- 107 – MURAT n’en a cure …

Le 5 février 2015, le livre signé Sébastien BATAILLE « Coups de tête » supposé : « retracer le parcours atypique du personnage révélé au grand public par son duo triomphal avec Mylène FARMER » est en vente. Contre mon bon gré, je l’ai acheté, pour me faire une idée par moi-même. J’ai été bien déçu. L’écriture de Sébastien BATAILLE est alambiquée. La compréhension de certaines phrases nécessite une relecture attentive pour qui veut saisir le fond de pensée de l’auteur. Voilà qui n’est pas agréable. BATAILLE pense sûrement qu’en faisant « clinquant » il aguichera plus de monde. Ce livre mentionne fréquemment le « talent de MURAT ». C’est heureux. Pour le reste ce « brulot » semble avoir été écrit à charge. L’objectif premier n’est pas d’informer le lecteur. Tout est fait pour rabaisser un artiste qui a le tort de dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Autre péché de MURAT mis en exergue par BATAILLE : celui d’égratigner ses congénères par des phrases aussi assassines qu’inutiles. Ces qualificatifs c’est moi qui les emploie et ce n’est pas la première fois. DOMINIQUE A dans la préface, parlant des ennemis de MURAT, écrit fort justement : « Aucun, sans doute, ne lui est plus nuisible que lui-même ». Comme il a raison ! Combien de fois n’ai-je pensé et écrit : « Arrête Jean-Louis d’évoquer tel ou tel, parle nous de toi, de ton travail, de tes chansons … ».

A seule fin de vendre, la publicité faite autour de ce livre n’évoque que les « coups de gueule » de MURAT. L’auteur fait fi du contexte dans lequel tel ou tel mot est cité. Par ailleurs certaines de ces phrases ou de ces jugements se sont révélés par la suite de véritables prédictions. Dans notre pays on n’aime pas ceux qui ont raison bien avant les autres. Ce qui est pris pour de la méchanceté n’est souvent que du bon sens. J’en veux pour preuve cette phrase prêtée à MURAT pour évoquer la France : « C’est un pays qui se pense plus qu’il ne vit ». Quoi de plus vrai ? Autre formulation : « La hantise de l’artiste c’est de ne pas être dans le coup. C’est ce que je n’aime pas beaucoup chez les artistes ». Cette vérité est criante. Dernière phrase choisie par moi : « La nouvelle bourgeoisie, elle est plus chez les Guignols qu’au Figaro ». Il n’y a là pas lieu de crier au scandale. Mais ne voilà t’il pas que moi aussi à mon tour je choisis des morceaux de phrases pour les enlever de leur contexte. J’arrête donc là cette litanie pour ne pas tomber dans certains travers, ceux la même que je reproche à BATAILLE. Je ne cherche pas à défendre MURAT. Il n’a pas besoin de ça. Encore moins lorsqu’il est indéfendable, ce qui est souvent le cas hélas !

Une fois ce livre refermé, je pense n’avoir rien appris de neuf. J’ai donc perdu mon temps. Pire, il me semble que tout ce qui est relevé par BATAILLE est déjà écrit sur le Blog que je consacre à MURAT artiste essentiel s’il en est. Alors tant qu’à « se servir » le pseudo écrivain BATAILLE aurait pu dénicher d’autres situations. Il aurait pu évoquer le MURAT qui se réveille la nuit pour nourrir des oisillons abandonnés par leur mère. Il n’a pas entendu MURAT nous parler, la révolte dans la voix, d’une S.D.F. Roumaine rencontrée dans les rues de Clermont-Ferrand. Aucun mot sur le MURAT fidèle contre vents et marées à ses amis paysans de la montagne : Emile et les autres. Silence complet sur cet artiste qui interrompt une interview parce qu’il faut aller donner un coup de main au voisin pour rentrer ses vaches. Voilà qui n’est pas courant et vous situe un homme Monsieur BATAILLE. Vous aviez toute latitude également de parler de ce papa attentionné qui s’en va en forêt avec ses enfants pour y construire des cabanes. Vous avez omis de nous parler de cet homme qui reste l’ami des femmes qu’il a aimées, qui l’ont aimé. La fidélité n’est sans doute pas une valeur essentielle pour vous Monsieur BATAILLE. Il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre, pas plus aveugle qui celui qui ne veut pas voir. Vous n’avez cherché qu’à salir. J’imagine que vous êtes parvenus à vos fins. Votre livre n’entrera pas dans les annales. Il ne fera pas de vous un écrivain. C’est le simple scribouillard que je suis qui vous le dis droit dans les yeux. Pour quelque temps ce pamphlet va gonfler votre compte en banque. C’était sans doute l’objectif premier. Le seul ? Je ne sais pas … Des imbéciles comme moi qui passent au tiroir caisse  vous donnent partiellement raison.  

