télé et interviews. Ses excès, ses emportements, sa mauvaise foi parfois sont salutaires. Pourquoi j’aime Murat ? Parce qu’il incarne absolument tout ce qu’un artiste devrait, que j’aurais aimé signé la plupart de ses textes, que je pense d’ailleurs, au fond de moi, en avoir écrit certains, que ses mélodies résonnent à peu près tous les jours et que c’est toujours un émerveillement de découvrir ses albums. On se rendra compte, d’ici 50-60 ans, à quel point il a été l’un des artistes les plus importants de la scène musicale française, bien plus que tous ceux qui sont en tête des ventes, toujours les mêmes, depuis 30 ans ».
56 – Partager Mon ennui …
J’ai beaucoup d’estime pour IVAN notre ami Russe qui m’écrit : « Je vais peut-être être plus difficile tout d’expliquer pourquoi je l’aime JLMurat … Je suis d’un autre pays, le français pour moi pas natif, je ne grandi en France et ne peux pas savoir et ne sont compris ce que vous entendez dans les paroles et la musique JLMurat. En Russie, la plupart des gens savent JLMurat par duo avec Mylène Farmer. Les fans de musique français lui en savent plus, mais n`est pas fan-club en Russie. Et l’artiste lui-même officiellement à nous de ne pas venir. Sur la forum, je suis l’un de la Russie … Le premier CD je l’ai acheté était Dolores. Aujourd’hui, il reste l’un des favoris pour moi, mais il est pas typique pour un musicien. Sur la radio RFI transmettre souvent ses chansons, qui ont suscité l’intérêt de l’ensemble. Aujourd’hui, je collectionnais sa discographie complète, sauf les enregistrements rares et inédits. Auparavant je traduits textes pour la à comprendre leur sens. Il est pas toujours facile. D’une part, je ne vivrai en France, d’autre part, il utilise souvent le mot seulement à la rime. Je aime sa musique, les arrangements, l’humeur de ses chansons. Je pense qu’il a beaucoup de slave, russe à coeur – rappelez-vous sa mention de la Russie et de l’utilisation de mots russes dans les chansons. La signification des chansons ne sont pas si important quand il ya un général dans l’âme et l’esprit. Et je étais avec lui. Ses chansons touchent mon âme, voila pourquoi j`aiment chansons Jean Louis MURAT« .
57 – Lumia …
« Le Berger de Chamablanc, aux beaux yeux, sa voix sensuelle l’homme authentique livre des chansons qui parlent d’Amour, l’homme est charnel l’artiste rebelle pas faux cul. Voilà qui le différencie des autres. Enracineur de valeurs sûres des « petites gens » d’où vient la plus grande et nommable philosophie du coeur et de l’âme. Jean Louis est comme un vin ! Il se bonnifie avec le temps. Personnellement je le trouve plus en accord avec ce qu’il est qu’à ses débuts. Même si j’ai toujours suivi l’artiste. Musicalement au top, poète français. C’est une valeur sûre. Il fait partie du paysage de la « chanson française » bien que je déteste cette expression médiatique. Il n’a pas à douter. Il est l’un des rares artistes à faire de la VRAIE MUSIQUE. Il n’a jamais cessé d’évoluer et d’explorer les univers. Il collabore avec tous ceux que j’écoute et que j’apprécie car je pense qu’il y a en France comme ailleurs des artistes et (d’autres qui ne sont pas connus) qui sont reliés entre eux « spirituellement » c’est l’harmonie du Nous ».