Pour autant ce livre n’a pas que des défauts. La première partie est intéressante ma foi. L’interview de Jean-Bernard HEBEY est très instructive sur la période « CLARA ». J’emprunte donc à BATAILLE cette partie de dialogue avec HEBEY que BATAILLE nous présente comme étant : « le producteur post Clara de Jean-Louis MURAT ».  Au sujet de « la fameuse K7 démo de Clara » HEBEY précise : « Je pense avoir reçu une cassette par courrier ». (…) « J’ai été surpris, étonné et conquis par la subtilité de la voix, la fragilité, la qualité des morceaux, des mélodies, l’inventivité des compositions ». Ces compliments faits, HEBEY indique n’être pas allé voir MURAT  à La Bourboule et n’avoir jamais organisé de concert Clara dans les studios de RTL. HEBEY assure : « Il m’a amené 250 chansons je crois. Je dois encore avoir les cassettes quelque part et je lui ai dit que j’aimerais produire un disque avec lui. Je me souviens qu’à l’époque je lui ai prêté mon appartement, un petit studio à Chamonix, où il est allé avec Marie. Il était extrêmement beau, j’étais conquis par ses chansons, par tout ça, mais c’était un diamant qu’il fallait tailler, polir et extraire de sa gangue. Il était encore très brut de décoffrage et surtout il avait un caractère de cochon : il savait tout, on ne pouvait rien lui dire, rien lui apprendre … ».

BATAILLE questionne ensuite le « Dandy parigot » sur le titre « Suicidez-vous le peuple est mort » une production SUMO (société dirigée par HEBEY) lequel déclare : « Je signe un contrat avec EMI dont le patron était un ami à moi ». (…) « Je choisis les deux chansons pour faire un single. Il n’y a pas encore « Suicidez-vous le peuple est mort », je lui donne le meilleur studio de Paris à l’époque, le studio Gang, je lui mets les meilleurs musiciens de Paris à sa disposition, soit les grands musiciens de studio de l’époque, etc. Evidemment, il les traite comme des chiens, il dit qu’ils ne savent pas jouer, que ce sont des cons, il fait chier le preneur de son, il dit que le son du studio Gang n’est pas bien … enfin bon, il est insupportable comme il l’a toujours été. J’assiste au début des séances et je m’aperçois que le mec est ingérable ! Il ne fait que ce qu’il veut. Surtout, je lui explique très gentiment que c’est une chose de faire des maquettes à Clermont-Ferrand, mais à la limite et c’est autre chose de faire un disque professionnel qui risque de passer à la radio ou à la télé. A l’époque, il ne faut pas oublier, il n’y a pas de FM, il n’y avait pas tout ça ! Donc il fallait avoir de vraies orchestrations, un vrai son, et lui était persuadé de par sa connaissance de la musique anglaise qu’il savait faire ça, et en fait il ne savait pas faire ça : il enregistrait avec les meilleurs musiciens de Paris, des maquettes ! Bon. Quand le disque a été fini, ça a du prendre deux ou trois jours, évidemment, lui n’a pas voulu écouter les preneurs de son pour les mixages, il voulait n’en faire qu’à sa tête et surtout il me dit : « Voilà, tu voulais que je fasse deux titres, je les ai faits, mais j’en ai fait un autre qui s’appelle « Suicidez-vous le peuple est mort ». Ces deux titres, il les avait bâclés ! Je comprends à l’époque que le mec est ingérable mais que je ne veux pas y laisser ma santé et mon argent, parce que je le loge, je le nourris, je paye tout pour lui, je paye tout pour sa compagne aussi, qui n’a jamais dit merci, qui n’a jamais trouvé ça bien, tout  leur était dû au nom de son immense talent … ». Plus loin HEBEY assène : « Il réussit le prodige extraordinaire de se mettre à dos, en un disque, Europe 1, RTL, le directeur de Pathé, moi, tous les meilleurs musiciens de Paris et le meilleur studio de Paris ! Assez beau succès quand même  mais à la limite, cette tentative suicidaire me fait marrer : je me dis bon … le mec a un tel talent qu’avec un coup de pot, un jour, et comme il est loin d’être con, il va comprendre, il va écouter ».  

Six mois plus tard MURAT enregistre le 6 titres éponymes ainsi que « Passions privées » dont HEBEY est aussi l’éditeur. Ce dernier précise : « Nous voilà repartis six mois après environ, pour l’instant je le loge, je le nourris, je lui donne de l’argent, je lui paye des vacances chez moi si vous voulez … jamais merci, jamais rien ». (…) « On décide de faire un 33 tours. Donc on repart en studio, je ne sais même plus là qui étaient les musiciens parce que je m’en désintéresse, enfin je ne m’en intéresse pas mais je ne suis pas spécialiste des conflits, surtout avec un musicien. On fait l’album, on livre le résultat chez Pathé. Lui, contrairement à ce qu’il dit, refuse toute la promotion parce qu’évidemment la radio c’est de la merde, la télé c’est de la merde, c’est tout de la merde à part lui. Et au bout de 3 – 4 mois, le disque ne marche pas. On avait refait des photos avec MONDINO d’ailleurs, en couleurs, il avait accepté d’avoir un portrait avec sa gueule en couleurs. Bon, le disque ne marche pas … ». HEBEY de conclure : « Il y avait des chansons absolument formidables dont on aurait pu faire des vraies chansons et non pas des maquettes, mais elles sont restées des maquettes ». (…) « Moi je suis toujours convaincu de son talent, j’ai des cassettes, j’ai tout ce qu’il faut » (…) « Il a un talent fou ». (…) « C’est un génie. C’est un génie raté, mais c’est un génie« . (…) « C’est le plus grand talent français depuis très très très longtemps, mais il aurait fallu qu’il écoute ». (…) « Il avait tout pour lui : un bon auteur, bon compositeur, beau comme un dieu, à l’aise, ou en tout cas donnant l’impression d’être à l’aise … ».

Voilà tout est dit. Jean-Bernard HEBEY n’a pas cherché à assassiner MURAT. Lui et Jean-Louis BERGHEAUD n’étaient pas faits pour s’entendre. Le dandy Parisien avait tout de suite compris tout le parti qu’il pouvait tirer d’un artiste comme MURAT. Si BERGHEAUD avait écouté HEBEY l’un et l’autre se faisaient des « couilles en or ». La carrière de MURAT en aurait été changée. En fait Jean-Louis n’était pas fait pour cette vie de paillettes, de faux semblants, d’hypocrisies. HEBEY qui nous vient d’une autre planète ne pouvait comprendre cela.

Pour comprendre les gens, il faut chercher à savoir d’où ils viennent … C’est ce que j’ai fait …

HEBEY, Jean-Bernard … époque RTL …

hebey

Jean-Bernard naît à Nice le 2 janvier 1945. Son père (Jean) est comédien (plusieurs dizaines de films à son actif ainsi que 4 épisodes du Commissaire MEGRET) et sa mère costumière.

Jean HEBEY (1916 – 1992) …

hebeu

La famille est aisée. Un de ses oncles est manager de Charles TRENET et de Gilbert BECAUD. Un autre de ses oncles fonde le festival de jazz d’Antibes. Le jeune homme n’aime pas l’école. Il ne s’y sent pas à l’aise. Il part aux Etats Unis. Ses parents y ont des amis. Il déclare : « La France de l’époque était en noir et blanc. Là-bas, c’était du technicolor. Nous avions pour Président de la République un général marié à une institutrice. Leur Président, KENNEDY ressemblait à Robert REDFORD et il avait pour épouse une top model. Je traverse les Etats-Unis en autocar. A Los Angeles, 72 radios diffusent du rock. En France, c’était encore Yvette HORNER et son accordéon. Je me suis dit : « Je veux vivre ici ». La vie en décidera autrement. Son père est collectionneur de montres à gousset et de meubles anglais trouvés aux puces. Lui, ses temps de loisirs  il les passe aux Etats Unis à rechercher des objets dits de design industriel. Aujourd’hui, il fait autorité en la matière. Il compte dans sa collection 69 aspirateurs, 85 toasteurs, 108 TV, 94 presse agrumes … Il déclare : »Je suis un archéologue de la modernité ». Il reconnaît par ailleurs acheter un ou deux objets par jour sur eBay et précise : « Je n’ai jamais payé plus de 5000 dollars pour un objet » .

Au début des années 60, l’adolescent qu’il est, fait partie des « minets » appelés aussi les « blousons dorés ». Ceux-ci se réunissent dans les beaux quartiers de PARIS le jeudi après-midi et le samedi soir pour participer à des boums. A l’époque le grand sport est de s’échanger des adresses de soirées et de s’y incruster en disant : « Je viens de la part de tel ou tel « . Pour que ça marche, il faut avoir le look branché. Les jeunes gens de Paris participent a des rallyes. Ce sont les filles de bonne famille qui invitent. Les soirées se déroulent en costume cravate et robes de soirées. Les « minets » du 16ème – 17ème et de Neuilly se retrouvent sur les Champs. La bande du drugstore fait partie des plus réputées. Elle comprend Ronald MEHU (le futur Ronnie BIRD) – François JOUFFA - Jean Bernard HEBEYGérard MANSET – Boris BERGMAN – Michel TAITTINGER – Jean-Marie PERRIER le photographe SLC – Thierry MENDES FRANCE ... Que du beau monde. Vous voyez ! St Germain des Prés est le quartier qui fascine. Une simple adresse de boum là-bas et toutes les bandes de ces « jeunes privilégiés » s’y déplacent.

1966 … un rallye en partance …

rallye1966

Passée cette période dorée, de retour des Etats-Unis, en 1965, il a 20, Daniel FILLIPACCHI donne à HEBEY sa première chance sur Europe 1 où il présente de temps en temps l’émission « Salut les Copains ». Il rentre à RTL où il reste 14 années. En 1971 il est nommé directeur adjoint des programmes de la station du Luxembourg. En 1982 il produit la première émission de clips à la télévision : « 22 V’la Rock » puis il prend la direction de RFM. En 1999 il rejoint la télévision et l’équipe à RUQUIER. Il est également, on l’a vu collectionneur d’objets industriels qu’il qualifie ainsi : « C’est tout ce qui est pensé par l’homme et réalisé par la machine ».   