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58 – Benjamin TOURATIER …
« Ma première expérience auditive avec Jean-Louis Murat, c’était dans la camionnette de mon père, lorsque je l’attendais pendant une livraison de fleurs. Mon oreille attirée par une belle voix et un morceau de phrase parlée à l’autoradio qui disait « pressé par le temps qui passe … ». Il m’a fallu quelques temps de recherches, le net et ses applications n’existaient pas encore à l’époque pour nous faciliter la vie, avant d’apprendre qu’il s’agissait du remix d’un 45 tours qui commençait à faire parler de lui « Te garder près de moi ». Le clip, par ses couleurs intemporelles a fini par me décider définitivement à faire le voyage vers l’univers Murat et je n’en suis plus revenu. Peut être que ce que j’aime le plus chez lui, c’est le monde qu’il nous fait partager, découvrir, dans lequel il nous plonge. Les sonorités, les bruits, les gens qui parlent, qui sifflent, qui rient, la pluie, la présence rassurante des animaux…, tout cela accompagné de ses musiques, de sa voix et de ses paroles, mêlant ainsi la futilité au sérieux, l’abstraction au terre à terre, une mise en perspective des moments de vie auxquels on oublie parfois de prêter attention. Murat est pour moi, un peu comme une boussole qui me situe dans l’espace mais aussi dans le temps. Depuis Cheyenne, j’ai cette boussole dans ma poche, mon aide-mémoire, mon indice de récupération pour utiliser mon jargon de psy. Beaucoup de ses chansons, quand je les réécoute m’évoquent un moment, une situation, des personnes. Mes années collège avec Cheyenne autumn, mes années lycée avec Le col de la Croix Morand et son chien qui aboie au loin dans la brume, la réédition de ses premiers disques en une compilation que j’ai achetée dans une boutique à Royan, Murat en plein air avec son article dans La Montagne qui expliquait tout de l’expédition, l’achat du CD dans le Nuggets de Châteauroux. Mais aussi mes vacances à Arcachon, où j’ai acheté I’M YOUR FAN en tombant par hasard dessus au Monoprix. Mes années FAC à Clermont Ferrant, 5 ans ça fait pas mal de souvenirs!, j’en partagerai un ici, le concert caritatif qu’il avait donné pour les kurdes à la maison du peuple, il avait de très longs cheveux un grand pull blanc (un cheyenne), je n’en revenais pas de le voir de si près, si accessible, les gens sont allés discuter avec lui à la fin du concert, je n’ai jamais osé. Muragostang et mon service militaire à Besançon. Ma première expérience professionnelle à Sarlat, Le mou du chat, écouté pour la première fois dans la voiture après avoir acheté la compil des Inrocks à Souillac pendant mon trajet Creuse-Dordogne et je m’arrête là, j’en ai beaucoup d’autres. Jean-Louis Murat est quelqu’un de constant. Pour reprendre une de ses métaphores, il fait son job, comme le pommier fait ses pommes, à chaque saison nous allons les cueillir, pour savoir quel goût elles peuvent bien avoir. Certaines nous paraissent délicieuses à la première bouchée, d’autres révèlent leur saveur un peu plus tard. C’est un artiste avec une colonne vertébrale solide, il a une vision et une démarche artistiques assumées ; il est intéressant de réécouter ses premières interviews et de se rendre compte qu’il mène sa carrière en restant fidèle à celles-ci. Au fil des ans, il dessine les contours de son pays, on aime ou pas y voyager, on peut y faire des balades culturelles (il m’a fait découvrir des artistes, musiciens, peintres, réalisateurs, écrivains…), c’est ce que l’on peut attendre d’un artiste, qu’il nous enrichisse de ce qu’on ne sait pas. On peut y faire des balades contemplatives, introspectives, partir à l’aventure et découvrir des grottes secrètes, des plages cachées, des trésors enfouis. En pommier généreux, il partage ses pommes, même celles qui ne sont pas forcément « commercialisables » mais n’en sont pas moins délicieuses à croquer. Moi j’y retourne régulièrement y faire un tour, comme on aime parfois revenir sur des lieux que l’on a connus, qu’on aime visiter à nouveau avec un nouvel angle, un nouveau regard. C’est aussi ce qu’il propose sur scène et ce que j’apprécie beaucoup. A propos de scène, il m’a permis de retrouver un ami de collège au dernier koloko, 27 ans qu’on ne s’était vus!, (enfin d’après Armand ;D) et quelle sensation étrange de me dire que je vais aller voir Jean-Louis Murat en concert pour la première fois (je crois) à Guéret, la ville qui m’a vu grandir, peut-être une sorte de paradoxe temporel pour moi ».