En définitive le livre de BATAILLE nous apprend autant sur MURAT que sur HEBEY. Le premier connaît les rudesses de la vie. Pour le second le départ dans la vie aura été plus vie facile. HEBEY est avant tout intelligent, il a compris que l’argent amène l’argent. Il voit en MURAT une « pépite » comme il le dit. Il perçoit la possibilité de faire des bonnes affaires. Mais pour cela il aurait fallu que Jean-Louis BERGHEAUD n’existe pas. Il y a un adage qui dit que les chiens ne font pas des chats ou l’inverse peu importe. Jean Bernard HEBEY, enfant du spectacle par ses parents, collectionneur né, membre de la belle société parisienne, ne peut pas comprendre Jean-Louis BERGHEAUD petit fils de paysan fidèle à ses origines. L’eau et le feu ne sont pas bons amis …

Lorsque l’annonce de la sortie de ce livre est parue, tous ceux qui aiment MURAT se sont demandés si cela se faisait avec l’aval du chanteur. La réponse nous est donnée le 7 février 2015. MURAT est en concert à Strasbourg. Barbara WANNER fidèle parmi les fidèles présente le livre de BATAILLE à MURAT aux fins d’autographe. Devant tout le monde Jean-Louis BERGHEAUD saisit le livre et déchire la couverture. Comme si de rien n’était. Il serre Barbara dans ses bras. Il sourit, son étreinte n’est pas feinte, sa colère est réelle.

jlm strasbourg

Tout MURAT qui est « un mec bien » est résumé là. Merci à vous Monsieur Jean-Louis MURAT de votre intégrité. Ce n’est pas ce qui vous rendra riche, mais vos enfants pourront être fiers de vous.    

***

Ajout le 2 septembre 2016 …

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A l’occasion de la sortie de l’album « Morituri » le 15 avril 2016 MURAT laisse à penser qu’il n’est pas impossible que ce soit son dernier album ?! Ce qui est certain c’est que cet opus, pourtant superbe, ne donnera lieu à aucune tournée. Depuis, silence radio …

Le 30 avril 2016, sur son blog « Causeur.fr » Sébastien BATAILLE fanfaronne : « Sale temps pour Murat en tout cas : son meilleur ennemi Renaud, « toujours debout », fait carton plein et bat des records de vente jusqu’ici détenus par son deuxième meilleur ennemi (Johnny). Mais la raison profonde vient sans doute de plus loin : ceux qui font le succès des albums estiment que Murat a usé son public, à force de roublardise, de distanciation altière, de minimalisme bougon, de sautes d’humeur rédhibitoires. Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse, comme les fans. Nombreux sont ceux qui ne veulent plus se faire avoir, être les dindons de la farce auvergnate. C’était à prévoir : depuis une petite dizaine d’années, les concerts du sexagénaire se muent inexorablement en messes tridentines avec la bénédiction de fidèles de plus en plus masos et de moins en moins nombreux. Tant vont les cruches à vau-l’eau… L’illustre homme de radio Jean-Bernard Hebey (« Salut les copains » sur Europe 1, « Poste restante » sur RTL, etc.), premier et dernier producteur de Murat, a bien résumé la situation dans la biographie consacrée au chanteur parue l’an dernier et dont votre serviteur est l’heureux auteur : « Il est dans un métier qui s’appelle le show-business, c’est-à-dire que quand on rentre sur une scène, il y a des lumières sur lui et la salle est dans le noir, et non pas le contraire ! Il n’a pas compris le métier qu’il faisait. » Puis de conclure : « Dommage, vraiment, cette absence de tournée … Morituri est supérieur à tous les Mistral gagnant actuels, que demande le peuple mort ? Allez Jean-Louis, pour une fois, fais comme les autres : annonce une tournée d’adieux, les salles vont t’accueillir les bras ouverts ! ».

J’ai longtemps hésité avant de donner écho aux propos haineux de BATAILLE. Il est vrai qu’ils ne sont pas moins puérils que ceux tenus par MURAT à l’encontre de tel ou tel de ses congénères. La vie n’est pas tendre : « Qui sème le vent récolte la tempête » Pour ma part, le seul reproche que j’ai jamais fait à MURAT c’est celui de s’occuper et de critiquer la concurrence (RENAUD/HALLYDAY/BRUEL/GOLDMAN …). Moi je me lamente que la voix du berger d’Orcival ne soit plus audible  … Pour combien de temps encore ???

Le silence de MURAT me pèse, me semble assourdissant. Notre société serait bien en peine si de telles voix devaient s’éteindre. Notre pays est sans doute à un tournant. Nos politiques sont tous des menteurs. Certains veulent même revenir … Dieu nous en garde ! MURAT aura été le seul des artistes à nous prévenir de cet état de fait. En France il est difficile d’avoir raison avant tout le monde … On ne vous le pardonne pas …

Pour conclure je terminerai avec une citation de la femme écrivain Chinoise GELING YAN

geling yan 1

« Le silence permet de rester honnête. L’honneur est la base de l’estime de soi. Quand on ne peut pas dire la vérité vaut mieux se taire ». Voilà qui est pour vous Monsieur BATAILLE. Comme beaucoup de nos politiciens actuels, vous n’êtes pas honnête … même avec vous même. Vous ne méritez rien d’autre que le mépris. Quant à MURAT : son silence l’honore … même s’il nous coûte. 

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Publié dans : ||le 2 mars, 2015 |15 Commentaires »

15 Commentaires Commenter.

  1. le 2 mars, 2015 à 17:44 Muse écrit:

    Bonjour Didier,

    Merci pour cette page. Perso, je n’ai pas eu envie d’acheter le bouquin de Bataille, car pensant le gars jeune loup aux dents longues voulant se faire remarquer par un portrait à charge de JLM, portrait à charge d’autant plus facile à réaliser que JLM est « tête de pioche » comme on dit à la campagne.
    JLM a toujours le défaut du point de vue musical de ne pas travailler assez la mise en forme. Il y a parfois des exceptions et des très belles, mais personnellement, je ne trouve pas qu’il soit véritablement mélodiste. Parce que sa pratique musicale instrumentale bien qu’importante n’est pas assez poussée et pointue. Et il n’est pas le seul dans sa génération. Christophe avouait il y a un an ou deux que son collaborateur guitariste (qui doit être dans la trentaine et qui a fait le conservatoire) avec lequel il travaille énormément depuis plusieurs années, l’avait poussé à reprendre des leçons de piano classique comme un enfant débutant, poussé à prendre des leçons de guitare pour qu’il puisse aller plus loin dans son travail et sur scène et pouvoir mieux saisir l’orchestration autrement que de façon intuitive ;ce qui quand même énorme car Christophe à la différence de JLM est beaucoup plus mélodiste. Et pourtant Christophe a suivi le conseil, a pris des cours et y a trouvé un réel intérêt pour mieux structurer son travail musical et comprendre les subtilités orchestrales. Il dit même que cette remise en question l’a grandi. Ce qui est émouvant à l’âge qui est le sien et avec l’expérience professionnelle qu’il a.

    Donc il est plus que certain que JLM a des manques côté musique. Manques dont il a sans doute conscience mais qu’il balaie par l’évitement et par des comportements outranciers en s’autoproclamant génie tous azimuts. Manques qu’il a longtemps rattrapé par un sens aigu de la transe musicale (qui n’est pas donné à tout le monde, donc qui suppose du talent) qui permet par de légères variations de faire des ambiances sonores intéressantes sans beaucoup de savoir. Et c’était il y a quelques années très perceptible en concert. Aujourd’hui il le fait moins car il est plus âgé, plus fatigué, plus usé, n’a plus l’énergie pour jouer ainsi à flux tendu, ce qui l’oblige s’il veut être véritablement entendu et que ses chansons portent, d’avoir une coloration musicale extérieure. Ce qui est toujours intéressant, mais à condition bien sûr qu’il soit ouvert et non fermé. Ce qui ne doit pas être évident et on s’en rend compte sur Babel avec la trompette utilisée à toutes les sauces comme un gimmick qui agresse et ne sert pas toujours les chansons, mais qu’il a dû imposer peut-être en référence à la fanfare où il jouait et où son père jouait. Sur ce coup là, il n’a pas eu le sens de la mesure.
    Et puis on voit bien que certains morceaux de Babel sur l’enregistrement disque, auraient mérité d’être un peu plus travaillés au plan orchestration et musical. C’est évident. Sur les 20 chansons, il y en a au moins la moitié qui auraient mérité plus de travail en studio pour vraiment s’envoler et donner un fil conducteur plus précis et rassurant pour les concerts. Ca se sent dès la première écoute et moi, ça m’avait chiffonnée car beaucoup de morceaux avec des textes vraiment beaux, auraient mérité mieux…
    Finalement, il semble que la pratique en concert avec les Delano a amélioré les choses, obligeant JLM à travailler de façon plus fine la musicalité, mais c’est dommage qu’il stoppe dès qu’il pourrait construire quelque chose d’intéressant musicalement qui l’amènerait à sortir de son enfermement.
    A tellement vouloir tout contrôler et tout le monde et se penser mieux que tous, il perd et là je rejoins Hebey dans sa critique, il perd de la densité et de la qualité dans sa démarche artistique.
    Il ne s’en rend peut-être pas compte, mais quelque part il s’empêche d’être justement le génie qu’il prétend être.
    Il ne me semble pas Didier qu’il y ait en jeu une histoire de citadin et paysan. C’est juste une peur de l’autre et une peur d’apprendre.
    J’ai un petit garçon en cours le mercredi, qui a presque 7 ans et qui me fait penser à JLM côté caractère. Il est arrivé à l’atelier très hâbleur en faisant croire qu’il était surdoué en dessin alors qu’il est ignare et qu’il a passé les deux premiers mois à refuser d’apprendre, à considérer les autres élèves du cours avec mépris, avec des discours odieux et ultra agressifs. Et puis après un mémorable mercredi où je me suis mise très en colère contre lui à l’atelier et demandé un entretien avec ses parents tellement il mettait une ambiance délétère, ce petit garçon a décidé peu à peu d’accepter d’apprendre, de se poser, de voir les autres autrement et on peut dire que depuis un mois ou deux, il s’est véritablement intégré au groupe. Mais que de batailles pédagogiques, de moments durs à l’atelier avant qu’il sorte de cette espèce de carapace systématiquement agressive…
    Nerveusement, psychologiquement, c’est usant. C’est aussi très stressant car ces comportements nuisent à la progression globale de tous.
    Donc j’imagine qu’avec un adulte, c’est pire. ;-) )