Merci Benjamin pour ce beau voyage …
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59 – Olivier RAJOT …
Qui m’écrit : « Depuis tout petit, je vais régulièrement en Auvergne notamment prés de BESSE EN CHANDESSE dans le Puy de Dôme. J’ai un amour immodéré pour cette terre. Jean Louis MURAT, dans ses chansons, avec ses mots à lui et sa musique nous transmet parfaitement l’atmosphère de cette région. On y ressent l’odeur des hêtraies, des landes … L’écoutant, on perçoit à quel point l’auteur est attaché à cette auvergne rurale et paysanne ».
Voilà qui m’a donné envie de mieux connaître BESSE EN CHANDESSE (1050 mètres d’altitude). C’est Catherine DE MEDICIS qui a donné son essor à BESSE. Cette ville fortifiée prend le nom de BESSE EN CHANDESSE en 1961 puis fusionne en 1973 avec St ANASTAISE pour former BESSE ET ST ANASTAISE.
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La ville est traversée par la rivière dénommé « La Couze Pavin » qui prend sa source à 1580 mètres d’altitude sur les pentes Sud-Est du Mont de la Perdrix …
Voilà, il n’est point besoin d’un roman pour me dire pourquoi vous aimez Jean-Louis MURAT. Merci à toi Olivier de nous avoir invité au voyage …
Qui, sur mon Blog, m’écrit ce jour : « Vers 30 ans je suis tombée amoureuse de son physique … et lorsque je l’ai entendu chanter … alors là … j’ai été éblouie par cette voix qui me charme et m’apaise. J’aime son calme, son amour de la nature, sa simplicité. MURAT est un compositeur et interprète au grand talent. Je suis allée le voir 3 fois et j’étais toujours sous le charme. Je l’écoute toujours avec le même intérêt. Jean Louis est un »Grand Monsieur » qui ne se la pète pas« .
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61 – Louis MERIAS …
Un jeune homme de 18 ans qui me confie : « Je vais vous dire pourquoi je suis un fan (et c’est le mot !) de Jean-Louis Murat. Ce qui me plaît en lui, c’est qu’il arrive à trouver les mots les plus simples et les plus purs pour transmettre des émotions aux gens qui écoutent ses chansons. Il y a beaucoup de poésie dans ses chansons et c’est ce qui à la fois me plaît et me touche. Chaque mot de lui m’atteint comme un impact de balle laissé sur un mur. Je l’ai découvert avec l’album « Cheyenne Autumn ». Mon papa et ma maman avaient ce disque dans leur discographie. Je leur ai emprunté et je l’ai écouté. Dès le 1er morceau « Les Animaux », je me suis senti en terre auvergnate avec le bruit de la pluie qui tombe et le cri des animaux. Ca m’a fait un grand frisson qui est monté le long de ma colonne vertébrale. Les autres chansons telles que « Amours débutants » ou encore « Si je devais manquer de toi » m’ont tout de suite plu par leur poésie et leur mélancolie ainsi que par leur musique. J’ai d’autres albums de lui comme « Le Manteau de Pluie » qui a retenu toute mon attention. En effet, il comporte des chansons toutes plus magnifiques les unes que les autres. Celle qui m’a profondément bouleversé est : « Col de la Croix-Morand ». Dès le début de la chanson, le bruit des grillons, le chien qui aboie, l’eau de la rivière qui coule, le bruit des cloches du troupeau de moutons m’ont immédiatement plu. Les paroles de cette chanson, pour moi, sont très profondes. C’est une véritable déclaration d’amour que Jean-Louis Murat fait à sa terre natale. La musique est elle aussi exceptionnelle. Les autres albums que j’ai de lui sont tous magnifiques : Vénus, Dolorès, Le Moujik et sa femme, Le cours ordinaire des choses, Grand Lièvre, Murat Toboggan Spécial ».