    Maintenant, pour conclure sur Bataille et son bouquin:
    ça semble être un livre facile pour se faire mousser auprès d’une certaine coterie parisienne médiatique et artistique. Et c’est tout le problème de certaines bios d’artistes faites non pour servir l’artiste dans sa vérité mais pour faire briller son auteur.
    En lisant ta critique, celle de Pierrot, celle de Michel Kemper mais aussi quelques pages du bouquin dispos à la lecture gratuitement, j’ai eu l’impression d’un livre à petits scandales muratiens entre amis pour que Bataille brille dans les dîners mondains. Ce qui m’a consternée. Mais bon, comment aurait-il pu en être autrement? Si pour une bonne biographie il ne faut pas être trop fan des artistes mais réaliste et un peu critique, il faut aussi une grande curiosité et un véritable sens de l’investigation pour faire un bouquin qui dépasse les ragots de salon.
    Manifestement, Bataille n’a pas su élever le propos, ni investi l’univers quotidien de JLM. C’est dommage. Il aurait peut-être rendu compte d’une complexité du personnage et de paradoxes beaucoup plus profonds que ce qu’il en montre.

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    • le 6 mars, 2015 à 23:55 Florence écrit:

      D’accord avec toi Muse sur l’ensemble de ton analyse très poussée.

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  2. le 2 mars, 2015 à 19:09 Bruno Romary écrit:

    Rien que le titre du livre nous donne une idée du mec qui l’a écrit…Coups de tête…même avec un S…ça nous ramène au film de Jean-Jacques Annaud et ça en dit long sur un pauvre gars même pas capable de trouver un titre original à son bouquin…je dis à son bouquin parce que si je dis Torchon…ça nous aurait ramener au film de Tavernier…et ne mélangeons pas ce qui sort des égouts avec le sublime…

    Jean-Louis Murat est comme il l’est, on l’aime pour ses chansons avant tout… »Il ne faut jamais approcher ses idoles »…c’est sa phrase culte !

    Pour ma part, même indéfendable…je le défendrai quand même…j’ai des tonnes de mauvaise foi à revendre…ça s’appelle aussi tout simplement…l’amour !

    Bravo Didier pour ton article…et pour ce blog génial !!!

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  3. le 3 mars, 2015 à 10:36 didierlebras écrit:

    Salut Muse,
    commentaire argumenté !
    Murat « le dernier des punks » comme l’a surnommé un journaliste ne pouvait s’entendre avec HEBEY. Ce dernier ne voyant en ce jeune homme, si beau, que l’assurance de se faire du fric. BERGHEAUD et MARIE l’ont vite compris. En parfait « punk » se sont dits : « profitons de ce mec friqué » … ce qui sera pris sera pris … c’est du punk ça …A l’époque contrairement à ce qu’on peut croire c’était MARIE qui menait la barque …

    Dernière publication sur  : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...

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    • le 6 mars, 2015 à 10:54 Florence L écrit:

      Je trouve cette reflexion légèrement orientée. ..ça ne s’appelle pas cracher dans la soupe plutôt ?
      mais ce doit être une réflexion de bourgeoise ça. ..

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  4. le 3 mars, 2015 à 12:11 Patrice Manetti écrit:

    Bonjour Didier et Muse,j’ai lu le livre de Bataille,
    ce qui saute aux yeux ,en plus du parti pris de polémique que l’auteur a choisi(notammenT l’entretien
    avec Hebey où Bataille « fayotte » assez servilement),
    c’est l’absence d’éclairages sur Murat par des amis ,des proches collaborateurs…(Clavaizolle ,C Pie,
    L Masson ,I Huppert ,A Pioline etc…)
    Sur le début de carrière de Murat via Hebey ,il semblait que M Zacha avait pourtant relaté les rôles de Dejacques et Constantin !
    Bref ce livre n’apprendra presque rien aux Muratiens
    et laissera une impression un peu fielleuse à l’amateur novice de JL Murat.
    Amitiés, Patrice.

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  5. le 3 mars, 2015 à 12:20 didierlebras écrit:

    Salut Patrice,
    entièrement d’accord avec toi. Merci de ton attention et merci de faire connaître ce Blog qui ne bénéficie d’aucune pub si ce n’est le bouche à oreille.
    D

    Dernière publication sur  : Jean-Louis MURAT ... il aime ... il n'aime pas ...

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  6. le 3 mars, 2015 à 12:24 Muse écrit:

    Coucou Didier,

    Je trouve l’argument punk un peu facile pour excuser le comportement de blocage de JLM. Tu peux être punk mais ouvert, conscient des progrès que tu peux réaliser. On ne progresse en musique comme dans tous les domaines d’ailleurs qu’en apprenant de nouvelles choses et en les mettant en pratique. Tu le sais bien comme je le sais aussi au plan pédagogique et artistique. C’est valable dans tous les métiers. Quand tu restes figé et enfermé dans les systématisme, tu ne te permets pas d’avancer, de faire évoluer ton travail au plan qualitatif et variété.
    Alors certes, JLM est quand même parvenu à la célébrité, mais peut-être qu’il aurait eu une carrière plus rapide et moins confidentielle en travaillant correctement avec Hebey,quitte à planter le gars par la suite une fois lancé. Là, le coup d’éclat aurait vraiment valu le déplacement et il aurait eu vraiment le côté punk. Mais de la façon ado dont il a agi et réagi dès le départ, c’est lui-même qu’il a puni. Pas Hebey.
    Bon, mais peut-être ce que ne sait pas Bataille et ce que nous ne savons pas (Hebey dit ce qui l’arrange dans l’histoire), c’est peut-être que Hebey avait assorti son prêt de studio, de musiciens, de matériel avec des conditions financières léonines pour JLM (profitant de son inexpérience et de sa méconnaissance juridique), conditions léonines qui pourraient expliquer plus légitimement son refus et son comportement gougnafier.
    Mais bon, au vu du caractère de JLM, la responsabilité de ce « raté » doit être un minimum partagée, soyons réalistes ;-)
    L’essentiel étant que JLM a surmonté tout ça et est devenu ce qu’il est. Le seul regret, c’est qu’il n’ait pas profité de l’opportunité pour progresser dans l’enregistrement et l’orchestration.
    L’autre jour, je voyais des extraits studio des enregistrements récents du dernier album d’Anne Sylvestre, faut voir la bosseuse et l’interaction, la remise en question permanente, l’exigence qu’elle s’oblige à avoir avec ses musiciens et encore plus avec elle-même. A plus de 80 ans, Dieu sait que ça ne doit pas être facile. Pourtant elle s’y contraint pour aller toujours plus loin dans la qualité à tous points de vue dans ses albums. J’admire quand je vois ça. Et c’est d’autant plus admirable qu’elle est encore moins médiatisée que JLM, donc avec un public encore plus restreint. Si elle, avec 20 ans de plus que JLM, elle est capable de faire ça, JLM pourrait aussi le faire. Ca ne pourrait que lui apporter musicalement et artistiquement parlant. Et ça donnerait encore plus de poids à ses chansons et ses albums. Le brut de décoffrage n’est pas toujours symbole de qualité immédiate. Ca peut arriver, mais ce n’est pas automatique.
    Ca fait partie des fausses croyances qu’on retrouve aussi dans l’art contemporain pictural et qui fait beaucoup de mal à la qualité des productions tous styles confondus. Quand tu vois Picasso qui, avant un seul tableau, faisait près de 900 croquis différents et passait des heures de débat, de partage avec des proches avant de se décider à se lancer définitivement sur toile, toile qui évoluait au fil du travail encore et parfois changeait complètement de direction, tu vois à quel point le travail de construction et d’élaboration est important, même si on a du talent, du génie.
    La science infuse n’existe pas.

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    • le 3 mars, 2015 à 16:09 didierlebras écrit:

      Qu’on s’entende bien MUSE … je ne donne pas raison à MURAT … loin de là. Je trouve même l’ITW de JB HEBEY très positive. Tu me fais penser à autre chose : HEBEY a 500 chansons de MURAT en sa possession ainsi qu’un jugement en sa faveur ! Cela expliquerait que JLM ne puisse utiliser ses inédits … Il y a quelque temps j’avais pris contact avec Laure pour qu’elle nous dévoile contre monnaie trébuchante une partie des titres contenus dans les mâles du grenier … J’ai eu la réponse comme quoi c’était impossible ! Le jugement ???
      Dernier point par « punk » je veux dire jusqu’auboutiste … Il nous loge, nous nourrit, nous paye ce « gros con » eh bien : on va en profiter jusqu »à la moëlle … voilà ce que j’entends par comportement de « punk ». Le disant je ne lui donne pas raison. Autre chose le comportement de MARIE sur ce coup ne conduisait pas Jean-Louis à la raison. Au tout début de la carrière de MURAT il semble bien que c’était elle le chef … A CLERMONT des manifs DEVAQUET (je crois) il semble qu’elle faisait partie des leaders …
      Je pense que j’y reviendrai … Je vais chercher … j’ai déjà quelques pistes …

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    • le 6 mars, 2015 à 23:56 Florence écrit:

      Et re-entièrement d’accord avec toi Muse. Finement observé.

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  7. le 3 mars, 2015 à 18:18 Muse écrit:

    Sans défendre Marie, Didier, les manifs contre Devaquet et à la mort aussi de Malik Oussekine, je les ai faites dans mon village lorsque j’étais au collège (au grand dam de mes parents d’ailleurs, très réacs). Et j’en suis fière. Ma soeur aînée aussi a fait ces manifs au lycée où elle était.

    Mais ça n’a rien à voir avec l’attitude de profiteurs que dénonce Hebey concernant Marie et JLM.

    C’est une question de réflexion, de stratégie et de savoir-vivre.
    Une règle d’or qui s’applique à tout travail pro: ne jamais profiter d’avantages, de cadeaux lorsque tu as un contrat professionnel avec quelqu’un. Parce qu’on peut toujours te les reprocher un jour.