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1987 Découverte de JL M avec « si je devais manquer de toi » et « l’ange déchu » en 89, Deux 45 tours acheté mais sans plus. En 1992, à l’époque dans les grandes surfaces, l’on pouvait écouter les albums CD, j’ai donc écouté « le manteau de pluie » et là, j’ai pris une gifle devant ce petit bijou de créativité, ces textes, cette musique avec un mélange de cris d’animaux, de pluie, tout me parlait mais surtout cette voix si chaude, si envoûtante, je ne pouvais pas décrocher, j’ai écouté l’album entier. J’étais foutu, j’étais accro. Par contre moi qui adore les auteurs compositeurs interprètes, je fut déçus de voir que ce n’était pas Murat mais un certain JL Bergheaud qui écrivait tout. Mea culpa !!
Puis vint les 1ers concerts sans oser l’attendre après. Enfin sur la tournée de « Tristan », à Bourgoin je me décide enfin de rester, moi seul assis sur un canapé, peu de monde pour l’attendre, Jean Louis sort et vient s’asseoir face à moi et me demande ce que j’ai pensé de lui seul sur scène, j’ai trouvé cet homme d’une simplicité, d’une gentillesse et d’une disponibilité. nous avons discuté bien 5 minutes que tout les deux, en plus une serveuse nous a apporté du champagne. Une 1ère rencontre complètement irréelle.
Depuis je ne loupe aucun concert dans ma région, en principe 2 par tournée. Ce qui me fascine le plus chez Jean Louis ce sont ses arrangements différents à chaque interprétation, cela devient parfois une toute autre chanson selon l’interprétation.
JL Murat est un artiste complet et c’est vrai qu’il n’est pas estimé à sa juste valeur. Heureusement que certaines personnes comme toi Didier contribue largement et aide à la découverte de notre Jean Louis. Merci pour lui.
Salut,Murat est une évidence musicale pour nous (ma femme et moi,partageons la même passion,gros avantage dans le couple,écoutes,concerts,Koloko,lieux muratiens d’Auvergne/notre fille vit là)depuis 1989 et l’Ange déchu (comme beaucoup?).
Ses chansons au charme à part(sa voix ,mais pas que!), à la poésie ouverte (chacun y révélant son sens!?)renvoient tellement d’images.Depuis, l’oeuvre (
parce que cela en est une,combien de chanteurs…) accompagne notre vie sans déception,en prenant la musique de M Bergheaud comme un CADEAU.
Ceux qui disent avoir « arrêté de suivre Murat à partir des années 2000″(et c’est leur droit),ont ils les oreilles « ensablées »ou la capacité à s’émouvoir si racornie pour ne rien aimer de Lilith,de Taormina ou du méconnu Parfum d’acacia au jardin(Ce qui n’est pas donné est perdu/Plus vu de femmes/Qu’entends tu de moi que je n’entends pas?).
Bref,je sais qu’apprécier le chanteur JLM et son monde musical n’est pas donné à tous(combien d’amis amorçés…)
J’écoute,j’écouterai JL Murat,avec plaisir et émotion.Se faire du bien ,surtout dans le Monde actuel est assurément vital .
Amitiés ,Patrice.
Salut Patrice,
Murat est … une évidence voilà qui me plait ! Ton texte figure page 115 ter …
Amitiés.
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tout d’abord vers 30 ans je suis tombée amoureuse de son physique,,,, et lorsque je l’ai entendu chanté;;;alors là,,, éblouie par cette voix qui me charme et m’apaise,,,, son calme, son amour de la nature,, sa simplicité,,,,, compositeur et interprète au grand talent,,,,, je suis allée le voir 3 fois et j’étais toujours sous le charme,,,,, je l’écoute toujours avec le meme intéret;;;un grand monsieur Jean-Louis qui ne se la pete pas,,,,,,bisous;;;;;
Salut Sharonne,
tout d’abord merci pour votre témoignage … On est tout à fait d’accord pour : « Qui se la pète pas » … pour le reste aussi je pense … De ce pas je fais figurer sur la page 115 ter sans délai … Merci de la confiance accordée et de faire connaître à vos « amie(s) » ce blog consacré à JLM. Je n’ai d’autre pub que le bouche à oreille …
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