    Et puis, accepter ces cadeaux, c’est te mettre sous emprise totalitaire de ton employeur temporaire.
    Ce qui l’autorise par la suite, à commettre contre toi tous les abus possibles et imaginables en se servant de ces « cadeaux » pour justement te claquer le beignet, pour parler vulgairement.
    C’est quelque chose que j’ai compris très tôt.

    Après, c’est sûr qu’étant fille de juriste à la campagne, ayant vécu plusieurs années avec un artiste intermittent du spectacle, j’ai eu une approche de la question plus rapide et plus facile dans ma jeunesse que JLM et Marie.
    Je suis même allée voir un éditeur parisien (qui voulait me faire travailler) en ma jeunesse avec le code de la propriété intellectuelle et les pages photocopiées des dernières lois sur la presse et les éditions. Je te raconte pas sa tête et ses étranglements quand je lui ai posé certaines questions sur le contrat léonin qu’il me proposait et que j’ai refusé.

    Mais tu vois, avec les mêmes origines paysannes qu’eux, j’ai jamais été tentée de profiter d’avantages ou de facilités lors de contrats de travail. Ca m’a toujours paru être des pièges tendus par l’employeur pour abuser de moi et être des miroirs aux alouettes.
    Je n’ai aucune fascination pour les milieux riches et médiatiques que fréquente Hebey. J’ai eu l’occasion d’observer quelques agitations de ces milieux mondains dans quelques soirées pince-fesses où mes parents avaient été invités quand j’étais enfant (quand mon paternel avait fait des affaires avec différents artistes parisiens connus). Et ça m’a toujours paru glauque, menaçant et aliénant plus qu’attirant. J’y ai observé plus de méchanceté gratuite, de superficialité, de souffrance immense aussi, de vide, de mépris, de violence que partout ailleurs. Ca m’a vaccinée en quelque sorte.

    Tout ce qui brille n’est pas d’or…et sent souvent « la cacafouinte » comme on disait chez mes grands-parents. Alors ne pas se salir dans ces marigots, même s’ils se présentent sous forme d’îles paradisiaques.
    On est pas riche, mais au moins on est propre. On garde l’honneur et on ne se commet pas avec le diable qui finit toujours par te faire payer la note. Cette méfiance-droiture paysanne m’a servi bien des fois.

    Dommage que JLM et Marie se soient laissés séduire et embobiner.

    JLM était déjà adulte, Marie aussi et elle n’était pas responsable de son comportement. Juste du sien. Tous les deux ont donc individuellement leur part de responsabilité dans l’affaire. Tout comme Hebey qui a cru acheter à bon compte les deux jeunes artistes.

    Dommage que JLM ait laissé ses maquettes à Hebey qui peut les utiliser comme il veut et empêcher JLM de les exploiter. Mais JLM a été léger sur ce coup aussi car il aurait pu protéger ses maquettes juridiquement avant de les emmener et les montrer à Hebey. La protection d’antériorité de l’oeuvre par l’auto-envoi de la cassette en recommandé accusé de réception existait déjà de son temps. Il aurait dû y avoir recours en attendant de pouvoir mieux protéger ses oeuvres. Hebey n’aurait pas eu le droit de les utiliser ni de les garder.

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  8. le 3 mars, 2015 à 19:17 didierlebras écrit:

    Merci MUSE de ce rajout tout aussi intéressant et enrichissant que le post précédent …

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  9. le 2 septembre, 2016 à 14:00 Florence écrit:

    Je trouve que tu es de parti pris avec Sébastien Bataille. Tu cites ses passages notamment ceux relatifs à JBH et tu ajoutes : il n’a cherché qu’à salir. Ces deux là n’étaient pas faits pour s’entendre.
    sur ces deux points, je te réponds Non . Sébastien Bataille n’a pas cherché à salir il a dit la vérité sur le personnage Murat que ça plaise ou non. D’ailleurs ça n’a pas plu , comme par hasard ! si vous vouliez une hagiographie vous vous êtes trompé de bonhomme. Il faut arrêter l’angélisme . JLM a toutes les qualités et son insuccès c’est la faute des autres !? ben voyons. C’est tellement commode.
    On a appris bien des choses avec le livre de Sébastien Bataille mais pas toujours reluisantes, aïe c’est ça qui coince !! il y a ceux qui lui trouveront toutes les excuses …et ceux qui réévaluent le portrait. Le principal intéressé est plus dur avec lui même que sa « cour »…ça c’est drôle !

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  10. le 2 septembre, 2016 à 14:16 didierlebras écrit:

    Bien reçu Flo ! Il a dit la vérité ? Une partie seulement ! Je maintiens et c’est ce que je lui reproche, de n’avoir travaillé qu’à charge. Je ne lui reproche pas de dire du mal … Je lui reproche de ne dire que du mal … C’est tout à fait différent. Je ne fais en ce qui me concerne partie d’aucune cour. Du moins je le crois ! En tout état de cause, je n’ai rien fait pour que MURAT m’attribue un statut particulier. Il me connaît à peine … Et c’est très bien ainsi. Pour lui + encore ! Je te souhaite un bon week-end ensoleillé. D

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